Assemblée générale La lutte. ASSOCIATION LIBÉRALE Chronique locale. DE LA VILLE D'YPRES N° 71. Jeudi, 54e ANNÉE. 6 Septembre 1894. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ordre du jour Conseil communal d'Ypres. -o°)r(- 6 FRANCS PAR AN. ET DE L'ARRONDISSEMENT. des membres de l'Associa tion libérale de la ville d'Ypres et de l'arrondis sement, le DIMANCHE, 9 SEPTEMBRE pro chain, 3 heures de l'après- midi, an local des Ex-Porn- piers, rue du Séminaire, Ypres. Candidatures anx prochai nes élections. La séance est ouverte 5 h. 10 m. Sont présents MM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président Colaert et Berghman, Echevins Brunfaut, Gravet, Poupart, Van Eeckhout, Breyne, Struye, Boone, Begerem, Biebuyck, Conseillers Gorrissen, Secrétaire. La personne, qui était M. Gaston Deveer, a dépose d'une toute autre façon dans le cabinet du Bourgmestre. La déclaration de M. Deveer lui a été remise pour la signer, mais il l'a retournée sans la si gner et s'est contenté d'y faire quelques annota tions l'encre rouge. D'autres personnes n'ont pas voulu être mê lées l'affaire. Trop souvent on se retranche derrière ON et celui qui s'en sert doit accepter la responsabilité de cet ON. S'il fallait écouter ON, la moitié de la ville serait pendue et l'autre serait près de l'être. Une conversation continue entre M. Boone et M. Brunfaut. Le Conseil admet la proposition du Collège. Le Conseil vote un subside pour le concours de houblon qui doit avoir lieu Ypres. Le Conseil approuve la vente des noix qui a produit 1202 francs. Le Conseil avise favorablement sur une de mande de la fabrique do Saint Pierre pour ester en justice. MlV. Colaert et Berghman s'abstiennent comme conseils de partis intéressés. MM. Boone et Begerem comme membres du Conseil de la fabrique d'église. Le Conseil approuve les comptes des fonda tions Vanden Peereboom et Bouckenaere. Le Conseil approuve les plans des trottoirs de la rue de la Boule et de la rue des Roses et l'ad judication des travaux de construction d'égout et pavage rue Basse. Le compte se clôture avec un excédent de 59,773 francs. M. Brunfaut. Alors le boni réel n'est que de 28,000 francs. Le compte communal est approuvé. Le Conseil approuve le compte 1893 de l'Ecole moyenne de l'Etat. La séance publique est levée 6 heures. Sans demander la permission aux patrons du Journal d'Ypresl'Association libérale a décidé de lutter aux prochaines élections. Naturellement le Journal n'est pas content il menace d'interroger les candidats libéraux sur le programme du parti libéral. C'est la vieille tactique usée. Ces gens, en fait de programme, ne connaissent que l'obéissance passive aux maîtres qui dérigent la politique de privilèges et de réaction du cléricalisme. Nous avons vu ce qu'il en a coûté M. Beer- naert d'avoir un programme de réformes quel que peu démocratiques. Nous avons vu comment la personnalité si considérable, pour notre arrondissement, du baron Surmont de Volsberghe, Sénateur et Bourgmestre d'Ypres, sur la question de la re présentation proportionnelle, dont il se dit par tisan convaincu, a dû forcément prendre une attitude équivoque, piteuse, humiliante. Le fait est que, sans les libéraux progressistes et les socialistes, il n'y aurait pas eu de revision constitutionnelle, de réforme électorale ni autre, d'aucune espèce. Tout le monde sait cela, parce que c'est la vérité évidente. Les cléricaux ne LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acçcirit ecndo ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pout le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, tft 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Séance publique du I1 Septembre 1894. M. le Président dépose le procès-verbal de la séance du 4 Août. M. le Président communique au Conseil une lettre de M. Lucien Comyn, qui remercie l'Ad ministration communale de la marque d'estime témoignée la mémoire de son beau-père le Lieutenant-Colonel Yan Iseghem. M. le Président avait voulu rehausser les funé railles en y faisant assister la musique commu nale. M. le Président avait, la dernière séance, rendu compte au Conseil du résultat d'une en quête sur des faits repréhensibles qui, au dire de certains journaux, s'étaient passés l'enterre ment de M. Canfrère. 11 résultait de cette en quête qu'il s'y était produit un simple accident. M. Brunfaut avait mis en doute cette enquête et avait fait connaître un témoin contradictoire, qui a été entendu l'Hôtel de Ville mais dont la déposition n'a précisé aucun fait opposé ceux déjà consignés. M. Brunfaut proteste il n'a rien révoqué en doute mais simplement dit qu'une personne lui avait dénoncé les faits comme scandaleux qu'elle se tenait, la disposition du Collège et qu'il la ferait connaître en comité secret. M. le Président croit avoir bien compris M. Brunfaut et tout le monde doit avoir compris comme lui. M. le Président lit la déclaration de M. Deveer. M. Brunfaut répète qu'il n'a pas voulu infir mer ce qui avait été déclaré par les intéressés dans l'enquête. Se trouvant la gare, M. Deveer lui avait demandé s'il était au courant de ce qui s'était passé l'enterrement de M. Canfrère. Sur sa réponse négative, M. Deveer lui raconta les faits comme ayant un caractère scandaleux et le pria d'en parler en séance du Conseil. M. le Président soutient que M. Brunfaut a in firmé le résultat de l'enquête. M. Brunfaut s'en défend il ne savait rien par lui-même puisqu'il était absent. Il a fait part de ce qu'il avait ouï dire et a prié le Collège de con tinuer l'enquête. M. le Président reprend que M. Brunfaut a in firmé. Il a dit lui-même, et le procès-verbal en fait foi, qu'il avait fait lui-même une enquête et qu'il était arrivé des conclusions opposées. MBrunfaut s'est_boru,é Jï écouter M. Deveer et, de la façon dont les faits étaient rapportés, c'était un scandale. Il ne peut être responsable de ce que son interlocuteur ait changé sa ver sion. M. le Président a encore entendu M. Deweerdt- Borry qui disait n'avoir pas été au cimetière et qui avait tout appris par des ON. M. Brunfaut avait voulu mettre sur la voie pour continuer l'enquête et entendre des té moins de la partie adverse. M. le Président (relevant vivement la voix) sait comment il faut mener une enquête. M. Brunfaut (vivement). Si M. le Président le prend de ce ton, je tiens lui redire que ce n'est pas un ON que je lui ai cité, c'est M. Deveer que je lui ai nommé et je suis couvert par M. Deveer. M. Colaert. Les journaux ont donc menti et M. Deveer a mal informé M. Brunfaut. M. Brunfaut. Je ne m'occupe pas de ce qu'ont dit les journaux, je me suis fait l'organe de ce que m'avait dit M. Deveer. M. le Président. L'incident est clos. M. le Président donne lecture d'une lettre de M. le Gouverneur concernant l'établissement d'un conseil du travail et de l'industrie. Le Collège croit qu'il n'y a pas lieu de l'établir Ypres. La circonscription n'a pas assez d'éten due. M. Breyne n'a pas compris la proposition du Collège. M. le Président la répète. M. le Président présente quelques observations sur le compte communal 1893, dressé par le Re ceveur et en propose l'approbation. M. Brunfaut. Le chiffre de 59,000 francs comprend-il les 31 ,«XX) francs empruntés aux Hospices M. le Président. Parfaitement. M. le Président. Parfaitement. Mais la caisse des Pompiers a été refaite et nous espérons rem bourser sous peu aux Hospices.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1