RÉCITAL
GRANDE FÊTE
Société la Concorde.
«Mit© MOtON (AIT©)
(31. Qaimant Se
i*2 PARTIS.
Willems-Fonds.
IN TÉ RIE U R.
La crise.
La carrière de M. Beernaert
Le député interrupteur.
rable. 11 n'y a donc pas de majorité et on va
convoquer le conseil nouveau.
En attendant, les commentaires vont leur
train.
organisée par les Musiciens Réunis en la
grande salle des Anciens Pompiers, le Diman
che, 25 Mars, 7 heures du soir, avec le bien
veillant concours de M1U Z. Devers, MM. E.
Bartier et Lucasse, chanteur comique.
1. Ouverture pour piano.
2. Alléluia d'Amour, Faure.
chanté par M11* Z. Devers.
3. Duo concertant pour clarinettes, Soupe.
par MM. J. Jolytet M. Cailliez.
4. a) Je pense toi, Abt.
chanté par M. E. Bartier.
5. Grand quatuor concertant pour
saxophones, Singelée.
par MM. Maegherman, Tasseel,
Creton et Dechièvre.
6. Chansonnette dite par M. LacasBe,
7. Air varié pour tuba, Christophe.
par M. A. Declercq.
8. Stances, Fleger.
romance chantée par Mlle Z.
Devers.
9. Marguerite, Cari. Faust.
grande valse pour symphonie.
10. b) Le Baiser, Cavadia.
chanté par M. E. Bartier.
11. Chansonnette dite par M. Laçasse.
BAL.
L'article 68 de la loi communale porte
Il est interdit tout membre du Conseil
1) d'être prêtent la délibération sur les objets
auxquels il a un intérêt direct, soit personnelle
ment, soit comme chargé daffairesavant ou après
son élection....
Comment se fait-il que Monsieur Colaert, qui
est le conseil des héritiers de feu Monsieur
Charles Godtschalck et qui, comme tel, doit
toucher un joli denier, n'ait pas quitté la salle
lorsque le Conseil communal d'Ypres, dans sa
séance du 17 Mars dernier, a délibéré sur
la proposition transactionnelle soumise par
M. Colaert lui-même l'avis de ce Collège
Nous comprendrions pareille étourderie de la
part d'un Breyne-Devos, d'un Begerem, voire
même d'un Boone, mais nous ne pouvons pas
expliquer pareille attitude de la part d'un hom
me du métier de plus on peut se demander
comment Monsieur le Bourgmestre (un homme
qui sait tout) ne l'ait pas rapppelé au respect
de la légalité
Nous espérons que le Moniteur de l'Hôtel de
Ville nous donnera l'explication de ce mystère.
Jeudi 39 Mars 1894,
Pour
+*f
Piano Ac Violon.
c) Allegretto.
II. Allegretto grazioso.
#I1I. Allegro.
IV. Allegretto grazioso.
2WI PARTIS.
Piano A A11o.
c) Rondo allegro.
Nous apprenons de bonne source que la section
Yproise du Willems-Fonds donnera son dernier
Concert, suivi de Bal, le Dimanche 8 Avril, 7
heures du soir.
Cette fête aura lieu au local du Saumon, rue
du Séminaire.
-)X(o)r(-
Le Roi est arrivé Vendredi 7 h. 40 du matin.
Il a reçu M. Beernaert onze heures et demie
et a eu avec lui un entretien qui a duré une heu
re.
Dans l'après-midi, les autres ministres ont été
reçus successivement par Léopold IL
Voici, d'après nos renseignements, ce qui se
serait passé dans ces divers entretiens
Le Roi aurait manifesté M. Beernaert son
vif désir de le voir rester la tête des affaires
jusqu'aux prochaines élections il lui aurait de
mandé de réfléchir, déclarant que jusqu'à nou
vel ordre, il n'acceptait pas la démission du ca
binet.
Dans ses entrevues avec les autres ministres,
Léopold II a tenu le même langage il aurait
même ajouté qu'il comptait sur leur intervention
auprès de M. Beernaert pour amener celui-ci
retirer sa démission.
Le chef du cabinet aurait maintenu sa décision
et demandé au Roi de charger M. De Burlet de
constituer un nouveau ministère.
Toutefois, un conseil des ministres sera tenu
Samedi matin, au palais, sous la présidence du
Roi, et il est fort possible que les résolutions les
jflus fermes en apparence se soient modifiées d'ici
M. Beernaert, Auguste-Marie-François, est né
Ostende le 24 Juillet 1829. Son père était fonc
tionnaire supérieur de l'administration de l'en
registrement et des domaines. Elève de l'Aima
Mater et lauréat universitaire, il n'en fit pas
moins son stage chez M. Dolez. Inscrit au ta
bleau de l'ordre des avocats Bruxelles, le 19
Août 1850, il fut nommé avocat la Cour de
Cassation neuf ans après. C'est dire qu'il avait
pris un rang rapide parmi les premiers orateurs
du barreau.
M. Beernaert ne resta pas seulement étranger
la politique militante pendant plus de treize
ans, mais il ne se pressa même point de prendre
parti, et pendant longtemps il passa pour libé
ral, surtout aux yeux des catholiques. Feu Ma
lou, qui se connaissait en hommes, lui offrit en
Octobre 1873, la succession de M. Moncheur,
ministre des travaux publics. Grâce sa grande
faculté d'assimilation, M. Beernaert se montra
la hauteur de sa tâche, et, tout en gérant son
département, il fit de nombreuses incursions sur
le terrain de la politique générale, qui ne passè
rent pas inaperçues.
Aussi, lorsqu'en 1884 les libéraux tombèrent
du pouvoir, nul ne fut étonné de voir M. Malou
confier M. Beernaert le portefeuille des tra
vaux publics. Pour qui connaît l'envers de l'his
toire contemporaine, il est certain que feu
Malou ne 8e faisait guère d'illusions sur la lon
gévité ministérielle de MM. Jacobs et Woeste,
et qu'il gardait M. Beernaert comme un en-cas.
L'événement donna raison aux prévisions de
M. Malou et ce fut trois mois après que M.
Beernaert devint chef du cabinet
Pendant dix annéeB, M. Beernaert a gouverné,
sinon contre la volonté manifestée de la droite
parlementaire, du moins contre les tendances
et les désira de la majorité. Pour se maintenir
aux affaires, M. Beernaert a dû jouer un perpé
tuel jeu de bascule, et il avait fini par passer
maître dans l'art de paraître céder un parti
qu'en réalité il dirigeait. Malheureusement, il
lui arriva quelquefois d'être trop retors, et la
dignité de l'homme d'Etat reçut ainsi mainte
égratignure. M. Beernaert eut certes plus d'une
défaillance, et nous avons sévèrement jugé son
attitude, notamment dans la grave question du
service personnel. Mais il ne nous coûte rien de
nous montrer plus juste que certains journaux
catholiques et de reconnaître que M. Beernaert
sera difficilement remplacé. Tout en n'étant pas
ce qu'on appelle un tempérament sympathique,
l'élève de feu Malou montra en maintes circon
stances une connaissance approfondie du carac
tère belge, en se montrant modéré sinon dans
tous les actes de sa vie publique, du moins en
affectant de l'être toujours dans son langage et
dans ses opinions. Le parti catholique, Bi M.
Beernaert disparaît, n'a plus droit, même en
apparence, au titre de parti conservateur.
Je ne sais pas, en notre Parlement, de député
plus rigolo que M. Eeman. Il ne prononce guère
de discours, il n'étudie point les budgets, il ne
bavarde presque jamais avec ses voisins, il ne
s'endort pas non plus, on ne le voit point écrire
de correspondance, il manque rarement l'ap
pel. Cependant, il se croit indispensable, il croit
sa présence nécessaire la bonne marche des
débats et des délibérations.
Que fait-il Il interrompt ceux qui ont la
parole.
Non pour rectifier ce qu'ils disent, non pour
ramener dans la question les bavards égarés,
non pour protester contre des allégations hasar
dées, non pour déconcerter ceux de l'opposition,
non pour encourager ceux de son parti, non
pour répondre, non pour nier, non pour ragail
lardir un discours alangui, non pour venir en
aide une mémoire en détresse, non pour lancer
un trait d'esprit, non pour risquer un calem
bour M. Eeman interrompt sans le Bavoir,
comme un soliloque inconscient. Si on lui de
mandait pourquoi, il répondrait invariablement,
comme l'évangiliste légendaire Ça m'a-t-
échappé
Comme il ne comprend rien aux choses qu'on
discute, comme son esprit vagabond se pro
mène plus souvent Bur les bords de la Lys ou de
l'Escaut que dans le labyrinthe horripilant des
crédits, de l'ordinaire et de l'extraordinaire, de
l'additionnel et du complémentaire, du supplé
mentaire et du variable, du facultatif et de
l'augmentatif comme le charabia parlemen
taire n'a jamais forcé le tympan de ses oreilles,
ni pénétré les circonvolutions grises de sa cer
velle, il finirait par oublier qu'il siège au Palais
de la Nation et c'est pourquoi les orateurs les
plus écoutés, les plus autorisés, les plus respec
tables sont interrompus par lui comme de vul
gaires Doucet.
C'est une manière qu'il a de se rappeler où il
est. Il se donne l'illusion non de son mandat,
mais de sa présence.
Le commandant Fivé, qui a été au Congo, me
racontait un jour que là-bas tous les grands
chefs ont des entraîneurs, qui les soutiennent de
leurs cris quand ils prennent la parole. Et l'on
entend le hullulement du nègre prolonger com
me un long écho, les dernières paroles de l'ora
teur, quand celui-ci reprend haleine, avale sa
salive, tire une bouffée de sa pipe oq renoue le
fil brisé de Bon allocution.
Sans le savoir., et certainement sans le vou
loir, M. Eeman remplit la Chambre ce rôle
Voici le programme du Concert
PAR MESSIEURS
1° Sonate en si bémol majeur w. mozabt.
a) Largo-Allegro.
b) Andante.
2° Romanze. j. joachim.
3° Neiie S/avische Tànze, op. 72. anton dvorak.
I. Molto virace.
1° Duo Concertant, op. 48. c. m. weber.
a) Allegro con fuoeo.
b) Andante con moto.
2° Màrchen.
jeno hubay.