Exposition. Ecole Moyenne de l'Etat. Concours musical. 5* classe Decoodt Léon. 4- classe Duthoy Achille. 3* classe Clarebout Emile. 5* classe Clinckemaille Joseph. 4* classe Vanden Bulcke Céleste. 3* classe Joye Auguste. 2* classe Bossaert Léon. Bhétorique Prix d'excellence (médaille) Le- saffre Auguste. MM. Vanden Bulcke Prosper, de Becelaere et Lesaffre Auguste d'Ypres, élèves de la rhétori que greco-latine, ont obtenu leur diplôme de sortie avec grand fruit. La remise des diplômes terminée, M. Jules Kilsdonk, président de l'Union et du Bureau ad ministratif, fait l'historique de l'établissement créé par les libéraux Yprois en remplacement du Collège qui gênait le sommeil des hommes de la nuit du lr Février 1891.11 rend un témoignage public de reconnaissance celui qui n'a pas hé sité un instant faire abandon de la maison paternelle, pour la transformer en un temple de l'instruction où tous, riches comme pauvres, peuvent venir puiser les bienfaits de l'instruc tion et les lumières de la Science. Des applaudis sements frénétiques soulignent ces paroles et une ovation touchante est faite M. le chevalier Ferd. de Stuors. M. Kilsdonk fait l'exposé de l'organisation de l'établissement qui est, en tous points,conforme celle des athénées royaux. Il fait rapport sur la situation morale du Collège et rend hommage au dévouement du corps professoral. A la de mande du Bureau administratif, M. le Ministre de l'intérieur et de l'instruction publique a au torisé notre établissement participer aux con cours généraux entre les établissements d'ins truction moyenne du lr degré. La première année d'existence, notre Collège a présenté huit élèves. M. le Ministre a cru ne pas pouvoir ac corder l'inspection gouvernementale; mais, pour donner toutes les garanties aux parents, le Bu reau a fait passer l'inspection par deux hommes des plus compétents un ancien inspecteur et un ancien professeur de rhétorique. Tous les cours sont donnés conformément au règlement des athénées. Quelques paroles de remercîments aux organi sateurs du Collège et au corps professoral, pro noncées par M. Lesaffre, élève sortant de rhéto rique, clôturent la cérémonie. Les élèves, précédés par l'Harmonie des An ciens Pompiers et suivis par un grand nombre de notabilités de la ville et de l'étranger, ont été reconduits au Collège, où M. Kilsdonk leur a souhaité de bonnes vacances. A notre tour, nous leur faisons les mêmes souhaits. Dimanche et Lundi, 5 et 6 Août, a eu lieu l'Hôtel de Ville, l'Exposition des travaux de couture, de tricot et de broderie exécutés par les filles de l'Ecole primaire communale gratuite et de l'Ecole ménagère de notre ville. Près de 800 pièces étaient là prouvant par leur variété et leur perfection avec quels soins et quelle intelli gence est formée, au point de vue pratique, l'éducation de ces jeunes filles initiées tous les travaux utiles que la bonne femme de ménage doit connaître. Nous croyons superflu d'entrer dans les détails. La foule qui n'a pas cessé de remplir la salle exprimait hautement son admi ration. Nous nous bornerons dire avec elle l'Exposition était superbe, et lait le plus grand ir la Dame Directrice qui a déjà donné de preuves de son dévouement et de l'intel ligence avec laquelle elle s'acquitte de ses diffi ciles fonctions. L'Ecole ménagère, une des premières qui ait été organisée dans le pays et qui a été le point de départ de la création d'un grand nombre d'écoles similaires, a maintenu la réputation qu'elle a si justement acquise et con tinue rendre les plus grands services la classe ouvrière. J_>isjti*il»utioii tlessi prix. Si l'exactitude est la politesse des rois, elle n'est pas la qualité dominante de nos maîtres et seigneurs. Nous allons le montrer tout l'heure. Donc, c'est Mercredi,3 heures précises de re levée, que devait avoir lieu la distribution des prix aux élèves de l'Ecole moyenne de l'Etat. Bien avant l'heure fixée pour la cérémonie, une foule nombreuse et sympathique se pressait dans la vaste salle de l'étage de notre antique palais communal et, dans une salle voisine, dans la salle du magistrat, arrivaient l'une après l'autre, les autorités et notabilités civiles et militaires, invi tées d'ordinaire aux fêtes scolaires. M. le Major commandant de place et des offi ciers de la garnison, M. le Major de la garde civique accompagné de quelques officiers de notre milice citoyenne, M. le procureur du Roi, des fonctionnaires de divers ordres, le personnel en seignant de nos établissements d'instruction, des conseillers communaux, faisaient, la queue leu- leu..., leur entrée dans la coquette salle échevi- nale et tous, les uns après les autres, cherchaient d'un air étonné M. le bourgmestre, président du bureau administratif,qui avait bien voulu les inviter honorer la cérémonie de leur présence. Mais hélas pas de bourgmestre, pas de prési dent, pas même le moindre échevin pour rece voir les invités et leur faire les honneurs du pa lais communal. Le vénérable M. Soenen, un des fidèles de la distribution de3 prix de l'Ecole moyenne, était inquiet, anxieux, se demandant où pouvaient bien être,cet instant solennel, les représentants du gouvernement. On s'interroge, on se consulte. Mais rien, rien ne transpire. Et l'heure avance toujours... Trois heures sonnent et toujours pas de pré sident Arrive alors un conseiller communal cramoisi qui apprend l'assistance que MM. les mem bres du Collège ont assisté le matin même la distribution des prix du collège Sl-Vincent de Paul et sont PROBABLEMENT retenus par le délégué de Mgr. de Bruges au banquet qui suit habituellement cette solennité. Car tout, dans la rue de Menin comme partout ailleurs du reste, se termine par un banquet. Et vous pensez si on a fait un extra cette année! Fêter le pre mier anniversaire de la suppression du collège communal et préparer la suppression de l'Ecole moyenne: la bonne aubaine !Et cela excuse bien, n'est-ce pas, un petit retard, un tout léger accroc aux convenances et on pouvait bien, n'est-il pas vrai, pour un toast aussi carabiné faire poser un peu tous ces beaux Messieurs, tous ces offi ciers, tous ces magistrats et la foule des parents et des amis, pour trinquer avec le délégué de Monseigneur et recevoir de sa bouche sacrée l'assurance que le chef du diocèse était satis fait de ses représentants àYpres. Mais plus le temp3 passait et plus les appré ciations devenaient sévères et plus on qualifiait énergiquement cet inqualifiable scandale Trois heures et cinq, trois heures et dix,et rien encore Trois heures et quart allaient sonner quand arriva enfin! M. le bourgmestre suivi quelques secondes d'intervalle de M. l'échevin Godts- chalck. Le cortège des invités se mot en route et pénètre dans la salle des fêtes, salué par une entraînante brabançonne. Ouf! Tout le monde respiré!! Et la cérémo nie commence. A noter après Yprianade notre regretté De- wulf, exécuté par l'harmonie communale sous la direction de M. Wittebroodt, un excellent discours de M. le professeur Juncker sur l'uti lité des exercices de conversation en langue al lemande. Nous disons discours, c'est plutôt un tract qu'il faudrait dire, car le morceau n'avait aucune prétention l'éloquence et l'orateur n'a pas cherché l'etteL. Des conseils pratiques dic tés par une longue expérience de l'enseignement et une connaissance approfondie et raisonnée des règles de la méthodologie telle est la sub stance de l'allocution de M. Juncker. D'aucuns ont trouvé peut-être que le sujet n'était pas assez élevé pour la circonstance. Nous estimons, nous, qu'il l'était suffisamment pour un public de distribution de prix, public tout spécial, public mêlé, qui a plus souvent soif de bons conseils que de belles phrases. Toutes nos félicitations donc M. Jiincker qui une fois de plus a été la hauteur de sa véritable mission et qui a indiqué ses jeunes collègues et collaborateurs la voie suivre dans l'avenir. Nouveau morceau de musique, puis enfin... remise des récompenses. Au risque de froisser bien des amours pro pres, nous ne citerons pas tous les lauréats: les colonnes du Progrés seraient insuffisantes pour cette longue énumération de bambins et de jeunes gens qui sont l'espoir de la cité. Bor nons-nous mentionner les primus lre année Dumon, Amédée. 2ra8 année: Harteel, Firmin. 3me année: Lefèvre, Albert. 4rae année: Ferrand, Georges. lre année Toussaert, Victor. 2m« année: Vandendriessche, Alph. 3m« année Deschacht, Ernest. 7n.e. Verduyn Guillaume. 6me. Gorrissen Norbert. Le traditionnel retour l'établissement, après la cérémonie, a eu lieu avec l'apparat habituel. En somme rien n'a manqué la fête pas même, dit-on, une allocution de M. l'Echevin Godtschalck, qui aurait protesté une nouvelle fois du sincère dévouement et de la profonda sympathie de l'édilité cléricale pour notre en seignement moyen. Mais ceci e3t tellement invraisemblable que nous ne le répétons que sous toutes réserves, laissant nos lecteurs le Boin d'élucider ce point douteux. Et maintenant, en vacances Nous sommes heureux d'apprendre que M. Joseph Wittebroodt, directeur de l'Harmonie communale, a remporté au concours de Valen- ciennes, en 1« division, 2e section, avec l'harmo nie de Warnêton dont il est le chef depuis nombre d'années, le premier prix de lecture vue, le premier prix d'exécution avec le prix ascendant et le second prix d'honneur, avec félicitations du jury. Nos meilleures et nos plus chaleureuses félici tations M. Wittebroodt. humanités modernes humanités anciennes section préparatoire section moyenne section latine

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2