Chronique locale. Malines. Les idées de M. le bââron. Un raisonnement sensé. Théâtre d'Ypres. Répétition-Concert. gouvernement clérical, se trouvent dans une situation mediocre, sans avenir. Sous le régime de la loi de 1879, il avait été décide que des augmentations quinquennales viendraient récompenser les instituteurs de leur mission éminemment civilisatrice, toute de dévouement et d abnégation. Arrivés au pouvoir, les cléricaux supprimè rent cette disposition si justifiée. Depuis, c'est en vain que les principaux orateurs de l'oppo sition, et notamment M Jules liara, ont appelé l'attention du gouvernement sur l'échelle pro gressive des traitements, l'invitant restaurer celte mesure de justice, ils n'ont obtenu que des réponses vagues ou ironiques. Tous les hommes de cœur comprendront l'in dignité d une semblable altitude, se disant que dans toutes les conditions sociales l'espoir d'une amélioration dans les ressources néces saires l'existence, donne individu le cou rage et la volonté indispensables pour mener le combat de la vie. Et tous aussi condamneront les sectaires qui, peu satisfaits de ce régime scolaire, si lamentable, méditent d'accumuler de nouvelles ruines et d'en finir, au moyen d'une disposition jésuitique, avec l'enseigne ment officiel. Le parti libéral entre résolùment en lice aux élections législatives prochaines. 11 faut féliciter sincèrement les hommes courageux et dévoués qui comprennent la nécessité pour le parti libé ral d'être carrément aux avant-postes du combat au moment où le corps électoral nouveau va entrer en fonction L'Association libérale a choisi ses candidats. Il serait inutile de faire encore l'éloge de MM. les notaires Yan de "Walle et Cluyts, ces vétérans de nos luttes. Pour l'important canton de "Willebroeck, la candidature de M. le brasseur Peeters, de Wille broeck, a été acclamée. Candidat sagement pro gressiste, M. Peeters est un des hommes les plus populaires des cantons ruraux de l'arrondisse ment de Malines. Lors des dernières élections législatives, il n'y eut entre lui et M. Fris qu'un écart de 70 voix. La grande droiture et la servialité de son caractère lui ont assuré le respect et la considé ration de ses adversaires politiques. 11 est le beau-frère de M. Louis De Naeyer, le grand industriel philanthrope. M. Joseph De Poorter, avocat et banquier Lierre, est très aimé dans son canton. Ancien Btagiaire de Me Delvaux, président de l'Associa tion libérale d'Anvers, il a rendu au parti libéral des services signalés. Nous ne pouvons que féliciter l'Association libérale de Malines sur le choix de ses candidats. -)r(®)X(- M. De Bruyn, ministre de l'agriculture, vien dra rehausser de sa présence les fêtes qui seront données par le Comice agricole de Kemmel- Ypres, les Dimanche, 9 et Lundi, 10 Septembre 1894. C'est ça qui fera l'allaire des cultivateurs et qui les tirera du marasme dans lequel ils sont plongés depuis longtemps Des illuminations et des feux d'artifice ne con tenteront pas les travailleurs des champs il leur faut des remèdes la crise qu'ils traversent, et nous doutons fort que M. le Ministre de l'a griculture, aidé de M. le Président d'honneur et dli président effectif du Comice agricole de Kemmel-Ypres, trouvera satisfaire les deside rata des agriculteurs. Il faudra chercher autre chose, Messieurs les fumistes du Comice. Ah vous voilà, mon brave Baptiste, cela marche-t-il les affaires Pas trop, M. le baron, ces pluies cela ne respecte rien La récolte est bien compromise Il faudra chercher des remèdes la crise, Baptiste, et vous savez qu'il n'y a pas, dans tout l'arrondissement, un homme comme moi pour tirer l'agriculture de la pénible situation oii elle languit Et depuis que je suis Président d'hon neur du comice agricole, bien des cultivateurs doivent leur état ae prospérité aux mesures ex cellentes que je leur ai dictées. Vous connais sez ma longue expérience et ma grande généro sité Ah bah Monsieur le baron, vous avez un remède sérieux nous proposer des droits d'entrée, peut-être Mieux que cela, mon ami nous allons ap- firendre dans nos écoles, tous nos jeunes en- ants, la fabrication manuelle des pointes de Paris que l'on fabrique mécaniquement ailleurs, et vous allez voir quel résultat admirable Je l'ai proposé au comice agricole, de concert avec votre savantissime Président Hubert. Du reste, vous le savez bien je suppose C'est là votre remède,M.le baron? Eh bien l'agriculture risque fort de s'embrocher déplus en plus dans vos.... pointes qui, malheureuse ment, ne sont pas des pointesd'esprit, bien que de Paris Tête de M. le bââron Dites moi donc, M. le baron, pourquoi les cléricaux qui se disent si volontiers les défen seurs attitrés de la classe agricole ne choisissent pas leurs représentants et sénateurs parmi les cultivateurs, mais bien parmi les gros proprié taires, comme vous et le K. P. Struye, par exemple Mais, mon cher ami, c'est parce que les in térêts de la terre ne peuvent être confiés de meilleures mains qu'à cellesdespropriétaires qui ont mille raisons de la faire valoir. Les intérêts de la terre, il faudrait s'enten dre là-dessus, M. le baron. Les intérêts de la terre pour vous qui en tirez des rentes, n'est-ce pas l'intérêt, le gros intérêt, qu'elle vous rap porte Vous devez avoir reçu la visite de l'un ou l'autre libéral, mon bon ami, pour raisonner ainsi. En effet, et ce libéral m'a démontré, toute évidence, que si votre intérêt est de pousser les loyers aux plus hauts prix, le nôtre, nous cul tivateurs, est absolument différent C'est pour cela que nous aurions grand tort encore de vous charger de nous représenter, car vous tous, grands propriétaires, songez d'abord défendre 7otre bourse c'est pour cela que vous trouvez si bonne la panacée des droits pro tecteurs qui aura pour conséquence d'augmenter la fois le prix des loyers que nous vous payons, et celui du pain que nous devons acheter, nous petits cultivateurs et ouvriers agricoles, pour nourrir notre famille. Vous devenez trop raisonneur, mon garçon; il n'y a plus moyen de vous faire entendre rai son les libéraux, les gueux, vous ont gâté. Gâté est de trop, M. le baron, mais peut- être ont-ils gâté, ou troublé plutôt, la trop gran de confiance que j'avais dans le désintéresse ment des gens qui réclament de3 droits sur les grains et inscrivent dans leurs baux qu'ils aug menteront le prix de leur terre aussitôt que ces droits seront votés. M. le baron court encore. L'Association des artistes du Théâtre Royal Flamand de Bruxelles, qui obtinrent au mois d'Avril dernier un si grand succès dans notre ville, ont reçu l'autorisation du Conseil commu nal de venir donner une deuxième et dernière représentation du joyeux vaudeville Robert et Bertrand. Représentation qui aura lieu au Théâtre com munal, le 2 Septembre prochain. On peut se procurer des cartes chez De Groote, chef-machiniste du théâtre de la ville. La représentation commencera huit heures précises. Plusieurs articles nous étant parvenus trop tard ne pourront être insérés que dans notre nu méro de Dimanche prochain. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS ^'ille d'Ypres. JEUDI 30 AOUT 189 4, 8 heures, Ville de Poperinghe. SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE. Programme 1. Ecuyère-Galop. arr(Van EIslande). 2. Bataille de Fleurs, grande valse. (Wittmann). 3. Charly-Aubade. (Vander Eeyden). 4. Mélange sur des motifs de (Strauss). 5. Rhapsodie Hongroise n° 2. (Fr. Listz). 6. Matin, Midi et Soir Vienne, ou verture. VonSuppé La Loi électorale du 12 Avril 1894, textes fran çais et flamand, 150 pp., est en vente chez l'édi teur De Vriese, rue des Régnesses, 3, Gand, au prix de 25 centimes. Franco par la poste 30 cen times. Accident la gare de Bruges. Vif émoi hier, la nouvelle qu'un accident s'était produit, la gare de Bruges, vers 10 h. 3/4 du soir. En un rien de temps, des centaines de person nes demandaient être rassurées sur le sort de ceux qui leur étaient chers, que les trains d'Os- tende et de Blankenberghe devaient leur rame ner. Bientôt celles-ci pouvaient être tranquillisés, mais il n'en était pas de même pour les voya geurs qui occupaient les trains qui devaient stopper, en pleine campagne et qui ignoraient ce qui pouvait se passer. L'accident s'est produit dans les circonstances ci-après Le train n° 166, allant de Bruges Blanken berghe a été pris en écharpe la sortie de la gare par un train d'excursion d'Anvers Ostende qui est passé 10 h. 45 soir, heure de départ du train pour Blankenberghe. Le signal était l'arrêt pour le train d'excur sion. Malheureusement, il n'a pas été, paraît-il, aperçu par le machiniste. De là la collision. Celle-ci se borne heureusement des dégâts matériels, qui sont très considérables. Une dizaine de voitures ont été plus ou moins forte ment abimées et la machine du train d'excursion renversée. Un seul voyageur du train 661 a reçu une plaie au front. Mais il va bien présent. Il a été pansé par M. le docteur Goethals appelé aussitôt et transporté ensuite l'hôtel du Comte de Flandre. Deux autres voyageurs du même train ont reçu quelques égratignures et contusions légères seulement. Ils ont pu continuer leur voyage. -SSL. DE LA (Ancienne Musique des Sapeurs-Pompiers). MtÉM*JÉ Ï'I TiOM-COXCEil T DU VENDREDI 31 AOUT 1894. Élections législatives et provinciales en 1894.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2