CHEMINS DE FER A bas les masques A la caserne. SOCIÉTÉ ANONYME LES COMMERÇANTS, dont la boutique, s'ils sont suspects de libéralisme, est rigoureuse ment mise l'index. TOUS CEUX ENFIN, qui, de près ou de loin, touchent, pour leur malheur, cette collection variée et nombreuse de détracteurs, de jésuites et d'espions qu'on appelle les cléricaux Le moment est venu pour le suffrage universel de faire le compte de nos gouvernants cléri caux Électeurs Sachez vous souvenir et vous apprécierez Le vote est secret Nul ne saurait savoir pour qui vous allez voter ÉLECTEURS, des villes et des campagnes, demandez-vous donc quels sont vos vrais amis, quels sont ceux qui sincèrement défendent vos intérêts. Arrachez donc les masques de tous ces comédiens qui vous trompent. Nulle part la duplicité cléricale n'apparaît S lus clairement que dans cette question du droit e licence qui pèse si lourdement sur les caba- retiers et les débitants de boissons Les cléricaux essaient de faire croire que l'im pôt sur les cabaretiers a été établi pour faire disparaître l'ivresse. Ouvrez les yeux, voyez autour de vous et ré- fiondez l'ivresse a-t-elle disparu A-t-elle seu- ement diminué On vous fait donc payer 100, 80, 60 francs par an en pure perte, sans aucun profit pour la mo ralité publique. Les cléricaux ont déclaré que le droit de li cence devait avoir pour résultat de faire fermer les cabarets. Ils sont donc en aveu, ils veulent enlever leur gagne-pam des milliers de citoyens. Le 14 Octobre, il faut que tous ces citoyens se lèvent et votent comme un seul homme contre les cléricaux, au cri de A bas les masques A bas les impôts sur les cabaretiers L'impôt sur le tabac. Petits cultivateurs et ouvriers des campagnes les catholiques ne manquent aucune occasion de vous rappeler qu'ils ont diminué l'impôt sur le tabac. Ils pensent que vous ne voyez pas le préjudice que cette prétendue diminution vous cause. Permettez-moi de le leur expliquer votre place. Un fumeur ordinaire consomme peu près 150 plants de tabac. Sous le régime libéral on pou vait en cultiver 150 sans payer d'impôt. Aujour d'hui, on ne peut plus en planter que 80. Si le fumeur veut avoir les 150 qui lui sont nécessai res, on va lui faire payer 2 fr. 25. Cet impôt a été diminué pour les gros producteurs et changé de manière pouvoir mieux remplir les caisses du Trésor. Pour la presque totalité des cultivateurs et ouvriers agricoles, c'est-à-dire pour ceux qui cultivent le tabac nécessaire leur consomma tion, l'impôt a été augmenté on pourrait mê me dire qu'il a été créé. L'accusation de fraude électorale, lancée Di manche en pleine figure nos matadors cléri caux, par leur ancien homme de confiance, a produit un émoi considérable. Le Journal d'Ypres a l'effronterie de dire que celui qui a lancé cette accusation accablante est un socialiste, alors que tout le monde sait que c'est un agent cléri cal qui a joué un rôle considérable dans la cor ruption électorale de Février 1891. Tout le monde sait cela Ypres (1) et il faut toute l'impudence du Journal d'Ypres pour oser es sayer de faire passer Cocle pour un socialiste. M. le Bourgmestre s'est ému de la relation que nous avons donnée de l'incident. Il nous en voie une épître titre de prétendu droit de ré ponse, épître où il cherche atténuer l'accusa tion lancée par Bon ancien ami. Nous avons été aux informations les paroles prononcées par Cocle ne sont pas celles que rapporte M. le Bourgmestre et se rapprochent très exactement au contraire de celles que nous avons nous-mêmes rapportées. Pour le reste, M. le Bourgmestre a raison, sauf toutefois en ceci que c'est Cocle lui-même qui a donné la police l'ordre de l'empoigner et de le mettre au violon. Voici donc la lettre de M. le Bourgmestre Ypres, le 11 Octobre 1894. JE5 ERTEN S XT RMONT 1WËLNS DEECKBOUTTE COLA E RT. que nous, enfants d'ouvriers et de cultivateurs, nécessaires la charrue ou la forge, nous som mes forcés de marcher. FLANDRE OCCIDENTALE. L'Administration a l'honneur de prévenir MM. les actionnaires que la 98e assemblée gé nérale semestrielle aura lieu au siège de la Société Bruges, Marché du Vendredi, D n° 12, Samedi, ÎO Novembre pro chain, 11 1/2 heures du matin, et quune assemblée préliminaire aura lieu dan< les bu reaux de la Société, 10, Moorgale Street, Londres, Mercredi, 7 Novem bre, 2 heures de relevee. Les dépôts d'actions et de procurations pres crits par l'article 40 des statuts pourront être faits au siège de la Société Bruges, au bureau de la Société Londres, chez MM, Riiffer et fils, banquiers Londres, et chez MM. Baiser et G", banquiers Bruxelles. Conformément l'art. 49 des statuts, aussi tôt après l'approbation du bilan, les comptes de la Société, avec les pièces l'appui, seront déposes jusqu'au 30 Novembre prochain, au local de ta Société, inspection des action naires. Bruges, le 10 Octobre 1894. Le Directeur- Gérant. Chef de l Exploitation, E. VANDEN BQGAERDE. ORDRE DU JOUR Tirage au sort de 87 obligations Ie série. Comptes du lr semestre 1894. Nomination d'administrateurs en remplace ment de MM. Henry, Vernet et F. R. Y. Rade- liffe, administrateurs sortants et rééligibles. -«MVNMHmb. (1) Comme on sait aussi que l'ancien chef des socialistes est aujourd'hui serpent dans une de nos églises. Le personnage n'a, comme on voit, pas changé de rôle. N. D. L. R. Monsieur l'Editeur du Progrès, Dans votre numéro de ce jour, vous me mettez en cause au sujet de l'incident qui s'est passé Dimanche, au ka- tholiek Volkshuis. Comme vous donnez de cet incident une relation abso lument erronnée et que vous travestissez ainsi un fait que j'aurais posé, j'estime devoir protester contre votre ver sion. L'interrupteur n'a pas fait la longue interruption que vous lui prêtez. Il s'est borné dire ce que relate le Jour nal cl'Ypres Vous avez triché lors de l'élection commu nale vous avez acheté des voix j'ai des preuves. Cette interruption n'avait ce moment aucune raison d'être elle a soulevé de vives protestations. Quelques instants après, le même personnage a dit 't zou beter gaan gelijk over honderd jaar, binst defran- sche revolutie, we zouden dan eenige van die barons kun- nen te koelen leggen. Ces violentes paroles ont soulevé une telle indignation et des protestations si vives que la police, sans ordre au cun de ma part, a jugé bon d'enlever l'interrupteur et de le conduire au poste. En agissant ainsi la police a bien fait et je l'ai pleine ment approuvée. Voilà la vérité. Mais il est absolument faux que j'aie fait mettre l'interrupteur au violon après son interruption sur les prétendues fraudes du lr Février, comme il est faux qu'il ait prononcé les paroles que vous lui attribuez. Afin de donner nia protestation la publicité que justi fie votre attaque, je vous préviens que cette lettre paraî tra dans le prochain numéro du Journal d'Ypres. Veuillez insérer la présente lettre dans votre prochain numéro au besoin, je vous y requiers, et agréez l'as surance da ma considération distinguée. B"° SURMONT ds VOLSBERGHE. Simon. Eh bien, Victor, vous voilà revenu du service militaire, est-ce qu'on s'est bien amusé Victor. Comment voulez-vous vous amuser la caserne La vie militaire n'est qu'une longue corvée remplie d'embêtements. Simon. C'est tout de même triste de rester des deux et des trois ans la caserne, quand on pourrait être si utile ses parents au village. Victor. C'est encore plus triste de penser que les riches n'y envoient pas leurs enfants côté de nous. Mais votre fils Jules va bientôt tirer au sort, n'est-ce pas, père Simon Simon. Dans un an, et ça me cause beaucoup d'ennui, parce que j'en ai besoin la maison, et qu'il commence bien apprendre son état de charpentier. Victor. Oui, malheureusement, s'il doit pas ser trois ans dans la cavalerie, vu sa taille, quand il vous reviendra, il aura oublié ce que c'est qu'un charpente. Simon. C'est décourageant. Victor. Mais il saura se promener l'arme au bras sur les flancs d'une procession. Simon. J'aimerais mieux le voir un rabot ou une scie la main. Victor. Ponrquoi ne le faites-vous pas rempla cer Simon. Et où est-ce que j'irais chercher seize cents francs Victor. C'est tout de même ridicule que ce soient les fils de riche famille, qui ne font rien de leurs dix doigts, et sont inutiles dans la société, qui soient exemptés du service militaire, tandis Simon. Que voulez-vous, fiston Il faut nous faire une raison cela a toujours été et cela sera toujours. Victor. Oui,si les calotins restent au pouvoir Mais si les libéraux arrivent, cela changera. Simon. Qu'est-ce qui changera? Est-ce qu'il n'y aura plus d'armée. Victor. Si, père Simon, il y aura encore une armée, parce qu'il en faut une, pour défendre le sol de la patrie, le jour où notro liberté et notre nationalité seraient en danger. Simon. Eh bien, alors Victor. Ce qui changerait, c'est que tout le monde serait soldat, parce que le tirage au sort sera aboli. Simon. Ça, ce serait une chose juste, parce que je ne comprends pas que tout le monde, riches ou pauvres, ne soit pas appelé servir la patrie. Victor. C'est ce que demandent justement les libéraux. Simon Alors, si je comprends bien, les libé raux veulent supprimer le tirage au sort et le remplacement, pour que tous, riches on pauvres, soient obligés de marcher, et ils veulent encore qu'on ne reste plus la caserne dès qu'on con naît son métier de soldat Victor. Justement, père Simon. Simon. Eh bien, Victor, écoutez bien ceci. J'ai trois voix, n'est-ce pas La première, je la don nerai aux libéraux, pour abolir le tirage au sort, la deuxième, je la donnerai encore aux libéraux, pour abolir le remplacement, et la troisième, je la leur donnerai encore, pour réduire la durée du service militaire. Et je ne regrette qu'une chose, c'est de n'avoir pas une quatrième voix, je m'en servirais encore pour voter pour les libé raux, afin que tout cela arrive le plustôt possible. Victor. Et moi, père Simon, je n'ai qu'une voix, et elle est aussi pour le parti libéral, parce qu'il aime le peuple et qu'il ne veut que des choses possibles. Vivent les libéraux. Simon. Et là-dessus, allons boire une chope leur santé et la nôtre, c'est moi qui régale. Vivent les amis du peuple? Vivent les candi dats libéraux. des de la

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 3