Chronique locale. A nos lecteurs. Chronique de la tyrannie cléricale. Courses. .\0 45. Jeudi, 54e ANNÉE 7 Juin 1894. 6 FKANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Nous prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d'étain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une œuvre philan thropique. AVIS. Le Comité de l'Association libérale prévient tous les libé raux que les listes électorales sont affichées dans la grande salle des Anciens Pompiers. Le Comité prie les intéressés d'aller les consulter pour voir d'abord s'ils sont inscrits, pour s'assurer ensuite s'ils ont le nombre de votes auquel ils pensent avoir droit. Une boîte réclamations sera déposée dans la salle. Les personnes qui désirent des renseignements peuvent s'a dresser au Secrétariat de l'Asso ciation, Café du Saumonde 9 heures midi et de 2 heures 5 heures. Les ouvriers peuvent se pré senter tous les Dimanches de 8 10 heures du matin. -n(®m- La réponse Monseigneur Mercier. Le Journal d'Ypres publie la réponse du Bien public la lettre de Monseigneur Mercier. Ces deux disciples de Loyola ont la même philosophie tronquée et égoïste le même mé pris pour les droits des travailleurs. Ils diflèrent en ceci, que le Bien public est disposé suivre les enseignements de l'encyclique Rerum nova- rum de Léon XIII, tandis que le professeur Louvaniste suit les inspirations du pape laïc Woeste Ir. Le Bien public veut canaliser, tempérer le mou vement ouvrier en lui donnant sa part la vie publique par la représentation proportionnelle. Il veut sacrifier aux nécessités des temps et assu rer l'avenir. En cela il agit en conservateur. L'épiscopale Gazette de Liège estime que les Erochaines élections feront pénétrer la Cham- re une quinzaine de socialistes. Elle voit la vic toire des socialistes si assurée Charleroi et Mons, que les chefs de parti, MM. Anseele et Vandervelde notamment, y poseront, dit-elle, leur candidature. Et les amis de la Gazette de Liège et de M. Mer cier repoussent la Ii. P. sous prétexte qu'elle permettrait quelques socialistes d'arriver la Chambre Quelle logique Le Journal d'Ypres soutient que la plupart des libéraux Yprois ne sont partisans de la R. P. que depuis qu'ils n'ont plus d'espoir d'être re présentés autrement. La R. P. a été inscrite dès 1887 au program me du parti progressiste et le Journal sait que, parmi les modérés il y a des proportionnalistes de vieille date, membres fondateurs de la ligue réformiste, dès l'origine du mouvement. Le Journal d'Ypres se berce de singulières illu sions, que l'avenir ne tardera point de lui ôter. Le parti libéral démocratique ne s'éteint point bien au contraire, ses principes se propagent avec un élan irrésistible dans le monde entier. La politique réactionnaire et artificielle, basée sur l'argent et la fraude, peut donner un succès momentané un Napoléon III, un général Boulanger où un Woeste, mais est fatalement condamnée disparaître, sans lendemain. Le régime électoral nouveau aura diminué notablement l'influence néfaste de l'argent et de la fraude, et permettra de conquérir bien vite un régime plus parfait qui la supprimera com plètement. Alors, Journal d'Ypresil en sera fait de votre parti clérical Ypres. Entretemps, nous serons partisans de la R. P. parce que c'est une réforme juste et féconde. Et nous le serons sans réticence ni hypocrisie. Le fait scandaleux de l'ouvrier, père de six enfants en bas âge, expulsé du cabaret où il gagnait le pain pour sa famille, a provoqué un légitime émoi dans notre classe ouvrière. Elle s'émeut de voir quel cas font des lois, et parti culièrement de la loi électorale, ces beaux Mes sieurs les cléricaux, ces prétendus défenseurs de l'ordre et des lois. Un détail qui a sa valeur et qui montre ce dont sont capables ces âmes dévotes lorsque le cabaretier reçut avis de déguerpir, on était en train de restaurer les plafonds et les planchers, et la maison était remplie d'échafaudages, de planches et de platras. Soudain les ouvriers re çurent ordre de cesser tout travail et de laisser la maison dans cet état. Non seulement on veut jeter sur le pavé et priver de pain ces malheureux dans le plus bref délai que la loi permet, mais on rend la maison impropre servir de cabaret et inhabitable cette nombreuse famille. Et la nouvelle loi électorale permet-elle de ils actes de pression Ou n'existe-t-elle pas tels actes de pression pour les pauvres ouvriers Le chef des amis catholiques de l'ouvrier et F résident de toutes les sociétés de S1 Vincent de aul, des gardes catholiques et des patronages, entre, il y a quelques jours, dans un de nos hos pices de vieillards il y voit un jeune barbier en train de faire la barbe l'un des pensionnai res. Qui êtes-vous fit-il au jeune homme. Quels sont vos parents et que font-ils Mon père est charpentier, il s'appelle W. et habite telle rue. Ah dit l'interrogateur, je le connais c'est un ancien pompier. Bien, cela suffit. Directeur, fit-il, vous ne permettrez pas que ce jeune homme mette encore les pieds ici. Ce garçon est l'aîné d'une famille d'ouvriers ?[ui ressentent cruellement la perte des trois rancs que cela rapportait par semaine. Oh charité des cafards et des cagots Mordu par un chien enragé. Samedi de la semaine dernière, Monsieur le lieutenant Hageman surveillait, sur la Plaine d'Amour, l'installation des obstacles pour les courses du lendemain. Il était accompagné d'un chien ratier qui a présenté tout d'un coup des symptômes de rage. Après avoir mordu tous les chiens qui se trouvaient sur la Plaine, il a erré en ville en mordant les chiens qu'il rencontrait. Nous avons vu un de ces animaux entièrement couvert de sang que son propriétaire n'a pas hé sité abattre immédiatement. Monsieur Hageman qui a été mordu la main n'avait pas fait grande attention sa blessure ignorant alors l'état maladif de son chien il a même assisté au concours hippique de Mons. Ce n'est que Mardi, son retour, qu'on a pu l'engager partir de suite pour l'institut Pas teur de Paris, afin de subir le traitement d'usage. Les courses qui ont eu lieu Dimanche, Ypres ont pleinement réussi. Temps superbe et réunion très sélecte. La great attraction de la journée a été la belle fête militaire donnée par l'École d'Équitation. Travail admirable qui a remporté tant de succès Bruxelles, aux dernières fêtes données par le Cercle équestre. Nous remercions vivement l'École d'Équita tion en la personne de son estimable chef M. le colonel Van Iseghem pour le concours précieux qu'elle a bien voulu prêter et nous lui adressons nos plus vives félicitations avec l'espoir d'ad mirer et d'applaudir l'année prochaine tout le personnel de la seule École a'art équestre de notre pays. PROG vires acguirit eondo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, «5 rue de l'Enseignement, Bruxelles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1