GRANDES COURSES
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y
y
Souvenez-vous
La question scolaire.
Nécrologie.
SAMEDI, 21 JUILLET
prochain, jour férié légal,
les bureaux et caisse de la
Banque de Gourtrai, suc
cursale d'Ypres, seront fer
més toute la journée.
MILITAIRES
AU POLYGONE-VELD DE ZONNEBEKE,
Nouvelles diverses.
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11 est un fait dont la masse des nouveaux
électeurs doit bien se pénétrer c'est que le droit
de suffrage qui leur est dévolu désormais, c'est
aux libéraux qu ils le doivent. C'est grâce leurs
efforts continus et persévérants, leur obstina
tion pourrait-on dire, que la réforme s'est ac
complie. Si le gouvernement clérical a présenté
une loi qui a etendu le droit de suffrage, il ne
l a fait que contraint et forcé. Quoi qu'on ait pu
dire jadis, il faut bien reconnaître que c'est sous
la pression formidable de l opinion publique
que le parti catholique s'est exécuté. Les vail
lants lutteurs du libéralisme, avec une ténacité
«t un entrain admirables, ont fait eclore et ac
cepter cette idée si juste et si équitable du suf
frage pour tous. Beaucoup qui croyaient sa
réalisation encore bien éloignée, sont stupéfaits
aujourd'hui de voir la chose adoptée et toute
prèle entrer dans la pratique. Ce n'était donc
pas un rêve irréalisable dans notre pays comme
on se plaisait le dire, une utopie insensée qui
faisait sourire les incrédules et les privilégiés
c'était une reforme juste défendue par des es
prits généreux et clairvoyants, par des hommes
au cœur élevé et honnête qui voulaient l'aboli
tion d'un privilège inique et l'égalité des
citoyens. C'était un digne rôle jouer; mais
pour y parvenir, que- de difficultés surmonter,
que dobstacles franchir
A l opposition peu près unanime des catho
liques qui détenaient le pouvoir et qui redou
taient de voir s'effondrer leur majorité énorme
dans nos Chambres législatives, il a fallu aux
chefs de notre armée démocratique, des efforts
persistants, un dévouement absolu la juste
cause qu'ils avaient prise en mains, et c'est avec
un désintéressement et une abnégation rares
qu'ils sont parvenus faire pénétrer dans l'es
prit de la nation l'idée de suprême justice qu'ils
défendaient.
Aussi la question une fois posée devant le
Parlement, le parti clérical, malgré toutes ses
répugnances, n'a pas osé lécarler. 11 a bien es
sayé d emasculer la réforme, il a cherché res
treindre l'étendue du droit de suffrage, il aurait
voulu lescamoter son profit mais il était trop
tard, l'opinion publique enfin éclairée réclamait
ses droits et elle a imposé nos adversaires le
suffrage pour tous.
Cette conquête a été obtenu malgré les cléri
caux, et les nouveaux électeurs qui vont en bé
néficier n'en sont redevables qu'aux vaillants
libéraux qui les ont défendus et non aux dépu
tés cléricaux qui ont tout fait pour les écarter.
N'en n'avons-nous pas une preuve éclatante
sous les yeux? Quand il s'est agi de déterminer
quels électeurs seraient appelés élire les con
seils provinciaux, le ministère qui nous gouver
ne si cléricalement n'a—t-i 1 pas eu peur du corps
électoral pour la Chambre 11 a choisi le corps
électoral sénatorial plus restreint que le pre
mier, et a ainsi montré combien il redoute le
suffrage plus étendu, lequel, espérons-le, le
balaiera du pouvoir en Octobre prochain.
Toujours essentielle, au premier rang des
préoccupations des partis, cette question de
l'enseignement.
Elle est loin d'avoir trouvé sa formule défini
tive. Mais constatons cependant, avec plaisir,
que les dissidences qu'elle avait provoquées au
sein du parti progressiste se sont évanouies, et
que la compromission Lorand-De Harlez est
tombée sous l'universelle réprobation des véri
tables amis de renseignement.
Celte combinaison hybride, celte transaction
décevante, n'a pas trouvé au sein du Congrès du
1er Juillet une voix pour la défendre. Déjà, au
Parlement, M. Paul Janson en avait ajourné
l'application une bonne centaine d'années, et
M. Féron y avait mis une condition actuelle
ment impossible, la suppression du budget des
cultes. Celait dire nettement qu'il n'en serait
plus question.
Voilà donc qui est décide, il ne se trouve
filus de libéraux pour préconiser l adoption par
e Gouvernement et la participation aux faveurs
budgétaires de toutes les écoles, quelles qu'elles
soient.
Mais, repoussé par l enserable du parti libé
ral, le projet Lorand-De Harlez a été repris par
le Gouvernement. M. de Burlet a déclaré au
Sénat que la réforme scolaire qu'il médite sera
basee sur le même principe. Les fonds du trésor
seraient répartis entre toutes les écoles, publi
ques et privées, confessionnelles et neutres,
congréganistes et laïques. En attendant, le mi
nistre sest fait mettre sa disposition un crédit
de trois cent mille francs, qu'il distribuera sa
fantaisie.
A sa fantaisie, disons-nous, car M. de Burlet
n'a indiqué aucune règle, établi aucun principe
de répartition. Il distribuera ces trois cent mille
francs entre celles des écoles qui lui paraîtront
devoir être encouragées.
Au moyen de ce crédit, le Gouvernement
pourra faire des largesses ses amis politiques,
et rien ne nous garantit que le subside scolaire
ne servira pas, en définitive, faire les frais de
la prochaine campagne électorale. On com
prend que le parti clérical se prépare la lutte
en renforçant le nerf de la guerre.
Les congréganistes de tout acabit sont en
chantés de la bonne aubaine qui leur arrive.
Ils ont enfin la libre disposition des fonds du
Trésor. C'était leur rêve de toujours, chiméri
que jusqu'en ces derniers temps et proscrit
comme tel par M Beernaert lui-même, devenu
la réalité d'aujourd'hui. Il y a dix années seule
ment, on eût parlé de subsidier, aux frais du
Trésor, les écoles (jes couvents, qu'on eût ex
cité la colère publique. Les ministres issus de
la victoire cléricalé de 1884, si audacieux en
leurs vengeances, n'ont pas osé aller jusque là.
Aujourd'hui on propose de faire vivre les
membres des congrégations religieuses aux
dépens des contribuables. On commence par
trois cent mille francs. Des millions suivront,
Et le pays reste indifférent. En 1857, il s'était
soulevé pour moins que cela.
Plus n'est besoinj en effet, d'accorder la per
sonnification civile aux couvents. On a trouvé
mieux. On leur permet de drainer leur profit
les ressources du Trésor.
Déjà, par une loi récente, les couvents
enseigne hospitalière sont assurés d'un recours
sur les fonds de la bienfaisance publique voilà
les couvents enseigne scolaire admis au par
tage du budget de Ienseignement. C'est le
triomphe de la main-morte monacale, la clé-
ricalisation absolue de tous les services publics.
Voilà où nous en sommes.
Et dire que, devant ce péril qui crève les
yeux, il se trouve des libéraux qui s'attardent
en de byzantines querelles et discutent grave
ment la question de savoir s'il faut se diviser ou
s'unir I d,
s
11 résulte du Congrès ouvrier que le parti
socialiste repousse Bruxelles toute alliance
avec la Ligue libérale.
La coalition trois ne se produira donc pas.
Reste savoir s'il y aura entente entre l'Associa
tion et la Ligue, et dans l'hypothèse ou chaque
cercle aurait sa liste, si celle-ci serait oui ou
non complète
Si les listes sonteomposées de dix-huit noms,
le ralliement deviendra impossible au ballot
tage, et les cléricaux pourront se considérer
comme élus avant le scrutin. Tout l'intérêt de
la seconde journée consistera savoir com
bien de voix nous serons battus intérêt assez
mince, avouez-le.,.
Au contraire, si ^Association ne présente
qu'un certain nombre de candidats et s'il en est
de même de la Ligue, au ballottage, en donnant
deux coups de tampon, les libéraux feront l'en
tente et enverront la Chambre une dépula-
tion entièrement libérale.
Mais les socialistes n'ont-il donc aucune
chance d arriver au ballottage? Aucune...
Ils sont loin d'être aussi nombreux ici que
dans les arrondissements industriels et leurs
électeurs ne possèdent qu'une ou deux voix. Au
contraire, la plupart des libéraux modérés en
ont trois et dans les faubourgs comme dans les
campagnes, comptent un joli nombre de parti
sans. L'intransigeance des socialistes ne leur
portera pas bonheur, et I on peut affirmer qu'ils
n'arriveront pas au ballottage. Les événements
le prouveront.
Un télégramme noua annonce la mort de M. le
baron Beyens, notre envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire Paria, qui occupait ce
poste depuis 1864.
Le défunt, qui était entré jeune dans la diplo
matie, était âgé de 78 ans. Il débuta la légation
de La Haye, puis fut envoyé Madrid et enfin
Paris, où il vient de terminer sa carrière.
M. le baron Beyens n'a été malade que peu de
jours c'est au retour des funérailles du président
Carnot un ami personnel qu'il se sentit
indisposé. Il souffrait d'une affection cardiaque.
Sur les instances de son gendre et de Ba fille, il
consentit aller passer quelques jours chez eux,
Presle, pour se reposer, et c'est là que la mort
l'a surpris.
M. Beyens avait succédé Paris M. Firmin
Rogier.
Les funérailles auront lieu très probablement
Samedi matin Paris, Saint-Pierre-de-Chaillot.
Le corps sera transporté ensuite en Belgique et
inhumé Bruxelles dans le caveau de la famille,
au cimetière de Laeken
AVIS.
Samedi, 31 Juillet les bu
reaux de l'Hôtel de "V ille se
ront fermés.
VILLE D'YPRES.
le Dimanche 22 Juillet 1894,
2 1/2 heures.
ENTRÉE LIBRE.
Trois individus se trouvaient dans l'auberge
Wijnendaele située sur la chaussée de Bru
ges Roulers.
MORT DU BARON BEYENS
Crime horrible Rouler s. On écrit de cette
ville Dimanche soir, un forfait abominable a été
perpétré dans les circonstances suivantes