Assemblée générale Tyrannie cléricale. L'union. ASSOCIATION LIBERALE Chronique locale. DE LA VILLE D'YPRES 72. Dimanche, 54e ANNÉE 9 Septembre 1894. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Ordre du jour L'union cléricale. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ET DE L'ARRONDISSEMENT. des mciubros de l'Associa tion libérale de la ville d'Ypres et de l'arrondis sement, le DIMANCHE, 9 SEPTEMBRE pro chain, 3 heures de l'après- midi, an local des Ex-Pom- piers, rne du Séminaire, Ypres. Candidatures aux prochai nes élections. -n(°)X(- Le Journal d'Ypres veut savoir qui est pré sident de l'Association libérale, quels sont les membres du Comité Il veut aussi savoir qui préside le Volksbond et quels sont les membres du Comité. Pourquoi cette curiosité de la part de gens qui ne traitent jamais rien publiquement, qui ne discutent, ne décident jamais rien librement et publiquement, se demande-t-on Nous répondons que nous savons pourquoi. C'est pour pouvoir attaquer et vilipender ces gens téméraires qui osent encore Ypres penser et agir autrement qu'ils ne le permettent c'est pour pouvoir les nuire dans leur commerce, dans leurs relations de famille c'est pour pou voir leur prendre le pain, comme ils le font journellement, comme ils l'ont fait tout récem ment de Louis Goethals. N'ont-ils pas mis la porte de l'Orphelinat des Hospices et privé de pain ce père de famille, cet ouvrier modèle, qui avait quinze années de bons et loyaux services, dès qu'ils ont su qu'il était le messager de l'Association libérale. Tout homme honnête, quelque parti qu'il puisse appartenir, réprouve cette tyrannie âpre et odieuse et voudra nous aider nous en déli vrer. Les flamands sont des sujets fidèles, disait Charles Quint, mais ne souffrent point la tyran nie. L'union, avons-nous dit, s'est faite parce qu'elle était dans la nécessité des choses. Comment parvenez-vous réaliser cette im- 7> possibilité d'allier l'eau et le feu dit le Jour nal d'Ypres. Hé bien, cela se fait tous les jours. C'est cette alliance qui actionne nos locomotives, nos pa quebots, qui anime nos usines et crée les mille merveilles que l'on admire l'exposition d'An vers. Le moyen de faire cette alliance? C'est notre programme juste, simple, désiré par les libéraux de toutes les nuances et même par beaucoup de catholiques. C'est le suffrage universella représentation proportionnelle et son application la com mune et la province, et les réformes démocra tiques les plus urgentes qui nécessitent notre nouveau régime électoral. Tous les bons patriotes qui désirent voir dis paraître l'odieuse situation politique, cette âpre lutte des partis qui pèse sur nos populations, se joindront nous. Qu'ils soient libéraux, pro gressistes, socialistes ou même catholiques, s'ils mettent la paix, la prospérité de la Patrie au- dessus de mesquines considérations de parti ou de personnes. Voilà pourquoi l'union s'est faite pourquoi elle existe pourquoi elle est indestructible et pourquoi elle triomphera. Tout le monde a intérêt son triomphe. M. Woeste, dans l'arrondissement d'Alost où de longtemps il régnait en maître, a grande peine contenir les aspirations démocratiques qui se font jour dans le pays entier. M. l'abbé A. Daens, qui semble avoir le carac tère mieux trempé que notre Sénateur Baron Surmont, combat fièrement pour le triomphe de la représentation proportionnelle, malgré son redoutable et implacable adversaire. Le fait de trouver un homme de talent et de caractère, qui n'écoute que la voix de sa con science, est un cas si rare dans ce parti de l'obéissance passive, qu'il mérite d'être signalé. Nous reproduisons ci-dessous la lettre qu'il vient d'adresser l'officieux Journal de Bruxelles Alost, 31 Août 1894. Monsieur le Directeur, Vous déplorez la situation politique de l'ar rondissement d'Alost, et vous avez raisou mais qui la faute Nous avons fondé l'an dernier Alost une Christene Volkspartijcomme il en existe Gand, Verviers, Liège, etc. mais nous la voulions aussi autonome et indépendante, parce que le peuple n'a pas confiance dans les anciens comités conservateurs. A peine avait paru notre programme que nous étions insultés dans les journaux locaux qui défendent la politique du comité on nous traitait de volksfoppersde traîtres, brouillons, gens de rien et prétentieux. M. Woeste lui-même vint donner un ban quet du Cercle catholique d'Alost le signal et le ton de ces attaques personnelles mais les in jures du maître ont été infiniment dépassées par les valets de plume qni servent sa cause et qu'il n'a pas retenus dernièrement un de ces journalistes a été condamné par le tribunal d'Audenarde pour calomnie et diffamation en vers moi. n Etrange façon de faire l'union D'ailleurs, pour M. Woeste, la question qui nous divise est fort Bimple il s'agit seulement, comme il a dit la Chambre, de quatre Mes sieurs qui désirent devenir représentants. Oui, mais derrière ces quatre gens, il y a toute la masse du peuple flamand dont ils dé fendent la cause. Vous dites que je suis le porte-drapeau d'un groupe qui mène vivement campagne contre M. Woeste. n Erreur totale, nous n'en voulons nullement la personne de M. Woeste. Devant la grandeur de notre cause disparait toute personnalité, si éminente qu'elle se croie. Nous défendons avec ardeur notre program me parce que nous le croyons juste et nécessaire, et si M. Woeste est l'antipode de nos idées dé mocratiques, nous n'y pouvons rien. n Nous demandons le système juste et pacifica teur de la R. P., et tout notre arrondissement, part quelques intéresés et un petit nombre de leurs adhérents, le réclame et le désire. Mais M. Woeste déclare qu'il renversera tout ministère favorable la R. P. Pouvons-nous suivre un tel général Nous défendons la cause flamande nous voulons, pour la paix du pays, que la langue fla mande soit mise en réalité sur le même pied que la langue française ni plus, ni moins et M. Woeste combat avec acharnement toutes les me sures efficaces qui tendent cette réparation né cessaire. n Nous saluons avec bonheur l'avènement de la démocratie en Belgique nous voulons l'égali té civile et politique de tous les Belges, et M.Woeste maudit cet avènement il est inconso lable parce que le suffrage universel a été pro clamé, et les anathèmes qu'il a lancés contre le droit électoral du peuple tintent encore nos oreilles. Peut-il être le chef et le guide de notre Christene Volksparty Sans doute, il a défendu vaillamment l'intérêt supérieur de la religion mais nous défendrons aussi la liberté et les LE OG VIRES ACQDIRIT EUNUO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays. 7-00. mut ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. 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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 1