Chronique locale. -)X(o)r(- Tyrannie cléricale. Ce qu'ils ont fait. Quand on prend du cordon. Ça ne prend plus La visite de M. De Bruyn. AVIS. La catastrophe d'Apilly. Le salât de l'agriculture doit être l'œuvre des agriculteurs et doit avoir pour devise baux équi tables et moins d'impôt*, minder pack Un. minder las- ten. Ce n'est point un droit de 2 fr. sur les farines, qui ne profiterait qu'aux meuniers, un droit de 1,50 Bur l'avoine qui ne profiterait personne, un droit de 25 fr. sur le beurre qui nuirait aux ouvriers et aux bourgeois, ni le droit de 70 fr. aurle8 perches houblon qui ne profiterait qu'aux propriétaires de sapinières, qui amélioreraient sensiblement le sort de l'agriculture. C'est la concurrence entre cultivateurs qui a porté les baux au taux élevé où ils sont -, c'est leur entente ui amènera les baux un niveau qui permette e gagner convenablement la vie. Le droit de vote doit faire diminuer les impôts. Les travailleurs de la terre ont désormais voix au chapitre. C'est notre devoir de le leur faire com prendre pendant cette période électorale Leur cause, qui est la nôtre, sera gagnée. (Applaudis). ll.y a une foule d'autres réformes populaires ui font l'objet des discussions et qui se résou- ront promptement lorsque nous aurons obtenu le suffrage universel et la représentation propor tionnelle. L'obtention de ces deux grandes réfor mes électorales doit, avant tout, nous préoccuper et doit tout primer, parce qu'elles seront le moyen d'obtenir toutes les autres réformes. Les réformes essentielles primordiales do notre plat- forme Bont le suffrage universel et la représenta tion proportionnelle. (Longs applaudissements). Le Président propose d'interrompre la séance pendant un quart d'heure pour passer au vote. Cette proposition avait été admise, lorsque M. Nolt demande la parole pour proposer de voter par assis et levé. Cette proposition est acclamée avec enthousiasme. Les trois candidats sont admis l'unanimité. La séance est levée 5 h. L'assemblée très nombreuse se sépare lentement. Les conversa tions sont animées. On est heureux et confiant. C'est Samedi prochain, 15 Septembre, que Louis Goethals, tailleur de l'Orphelinat des Hos pices, sera mis la porte pour cause d'opinion libérale. C'est un devoir des gens de cœur de toute opinion de donner de la besogne ce pauvre père de famille, qui ne veut point sacrifier son indépendance de citoyen et qui donne ainsi un exemple de civisme encourager par le temps de népotisme et d'avilissement de caractères qui court. i.8 i Les cléricaux se vantent d'avoir beaucoup fait pour l'agriculture depuis dix ans qu'ils occupent le pouvoir En effet ils ont beaucoup fait pour caser leurs amis dans de plantureux fromages Ils ont créé un ministère de l'agriculture, ce qui a permis de donner des places un tas de bons petits calotins qui criaient famine. Mais ont-ils réalisé aucune des réformes ré clamées par les cultivateurs Ont-ils diminué l'impôt foncier qui, de leur propre aveu, grève beaucoup trop lourdement la terre pour la va leur qu'elle a eu ce moment Ont-ils, depuis dix ans, diminué les charges agricoles en matière de transport, etc. Non, rien Mais la veille de l'élection, pris d'une sou daine sollicitude, ils annoncent qu'ils vont faire quelque chose Il y a dix ans que vous jouez ce jeu, Messieurs les cléricaux, on ne vous croit plus Quand on prend du cordon, on n'en saurait trop prendre ainsi font nos bons calotins. Ces braves cléricaux se vantent d'avoir fait quelque chose pour l'agriculture et d'avoir con tribué sa prospérité ni plus ni moins que cela Où sont donc les œuvres que vous avez créées, tant Ypres que dans l'arrondissement, Mes sieurs les réactionnaires Vous n'allez pas prétendre, n'est-ce pas, que vous êtes les fondateurs de l'Association agricole d'Ypres et de l'arrondissement qui a rendu de si importants services aux cultivateurs des ré gions où elle fonctionnait et qui fut jadis si pros père Ce que vous avez établi, ce sont des patrona ges où vous faites concurrence au commerce en débitant de la bière prix réduit, sous l'œil vi gilant d'un petit frère ou d'un petit vicaire. Voilà tout Toute la polémique cléricale consiste ramas ser dans les feuilles socialistes des opinions ex cessives et laisser croire que ces opinions sont celles que nous défendons. Ce système est trop puéril, trop enfantin pour tromper personne. On sait bien qu'autant, sinon plus, que les cléricaux, nous sommes les partisans de l'ordre par la liberté. M. De Bruyn, notre ministre de l'agriculture, a fait sa joyeuse entrée Dimanche dernier, Kemmel. L'honorable ministre allait se concerter avec les fortes têtes du Comice agricole de Kemmel- Ypres, afin de trouver un remède pour sauver l'agriculture. Des méchantes langues disent que M. le mi nistre de l'agriculture a plutôt fait une tournée électorale Kemmel et au pays du houblon pour chauffer la candidature, la Chambre des re présentants, d'un fabricant de fromage. Il parait que l'honorable M. Berten se retire de la vie parlementaire et que son successeur est tout désigné C'est le savantissime Hubert, le seul et unique Hubert. Si les électeurs de l'arrondissement d'Ypres envoient l'éloquent président du Comice agri cole de Kemmel-Ypres au Parlement, les ama teurs de Gruyères, Chester, Roquefort, Hollande, etc., etc., n'auront qu'à bien se tenir. Un immense incendie a détruit, hier, les vas tes magasins que M. Emile Huyghe, marchand de grains Comines, venait de faire tout nou vellement construire. Le feu, qui paraît avoir pris naissance dans un tas de paille, s'est développé avec une rapi dité, extraordinaire et en un rien de temps d'im menses réserves de paille et de foin, ainsi que plusieurs milliers de kilogrammes de grains, n ont plus formé qu'un vaste brasier qu'on ne pouvait approcher moins de vingt mètres. Grâce cependant la prompte arrivée des pompiers de Comines (France) et de Comines (Belgique) et aux mesures énergiques prises par le,urs officiers, l'incendie, qui avait pris des pro portions effrayantes et menaçait le corps princi pal de logis, put être circonscrit et, après cinq heures de vaillants et continus efforts, on était tout fait maître de l'élément destructeur. Exposition belge Genève. Le succès qu'obtient l'Exposition belge Genève s'affirme, tous les jours nombreux sont les étrangers qui la visitent. La section des Beaux-Arts surtout, attire l'at tention des touristes et des Suisses qui ne s'at tendaient pas une telle manifestation. A ce sujet nous recevons de Genève la liste des œuvres qui sont proposées pour la tombola de ladite section nous y relevons les noms des Alfred Stevens, Marie Collard, Jean de la Hase, Onrez Dierickx, Motte, Vander Meulen, Arten, Lupsin, Jean Goetinck, Stobbaert, Koel- ler, Bieleman, Piers Pickery, etc., etc., etc. Lorsque le Comité d'achat se sera prononcé les lots seront exposés Bruxelles, au Palais des Beaux-Arts. On demande pension complète chez personnes honorables, maison fermée si possible, pour jeune homme de 17 ans. S'adresser au bureau du journal Le Progrès. Voici la liste exacte communiquée par le com missaire de surveillance chargé de l'enquête. Morts 1. M. Boubey, chef de gare d'Apilly 2. Mma Mariani, d'origine italienne, allant Spa; 3. Mlle Eva Deulin, de Paris 4. Mme Maria Holm, de Stockholm 5. M. Brifaut, avocat Bruxelles. Les blessés sont 1. M. Herman Lowogstine, négociant El- berfeld 2. M. Hector Hermann, de Stockholm 3. M. Wegennan, de Stockholm 4. Albert Médard, chauffeur de la locomotive en manœuvres 5. Mme Helzeke, de Saint-Pétersbourg 6. M. Arnould, de Paris 7. M. et MIue Millot, de Paris 8. M. Seleen, officier suédois, et sa femme 9. M. Cordenier. chauffeur de l'express 10. M. et Mme Pulsford, de Paris 11. Mlle Brifaut, fille de l'avocat qui a été tué 12. M. Martel, chef du train express 13. M. Corrida, ancien officier italien 14. M. Azaria, de Paris 15. M. Zwelgoredske, conseiller d'Etat, Sl- Pétersbourg. La plupart sont légèrement blessés. M. Her mann est parti dans l'après-midi pour Stock holm. M™8 Brifaut est arrivée dans la soirée cher cher sa fille, blessée assez grièvement au genou. D'après les dernières nouvelles, les blessés vont bien, sauf M. Chector et le chauffeur Cor denier, qui sont toujours très fiévreux. La date des obsèques n'est pas encore fixée. La femme tuée dans l'accident d'Apilly et dont on n'avait pu reconnaître l'identité, est une demoisolle italienne nommée Hyacintha Mariani. M. Ernest Nolf: au nom de la jeunesse Yproise au nom de la jeune garde libérale, je félicité et je remercie les hommes de cœur qui se met tent votre disposition pour la lutte électorale législative la plus importante, la plus nécessaire, depuis que la Belgique existe. Ces hommes, si occupés par leurs affaires, n'ont pas craint de sacrifier leurs intérêts, leurs préférences person nelles pour servir la cause si chère nous tous, la cause de la liberté et du progrès. Ils ont bien mérité du libéralisme et de la population si essentiellement libérale de la ville d'Ypres et de l'arrondissement. Ils se sont créé un titre notre reconnaissance. Noos jeunes, nous admirons cette vaillance, et nous nous efforcerons par notre vigilant concours nous rendre dignes de nos candidats. (Applaudissements enthousiastes). -g-C», 4.1> 1 oq o Incendie Comines. s n OO o Dernières nouvelles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2