SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS CONCERT-RÉPÉTITION. INTÉRIEUR. L'œuvre de demain. Les flottants. La pression cléricale. mination espagnole Voilà des dates glorifier par les catholiques Puis Nos pères, en combattant <t Courtrai, ont voulu établir l'équilibre Européen C'est renver sant Le Journal d'I'pres n'aime pas la France, il le fait entendre La France continue nous guetter et cherche nous faire disparaître Voilà comment nos flamingants chrétiens trai tent une nation amie entre toutes, un peuple qui nous devons notre nationalité et notre Indé pendance Z. Le Journal d'Fprès nous apprend que la Grrrrrrrrande Fanfare est allé (sic) assister le 15 Juillet dernier, au festival de Mouscron et que le Journal de Roubaix (un orgaue confit en dévo tion comme le Moniteur de l'Hôtel de Ville) men- tionue d'une façon spéciale la Grrrrrrrrande Fanfare d'Ypres et constate son plein succès. Je te crois, mong bong Il raconte également la délicate attention de M. Félix Principe (très louable pour M. Félix) dont la fille, âgée do neuf ans, (sic) offert un bouquet M. Iweins d'Eeckhoutte, au nom de ses parents. La gracieuse enfant a félicité les anciens conci toyens au sujet de la BELLE EXÉCUTION et les a remerciés en même temps d'avoir pris part au festival Une fille de NEUF ans qui félicite la Qrrrrrrrrande Fanfare au sujet de sa belle exécu tion, c'est ça qui doit avoir fait plaisir au Mécène éclairé qui conduit la victoire les phalanges artistiques et les phalanges politiques. Cela ne nous étonne plus maintenant que les musiciens d'Henritje soient rentrés de Mouscron avec un fameux plumet. Récompenses pour actes de courage, de dévouement et d'humanité. Les récompenses suivantes sont décernées aux personnes dont les noms suivent pour actes de courage posés dans l'arrondissement d'Ypres AVIS. DE LA VILLE D'YPRES. Jeudi, 20 Juillet, 8 1/2 heur9, Les cléricaux ont coutume de répéter, depuis plusieurs années, que le parti libéral est mort. Cette semaine les déclarations de principes proclamées par le congrès ouvrier ont provoqué une recrudescence de ces proclamations. Messieurs les calolins prennent leurs désirs pour la réalité. Le libéralisme n'est pas si malade qu ils veulent bien le dire il l est moins en tout cas, que ne l'est en ce moment le cléricalisme. Il a traverse des crises difficiles, il en traversera encore sansdoute; mais heureusement, on peut dire qu il a la vie solide et la sanle robuste. La convalescence est chose accomplie, et il a repris ses travaux, sur le dos de la reaction. Désormais, grâce l'extension du corps électoral, la defense de nos institutions contre un cierge fanatique ne sera plus notre souci presque exclusif et nous pourrons nous consa crer beaucoup plus aux intérêts populaires. 11 serait injuste, cependant, d avancer que le parti libéral n'a rien lait pour le peuple. Il peut inscrire son actif de 1res importantes refor mes par exemple l abolilion des octrois, la sup pression de l'impôt sur le sel, la liberté des coalitions ouvrières el, enfin, la revision de la Constitution, qui a donne au peuple belge une satisfaction, incomplète encore, mais dépassant cependant les prévisions des plus optimistes d'entre nous. L accession des classes laborieuses aux luttes électorales, assurée désormais, permet donc aux libéraux d'aborder une politique nettement démocratique. Quant au parti clérical, malgré la force que lui donne la possession du pouvoir depuis dix ans, son passe politique le gène beaucoup. Constamment, en effet, il s'est mis en travers de tout progrès reel. Le mot démocratie a tou jours eu le don d exciter sa terreur el sa colère, et jamais il n'a eu pour les ouvriers que des paroles de dédain el de menace. Maintenant, les événements forcent nos ad versaires les plus décidés prendre un masque populaire mais les ouvriers, les cultivateurs, les petits commerçants, qui n ont pas la mémoire courte, savent qu'il y a toujours sous ce masque le visage d un aristocrate doublé d un jésuite. Le libéralisme, lui, n'a pas besoin d'un faux nez pour plaire au peuple. 11 n'a qu accentuer son ancien programme, et c'est ce qu'il a déjà fait, non dans 1 ombre du cabinet d'un évêque, mais dans des reunions nombreuses el enthou siastes où au lieu des froids calculs des agents électoraux, on a vu se manifester les opinions ardentes et sincères des libéraux régénérés par la démocratie. Non, le libéralisme n'est pas mort. Sa tâche nèst pas remplie.; son rôle n'est pas terminé. Il lui reste débarrasser notre pays de la domi nation cléricale qui barre la route aux idees nouvelles, répandre l'instruction jusque dans les couches les plus profondes de la population, conquérir I égalité des citoyens devant la loi militaire, améliorer encore notre régime élec toral, et, par la séparation de l'Eglise et de l'Etal, faire triompher dans un pays trop longtemps asservi par le fanatisme, la liberté de conscience qui est l'essence du libéralisme. D'autres devoirs non moins urgents s'offrent son activité: l'amélioration du sort des tra vailleurs des villes el des champs artisans, cultivateurs, ouvriers de mines et des usines, boutiquiers, employés, qui tous ont droit nos sympathies l'assurance tous les ouvriers d une vieillesse labri du besoin la juste ré paration des conséquences résultant des acci dents du travail la reforme des impôts et du cadastre, sont les premières améliorations que nous avons réaliser, et notre parti rajeuni ne faillira pas ses promesses. - - La Sentinelle de Virton a confiance dans le résultat des prochaines élections. Sous le régi me censitaire, il y avait dans le corps électoral un élément mauvais qui faussait le résultat des scrutins il donnait la majorité des candidats qui ne représentaient pas exactement l'opinion et déjouaient constamment les prévisions les mieux fondées. C'étaient les flottants, prati quants de la politique du doigt mouillé, grands chasseurs de places, rie faveurs, de privilèges, insatiables quémandeurs de manne gouverne mentale. Aujourd'hui que nous avons le suffrage uni versel, ils vont se trouver noyés dans la grande masse des nouveaux citoyens. En dehors des censitaires, en effet, où trouve-t-on les flot tants Chez les ouvriers Jamais de la vie Les ouvriers ont leurs opi nions et ont le courage de les garder. Ils n'ont pas demander des faveurs, mais justice et ils savent bien que ce ne sont pas les cléricaux, mangeurs de rentes, qui leur rendront justice. Chez les petits bourgeois? Pas davantage, ils ont les mêmes intérêts que les ouvriers, et ils savent comme eux tout le mal que les cléricaux leur ont fait. Chez les petits cultivateurs? Non plus. Les cultivateurs acclament le pro gramme agricole du parti progressiste, de ce parti progressiste qui supprimera les droits de succession sur les petits héritages qui fera baisser le prix du transport des semences et des produits agricoles qui fera établir des tribunaux agricoles pour empêcher les richissi mes propriétaires terriens de mettre dans les baux des conditions ruineuses pour ceux qui cultivent qui organisera le crédit agricole de façon que l'emprunteur ne paye qu'un intérêt raisonnable et puisse rembourser de petites sommes la fois de ce parti progressiste qui empêchera qu'on continue d arracher les jeunes hommes la vie des champs pour les enfermer dans des casernes où ils oublient leur métier et font des besognes de domestiques. Enfin, est-ce chez les petits fonctionnaires que nous trouverons les flottants? Est-ce chez les instituteurs? Les croire un instant capables de celte bas sesse, serait leur lancer la face la plus san glante injure I Comment Depuis dix ans, ces gens souffrent, sont humiliés, mouchardés Ils n'osent plus ouvrir la bouche de crainte d'être suspectés et frappés Depuis dix ans on n'a rien trouve faire pour eux qu'à les acca bler et les persécuter Ils voudront, nous en sommes convaincus, ne se servir du droit de vote que leur ont fait donner les progressistes que pour protester contre les injustices, les suspicions, les mépris, la haine dont les cléri caux les ont accablés depuis dix ans 1 Les petits fonctionnaires doivent tous savoir que dès la rentrée des Chambres, les députés libéraux déposeront un projet de loi leur ren dant la liberté politique, qu'un gouvernement sans honte leur a ravie. Tout ce qu'il peut y avoir de flottant dans le corps électoral actuel existait donc sous le régi me censitaire. Ces quelques flottants ont main tenant des trous leur vessie natatoire ils couleront fond, et feront couler avec eux le ministère de réaction dont le pays souffre depuis dix ans. Voici ce que dit ce sujet klokke Boelanclt organe démocratique chrétien dans son dernier numéro Un bon conseil. Nous savons assez ce qu'il en est aujourd'hui. Presque aucun paysan n'est libre de manifester son opinion en public. L'un a un champ d'un riche conservateur et n'ose pas bouger. Nous avons eu beaucoup de mauvaises années, les campagnards sont ins crits sur le livre noir du notaire ou d un autre monsieur. Un autre exerce un petit commerce et c'est un clérical qui le fait vivre. Il s'en trouve qui craignent la vengeance de nos maîtres. Répression et persécution, voilà ce qui attend ceux qui ne savent pas se taire quand ils doi vent obtenir un morceau de pain Maintenant oaQyjto - Médaille de 2* classe. Hoorelbeke, A., ouvrier agricole Kern m el Kerrincks, H., Ypres. Médaille de 3e classe. De Meyer, H., concier ge l'Hôtel de Ville d'Ypres Cappeile, E., né gociant, Warnêton Dutilly, D., ouvrier de fabrique, Warnêton Goff'aux, préposé des douanes, Warnêton Clicque, A., ouvrier mé canicien, Comines Marquette, A., briquetier, Warnêton.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2