Pas flatteur le «Journal d'Ypres!» Dans les coulisses. L'impôt sur le tabac. Gode des pensions AVIS. Notes sur rËxposition. droits de l'Eglise catholique avec autant de con viction et d'ardeur que lui, mais avec moins d'aigreur. Je vous prie, Monsieur le directeur, d'insé rer ces lignes dans votre journal, afin que vos lecteurs puissent juger en connaissance de cause. a Agréez l'expression de ma considération distinguée. Dans son numéro de Mercredi dernier, le Journal imprime la deuxième page, deuxième colonne: Visite Kcmmel) de M. le Ministre de l'Agriculture. Exposition de bétail. De quel bétail s'agit-il Notre controre aurait bien pu nous le dire. «waawawwi Le correspondant d'Alost de la Flandre libérale caractérise comme suit l'allure du discours fla mand de M. Woeste Alost M. Woeste a lu son discours en flamand, in tlàmcheen un langage inénarrable Mé-né-ran, (Mijnheeren) commence l'éminence verte. Tous les délégués mis en belle humeur se tiennent les côtes ou se mordent les lèvres jusqu'au sang pour ne pas s'esclaffer, Ménéranlté zéênn de après on n'y comprend plus rien. M. Van Wam- beke même écoute d'un air goguenard et se con tient avec peine. Personne n'a rien compris, mais le vlâmche de M. Woeste est d'un effet irrésisti ble. 11 a obtenu un succès bruyant. Si c'est de cette façon que M. Woeste a accen tué son flamand, il aura donné par le fait une nouvelle démonstration de l'origine qui le tra casse et qui le fait parler flamand comme l'eût fait son grand-père qui était la fois israélite et Allemand. On sait la campagne que l'abbé Daens mène contre M. Woeste dans-le pays d'Alost. Or, il est arrivé que M. Woeste a trouvé un défenseur fer vent et l'abbé Daens un ennemi acharné dans la personne d'un jeune employé des postes. Celui- ci suivait l'abbé Daens partout, pérorant contre l'abbé au profit do M. Woeste. Mais l'abbé se plaignit sans doute de l'inter vention de cet agent de l'Etat dans la mêlée des partis. Toujours est-il que la chose arriva aux oreilles du P. Boom, qui ordonna une enquête. Le résultat de celle-ci fut défavorable l'em ployé, c'est-à-dire qu'elle prouva les faits de propagande. Sachant son défenseur en danger de révocation ou tout au moins de punition, M. Woeste s'en alla chez M. Vandenpeereboom intercéder pour lui. Mais le ministre ne voulut pas en démordre et affirma que son subordonné ayant mal agi, se rait déplacé, privé durant deux ans de coupons de service, et retardé dans son avancement. Sans se décourager, M. Woeste alla sur le champ trouver le seigneur de Burlet et lui de manda de faire entrer dans son ministère l'em ployé en disgrâce dans l'autre. M. de Burlet n'hésita pas obéir sou puissant maître M. Woeste. L'employé donna sa démission chez M. Vandenpeereboom et entra chez M. de Burlet non sans avantages, car de surnuméraire 1,000 fr. qu'il était dans le service des postes, il passa chez M. de Burlet un emploi de 1,8>X) fr. Avis aux amateurs d'avancement. Vous vous souvenez de la campagne des clé ricaux contre l'impôt sur le tabac en 1884 ils jurèrent solennellement alors que s'ils rempor taient ils s empresseraient de le supprimer. Ils parvinrent culbuter du pouvoir le cabinet libéral, mais une fois dans la place, trouvant l'impôt d'un bon rapport, ils le gardèrent pré cieusement, donnant leurs promesses le plus éclatant démenti. Une statistique officielle aligne les chiffres suivants sur la production de l'impôt depuis l'avènement du parti catholique au pouvoir Année 1884 270,981 fr. 188o.719,737 1886 966,000 1887 752,862 1889 785,000 1890 822,600 1891 855,506 1892 796,000 Voilà l Les cultivateurs continuent se plaindre vivement de cet impôt, et ils demandent éner- giquement sa disparition, accusant les cléri caux de jouer indignement depuis dix ans la plus odieuse comédie. Non seulement ceux-ci s'entêtent le garder, mais ils rappliquent avec une sévérité brutale qui amène de violentes protestations. On sait que le droit actuel est établi par plant de tabac, droit rigoureusement exigé. Exigé même avec un tel degré de sévérité que, si un cultivateur honnête, comme nous le dé montrait récemment la Chronique, se trouve dans l'impossibilité de payer anlicipativemenl limpôt, il peut, daprès les dispositions fiscales, être assimilé celui qui essaie de frauder. On a le droit de le traîner devant les tribu naux, qui sont obligés de le condamner I On a vu, la suite de ces condamnations, de petits cultivateurs, d'honnêtes gens, arrêtés et conduits en prison tout comme des malfai teurs Bien joli, le régime clérical. Quand le cultivateur estime que sa récolle ne produira rien ou trop peu de chose, il peut détruire les plants de sa culture la loi le lui permet. Cette année, dans plusieurs parties du pays, cette disposition a été exécutée de la façon sui vante, daprès une feuille cléricale Pour se soustraire l'impôt, le cultivateur arrache cette saison les plantea défectueuses qui ne représentent pas la valeur du droit verser. j Le tabac'provenant de ces plantes malingres est d'une qualité bien en dessous de la moyenne et se vend très bon marché dans les boutiques et cabarets fréquentés par les ouvriers, du moins c'est ce qui se passait jusqu'ici. n Mais cette année les gabelous sont arrivés sur les lieux, se sont fait désigner par les paysans les plantes pour lesquelles ils n'entendaient pas payer des droits, ont coupé, arraché, piétiné, haché celles-ci en menus morceaux, sous les yeux du pauvre cultivateur en larmes, qui voyait ainsi détruire, anéantir, une partie de sa récolte qui lui avait cependant coûté tant de travail, tant de sueur. Dans tout le pays agricole, nous avons pu le constater, ajoute le journal bien pensant, il règne une véritable désolation en même temps que l'on entend des grondements de révolte. Ils n'étonneront personne, après ce raffine ment de cruauté priver les pauvres gens de quelques sous que les plantes malingres leur rapportaient Aussi après avoir été bernés pendant dix ans, nos braves paysans s'indi gnent non sans raison de l application brutale et cruelle de la loi. Qu'ils reprennent le cri de 1884 A bas limpôt mais cette fois contre ceux qui n'ont aucune excuse de le maintenir, la situation financière n'exigeant plus depuis sept huit ans qu'il soit perçu. Et qu'ils se vengent d avoir été dupés en chassant les co médiens du pouvoir. Nous croyons rendre un très grand aervioo aux administrations communales et provinciales et tout le personnel des établissements com munaux d'instruction, en leur signalant le des Professeurs et des Instituteurs communaux etc., par MM. Edg. Libotte V. Gaudy, attachés au Ministère de l'Intérieur et de l'Instruction publique. Ouvrage qui vient de paraître chez Wesmael- Charlier, Namur. Ce livre contient le texte et les commentaires des lois, règlements, instructions, etc., qui ré gissent les pensions des dispositions applica bles la nomination, la fixation des traite ments d'activité et de disponibilité, la mise en disponibilité pour cause de maladie ou par suppression d'emploi, etc..., des membres du personnel enseignant. Après avoir parcouru cette publication, nous ne pouvons qu'adresser nos félicitations aux au teurs, MM. Libotte et Gaudy, qui ont su par leur style simple et clair, par le plan méthodi que qu'ils ont adopté dans leur ouvrage, intéres ser le lecteur et l'initier facilement la matière si vaste et si compliquée qu'ils se sont donné la mission de vulgariser. Grâce ce recueil, les membres de tous les établissements communaux d'instruction Eco les gardiennes, écoles primaires, écoles moyen nes, collèges, académies de dessin, école de mu sique, écoles professionnelles, écoles ménagères, pourront, par eux-mêmes, s'assurer des droits qu'ils acquièrent par leurs services, l'obten tion d'une pension. Ils pourront aussi très aisé ment se rendre compte des obligations qu'ils ont remplir pour assurer en cas de décès, l'existence de leurs femmes et de leurs eulants. Enfin les administrations communales qui in terviennent dans le payement des pensions, et qui ont prélever des retenues sur les traite ments de leurs agents en vue des pensions des veuves et des orphelins, trouveront dans l'ou vrage de MM. Libotte et Gaudy, un guide sûr et fidèle qui leur épargnera bien des recherches et bien des correspondances. On demande pension complète chez personnes honorables, maison fermée si possible, pour jeune homme de 17 ans. S'adresser au bureau du journal Le Progris. L'Exposition bat son plein, la période des va cances commence et chacun veut venir An vers, ne fût-ce que pour vingt-quatre heures. a L'abbé A. Daens. a fertétikerss fankottieussikendon en aussegesine L'Opinion, d'Anvers, raconte, sous ce titre, l'amusante histoire que voici 1888 810,000

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2