Chronique locale.
Le Congrès progressiste.
Un nouveau rédacteur.
Nécrologie.
M. le Président. On en est toujours négo
cier.
Les comptes de l'Académie et de l'Ecole in
dustrielle sont approuvés.
Fête communale. Programme.
gendant la Tuyndag. Les Yprois eux-mêmes pro-
teront de leur kermesse pour s'absenter et voir
l'exposition d'Anvers.
Il y aura un ballon, jeux populaires, etc., et
S eut-être un concert aux Halles par des artistes
e talent avec enceinte réservée payante. Ce nu
méro du programme n'est pas encore fixé.
Jtf. Breyne se plaît reconnaître que c'est tou
jours lui que l'on s'adresse pour savoir s'il y
aura des subsides pour jeux de cartes, etc., com
me d'ordinaire. Il est, dit-il, assailli par les
cabaretiers.
M. le Président. Cette coutume de subsidier
les sociétés de jeux de cartes, etc., ne pourrait
être abolie. Elle porte préjudice aux autres fêtes
en diminuant les ressources.
La séance est levée 6 h. 15.
C'est l'entente entre tous les libéraux, préco
nisée par M. Janson, qui a triomphé une forte
majorité. Ce résultat, accueilli avec satisfaction
par la presse belge et étrangère, sauf la presse
catholique, naturellement, aura des résultats
féconds.
C'est la manière de voir de3 progressistes
Yprois, exprimé dans l'ordre du jour voté la
réunion du 25 Juin, qui a prévalu Union,
suffrage universel, représentation proportion
nelle, réformes démocratiques
Cet ordre du jour est en communion d'idées
avec le programme de l'Association libérale et
pouvait être admis par tous les libéraux Yprois,
ui d'ailleurs sont unis définitivement au grand
épit du Journal d'Ypres et des chevaliers de la
nuit du lr Février.
Voici le texte des résolutions votées par le
Congrès progressiste de Dimanche
-BRïtfïSOS 5--
Nos lecteurs auront pris connaissance de la let
tre que M. le sergent-major de la 2e compagnie
de la garde civique nous a adressée, et qui a paru
dans notre numéro de Jeudi dernier.
Non3 ne relèverons dans cette lettre que deux
choses
La première r Sous différents chefs de
corps, dit notre nouveau rédacteur, ceux qui ont
cessé d'être officiers ont été exempts de service les deux
années qui ont suivi la perte de leur grade.
Il nous est avis que la loi sur la garde civique,
devrait même accorder l'exemption définitive
tout officier qui a perdu son grade. Mai8 il nous
est avis aussi qu'un officier dégommé, qui accepte
avec empressement le grade de caporal, de ser
gent, de fourrier, voire même de sergent-major,
ne devrait pas bénéficier de cet article de la loi.
Après avoir été premier lieutenant, notre nouveau
rédacteur a accepté le grade de sergent-major.
C'est donc qu'il voulait eh remplir les fonctions.
Dès lors, pourquoi ne pas le faire
La seconde Notre nouveau rédac
teur nous donne un article inséré dans notre
journal, le 2 Mars 1893. Mais cet article n'a
aucun rapport avec l'affaire qui nous occupe.
Nous n'avons pas et nous ne le ferons jamais
attaqué la vie privée du sergent-major de la 2e
compagnie, nous avons simplement constaté son
absence l'inspection du 24 Juin. Il remplit une
fonction publique et ce n'est pas attaquer sa vie
privée que de constater comment il remplit ses
fonctions.
M. le sergent-major de la 2e compagnie de la
Garde Civique d'Ypres, s'est fâché sans motif
aucun. Il a eu tort, grandement tort seule
ment il est très nerveux, c'est ce qui l'excuse.
i .WIlWfiOattQa»,
Nous avons, dans notre dernier numéro, an
noncé la mort de M. le colonel retraité Parsy,
officier de l'ordre de Léopold.
Les funérailles du regretté défunt ont eu lieu
Jeudi après-midi, au milieu d'un grand concours
de monde où le civil était mêlé au militaire et
où se rencontraient des gens de toutes les opi
nions.
Les coins du poêle étaient tenus par MM.
Courtin, Major Commandant l'Ecole d'Equita-
tion Beernaert, Capitaine Commandant
l'Ecole d'Equitation Malaise, Capitaine Com
mandant au 3® de ligne Deleuze, Capitaine
l'Ecole d'Equitation.
Les honneurs ont été rendus la dépouille
mortelle par le bataillon résidant du 3® de ligne,
et c'est son digne et sympathique Commandant,
M. le Major Sinon, qui, en termes éloquents et
émus, a prononcé sur la tombe les paroles du
suprême adieu.
Nous reproduisons son discours ci-après.
M. Parsy était un homme universellement
estimé pour la droiture de son caractère et l'ho
norabilité de sa vie.
Le Journal, rendant hommage ce caractère
et cette honorabilité, rappelle que le défunt
fut, aux élections communales de 1887, l'adver
saire de M. Colaert qui l'emporta au ballottage.
Nous rappellerons, notre tour, qu'il ne man
qua M. Parsy que quatre voix pour obtenir la
majorité au premier tour du scrutin et que, s'il
échoua aux comices, ce fut grâce la défection,
la trahison pour mieux dire, de quelques soi-
disant libéraux qui mirent une misérable ques
tion de personnes au-dessus de l'intérêt supérieur
du parti.
M. Parsy, homme instruit et probe, cœur gé
néreux et loyal, esprit ouvert et tolérant, était
cependant bien digue d'entrer au Conseil où il
eut fait bonne et utile figure.
Oh les petits hommes et les petits caractères
Depuis quelque temps déjà nous savions que
le Colonel Parsy souffrait d'un mal qui généra
lement ne pardonne pas, mais il y a quelques
jours peine aucun d'entre nous n'eût certes
songé qu'aujourd'hui nous nous trouverions réu
nis dans ce champ de repos pour lui rendre les
derniers devoirs, car nous savions aussi que pour
combattre le mal et conserver son existence si
nécessaire au bonheur de sa famille, il était doué
d'une énergie et d'une force de caractère in
domptables.
Il a fallu que la mort rigide et implacable
vint le frapper brutalement et sans pitié pour
les siens.
Aussi est-ce sous l'impression de la plus pro
fonde émotion que je viens remplir la triste mis
sion d'adresser au nom de l'armée l'adieu su
prême.
Cette mission est aussi facile que doulou
reuse, l'estime et la sympathie dont il était si
digne vous la ressentez autant que moi et j'e ne
puis dire de lui plus de bien que vous n'en con
naissez vous-mêmes.
Je me bornerai donc, Messieurs, retracer
en quelques mots son passé militaire.
Né Ath le 14 Novembre 1820, le Colonel
Parsy est entré dans l'armée comme milicien au
9® régiment do ligne le lr Avril 1841.
Il parcourt assez rapidement l'échelle des
grades inférieures et est nommé
Sous-lieutenant en 1848,
Lieutenant en 1853,
Capitaine en 1859,
Major en 1869,
Lieutenant-Colonel en 1874,
Et Colonel Commandant la place en 1877.
Le Roi, en récompense de ses services, l'avait
nommé en 1875, Chevalier de son ordre, Offi
cier en 1880 et décoré de la Croix militaire en
1885.
M. le Président croit qu'il n'y a pas lieu de se
mettre en frais pour attirer les étrangers Ypres
Le Congrès progressiste,
Réservant expressément la liberté d'appréciation et
d'action dus divers groupes d'arrondissement, émet le
vœu que partout où l'union des cléricaux le rendra néces
saire pour sauvegarder les libertés publiques et barrer la
route la réaction cléricale, les trois partis anticléricaux
s'allient contre l'ennemi commun sur la base de la repré
sentation proportionnelle, sans abandonner aucun point
de leur programme particulier, les modes de l'application
de la représentation proportionnelle étant réservés
Emet le vœu que les résolutions du parti ouvrier et des
libéraux modérés permeituul l'alliance susdite.
Le Congrès maintient son programme proclamant le
principe d'égalité devant l'urne de tous les citoyens ma
jeurs, et sans abandonner la propagande en faveur du
suffrage universel pur et simple sur le terrain législatif,
en demande l'application immédiate aux élections commu
nales et provinciales.
Il adopte la plalform suivante
I. Loi électorale pour la province et la commune
consacrant le suffrage universel 21 ans sans privilège
pour la propriété ou la capacité, le référendum, l'élection
des bourgmestres et l'autonomie communale.
Abaissement 25 ans de l'âge des électeurs sénato
riaux.
Représentation proportionnelle.
II. Réduction des charges qui pèsent sur la produc
tion agricole et industrielle; abolition des impôts de
consommation et suppression des droits de douane.
Exploitation par l'Etat du monopole de rectification et
de vente en gros de l'alcool.
Organisation d'une banque d'Etat remplaçant la Banque
dite nationale.
Impôt progressif sur les revenus et les héritages avec
exonération d'un minimum.
III. Ministère du travail.
Personnification civile des syndicats professionnels,
industriels et agricoles.
Assurance ouvrière obligatoire.
Revision et complément des lois qui règlent le louage
d'ouvrage et d'industrie.
Loi sur la responsabilité des patrons.
Limitation légale de la journée de travail suivant la
nature des diverses industries; journée de huit heures
dans les charbonnages; interdiction du travail de nuit
pour les femmes repos hebdomadaire.
Introduction dans les cahiers des charges des adjudica
tions publiques d'une clause établissant un maximum
d'heures de travail et un minimum de salaire.
Surveillance des usines et des ateliers par des inspec
teurs d'Etal et des délégués ouvriers payés par l'Etat.
Participation des ouvriers la confection des règlements
d'atelier.
Garanties d'indépendance et liberté de se syndiquer
pour les ouvriers, employés et fonctionnaires de l'Etat, de
la Province et de la Commune.
IV. Protection de l'agriculture par les mesures sui
vantes
Election des comices agiicoles par le suffrage universel
des propriétaires, cultivateurs et ouvriers agricoles.
Extension de l'enseignement professionnel agricole.
Revision de la loi sur la chasse.
Crédit agricole bon marché et assurances agricoles.
Réglementation par la loi du bail ferme conformé
ment l'équité, de manière garantir l'intérêt du fermier
aussi bien que celui du propriétaire. Dispositions d'ordre
public h spécifier par la loi pour empêcher l'enrichisse
ment injuste de l'une des parties au détriment de l'autre.
Nullité des clauses qui y dérogent.
Fixation par la loi, après consultation des comices
agricoles, de la durée minima des baux dans l'intérêt
d'une bonne culture, selon les diverses catégories de terres
des différentes régions avec la réserve que cette loi n'en
trera en vigueur dans une circonscription qu'après que la
majorité de la population agricole de la circonscription
aura décidé au vote obligatoire et secret qu'il y a lieu de
l'appliquer.
Faculté pour le preneur de renoncer au bail tous les
trois ans moyennant de prévenir un an d'avance. Obli
gation du congé préalable pour les baux sans écrit.
Pour les terres des établissements publics, baux long
terme combinés avec le fermage mobile.
Indemnité au fermier sortant 1° pour les engrais qu'il
a incorporés au sol et dont le profit lui échappe par suite
de la fin du bail 2° pour la plus value qu'il a donnée la
terre.
V. Abolition de la conscription et du remplacement.
Réduction de la durée du service au temps strictement
nécessaire. Nation armée.
VI. Application dans les lois et dans l'administration
du principe de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.
VII. Réforme de l'enseignement supérieur dans le
sens de la liberté de l'enseignement moyen dans le sens
de la modernité.
Ecoles publiques d'enseignement primaire laïques et
gratuites, seules subsidiées par le trésor public.
Instruction primaire obligatoire. Moyens matériels
de permettre aux enfants pauvres de recevoir l'instruction.
Relèvement et garantie légale de la situation matérielle
et morale du personnel enseignant.
VIII. Complément des lois qui garantissent aux ci
toyens le droit d'être administrés, jugés, instruits et com
mandés dans leur langue maternelle.
Messieurs,