AVIS. le Concours d'Avesnes. CERTIFICATS D'ÉTUDES. Chronique locale. 42. Dimanche, 54e ANNÉE. 27 Mai 1894 0 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Le Comité de l'Association libérale prévient tous les libé raux que les listes électorales sont affichées dans la grande salle des Anciens Pompiers. Le Comité prie les intéressés d'aller les consulter pour voir d'abord s'ils sont inscrits, pour s'assurer ensuite s'ils ont le nombre de votes auquel ils pensent avoir droit. Une boîte réclamations sera déposée dans la salle. Les personnes qui désirent des renseignements peuvent s'a dresser au Secrétariat de l'Asso ciation, Café du Saumonde 9 heures midi et de 2 heures 5 heures. Les ouvriers peuvent se pré senter tous les Dimanches de 8 10 heures du malin. Les porteurs de certificats d'études non homologués sont informés que l'association se chargera de toutes les démarches nécessaires pour que ces certifi cats soient mis en règle. S'adresser au Secrétariat de l'Association, Café du Saumon Ceux qui ne possèdent pas de certificats, mais pensent y avoir droit, sont priés de s'adresser, sans relard, au chef de l'éta blissement où ils ont fait leurs éludes. Toutes les formalités doivent être remplies avant le 26 Mai, Le Journal d'Ypres ET Maintenant que le Journal d'Ypres a sans doute dit son dernier mot sur le concours d'Avesnes, il nous sera permis de juger son attitude en cette circonstance et d'apprécier le sentiment qui l'a guidé. Remarquons que le Journal d'Ypres est l'organe catholique de l'arrondissement il en prend non seulement le titre, mais il a soin de le rappeler au besoin. Par conséquent organe inspiré par le S1 Esprit et touché par la grâce. Dans ces conditions, il semblerait que l'organe catholique dût prêcher la paix, la concorde, l'union. N'est-ce pas là, en effet, le rôle d'un journal qui s'affuble d'un titre dont la charité chrétienne doit être le principal apanage. Il n'en est rien cependant, au contraire: l'organe catho lique cherche toutes les occasions d'attiser les haines, d'envénimer les vieilles rancunes. Il vient d'en donner une nouvelle preuve. La musique des Anciens Pompiers se propo sant de prendre part un concours qui avait lieu Avesnes, immédiatement la feuille catholique, avec cet esprit d'acrimonie qui la distingue, a cherché amoindrir l'importance du concours et jeté le discrédit sur les mérites du triomphe. Voilà comment s'exprimait l'organe catholi que l'égard de concitoyens qui allaient au loin affronter l'épreuve d'un premier concours. Mais ces imputations calomnieuses et méchan tes n'ont pas suffi au pieux journal, aussi dans un troisième article il renchérit encore. Si les Anciens Pompiers avaient été battus, ils l'eussent été par des sociétés de 10" ordre. Le concours n'a pas été sérieux, le succès ne l'est pas davantage. On avait réclamé la musique de M. Van Merris et celle de Comines-France. La manifestation n'était qu'une manifestation politique. Autant de phrases, autant d'insinuations mal veillantes, autant de provocations, autant de méchancetés. Aux yeux de l'organe catholique le grand tort de la musique des Anciens Pompiers n'est pas seulement d'être une excellente musique, c'est surtout d'être un foyer de libéralisme, d'être le point de ralliement des libéraux de la ville; d'entretenir, de raviver dans notre cité l'esprit de libéralisme que l'organe catholique voudrait anéantir. Voilà le crime des Anciens Pompiers. L'organe catholique voit avec horreur les succès de cette belle musique, l'enthousiasme qu'elle excite sur son parcours, dans ses concerts, par tout où elle se fait entendre. Le haineux Journal s'aperçoit que la Société des Anciens Pompiers est une épée suspendue sur son parti, il voit le flot grossir, s'avancer en grondant et prévoit qu'à un moment donné il pourrait en être submergé. De là sa colère. Nous comprenons que l'entrée triomphale des Anciens Pompiers ait chatouillé désagréablement l'organe catholique et que tout ce bruit, tout ce tapage, comme il dit, l'ait vivement contrarié. Que ces milliers de personnes qui se sont ren dues la gare pour acclamer et faire cortège aux Anciens Pompiers aient offusqué le Journal, cela s'explique, cela se comprend. Mais tout bien considéré, la réunion de presque toute la ville sur un point donné, la présence de plusieurs musiques et de nombreuses sociétés, toute cette foule radieuse, enfiévrée par le succès de ses amis ne pouvait rentrer en ville sans faire un peu de bruit. Le bruit, c'est la manière de mani fester des musiques et des foules. Un cortège n'est, pas une procession. Voyez ce qui s'est passé Liège le 14 courant, la rentrée de la société la Lègia, qui avait rem porté le prix d'honneur au concours de chant de Charleroi de nombreuses sociétés ont reçu les vainqueurs leur descente du train et les ont conduits, au milieu d'une foule enthousiaste, l'Hôtel de Ville où l'Autorité communale les a chaleureusement complimentés et félicités. Il faut se reporter aux jours des plus grandes luttes électorales pour se faire une idée de l'ani mation qui a régné ce soir Liège. Voyez encore ce qui s'est passé Anvers trois joure plus tard, c'est-à-dire le 17 la suite du grand concours international de fanfares et d'harmonies qui a eu lieu àVincennes et dans le quel les Ware Vrienden ont obtenu deux premiers prix et le prix d'honneur les lauréats ont été reçus la gare et complimentés. Un immense cortège a conduit les vainqueurs l'Hôtel de Ville où une réception officielle leur a été faite. L'honorable Bourgmestre les a longuement féli cités, le vin d'honneur a circulé et une somme de 300 francs a été remise la société titre d'en couragement. Voilà comment certaines édilités savent ré compenser les citoyens qui vont au loin porter le renom de leurs villes. En se rendant Avesnes, les Anciens Pom piers ont fait oeuvre musicale et non oeuvre LE PROGRÈS VIRES ACQDIRIT EDN1K). ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé 1 éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Anuonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, oe de l'Enseignement, Bruxelles. ■hm9bmmii Ils sont seuls dans leur division, ils auront donc le premier prix. Toutes les dispositions sont prises pour le retour et la réception victorieuse. La couronne et les bouquets sont commandés. Le prix d'honneur coup sûr. A vaincre sans péril on triomphe sans qloire. Ils viennent de partir sous la pluie et le vent, cela manquait de musique, etc.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1