MEETING
VILLE JHPRES.
Société
des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
AVIS.
Nécrologie.
Interview de M. D'Hondt.
L abus était manifeste il suffisait d'assister
une instance de pro déo encombrée par la
cohorte des plaideurs gratis pour s'en convain
cre. Certains ou mieux la plupart cherchaient
une arme dans ce bénéfice accordé aux malheu
reux pour attaquer les gens solvables.
Ceux-ci gagnant finalement le procès, devaient
supporter de nombreux frais, les dépens n'étant
pas récupérables sur un adversaire véreux, sou
vent doublé d'un conseil non moins véreux. Car
il y a, en ce genre, des spécialistes qui con
naissent parfaitement l'art de pêcher en eau
trouble.
La masse des petits commerçants, des petites
f^ens tenant un rang modeste dans la société était
ésée, car, malgré une situation parfois bien in
téressante, elle n'avait pas droit aux avantages
dune procédure gratuite et devait «provision
ner les gens de justice. Il fallait donc être ou
riche ou pauvre pour aborder le prétoire.
Le monde des avoués et des huissiers se plai-
-* Y*vemenMe flot des prodéistes ne ces-
fi1'1 IV J 1 T
sant de monter. Encourages p'âi "e8
arquet8,par la répulsion qu'avaient le&$.on)me.s
e loi de dénoncer les mensonges des fauxdB.r.1"
gents, ceux-ci encombraient les rôles d'audience.
C'est une des grandes causes du malaise dont
se plaignait le jeune barreau. Et l'impudence de
certaines personnes allait si loin, qu'un jour un
vieil avoué nous contait avoir reçu la visite d'une
dame majestueuse, parée de bijoux, qui était
entrée chez lui après avoir ordonné impérieuse
ment son cocher d'attendre la porte. Grand
fut l'ahurissement de notre avoué lorsqu'en cette
cliente flairant la femme du monde, il reconnut
une de ses divorceuses prodéistes. Il trouva la
farce amère et se déchargea de l'affaire. Aujour
d'hui, la situation va se modifier. Le parquet est
décidé sortir de sa torpeur et appliquer rigou
reusement les peines prévues par la loi de 1889
et toute fausse déclaration dans les certificats
délivrés par MM. les bourgmestres sera châtiée
avec rigueur.
Le tribunal correctionnel a débuté aujour
d'hui, en infligeant 8 jours de prison condition-
nellement un habitant d'Ixelles, qui avait
oublié de renseigner le montant de ses ressour
ces.
Lundi, une divorceuse coupable du même
délit comparaîtra devant le tribunal correction
nel et la série n'est pas près d'être close, nous
dit-on.
DIMANCHE S MAI,
3 heures de relevée, en la Salle de Théâtre.
PUBLIC,
en dehors de tout esprit de parti, avec le con
cours de l'Association réformiste belge, pour
réclamer l'introduction immédiate de la
REPRÉSENTATION PROPOHTIOXNELLE,
Travailleurs de la Ville et de la Campagne
Commerçants, Cultivateurs, Bourgeois
Démocrates, Catholiques, Libéraux
Debout
Complétons notre régime électoral par cette
réforme féconde
ENTRÉE ET PAROLE LIBRES.
Les orateurs parleront en flamand et en fran
çais.
Ceux inscrits jusqu'à présent sont MM. Le-
autre, député de Bruxelles, (progressiste),
héodor, (catholique), Desmedt, (démocrate),
Thooris, (libéral).
E. Bayen, H. Bossaert, A. Brunfaut, H. Creus,
A. Laheyne, Ch. Leleup, J. Onraet, Th. Male-
veys, P. Vermeulen, E. Yeulemans.
3 "i OjJl-
Il était trop tard pour arrêter la locomotive
Pas de doute la petite malheureuse avait payé
son .imprudence de sa vie. On se dirigea immédia
tement vers le théâtre de l'accident.
Quelle ne tut pas la surprise des agents de
l'administration lorsqu'ils aperçurent la pe
tite debout sur la route. Tout le train a passé
au-dessus d'elle sans la toucher.
L'Harmonie de la Société donnera, Dimanche
6 Mai, 5 1/2 heures, en la grande Salle des
Halles (entrée Marché bas) une audition des mor
ceaux qu'elle exécutera au concours d'Avesnes-
Bur-Helpe (Nord), le 13 de ce mois jour de la
L'entrée est libre.
»ooc#x>oo
Actes officiels.
Bruges M. De Ridder-Dujardin, membre sor
tant Courtrai M. Vercruysse, id. Furnes M.
Van Hée, id. Ypres M. Poupart, id.
Sont nommés, au sein des commissions admi
nistratives siégeant dans les villes ci-après
savoir
Bruges M. De Kidder-Dujardin, président
Ypres M. Poupart, vice-président.
Vendredi dernier ont eu lieu, Vlamertin-
ghe, les funérailles de M. Veys, substitut du
procureur du Roi, Bruges.
Se sentant fatigué, ce magistrat avait pris, il
y a un mois, un congé, qu'il alla passer dans sa
famille.
A peine arrivé, il fut frappé d'une congestion
cérébrale, des suites de laquelle il fut emporté.
Le projet Feron, a-t-il dit, diffère surtout du
projet Beernaert par la suppression du quorum.
M. Feron accorde un siège au groupe qui obtient
un nombre de voix égal au nombre des votants
divisé par le nombre de sièges conférer. Cela
constitue, selon moi, le quorum logique, le seul
qu'en toute justice on puisse exiger. Cependant
l'écart entre la théorie et la pratique est grand
sans jamais avoir défendu le quorum, les circon
stances m'ont amené le considérer comme une
étape intermédiaire heureuse.
En effet,je connais beaucoup de proportionna-
listes enragés Gand, parmi les libéraux
entr'autresqui ne veulent de la représentation
proportionnelle qu'à condition du quorum. Du
reste, celui-ci, s'il passe dans la loi électorale, ne
résistera pas l'expérience, et tombera de lui-
même. Je considère comme une innovation très
heureuse que les associations électorales soient
admises choisir les candidats avec le droit,
pour les électeurs, de modifier ce choix par leurs
votes de préférence.
Je crains que la plupart des députés qui ont
voté contre le système Beernaert, persisteront
dans leur attitude d'hostilité, soit pour des rai
sons d'amour-propre, soit par intérêt personnel.
De plus, les uninominalistes des deux partis
profiteront du débat pour opérer une jonction et
proposer un système de découpage. Ce danger
est très grand. Cependant, je tiens de bonne
source que si une chose semblable se produit
avec de sérieuses chances de succès, les propor
tionnai istes de droite et de gauche feront taire
leurs préférences et feront un effort commun
pour enlever, de haute lutte, le vote d'un systè
me proportionnaliste acceptable. Seulement
cette éventualité se produiia-t-elle
En tout cas, ajoute M. D'Hondt, la propagande
que nous commençons actuellement Gand se
fera surtout en vue des élections prochaines.
Nous rallierons nos vues toutes les associations
électorales, et alors les députés majoritaires
récalcitrants auront choisir entre leur mandat
et l'exécution fidèle de l'unanime volonté des
électeurs. Nous nous abstiendrons de défendre
un système déterminé dans nos meetings publics.
Toutefois il est absolument nécessaire que les
conférenciers s'initient au mécanisme de la pra
tique, afin de pouvoir réfuter victorieusement
les objections. Alors ne pourra se reproduire ce
qui est arrivé dans une des sections de la Cham
bre où tous les partisans de la représentation
proportionnelle ont voté contre la réforme,
aucun d'eux ne pouvant réfuter une objection
subtile, mais sans fondement de M. De Mot.
Pour la Représentation
proportionnelle.
Gand, 1er Mai.
Le meeting de Lundi soir a admirablement
réussi. Un public particulièrement nombreux et
enthousiaste emplissait la vaste salle du Willems-
genootschapdès sept heures trois quarts du soir.
M. D'Hondt préside au bureau prennent pla
ce MM. de Baats (catholique,) Mechelynck (li
béral modéré,) Heynderyckx (progressiste) et
Van Beveren (socialiste.)
M. D'Hondt constate que l'idée de la repré
sentation proportionnelle jouit d'une bien gran
de faveur Gand, puisque le public assiste très
nombreux la réunion, alors que les organisa
teurs n'ont pu organiser une propagande sérieu
se, faute de temps.
Le président rappelle l'échec de la représenta
tion proportionnelle en sections suivi de la fon
dation dn oomitô gantois do la représentation
proportionnelle. 11 exprime l'espoir de voir
triompher la représentation proportionnelle,grâ
ce au mouvement de l'opinion publique qui se
manifeste en faveur de cette réforme. (Applau
dissements.)
Les députés quijepoussent cette réforme dans
le but de fausser le suffrage universel, sont ceux
qui se sont obstinément mis en travers de la re
vision. Aujourd'hui qu'ils ont définitivement
perdu la partie ils essayent encore de tricher
ils disent Nous avons procuré la Belgique
soixante ans de bonheur et de prospérité sans
nous occuper du peuple et de ses revendications
les choses se continueront bien comme cela pen
dant soixante autres années. Ces messieurs se
trompent. (Acclamations.) Le peuple est bien
décidé intervenir activement dans le gouverne
ment du pays.
L'orateur fait spirituellement le procès du
système uninominal. On mijote la Chambre un
autre système, plus détestable encore, dit M. De
Baets. Quelques antiques bonshommes de droite
et de gauche sont en train de conclure le marché
suivant la campagne aux cléricaux et les villes
aux doctrinaires de cette façon, on ameuterait
(Etoile Belge.)
t-j*i
le comité 0bgani8ateur,
A un doigt de la mort. Le machiniste d'un
train qui était entré Mardi matin, vers onze heu
res, dans la gare d'Ypres, paraissait en proie
une vive émotion. 11 déclara au chef qu'aux en
virons de Wervicq il aurait vu une enfant jouer
sur la voie ferrée.
Prisons. Sont nommés membres des com
missions administratives des prisons situées dans
les villes ci-après
Armée. Par arrêtés royaux du lr Mai 1894,
les chefs de musique assimilés aux sous-lieute
nants Simar, du 3e de ligne et Muldermans, du
lr chasseurs pied, sont assimilés aux lieute
nants.
M. Paul Frédéricq. Depuis 18301a seule
question sur laquelle tous les partis politiques
soient d'accord, c'est la question de la représen
tation proportionnelle. Cette réforme est néces
saire elle relèvera le niveau d'honnêteté de nos
luttes politiques en rendant inutiles les honteu
ses manœuvres électorales l'achat de voix
entre autres auxquelles tous les partis se sont
livrés sous le régime majoritaire. Le maintien
de celui-ci serait un vrai danger social, puisque
les ouvriers des villes, qui seuls ont réclamé le
droit de vote se verraient souvent écrasés par les
masses rurales, qui, elles, ont assisté assez indif
férentes la campagne pour la revision. Et il est
inadmissible que celle-ci aboutisse cette in
digne duperie. (Acclamations.)
M. De Baets fait en vain appel la contradic
tion. Il est donc bien avéré que personne n'a le
courage de combattre publiquement la représen
tation proportionnelle.