54e ANNÉE.
29 Mars 1894.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Chemin de fer.
A nos lecteurs.
Conseil communal d'Ypres.
INTÉRIEUR.
-non-
Le nouveau ministère.
L'organisation ouvrière
A. M. D. G.
S& 25. Jeudi,
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Heures de départ partir du V Octobre
d'Ypres pour
2-29 2-35 5-03 7-35 8-40.
C.omines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 - -
5_03 8-40.
o
Y PR ES-FU RN ES
FURNES-YPRES.
Nous prions instamment nos lecteurs de bien
vouloir remettre au bureau du Progrèstous les
timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor
ceaux d etain qu'ils pourraient recueillir.
Ces objets sont destinés une oeuvre philan
thropique.
La séance est ouverte 5 h. 10.
Sont présents MM. Surmont de Volsberghe,
Président Berghman, Echevin Brunfaut,
Vermeulen, Poupart, Breyne, Struye, Iweins,
Boone, Begerem. Biebuyck, Conseillers Gorris-
sen, Secrétaire.
M. le Président dépose le procès-verbal de la
dernière séance.
1. Le Conseil approuve la cession d'une
Sarcelle de terrain des Barmlanden l'Etat
>elge.
2. Hospices civils
projet de transaction avec les héritiers Godlschalck.
tiers Godtschalck et l'Etat, le vote a été de sept
voix contre sept abstentions. Cela provient de ce
qu'un membre qui s'était abstenu a été compté
comme présent alors qu'il suffisait de le prendre
comme absent. Il n'a pas voulu apporter cette
modification sans en référer au Conseil et re
mettre la question l'ordre du jour.
Le Collège maintient sa proposition de donner
un avis favorable
La nouvelle délibération des Hospices est un
tour de bâton. Le Collège a voulu hâter la solu
tion la dernière séance. La majorité a refusé la
remise demandée par la minorité qui désirait
examiner de plus près la question avant de se
prononcer.
L'honorable membre croit que non seulement
M. Colaert devait se retirer au moment de la
discussion, mais en se chargeant des affaires de
la famille contre les hospices, aurait dû se dé
mettre de ses fonctions d Echevin et de Conseil
ler. M. le Bourgmestre devrait prendre connais
sance de l'article 68 de la loi communale.
Les membres présents de la minorité se reti
rent.
La proposition a été mise aux voix et adoptée
l'unanimité.
La séance est levée 5 h. 30.
motu» c
Le pays semble ignorer qu'il sort d'une crise
ministérielle. Le pays a bien raison. Que lui
importe, en somme, que MM. Beernaert et Le-
jeune, qui ne se souciaient guère de garderie
pouvoir, aientjété remplacés par deux messieurs
enchantés d'endosser 1 uniforme ministériel
Il est vrai qu'il est original de voir MM. Beer
naert et Lejeune battus sur la question de la
R. P. et remplacés par deux défenseurs de cette
réforme.
Les nouveaux ministres vont-ils brûler ce
qu'ils ont adoré
Seront-ils protectionnistes ou libre-échangis
tes
Affecteront-ils la modération, ou seront-ils
franchement réactionnaires
Encore autant de questions que le bon public
néglige de se poser, convaincu qu'il est que rien
ne ressemble autant un clérical qu'un autre
clérical.
S'il est vrai, comme le prétend la Réformeque
M. Beernaert n'a fait qu'une fausse sortie, et a
déposé M. De Smet sur son siège comme on y
dépose son chapeau pour retenir sa place, le
pays ne s'occupera guère de ces allées et venues.
Mais foin des pronostics politiques Faisons
le croquis de nos deux nouveaux ministres.
M. De Smet de Naeyeb, Long de taille et
long en paroles chevelure noire, où l'on trouve
ça et là le sel qui manque généralement ses
discours. Très agité aime tous les mouvements,
et spécialement le mouvement flamand très
affable, surtout avec ceux qui ne s'avisenf pas de
contredire ses opinions administrateur de la
Caisse d'épargne, où on l'appelle - sans ironie
le père des employés. A la Chambre, tient le
record du bafouillage.
M Begerem Petit de taille quelque peu
replet brun de cheveux et de moustache. On
dirait un officier de cavalerie en bourgeois.
Orateur flamand distingué ce qu'il montre
même en plaidant en français.
Très aimé au Palais de Justice de Gand, où il
passe pour un excellent confrère.
Ancien bâtonnier aura fort faire pour con
soler les innombrables candidats auxquels M.
Lejeune a fait faux bond.
L'organisation ouvrière libre et indépen
dante, n'est pas celle que recherchent les
cléricaux aussi ne manquent-ils pas une
occasion de combattre le travailleur qui refuse
de s'affilier aux patronages places sous la direc
tion de cléricaux militants et de le calomnier
même de le traiter comme le dernier des
misérables, comme le plus violent des parta-
geux, s'il a la hardiesse de s'associer avec ses
W-
LE PROGRÈS
vires acqdirit eundo.
ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2. rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Poperinghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50
2.43 3.43 6-25 8-38 9-41.
Poperinglie-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-45
6-25.
Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35.
Comines, 5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59
Roulers, 5-58 7-46 -10-23—12-03 2-44 3-53
6-23.
Langemarck-Ostende, 6-569-45 11-57 3-39
6-03.
Gourtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03
7-35.
Courtrai-Bruxelles, 5-13 9-41 10-59 2-295-03.
Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03
7-35.
De Poperinghe vers Hazebrouck, 7-13 10-09 12-08
4-01 - 6-41.
Horaire des Trains partir du P Octobre 1893.
TRAM.
4-40 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30.
10-36 (le Samedi seulement).
4.45 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22.
Séance publique, du 24 Mars 1894.
M. le Président rappelle qu'à la dernière séan
ce, le Conseil se prononçant sur l'avis favorable
proposé par le Collège la transaction inter
venir entre les Hospices civils d'Ypres, les héri
M. Vermeulen croit que le conseil s'étant pro
noncé, n'a pas le droit de revenir sur son vote.
S'il y a une irrégulalité commise, c'est la Dé-
putation permanente qu'il incombe de casser la
délibération.
M. le Président répond que le Conseil a devant
lui une nouvelle délibération des Hospices
civils.
M. Vermeulen désire savoir en quoi consiste
cette nouvelle délibération de la Commission
des Hospices.
M. le Président avance M. Vermeulen la dé
libération en question.
M. Vermeulenaprès l'avoir examinée, déclare
que le fond est le même, qu'il y a une simple
ajoute concernant les droits de succession. Le
Conseil ne doit pas se déjuger.
M. le Président. Le Conseil peut revenir sur
une délibération prise antérieurement.
M. Brunfaut trouve cette manière de voir trop
commode. Un pourrait ainsi tout propos res
saisir le Conseil d'un même objet quand une
première décision ne plait pas.
M. le Présidentaprès avoir causé voix basse
au Secrétaire, répond que les conseillers n'ont
pas s'occuper de ce que fait M. Colaert en de
hors du Conseil. M. Demot agit Bruxelles
comme M. Colaert dans le cas actuel.
M. Brunfaut ne s'occupe pas de M. Demot et
cela n'excuse pas.
M. le Président. Le fait existe cependant.
M. Brunfaut prie M. le Président de lire l'ar
ticle 68.
M. le Président connaît l'article 68 et ses com
mentaires.
M. Brunfaut répète que les délibérations du
Conseil ne peuvent être cassées que par la Dépu-
tation permanente et que devant les proposi
tions faites par le Collège de reprendre le vote
et le rejet de la remise proposé la dernière
séance, la minorité n'a qu'à se retirer devant
une discussion nouvelle qu'elle ne peut admet
tre.