Théâtre dYpres. La question scolaire. Les pluies et la récolte. que le nôtre. Ils peuvent se livrer des expé riences économiques sans compromettre irré médiablement les sources de la richesse na tionale. Chez nous, pareilles campagnes conduiraient fatalement I anéantissement de notre indus trie, un étranglement de notre commerce et une misère plus grande pour nos agriculteurs. Et cependant, nos ligues pour la liberlu commerciale laissent peu près le champ libre la propagande habile et acharnée des pro tectionnistes 1 L'Association des artistes du Théâtre Royal Flamand de Bruxelles, qui obtinrent au mois d'Avril dernier un si grand succès dans notre ville, ont reçu l'autorisation du Conseil commu nal de venir donner une deuxième et dernière représentation du joyeux vaudeville Robert et Bertrand. Représentation qui aura lieu au Théâtre com munal, le 2 Septembre prochain. On peut se procurer des cartes chez De Groote, chef-machiniste du théâtre de la ville. La représentation commencera huit heures précises. Lundi, vers 1 heure du matin, un ouvrier vitrier, Pierre D'hondt, entrait dans l'aubête de la douane belge, près du pont, quelques pas de la frontière française. Le sous-brigadier Bmamé et un préposé temporaire y étaient de service. D'hondt chercha querelle au premier, l'empoigna et le terrassa. Le sous-brigadier se releva, saisit son revolver et réveilla le préposé qui dormait. Celui-ci prêta main-forte, mais le forcené ht une résistance acharnée. De guerre lasse, le sous-brigadier crut devoir faire usage de son arme et déchargea deux balles, dont l'une atteignit le préposé la cuisse droite, et l'autre alla se loger dans le bas- ventre de l'assaillant. Transporté l'hôpital, D'hondt a succombé Mardi soir. La balle reçue par le préposé n'a pu encore être extraite. Quant au sous-brigadier, il a été arrêté et conduit la prison d'Ypres par la gendarmene de Comines. Cette dramatique affaire a causé Wervicq et dans les environs une grande émotion. Le parquet s'est rendu sur les lieux. D'hondt, qui a la plus mauvaise répu tation, avait, parait-il, des sujets de haine contre le sous-brigadier Binamé. Les prochaines élections législatives auront sur la question scolaire la plus grande in fluence. On connaît la politique de la droite et du gouvernement. Elle s'est affirmée par le vote d'un subside de 300,000 francs en faveur des écoles adoptables au cours de la demiere ses sion. Les orateurs de la majorité ont hautement déclaré que c'était là un premier pas fait en avant, qu'il serait suivi de mesures plus géné rales et que dorénavant les subsides seraient répartis entre les écoles au prorata du nombre de leurs élèves. Cesl la rentrée menaçante de lancienne guerre scolaire et la ruine probable que dirons-nous, certaine? de l'enseignement officiel dans plusieurs provinces. Le clergé emploiera les moyens les plus frau duleux et les plus blâmables pour peupler ses écoles, et là, ou il est tout puissant, il atteindra facilement son but. Qu adviendra-t-il C'est que les écoles officielles, demi-déserlées, ne recevant plus de subsides, devront fermer leurs portes, laissant la génération de demain aux mains du clergé... Jolie perspective. Cet odieux projet, réclamé par M. VVoeste et approuve par M. De Burlet, est non seule ment inconstitutionnel, mais encore contraire la loi scolaire de 1884 qui ne permet de sub- sidier que les ecoles adoptables Après dix années de régime clérical on voit que nous avons fait du chemin irons-nous jusqu'au bout, jusqu'à la culbute en pleine reaction? Cela dépendra des électeurs... S ils veulent accorder une prime la désertion des écoles communales et confier leurs enfants aux éducateurs congréganistes, qu'ils votent pour les candidats cléricaux. Ils feront renaître ainsi la guerre scolaire qui se terminera, répetons- le, après des luttes acharnées, par l'étrangle ment de l instruction publique, porte fermee toute revanche, le parti clérical, dès lors, pos sédant la jeunesse et la façonnant sa guise, devant être invincible. Nous lisons dans Y Étoile L'administration des postes se préoccupe dès maintenant du travail que les prochaines élec tions imposeront au service des distributions. 11 n'est pas difficile de prévoir que jamais les bu reaux de poste n'auront eu faire face pareille besogne. La campagne électorale sera de courte durée et c'est raison de cela que les journaux, récla mes électorales, profession de foi tomberont dru. L'encombrement est inévitable et grâce la désorganisation des distributions sous prétexte de repos dominical le gâchis sera complet. Au lieu de prendre les mesures adoptées pour le renouvellement de l'année de laisser sans aucune valeur la fameuse bandelette Ne pas livrer le Dimanche. Niet bestellen op Zondag, de mul tiplier les distributions, on songerait faire supprimer le Dimanche la distribution des pa piers électoraux. Les chefs des bureaux des postes iraient demander aux expéditeurs de la correspondance électorale, journaux, circulaires, de ne pas déposer ces imprimés le Samedi de peur d'enrayer le repos dominical. C'est une prétention contre laquelle nous protestons il faut que toute liberté soit laissée aux expédi teurs et le service des postes a pour devoir essentiel d'assurer la distribution de tout ce qu'on lui confie. Si le public se plaint de la remise tardive d'une lettre par suite de la négligence d'un fac teur, l'administration punit le malheureux agent et aujourd'hui la direction des postes rêverait d'entraver elle-même la distribution des journaux, etc., dans une circonstance aussi grave que la période électorale Ce n'est que sous l'administration du R. P. Boom que pareille chinoiserie pouvait se produire. Espérons encore qu'il n'y sera pas donné suite. Champal, de la Réformea interviewé M. Gil- lekens, le directeur de l'Institut de Vilvorde. Les renseignements donnés notre confrère sont désolants Le temps m'a continuellement trompé, m'a dit l'éminent agronome de Vilvorde. Malgré les meilleures apparences de changement le vent sautant au nord, le ciel s'éclaircissant, le temps est resté mauvais. Aussi l'état des récoltes est-il aussi désastreux qu'il paraissait avantageux en Mai. Ce que l'on a gagné alors on le perd main tenant. Les récoltes rentrent mal. Les grains com mencent germer. Dans les terrains lourds, l'avoine germe également. Le regain précoce est en train de pourrir. On ne peut pas rentrer la seconde coupe de trèfle elle ne sèche pas. Les semis de navets la principale plante fourragère dans la basse Belgique ne peuvent avoir lieu, attendu que les récoltes sont encore sur pied. Et dans les champs où les navets ont pu être semés, l'humidité leur fait un tort considérable. Le développement des betteraves qui était si satisfaisant est enrayé il en résulte que la récolte sera moins bonne qu'on le supposait dès le début, et cela par suite ae l'humidité et do la température basse. Il est remarquer que les betteraves grossissent surtout en Août et pen dant la première quinzaine de septembre or, elles en sont exactement au même point que pendant la première quinzaine de Juillet. Les pommes de terre saturées d'humidité, se gâtent beaucoup et s'il survenait des chaleurs elles se gâteraient davantage encore. Il est fâcheux que les cultivateurs n'aient pas employé cette année la bouillie bordelaise comme quel ques-uns l'ont fait précédemment. Les deux années d'abondance en pommes de terre qui viennent de se succéder ont endormi leur dé fiance. Bref, le désastre est dans les récoltes. La paille est mauvaise, se présente mal On a dû rentrer du grain mouillé encore il a été séché sur des tourailles. Dans les grains qui ont été engrangés avant d'être tout fait secs on con state une légère fermentation. Tenez, me dit M. Gillekens, en secouant son baromètre, il monte encore, mais on ne peut plus s'y fier.... Extrait du journal L'Avenir d'Ostende12 Août Cueillettes Ostendaises. Tout ce que rapportent nos confrères concer nant les attraits, les fantaisies d'Ostende, nous est cher. C'est pourquoi nous reproduisons les passages suivants On sait que dans une pen sée charitable, qui lui a valu d'ailleurs de nom breuses lettres de félicitations, YEstacade orga nise pour demain, au Casino de Westende, un grand concert de bienfaisance au profit du Kur- saal d'Ostende. On n'ignore pas non plus que le but que nous poursuivons est de permettre l'intelligent (sic) directeur du Kursaal de se sous traire la triste obligation de faire payer aux journalistes l'entrée de l'établissement qu'il leur demande d'apologier. Suivent alors les détails de cette fête en 3 parties parmi lesquelles nous cueillons entre autres fantaisies La Culbutte, pantomime anglaise, avec trucs, cumulets, etc., exécutés par la Troupe Lutens. (Estacade du 9 Août). Le Dimanche 9 Septembre prochain, se tiendra Gand le 3rae Congrès d'Employés et de Voya geurs de Commerce. L'ordre du jour comprend l'achèvement du programme de la Fédération des Sociétés d'Em ployés et l'examen des moyens propres obtenir la réalisation de ce programme. Cette réunion emprunte aux circonstances un intérêt, considérable le dernier point surtout est d'actualité les élections législatives sont proches et il importe que les employés se con certent sur l'attitude qu'ils auront prendre. Tous les employés du pays sont conviés as sister ce congrès ils sont priés de demander le programme au Président de la Fédération, M. Jules Lefebvre, 114, rue Brogniez, Bruxel les, qui toutes les communications doivent être adressées. Notes sur l'Exposition. L'Exposition bat son plein, la période des va cances commence et chacun veut venir An vers, ne fût-ce que pour vingt-quatre heures. Les chemins de fer ont établi des prix réduits. Reste la question de la nourriture dans l'Ex position. De ce côté, il y a plutôt profusion d'établisse ments de tous genres dont les prix sont très abordables. Notons en passant trois pavillons de gaufres dont le principal se trouve en lace du Palais des fêtes. Ces établissements fort bien tenus sont pour vus de toute la gamme des rafraîchissements, lesquels sont offerts au public par de charman tes jeunes filles en costume national c'est, ma foi, fort gai et fort avenant ajoutez cela que les prix y sont le moins élevés de toute l'Expo- position prix uniforme 0-20 c. pour les gau fres, café, lait, chocolat, limonade, glace, etc.... et vous serez édifié. Un terrible drame Wervicq. - f a

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2