INTÉRIEUR.
Ouvrons l'œil.
Démocratie cléricale
Les bulletins de vote.
Une scène encadrer.
La Réforme Scolaire,
Distance 4000 mètres.
Entrée, 30 francs au fonds de course moitié
forfait.
0» A 4 h. 45 m., SAUTS D'OBSTACLES et
TRAVAIL DE VIGUEUR par tout le personnel
de l'Ecole d'Equitation.
Les engagements seront reçus jusqu'au 28
Mai 1894, 7 heures du soir, chez Monsieur le
Secrétaire de la Société du Sport de Belgique,
rue Royale, Bruxelles.
La haine des cléricaux contre l'enseignement
officiel est loin d'être assouvie.
Ils ne désarmeront que lorsqu'ils auront réussi
chasser l'Etat de nos écoles. Ce qu'ils veulent,
c'est l'école confessionnelle et purement confes
sionnelle hetfs de là, point de salut.
Jamais, ils ne pardonneront aux instituteurs
le loyalisme qu'ils ont montré lors des récentes
guerres scolaires. Mettre ces dignes fonctionnai
res. sans pain, sur le pavé, tel est le but que nos
adversaires poursuivent et qu'ils atteindront
sûrement si le libéralisme ne montre bientôt les
dents.
Depuis dix ans, nous assistons un déplorable
spectacle. L'Etat conspire contre ses propres
écoles et enfin pour accélérer la chute de l'ensei
gnement neutre, vient d'allouer trois cent mille
francs de subsides annuels aux petits-frères et
aux cagots sa dévotion.
Il y a vingt ans, le cabinet assez audacieux
pour soumettre au Parlement une telle proposi
tion aurait soulevé contre lui le pays tout entier.
Le peuple libéral serait descendu dans la rue
pour faire entendre ses protestations. Les con
seils communaux auraient envoyé des adresses
au roi les associations politiques auraient orga
nisé des manifestations imposantes.
Eh bien, le croirait-on, les 300,000 francs ont
été votés et l'opinion libérale ne s'en est pas
émue encore.
Le3 manigances cléricales nous laissent impas
sibles et, vraiment, le ministère clérical aurait
tort s'il se gênait pour quoi que ce soit.
La générosité catholique est fatiguée elle
commence se lasser de subsidier ses écoles,
bien qu'aujourd'hui, avec la loi sur les écoles,
certains fondateurs d'établissements d'instruc
tion privés soient parvenus se créer de jolis
bénéfices.
Cela n'était pas assez. Le budget des cultes,
budget énorme pris dans la poche des citoyens,
de tous les contribuables croyants ou non, n'était
pas suffisant pour combler l'avidité des acolytes
du clergé.
M. Woeste a dit un jour la Chambre, en
s'adressant M. Jansôn Créez donc des écoles
de vos deniers.
Et c'est ce même homme qui fait maintenant
prélever sur la caisse des contribuables 300,000
francs pour les écoles conventuelles, pour celles
des petits-frères, etc.
1 C'est scandaleux. C'est avec notre argent que
le gouvernement catholique fait des cadeaux
ses créatures. Espérons que la période électorale
rendra nos amis l'énergie nécessaire pour com
battre ceux qui se permettent de tels excès de
favoritisme politique.
Le gouvernement calotin auquel nous som
mes en proie sent fort bien que c'est dans les
campagnes généralement ignorantes qu'il
doit chercher sa force et son appui. Aussi no son-
ge-t-il qu'à les cajoler et les favoriser.
Le Patriote nous apprend qu'il est maintenant
question d'établir un droit l'entrée sur les
œufs Et il estime que ce droit serait le plus
démocratique de tous
C'est-à-dire que, pour permettre uos campa
gnards de nous vendre leurs œufs plus cher, on
entraverait l'importation d'un élément essentiel
de l'alimentation publique, importation qui en
contient le prix dans les limites raisonnables, et
le rend accessible aux petites gens.
En somme, il s'agit encore une fois d'uflamer
l'ouvrier des villes au profit des ruraux.
Joli système, en vérité
La Chambre a décidé la suppression des filets
rouges et bleus qui, dans l'ancien bulletin de
vote, désignaient aux illettrés les candidats clé
ricaux et les candidats libéraux.
La suppression de ces couleurs engagera peut-
être les ignorants apprendre lire. S'il en était
ainsi, tant mieux, mais on ne peut s'empêcher
de taire cette réflexion N 'est-il pas étrange que
ce système des couleurs, mis en pratique sous le
régime censitaire, c'est-à-dire lorsque le corps
électoral était censé composé du dessus du panier
de la nation, de citoyens éclairés et instruits,
soit précisément supprimé alors que va fonc
tionner le suffrage universel, c'est-à-dire au
moment où tous les illettrés et ignorants mâles
sont appelés obligatoirement voter
Un monsieur, ayant obtenu un diplôme de
docteur en je ne sais quoi, le fait encadrer.
Vient la loi sur le vote plural.
Le monsieur décroche son cadre et le porte
l'hôtel-de-ville,requérant son inscription comme
électeur triple.
L'employé l'éconduit, avec l'affabilité relative
de tout fonctionnaire l'adresse du vil contri
buable. a Où voulez-vous que je fourre ce meu
ble demande-t-il l'aspirant plural.
Très vexé, celui-ci remporte son cadre et va
l'exhiber une société politique qui entreprend
gratis le nettoyage des listes électorales.
Je ne peux pas mettre ce tableau dans mon
dossier, dit l'avocat de la société.
Et le monsieur, qui ne veut pas désencadrer
son titre, de peur de l'abîmer, continue le
porter, mélancolique, sous 6on bras.
La loi n'a pas prévu ce cas
Nous lisons dans Y Étoile Belge du 30 Mai 1894
C'est, la fois, une œuvre politique et un tra
vail pédagogique. C'est un cri d'alarme au sujet
du recul de l'opinion, depuis 1884, et, en même
temps, l'indication du moyen de la relever d'un
véritable état de déchéance. Les griefs qui, en
1847, 1858, 1871 et en 1878 firent accourir les
électeurs en masse au scrutin et troublèrent le
pays, n'étaient que de la Saint-Jean comparati
vement tout ce qui s'est perpétré depuis dix
ans. L'auteur en trace le navrant parallèle et se
demande, la vue de l'apathie du public qu'au-
cuu coup de parti ne sait plus émouvoir, si dé
cidément le niveau intellectuel et moral du
peuple belge est si bas descendu qu'il est permis
d'affirmer qu'il en est arrivé au point d'avoir le
gouvernement qu'il mérite. L'appétit avec le
quel le minotaure clérical dévore ce qui reste de
l'œuvre scolaire de 1879, lui fait conclure que
notre malheureux pays est, l'heure qu'il est,
la risée de tous les peuples civilisés du monde
entier.
Nous attirons entre autres, l'attention de nos
lecteurs sur la mise en regard dans le chapitre
XII (pp. 72 76), du mouvement de recul, dans
le domaine de l'enseignement public, de la Bel
gique, placée jadis la tête de la civilisation, et
le mouvement en avant, qui se manifeste actuel
lement eu Egypte, pays peine sorti de la bar
barie. Cette antithèse est d'autant plus véridi-
que qu'elle a été saisie, sur les lieux mêmes,
pendant le séjour de plusieurs mois de l'auteur
sur le sol africain.
Quant au moyen de nous préserver d'une dé
générescence presque irrémédiable, M. Verca-
mer n'en voit d'autre que dans le relèvement do
la. nation par une réforme scolaire embrassant
tous les degrés d'enseignement. Puisque tout le
monde va être appelé choisir nos futurs légis
lateurs, il est indispensable que tous les mem
bres du corps social soient rendus aptes une
pareille tâche. Voilà ce qui se trouve largement
traité dans le chapitre X (p. 47 57).
Reste la question brûlante d'une formule
transactionnelle admise de commun accord, par
nos deux grands partis politiques, l'instar de
ce qui a pu si efficacement s'accomplir en 1842.
L'auteur la résume comme suit dans le chapi
tre final (p. 81)
Il nous est avis que le principe du respect
dû aux opinions de la minorité respect récla
mé par la majorité de la presse et des associa
tions, tant catholiques que libérales est ap
plicable, dans le domaine de l'enseignement.
Voilà pourquoi il nous paraît équitable que,
tout en sauvegardant les droits de l'Etat, qui est
la personnification de la partie éclairée de la
nation, il soit tenu compte des vœux des pères
de famille qui croient, tort ou raison, qu'une
religion positive peut, mieux que la religion na
turelle, servir de fondement l'éducation mo
rale.
A cet effet, côté des écoles, créées et ad
ministrées directement par l'autorité centrale,
pourraient, sur la demande des autorités com
munales, fonctionner des écoles catholiques,
protestantes, juives ou positivistes, subvention
nées par l'autorité provinciale, aux conditions
suivantes 1° Un chiffre minimum de fréquen
tation déterminer 2° l'adoption du program
me minimum 3J le contrôle de l'inspection.
A la page 46, l'auteur se demande si cette
transaction, proposée uniquement pour que
l'école cesse d'être le champ de bataille des an
ciens partis, trouvera grâce sur les bancs extrê
mes de la Chambre. Le vote de l'amendement
Deburlet (les 300,000 francs jetés en pâture au
clergé) est venu répondre cette question. C'est
là un pronostic bien effrayant de ce que l'avenir
nous réserve.
a c
des Association Commerciales et Industrielles
DE BELGIQUE.
Dans la séance qu'il a tenue Bruxelles le 20
Mai, le Comité a procédé la constitution de son
bureau pour l'année 1894-95; celui-ci est composé
comme suit
L'assemblée a décidé d'adresser aux Cham
bres législatives une nouvelle protestation con
tre tout projet d'établir des droits d'entrée sur cer
taines céréalesle beurre et la margarine en cas do
vote du projet de loi annoncé, une démarche
serait faite auprès du Roi pour le prier de refu
ser sa sanction.
Le Comité a continué l'examen de la question
do la réorganisation du conseil supérieur de l'indus
trie et du commerce.
Il a adopté les principos suivants
Nécessité de réorganiser nécessité d'aug
menter la représentation dn commerce for
mation des listes électorales, leur revision et
élections en dehors de l'époque des vacances et
des élections politiques mode d'élection
deux degrés nécessité d'imposer la présen
tation de listes de candidats pour l'élection des
délégués provinciaux, suivant le mode admis
pour les élections au tribunal de commerce
proclamation comme élus sans scrutin des can
didats qui n'ont pas de compétiteurs élec-
5° Prix de la Plaine. Course interna
tionale au trot attelé, handicap par distance.
Prix: 600 francsdont 350 francs au 1er
150 francs au 2m* -, 75 francs au 3me 25 francs
au 4me.
Commissaires
Bon Gaston de Vinck.
Aug. Brunfaut.
J. Onbaet-Parret.
km
par Ch. VERCAMER.
FÉDÉRATION
Présidence et Secrétariat Chambre de Commer
ce de Liège (Président M. Lovens, Secrétaire m.
Genot)
Vice-Présidences Cercle Commercial et Indus
triel de Gand (M. Vercruysse) et Chambre de
Commerce de Verviers (M. Garot)
Trésorier: M. Van Imschoot, Président de la
Chambre de Commerce d'Ostende.