Nécrologie.
Société la Concorde.
Concert et Bal.
Willems-Fonds.
INTÉRIEUR.
Le gâchis organisé.
Souvent on se plaint chez nous qu il n'y ait
pas assez de distractions. Et quand l'occasion
se présente de se distraire un peu, voici que
beaucoup de plaignants se dérobent l'occasion.
Cela rappelle un peu ce singulier richard qui,
se privant de tout, disait en voyant de beaux
équipages, de beaux bijoux, de belles œuvres
d'art, de beaux meubles, de succulents com-
mestibles, de belles primeurs je pourrais aussi
me payer tout cela si je voulais... Mais.... il ne
voulait pas, et continuait B'ennuyer.
On devrait, ce semble, revenir un peu de cette
indifférence ou de cette apathie.
La Société des Chœurs, pour ne citer que celle-
là, mérite mieux que nos dédains ou notre froi
deur... Il y a là un groupe d'excellents et
généreux artistes qui ne demandent qu'à être
entendus.
On ira les entendre, espérons-nous.
Il n'y a qu'une habitude prendre et quel
ques aises sacrifier. Les compensations ne tar
deront pas suivre.
.■inaaaaaa>i»i
Nous nous faisons un pieux devoir de repro
duire, d'après le Journal d'I'pres, les paroles
d'adieu que M. le Bourgmestre a prononcées sur
la tombe de M. le Chevalier G. de Stuers.
Messieurs,
C'est avec un sentiment de profonde dou
leur que je viens, au nom de la population
Yproise tout entière, rendre un hommage mérité
notre regretté collègue, M. le Chevalier Gus
tave de Stuers.
A ce sentiment douloureux vient se joindre
un autre celui de notre profonde reconnaissan
ce pour les bienfaits que le regretté défunt a
rendus sa ville natale.
a Le Chevalier de Stuers était un homme juste
et bon, un collègue hautement estimé pour la
franchise de son caractère, la cordialité de ses
relations et le profond dévouement qu'il portait
aux intérêts de la cité.
C'était un enfant d'Ypres qui aimait sa
mère, comme un fils peut aimer une mère.
11 était attaché sa ville natale il aimait
ses monuments, ses églises, ses institutions,
ïpres était l'objet constant de ses prédilections.
Il aurait voulu la conserver comme il l'avait
toujours connue, avec ses mœurs, ses usages
l'abri des morsures du temps et des modifica
tions si grandes que le progrès apporte toutes
les choses humaines.
a II y est revenu après avoir passé huit années
de sa jeunesse Berlin et Constantinople,
comme attaché et secrétaire de légation. Et il
ne l'a plus quittée. Il a été choisi par ses ci
toyens pour aider l'administration de la ville.
Soit comme Conseiller communal, soit comme
Echevm, il a rendu la chose publique, pendant
la longue période de 28 ans, de nombreux et réels
services.
Elu conseiller provincial, il a siégé quelque
temps dans ce collège, poursuivant, comme par
tout, la défense des intérêts Yprois.
Ayant consacré plus de 38 ans de sa vie la
chose publique, il pouvait porter avec honneur
la croix civique de lr* classe et celle de Cheva
lier de l'ordre de Léopold.
Son amour pour sa ville natale ne s'est pas
éteint sa mort. 11 a voulu en perpétuer le sou
venir,et il l'a fait grandement et généreusement.
Ayant eu l'immense chagrin de perdre son
fils unique, il a songé sa ville natale, son Ypres.
a Des legs importants pour restaurer ses mo
numents des dons, plus importants encore, pour
ses œuvres de bienfaisance, pour les œuvres de
la commune qu'il habitait les mois d'été, attes
tent son amour pour Ypres et la bonté de son
cœur pour les pauvres.
Que dir6 en présence de cette grande géné
rosité
Vous avez été un bon, un excellent citoyen.
Vous avez donné un exemple frappant tous
ceux qui, comme vous, sont doués des dons de
la fortune.
Vous avez fait œuvre de charité. Dieu, dans
sa divine miséricorde, ne peut manquer de vous
en récompenser.
Votre mémoire restera bénie parmi nous
dix Dimanche 18 Mars 1894,
*£K+
IPA2T13.
DSU&IXHS PARTIS.
Nous avons la satisfaction de pouvoir annon
cer nos lecteurs que les Musiciens Réunis de
l'Harmonie des Anciens Pompiers organisent un
brillant Concert suivi de Bal grand orchestre.
Ce Concert est fixé au Dimanche de Pâques,
25 Mars pendant le Bal l'orchestre exécutera
les danses les plus nouvelles.
Tous les libéraux se feront un devoir d'assis
ter, avec leur famille, cette fête et voudront
témoigner, par leur présence, la sympathie
qu'ils portent nos dévoués musiciens.
Il faut qu'il y ait foule le 25 Mars prochain,
Y Huis der Oud- Pompier s'.
On peut se procurer des cartes de famille
2 francs et des cachets pour cavalier et dame
1 franc chez les musiciens de la société.
Nous apprenons de bonne source que la section
Yproise du Willems-Fonds donnera son dernier
Concert, suivi de Bal, le Dimanche 8 Avril, 7
heures du soir.
Cette fête aura lieu au local du Saumon, rue
du Séminaire. 1 jy
'cExsr
On sait que les élections communales qui
devaient avoir lieu lannee dernière, ont été
renvoyées cette année-ci, et que lout récem
ment M. De Burlet, profilant de ce qu'il proro
geait les élections provinciales, a proposé de
reculer d'un an encore le renouvellement des
conseils communaux ceux-ci continueront
donc exister plus ou moins régulièrement et
légalement jusqu'en 1895.
Rien ne presse, a dit le ministre de l'Inté
rieur on peut facilement ajourner les élec
tions communales. Rien ne presse en effet, et
il n'y aurait même aucune raison pour qu'on
convoque jamais les électeurs, si la loi ne stipu
lait pas expressément que les conseillers sont
élus pour six ans. ht du moment qu'il suffit
d'un bout d'article voté hâtivement par les
Chambres pour bouleverser de fond en comble
l'economie fondamentale de notre organisation
politique et administrative, on aurait bien tort
de se gêner
Aussi on ne se gêne pas du lout.
Dès la semaine dernière, quelques journaux
se sont fait l'echo d'un bruit qui prend de jour
en jour plus de consistance il ne s'agit de
rien moins que de proroger d'un an les élec
tions législatives et de continuer les pouvoirs
d'une législature qui n'est plus depuis long
temps la représentation réelle du corps électo
ral.Depuis 1892 nous n'avons plus de Chambre;
nous avons une Constituante qui a été chargée
de reviser notre pacte fondamental, qui devait
s'occuper exclusivement de cette besogne, et la
terminer le plus rapidement possible^ On sait
les lenteurs calculées qui l'ont retardée, les
scandaleuses vacances qui ont entravé la mar
che du travail. On en est arrive aujourd'hui
voter péniblement trois titres de la loi électo
rale, et on parle de prendre son temps jusqu'à
l'année prochaine pour achever l'œuvre entre
prise.
C'est M. Surmont de Volsberghe qui a le
premier lancé un ballon d'essai dans une des
dernières séances du Sénat. Yoici les raisons
qu'il a fait valoir
Je crains fort, je pourrais presque dire que
j'ai l'assurance qu'il y aura impossibilité maté
rielle procéder en 1894 des élections généra
les. Notez, Messieurs, que dans l'esprit du gou
vernement les élections devaient avoir lieu la
fin du mois d'Octobre. Nous sommes, il est vrai,
dans la première quinzaine de Mars mais quelle
énorme besogne il reste encore faire
La loi électorale, amendée dans certaines dis
positions par le Sénat, sera renvoyée la Cham
bre, qui, si elle n'admet pas nos amendements,
nous renverra la loi. Cela va nous mener plus
d'un mois d'ici. Nous ne devons pas non plus
Eerdre de vue que les vacances de Pâques tom-
eront dans l'intervalle, et que suivant l'usage
Comment donc la Chambre prendra au moins
huit jours de vacances. Dans ces conditions la
loi ne sera promulguée que vers le 15 Avril au
plus tôt, plus probablement vers le lr Mai, si
pas une date plus éloignée encore.
Il ne restera, en réalité, que deux ou trois
mois pour dresser les listes électorales, pour per
mettre aux intéressés de faire leurs réclamations
devant la juridiction de première instance, c'est-
à-dire devant les Collèges échevinaux, ensuite en
appel, et même en cassation, pour réunir toutes
les pièces nécessaires l'instruction de ces affai
res. Et les Cours d'appel devront se prononcer
pendant les vacances légales.
Toutes ces circonstances aidant, comment est-
il possible d'arriver au mois d'Octobre avec des
listes sérieusement revisées
Dan3 ces conditions, Messieurs, y a-t-il réelle
ment possibilité de procéder des élections cette
année Je me le demande, et je suis fort tenté
de répondre non
Mais comment justifier cette situation Et
les Chambres peuvent-elles juste titre procé
der de la sorte A mon sens, oui, cette situation
Conservez dans voire coeur le souvenir de votre
amidit son image mortuaire. L'administration
communale aidera le perpétuer dans la mé
moire des habitants de la ville d'Ypres.
a II avait présidé d'abord la réorganisation
de l'Académie des Beaux-Arts et de l'Ecole in
dustrielle.
a Ses goûts le portaient vers les Beaux-Arts et
vers la restauration archéologique de nos an
ciens monuments 11 ne négligeait aucune occa
sion pour faire décider l'exécution de travaux
nécessaires et obtenir de larges subsides, comme
s'il eut voulu faire revivre son Ypres eu rappe
lant toutes les gloireB du passé.
A 8 HEURES DU SOIR,
ooec t. tinvotiMant «imeouM d*
Madame SOETENS-FLAMENT, cantatrice Anvers,
Messieurs FRANZ BOSSCHAERTS et HENRI JANSSENS,
amateurs Anvers,
et Monsieur LÉOPOLD CAESTEKER, violoncelliste, premier prix
avec distinction du Conservatoire de Bruges.
1. ORCHESTRE
A. Marche. Our QueenGeorg Atch.
B. Fantaisie sur Faust, arrangée par Devos.
Monsieur HENRI JANSSENS
Air de SuzannePaladilhe.
3. - Monsieur caesteker
Serenade (Milenka)J. Blockx.
4. Madame SOETENS-FLAMENT
Cantabile de Samson et Dallla C. Saint-Sains.
5. Monsieur CAESTEKER
Morceau de ConcertK. Servais.
6. Monsieur FRANZ BOSSCHAERTS
Les Maîtres-ChanteursLimnander.
1. ORCHESTRE
Amoretten VaisGung'l.
t. - Madame SOETENS-FLAMENT
Pensée d'AutomneMassenet.
3. Monsieur henri JANSSENS
A. Sur les Ailes du Rêve Mendeisohn
B. - Féte des Fleurs Mendelsohn.
4. Monsieur caesteker
Souvenir de Spa, fantaisie pour violoncelle K. Servais.
5. Madame SOETENS-FLAMENT
A. PrièreCh. Gounod.
B. BonsoirBrassine.
6. Messieurs JANSSENS et BOSSCHAERTS
Duo du ChaletA. Adam.
«cn-