FÊTE GYMNASTIQUE (Strattb ©emeouro CONCOURS INDIVIDUEL ARTISTIQUE. INTÉRIEUR. Soyons sur nos gardes Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. DIMANCHE, 12 AOUT 1894, Les Infatigables FÊTE-CONCOURS. l'auteur de l'odieux factum, qu'il importe de donner au demandeur une réparation éclatante I Attendu, il est vrai, que le défendeur a publié daus le journal qui a répandu la diffamation, numéro du vingt-huit Octobre mil huit cent nonante-trois, mais postérieurement l'assigna tion devant le Juge de Paix en conciliation, une répudiation et une rétractation de l'article in criminé mais que ce fait ne saurait, évidem ment, point décharger l'irapriineur-éditeur de la lourde responsabilité qui pèse sur lui Attendu que s'il n'est pas admissible, comme le prétend le demandeur, que cette répudiation et cette rétractation ne soient qu'une moquerie, un sarcasme de plus, de nature ajouter l'odieux de la faute première, il n'est pas admis sible, non plus, que le défendeur, ainsi qu'il le prétond, n ait point connu, au moins depuis la publication du libelle, l'auteur de cet ignoble écrit et que, puisqu'il n'a point voulu faire connaître cet auteur, il importe qu'il assume lui-même les conséquences de sa qualité d'im primeur-éditeur Attendu qu'au point de vue de la gravité de l'offenso, il importe de tenir compte de ce Sue, si les faits imputés étaient vrais, le deman- eur devrait nécessairement perdre sa position de commis au Parquet du Procureur du Roi mais qu'il est permis de considérer la rétracta tion du vingt-nuit Octobre comme une circon stance légèrement atténuante Par ces motifs, Le Tribunal, ouï Monsieur Wouters, Procu reur du Roi, en son avis conforme, et, vu les articles treize cent quatre-vingt-deux du Code Civil, dix-huit de la Constitution Belge et onze du décret du vingt Juillet mil huit cent trente- un, dit pour droit que l'article incriminé du Journal d'Ypres, intitulé les illustrations du Progrès numéro du vingt-cinq Octobre mil huit cent nonante-trois, est hautement diffama toire et dommageable déclare le défendeur, en saqualitéd'imprimeur-éditeurdu/oKrTîald'J/jrw, civilement responsable du dommage causé en conséquence, le condamne payer, au deman deur, une somme de quatre mille francs titre de réparation, dont deux mille francs em ployer en insertions dans cinq journaux, son choix, du présent jugement, motifs et disposi tif, recouvrir sur simple quittance le con damne en sus aux dépens,liquidés, pour la partie de Maître Bossaert, la somme de nonante francs vingt-quatre centimes, et, pour la partie de Maître Colaert, la somme de quarante-cinq francs quatre-vingt-huit centimes, non compris les frais d'expédition, de signification et de mise exécution du présent jugement -, déclare le présent jugement exécutoire par provision, non obstant appel et sans caution dit qu'il n'y a pas lieu d accorder l'exécution par voie de con trainte par corps, ce raison des circonstances atténuantes de la rétractation et de la publicité relativement restreinte que comporte la distri bution du Journal d'Ypres. Ainsi fait, jugé et prononcé en audience pu blique civile du Tribunal de première Instance, séant Ypres, du seize Mars mil huit cent no- nante-quatre. Présents Messieurs Jweins, Président, Olle- vier et Biebnyck, Juges, Wouters, Procureur du Roi, Vanaerde, Greffier. (Signé) J. Iweins, L. Vanaerde. Mandons et ordonnons tous huissiers ce re quisse mettre le présent jugement exécution A noB procureurs-généraux et nos procureurs près les Tribunaux de première Instance d'y tenir la main, et tous commandants et officiers de la force publique d'y prêter main forte, lors qu'ils en seront légalement requis En foi de quoi, le présent jugement a été si gné et scellé du sceau du Tribunal. Pour expédition délivrée Maître Bossaert, avoué du demandeur, Le Greffier du Tribuual, L. Vanaerde. Voici venir l'époque des vacances. Tous ceux qui peuvent en profiter s empressent d aller se retremper au grand air, de se payer leur petite cure aux eaux. Il s'ensuit que les membres des Associations se dispersent, que les comités de propagande se disloquent, que les chefs de parti sont invi sibles. Le doux far niente l'emporte sur les affaires serieuses et l'on se plonge dans les dé lices de Capoue en oubliant qu'un grand évé nement se prépare. Il n'y a plus que deux mois, on effet, qui nous séparent des élections, lesquelles vont mettre 1,200,000 électeurs sur pied, élections dont vont dépendre la nouvelle orientation politique, l'avenir du pays et le triomphe de la démocratie. Soyons sur nos gardes! L'année 1894 n'est pas une année ordinaire, elle porte dans ses ilancs les destinées de la nation. Il faut, il est nécessaire que tous ceux qui se soucient du sort de la patrie sacrifient un peu de leur re- )os, de leurs aises et de leurs plaisirs. Déjà époque des vacances, dont quelques-uns veu- enl jouir tout prix, fait sentir ses mauvais effets. Voilà plusieurs semaines que la question des alliances est sur le tapis et aucune solution définitive ne s'est encore fait jour. Les négo ciations sont suspendues ou retardées, parce que les uns et les autres sont dispersés aux quatre coins du monde. Il en résulte que la vie politique, le travail de propagande, la préparation électorale lan guissent. Beaucoup sont dans l'expectative et se croisent les bras attendant le mot d'ordre, le cri de ralliement, le plan de la bataille électo rale. Soyons sur nos gardes 1 Les réactionnaires se remuent, ils entretiennent partout des bu reaux électoraux, ils répandent profusion, gratuitement, des journaux des caisses de résistance sont fondées dans les plus petits ha meaux, les promesses et les faveurs sont prodi guées. Leurs Associations ne chômeront pas un instant; il.y a jusqu'aux patronages et aux congrégations d hommes et de femmes où l'on multiplie les réunions et les fêles pour canali ser les votes au profil de la réaction. Amis politiques, devant des préparatifs aussi redoutables, nous qui ne possédons pas la force pecuniaire, nous ne devons mettre notre es poir que dans la puissance de la propagande de nos idées. Des ministres mêmes mettent déjà profit le long interrègne parlementaire pour s'accaparer des voix des électeurs. C'est ainsi que M. le comte de Mérode, mi nistre des affaires étrangères, est aile présider des meetings dans l'àrrondissement de Turn- hout, où il n'avait plus mis les pieds depuis dix ans. Dans un discours prononcé au Kantonale Bond de Westerloo, il déclare que pendant ces dix ans il s'est consacré la bonne cause dans l'arrondissement de Bruxelles. C'est là, dit-il, que sept luttes électorales successives m'ont appris ce que peut une Association bien orga nisée, quelle force elle a pour combattre nos adversaires... l'adversaire libéral est encore inconnu dans ce canton, et je souhaite qu'il le soit toujours L union est donc indispensable Et M. le ministre ajoute cet aveu précieux N'oublions pas que la discorde Bruxelles a été la cause de la chute des libéraux en 1884, et que sans cette chute, l'opinion conservatrice n'aurait jamais obtenu tant de puissance Bruxelles. Démocrates, sachons profiter de ces paroles. A l'œuvre donc, et sachons sacrifier cette année nos vacances au triomphe de la bonne cause C. P. Programme du Concert donné par l'Harmonie des Anciens Pompiers, le Mardi 7 Août 1894, 5 heures du soir, au Jardin de la Citadelle, route do Menin PREMIÈRE PARTIE. 1. Marche des Escrimeurs, Nazy. 2. Le Serment, ouverture, Auber. 3. Carmen, fantaisie, Bizet. 4. Vie d'Artiste, grande valse, Strauss. DEUXIÈME PARTIE. 1. Grande Marche Triomphale, Thomas. 2. Sapho, fantaisie sur l'Opéra de Oounod. 3. En revenant de la Kermesse, Afoerman. TROISIÈME PARTIE. A 8 1/2 heures REDOUTE. M S, SL E WPRES. INTERNATIONAL sur l'Esplanade, L'ADMINISTRATION COMMUNALE, L'Harmonie Communale et â&ùcxéXc* b* <£ijiiuui9tique bf BRUGES Brugsche Volksturnclub. COMINES La Jeune Garde de la Lys CROIX La Patriote de Croix. HOUPLINES Les Compatriotes. HOUPLINES La Frontière. GAND Geluk in 't Werh. LILLE L'Avenir du Vieux Lille. LILLE La Vaillante. MESSINES Progrès par le Travail. ROUBAIX La Roubaisienne. TOURCOING L'Union Tourquennoise A 8 1/2 heures du matin, RÉUNION DES SOCIÉTÉS au local Lions Apprivoisés rue du Verger. A. 9 heures DES SOCIÉTÉS, 1 heure 1/2, A 6 heures, Fr. HOFLACK. L. DELANN0Y. Jacq. JANSSENS. Vu et approuvé par le Collège des Bourgmes tre et Ecnevins de la ville d'Ypres, en séauce du 9 Juillet 1894. Baron SURMONT de VOLSBERGHE. M. G O R RI S S E N. et ORGANISÉS PAR LA SOCIÉTÉ AVEC LE BIENVEILLANT CONCOURS DE RÉUNION A L'ESPLANADE. A 2 1/2 heures, REMISE DES RÉCOMPENSES AUX HALLES. pour la commission Le Secrétaire, Le Directeur, Le Président, Le Bourgmestre et Echevins, par ordonnance Le Secrétaire,

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2