Nouvelle gare.
Willems-Fonds.
Postes. Avis.
INTÉRIEUR.
et ils la feront connaîtremaintenant ou la
première rencontre électorale.
Recevez, etc.
Votre serviteur,
POPULO.
C'est le 10 Avril prochain qu'aura lieu l'adju
dication pour les travaux de construction d'un
bâtiment de recettes et d'un pavillon d'aisance
la station de notre ville.
Nous apprenons de bonne source que la section
Yproise du Willems-Fonds donnera son dernier
Concert, suivi de Bal, le Dimanche 8 Avril, 7
heures du soir.
Cette fête aura lieu au local du Saumon, rue
du Séminaire.
ordre judiciaire. M. Angillis, avocat
Ypres, est nommé juge suppléant la justice de
paix du premier canton d'Ypres, en remplace
ment de M. Leroux, appelé d'autres fonctions.
conseil de prud'hommes. Sont nommés
respectivement président et vice-président du
Conseil de Prud'Hommes d'Ypres, MM. Bege-
rem et Boone.
Un enfant de 4 ans a été écrasé avant hier par
un train de la ligne d'Ypres, proximité de
Zonnebeke.
L'entreprise des services de transport des dé
pêches postales par voiture entre Ypres et
Neuve-Eglise, entre Ploegsteert et Ypres et
entre Messines et Warnêton est mise en adjudi
cation publique.
Les soumissions doivent être renfermées dans
une enveloppe cachetée, portant pour suscrip-
tion Soumission pour l'entreprise du service en
remises le 17 Mars midi, en séance pu
blique d'adjudication 12, rue du Fer Cheval
Bruges, ou bien être adressées sous forme de
lettre recommandée M. le Directeur provin
cial des Postes en cette ville au plus tard le
15 Mars.
S'adresser pour plus amples renseignements
tous les bureaux de poste des environs ou M.
De Terck, Directeur provincial dos Postes
Bruges.
La diffusion de l'instruction
et l'encombrement des carrières.
Depuis longtemps on constate et on déplore
l'encombrement des carrières dites libérales.
C'est un thème qui est devenu presque un lieu
commun, et que l'on développe périodique
ment dans les journaux, en mettant en garde
les parents et les jeunes gens contre les illu
sions dont ils se bercent trop souvent. Malheu
reusement il esta prévo»r que loin de diminuer,
cet encombrement augmentera encore l'ave
nir depuis cinq six ans la progression est
presque constante partout la poussée des
nouvelles générations qui étudient est ex
traordinaire, et voilà que les médecins font sur
ce terrain une très sérieuse concurrence aux
avocats, dont on a déjà tant raillé la pullulante
multiplication Paris M. Brouardel déclarait
récemment qu'il ne savait plus où loger les
élèves en medecine, et il estime que le chiffre
des étudiants inscrits, égale au moins la moitié
de celui des médecins en exercice dans la
France
On peut chercher et trouver bien des causes
cet engouement presque universel pour les
professions prétendues libérales mais la pre
mière et la plus commune, est dans les mœurs
et les préjugés de la société actuelle, qui font
qu'elle regarde le travail non seulement ma
nuel, mais encore industriel et commercial,
sinon comme méprisable, du moins comme
inférieur. On ne dit plus, peut-être, mais on
pense toujours, qu'il y a des métiers serviles.
Nous avons bien un proverbe contraire, d'après
lequel il n'est pas de sots métiersmais simple
ment de sottes gens malgré ce sage dicton,
nous tenons tous la redingote, même avec des
bouts de manche de lustrine, pour moins sotte
que le bourgeron, et le rond de cuir pour plus
honorable que le tabouret de comptoir.
On avoue, dans le monde, que l'on fait en
trer son fils comme commis aux écritures dans
une administration ou un ministère, mais vous
ne trouverez pas un gros bourgeois qui confes
sera, sans embarras, avoir mis le sien dans
l'epicerie. Comme autrefois pour l'ancienne
noblesse, pour une partie de la bourgeoisie,
travailler de ses mains c'est déroger, moins
que l'outil ne soit une plume ou une épée.
11 est surtout un préjugé fort répandu, et qui
est opposé comme argument ceux qui préco
nisent linslruclion obligatoire, c'est que les
connaissances acquises dans la jeunesse doivent
dispenser celui qui les possède de faire œuvre
de ses dix doigts. Le petit paysan qui a étudié
au collège de Bonne-Espérance, ne veut plus
labourer la terre il paraît qu'on laboure mal
quand on sait lire. Le jeune rhetoricien ne se
résoudra que la mort dans l'âme, la mort ou
la haine devenir comptable ou commis de
magasin, et il ne consentira jamais prendre
un outil. Il arrive que l'instruction ainsi com
prise et reçue, opère dans une société démo
cratique un déclassement perpétuel et une
œuvre de désorganisation.
Tandis que l'instruction obligatoire, celle
qui donne I homme les moyens d'apprendre
le fortifie dans la lutte pour la vie et le rend
apte faire mieux ce qu on faisait avant lui,
l'instruction supérieure universitaire, trop gé
néralisée, s'affaiblit et rend souvent impropre
toute besogne vraiment utile et féconde. Elle
produit fatalement les déclassements et les mé
contents qui s'etonnent, au sortir de leurs étu
des, de trouver la vie si dure, et la société si
mal faite.
Aussi ce n'est pas celle-là dont on demande
la diffusion quand on parle d'instruction obli
gatoire. On ne souhaite pas que tout le monde
puisse conquérir un diplôme qui ne donne pas
de pain, mais on voudrait que l'ouvrier, restant
ouvrier, acquière des connaissances qui perfec
tionnent son intelligence, et lui permettent
d'exercer son métier dans de meilleures condi
tions.
Et peut-être serait-ce même là le remède au
mal que nous signalons plus haut peut-être
que l'application de la politique démocratique,
aboutissant au relèvement du prolétaire et la
reconnaissance de sa dignité, rendra au travail
manuel la place honorée laquelle il a droit,
tandis qu'elle jettera le discrédit sur certaines
professions considérées comme supérieures et
qui ne sont dans la société actuelle que pur
parasitisme.
Simplicité de la répartition.
On sait que, pour établir l'égalité entre les
listes complètes et incomplètes, pour faire régner
aussi l'égalité entre les électeurs de liste et les
panacheurs, il faut, dans la représentation pro-
Sortionnelle, multiplier la quantité des bulletins
e liste par le nombre des sièges conférer.
Cette multiplication conduit des chiffres
souvent considérables, quelquefois des mil
lions, par exemple Bruxelles, où une liste
pourrait avoir près de ou plus de 100,000 votes
en tête de liste multiplier par 18.
Prenez alors le système des fractions forcées
additionnez vos millions divisez par le nombre
de sièges trouvez un quotient d'environ 80 100
mille divisez le million ou les 900 ou 800 mille
de chaque liste par co gros quotient joignez y
quelques fractions énormes et dites moi si la
manœuvre de tous ces chiffres considérables et
leur enchevêtrement dans les calculs nécessaires
est si facile et si commode.
Dans le système D'Hondt, on peut se borner,
comme on l'a fait, Bruxelles, le 19 Novembre,
diviser par 1. 2. 3. 4. 5. les deux ou trois pre
miers chiffres du nombre électoral de chaque
parti on a opéré non pas sur les 106,681anr Ibh
39,512, etc., mais uniquement sur 106, sur 39
etc. Rien n'était plus facile en deux minutes,
c'était fini.
Supposons que pour préciser et compléter les
données, il faille, après cette ébauche de répar
tition, faire les divisions complètes. Eh bien ce
n'est pas difficile assurément de diviser par 1.
Même par 2 et par 3 ce n'est pas pénible. Pour
obtenir la division par 4, il suffit de diviser le
deuxième quotient par 2. La division par 5 est
commode les multiples de 5 sont si aisés. Divi
sez le troisième quotient par 2 et vous aurez le
sixième.
M. D'Hondt a préparé, du reste, des tables de
divisions, que l'Etat publiera, de tous les nom
bres de 1 1,000 par 1, 2, 3, 4, 5... jusqu'à 31.
Yoilà qui sera commode assurément. Le bureau
central onvrira la table des divisions la page
voulue et copiera tout bonnement les principaux
quotients nécessaires. Cela ira tout seul et le
système de M. D'Hondt devient ainsi la simpli
cité même et le suprême de la facilité.
Les chiffres considérables auxquels on arrive
par la multiplication des bulletins de liste
gênent beaucoup les partisans des fractions for
cées et quelques uns d'entre eux voudraient que
les votes panachés ne comptassent que comme
marques de préférence personnelle eL non plus
comme appoints pour la liste. Examinons cela.
Supposez qu'une liste indépendante ou politi
que, ne porte qu'un Beul nom. Cela se verra
souvent dans les petits districts.
Eh bien, si alors le vote panaché côté du
nom de ce candidat unique ne compte que
comme marque de préférence, en quoi ce vote
ainsi interprété avancera-t-il ce candidat unique?
Il n'a que faire, ce champion solitaire, des purs
suffrages de préférence il ne se soucie pas mal
d'un ordre de priorité il est seul
Si donc le vote panaché ne renforce pas 8a
liste, ne vaut pas un point sa liste, eh bien le
vote panaché ne sert rien du tout pour ce can
didat.
Admettons maintenant qu'un parti, conscient
de sa force, sache d'avance qu'il va avoir deux
sièges et ne présente pas plus de deux candidats.
Assurément, ces deux candidats, sûrs de triom
pher s'inquiéteront peu des suffrages de préfé
rence. Leur parti en dispensera les électeurs et
préconisera le rapide et simple unique vote en
tête de liste. Mais voici que des panacheurs
votent pour les deux candidats de cette liste -, si
le panachage ne compte pas pour la liste, ces
deux votes sont stériles s'ils apportent au con
traire un appoint la liste, ces votes de pana
cheurs seront souvent utiles, quelquefois pré
cieux.
Quand un électeur vote pour des candidats
d'un parti, ne peut-on pas dire qu'il accepte la
politique de ce parti, qu'il l'approuve dans une
certaine mesuro Il ne peut donc se plaindre si
on donne son vote une interprétation logique
détournant des pensées de fraude.
Si le vote panaché comptait uniquement com
me marque de préférence, les catholiques de
Tournai pourraient en donner aux seconds rôles
de la liste libérale pour taire échouer M. Bara
et le mettre on arrière. De même, les libéraux
d'Alost pourraient essayer, par le même truc, de
placer en queue de liste M. Charles Woeste.
Mais quand les votes panachés comptent pour
la liste et lui donnent autant de voix que de
a gQ. Jt---
malle-poste entreetet pourront être