m 0 S o o Une excellente idée. Un chef de cabinet. Le congrès libéral. s S 2 M. De Burlet faisait partie du cabinet au nom duquel fut faite cette déclaration I Aujourd'hui, volte-face complète. Il est temps que le Parlement disparaisse. Si le ridicule tuait, gouvernement et majorité au raient depuis longtemps cesse d exister. [Chronique.) «il On sait que les électeurs qui, avec le nou veau régime, s'abstiendraient d'aller voter, pourront être frappés de diverses peines. Un lecteur facétieux de [Etoile envoie ce journal le contre-projet suivant Art. 1. La présence des honorables pendant les heures de séance de la Chambre est obliga toire. Art. 2. Une première absence non justifiée est punie d'une amende de 25 ou de 50 francs. En cas de récidive, l'amende est portée au double. En cas de seconde récidive, et indépendam ment de l'amende, l'honorable en défaut est Sorté sur un tableau qui demeure affiché pen- ant un mois la façade des maisons communa les de l'arrondissement qu'il représente. Si l'absence se reproduit pour la quatrième fois, 1 honorable est considéré comme démission naire, et, pendant 10 ans, il ne peut recevoir aucune nomination ni distinction, soit du gou vernement, soit des administrations provincia les ou communales. La boutade est bonne et le projet serait souverain contre l'absentéisme chronique dont sont affligés la plupart des députés. Le grand Beernaert s'est retiré... dans la coulisse, mais l'illustre De Burlet nous reste. Merci, mon Dieu! Que serait devenue la Bel gique si l'homme aux côtelettes avait abandon né le cabinet, lui aussi Il n'en a jamais été question, croyez-le bien, et le sire de Nivelles n'attendait qu'une occasion pour asseoir son orgueilleuse personne dans le fauteuil présiden tiel. II n'y a qu'une chose qui le gêne c'est de savoir toujours ses côtés un magister prêt intervenir l'instant des gaffes. Car c'est le secret de polichinelle et de M. De Burlet Sue M. Beernaert est élevé au rang de souf- eur, et qu'aux moments opportuns ce sera lui qui devra repêcher les noyés. C'est égal, le pays a appris avec une allé gresse non dissimulée l'avènement du grand politicien qui vient d élre bombardé chef du cabinet. M. Beernaert, lié aux exigences d'une poli tique cléricale qui le tenait en laisse et lui donnait le fouet aux moindres écarts, M. Beer naert était vraiment très sortable en compa raison de la nullité absolue que la Belgique est forcée d'afficher comme premier ministre. On se gaussait déjà l'étranger de notre moine des chemins de fer, on va vouloir nous ravir toute force notre héros de I intérieur dont les Nivellois disaient naguère Il ne serait pas encore bon pour être garde-champêtre chez nous 11 a pourtant été bourgmestre, monsieur, puis représentant, puis ministre, puis chef du cabinet. Ce qui prouve surabondamment qu'on ne doit jamais désespérer de rien et que les choses les plus abracadabrantes sont possi bles. Que faut-il donc pour arriver occuper le poste que va très certainement illustrer le pre mier comique de Nivelles? Des qualités d'hommes d'Etat? De l'expé rience Une profonde connaissance des ques tions économiques Faut-il être entendu aux affaires du pays, rompu la politique, avoir étudié les problê mes sociaux est-il nécessaire de connaître les besoins d'un peuple ou seulement les dési- dérata réalisables, les réformes possibles, les améliorations nécessaires Pas du tout. II faut d'abord beaucoup de toupet. 11 faut être intrigant, souple avec certains, rogue avec beaucoup d'autres tour tour obséquieux et impoli paraître au courant de tout, et tout ignorer vouloir refaire tout sa manière, et n'avoir de jugement précis sur rien. Il faut, en un mot, être une non-valeur et se donner comme le premier ministre des temps modernes. Cela suffit, direz-vous Mais parfaitement. S'il fallait autre chose, le~ grand homme de Nivelles serait-il chef de cabinet Sa fortune politique rapide elle ne court pas, elle vole ne la doit-il pas toutes les èminentes qualités que nous venons d'énumé- rer et qui feront de notre Premier un person nage que nous enviera certainement l'Europe? Nous allons voir cet esprit transcendant l'œuvre et les problêmes les plus ardus, les questions les plus compliquées vont se résou dre comme par enchantement l'intervention du puissant génie que la Belgique s'est choisi pour diriger ses destinées. Nous allons assister sans doute aussi une régénérescence complète des services placés sous la bienveillante administration du sire de Nivelles. On va tout changer, tout modifier, tout ré former, car M. De Burlet possède, parait-il, en portefeuille, des projets qu'il n'hésite pas qualifier lui-même de sublimes Vous verrez même les discussions parlemen taires atteindre une hauteur de vue inaccoutu mée le chef du cabinet donnera aux polémi ques le ton élevé et digne qu'on lui connaît, et les interpellateurs n'auront qu'à bien se tenir. Enfin c'est l'âge d'or qui s'annonce pour le pays, et nous pouvons bien remercier la Pro vidence, qui, par l'intervention toute puissante de l'épiscopat, a bien voulu nous octroyer un petit Gladstone tout neuf. [Petit Journal Belge). Les docks de Londres en feu. Un immense incendie a éclaté ce matin dans des entrepôts situés dans les docks de Londres. Dès quatre heures, un grand nombre de pom pes manœuvraient par traits de deux cents pompiers. Le feu, qui brûle encore l'heure actuelle, a été attaqué avec une grande vigueur. Les entrepôts où l'incendie s'est déclaré, con tiennent des milliers de balles de laine et de café. La plus grande partie de ces entrepôts sem blent détruits. Tous les pompiers de Londres sont sur les lieux du sinistre. Les steamers des docks prêtent leur concours pour l'extinction du feu. Il est impossible d'évaluer les pertes jusqu'à présent. Le congrès libéral se réunira Dimanche pro chain, au Musée du Nord, dix heures. L'assem blée, exceptionnellement nombreuse, compren dra 456 délégués et 278 suppléants, soit un total de 734 membres, chiffre que les congrès progres sistes ont été loin d'atteindre. Toutes les associations libérales du pays y seront représentées. Vu l'importance du débat, on croit qu'il sera bien difficile de terminer le Dimanche et qu'une nouvelle séance se tiendra le lendemain, Lundi 9 Avril. M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuseclientèle que son cabinet dentaire est transféré chez M"# veuveVAN Kemmel, Grand'Place, S, Ypres, où il sera consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, S heures de relevée. A vendre un prix très-avantageux, la collection de l'ILLUSTRATION EUROPÉ ENNE du tome I XXIV. Chaque volume est richement relié, en très bon état et au complet. S'adresser au bureau du journal. Le dentiste Emanuel HUIS- MA1V est consulter tous les Mercredis, de 9 3 heures, chez M. Charles Nuytten, bottier, la Pantoufle dorée) rue au Beurre, n° 12, Ypres. HOUBLONS. On écrit de Poperinghe Depuis longtemps on n'a vu sur notre place aucune modification dans les affaires du houblon. Les transactions se fai saient lentement, sans bruit et les prix ne subis saient aucun changement. La situation se main tenait dans un statu guo, mais, par contre, le stock disponible diminuait insensiblement. A cette heure, aucun lot n'existe plus en culture, le der nier vient d'être vendu 100 fr. les 50 kil. Vu cette situation, on a tout espoir de rencontrer de nouveau une récolte rémunératrice. En cette vue, on n'épargne ni peine, ni travail, ni frais. co <1 O u tî* t* A et V M gë M 23 Q Z P Ù-l M Q gn LiJ m 0 0 o 0 •-■s z H G3 CO P-H *6 CJ m -of '!S -2 - s S 3 "O o m - - n f\ tfi t> g tn p i O «Cfl c «H 'a 03 CS a 03 U M aj sgseHi 03 2: 03 _i S =L 2«^Sg t- -03 M 03 a -Q l -o -r u es S05 0 a O ei s lO z o S 8 18 >-? w o 2° 3 Pi i» a z 00 ■-« S© 00 s s n CO 18 u âl-l B© H y «S I 3 g*®* «■Igg 1 T T o H H Z M Q j u Z Q tf Q Q© H O W Q sa y -<

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 3