Chronique locale. La décision du parti ouvrier. Style clérical. A l'aide des moyens que l'on sait. Concluons Toutes les forces anticléricales s'unissant, c'en est fait non seulement du minis tère Deburlet, mais même de la majorité cléri cale, hier encore ai puissante et si opprimante. Le Bien public écrit Electeurs patriotes, donnez-leur le moyen de gouverner Nous leur disons, nous Electeurs patriotes, retirez-leur le moyen de gouverner et vous sau verez le pays en l'affranchissant d'un joug deve nu insupportable. Nous lisons dans la Chronique Le conseil général du parti ouvrier s'est réuni hier matin pour prendre une décision définitive en vue du ballottage de demain. Voici le texte de la proclamation qu'il a décidé d'adresser aux électeurs socialistes Electeurs socialistes, Le scrutin du 14 Octobre Bruxelles, tout en accordant 40,000 suffrages, a amené au bal lottage les cléricaux et les libéraux unis. Que devez-vous faire Empêcher que les cléri caux ue deviennent les élus de Bruxelles. Donnez en conséquence vos voix aux candi dats libéraux qui sont adversaires de tout privi lège électoral et qui, conformément aux déci sions de la Fédération ouvrière bruxelloise, veulent que le S. U. soit le régime électoral la commune et la province. Electeurs socialistes, Votez pour MM. Feron, Hanrez, Hollevoet, J. Janson, P. Janson, Lambiotte, Lemonnier, Morichar, Richald, Robert, Van Wilder. Quant aux libéraux modérés, le comité fé déral, guidé avant tout par la nécessité d'éviter que les cléricaux ne passent Bruxelles, a déci dé de laisser la conscience de chacnn de vous de leur apporter ou non vos suffrages. Bruxelles, le 17 Octobre 1894. n VanLoo. Serwt. Nous félicitons le parti ouvrier d'avoir com pris que Bruxelles ne pouvait tomber aux mains des cléricaux. Le conseil général appuie officiellement les progressistes et déclare ne pas combattre les modérés. Les ouvriers comprendront dès lors que leur intérêt comme leur devoir est de voter pour tou te la liste libérale. Ainsi ont agi les démocrates français pour délivrer leur pays de 1' Ordre moral et jeter bas Mac-Mahon, qui le person nifiait les ouvriers français ont tous voté pour les 363 députés qui faisaient échec au loyal soldat du trône et de l'autel. Les ouvriers français n'ont point fait de dis tinction entre les doctrinaires du centre gauche, les radicaux de la Montagne et les gambettistes. Ils les ont élus en bloc, et, ce jour-là, ils ont sauvé la république. Ouvriers bruxellois, aurez-vous moins de sa gesse «wtWUJiWiiiw M. Woeste, interviewé par un de nos confrè res, a déclaré qu'il en avait assez et qu'il était très heureux de la retraite qu'on lui offrait. Si M. Woeste a réellement prononcé ces mots, c'est le cas ou jamais de dire que la parole a été donnée l'homme pour déguiser sa pensée. Si M. Woeste en avait assez et s'il désirait si ardemment de prendre sa retraite, pourquoi donc s'est-il, pendant la dernière campagne électorale, démené comme un diable dans un bénitier? Pourquoi a-t-il fait l'impossible pour l'emporter sur son compétiteur, l'abbé Daens C'est toujours une triste chose qu'une vic toire libérale. La canaille prend la rue, la hi deuse canaille, les faces blêmes des voyous pleins de schnick, prêts tout, payés pour tout, les petits crevés insolents, en souliers jaunes, payeurs pour tout. Nous l'avons vue hier, cette canaille, etc., etc. Evangélique, n'est-ce pas, cette prose -)X(o)r<- Le Journal d'Y près feint de ne pas connaître ces moyens scandaleux, révoltants, qui ont as suré le triomphe des cléricaux Ypres, Diman che 14 Octobre dernier. Il ignore que le clergé s'est occupé avec ar deur de la propagande qu'il a visité chaque électeur qu'il a dénaturé le programme de nos candidats qu'il les a attaqués dans leur person ne, dans leur honneur qu'il les a fait passer pour des socialistes, des partageux, des ennemis de la religion, de la propriété, ce partout où il l'a pu, dans les entretiens privés, au confession nal et au prône. Il ignore que le clergé a convoqué et présidé les meetings électoraux cléricaux et procuré les locaux nécessaires. Il ignore aussi que lorsque nos candidats ont fait les plus énergiques efforts pour pouvoir aller exposer leur programme aux électeurs et répon dre aux mensonges et aux calomnies du clergé, celui-ci est intervenu pour empêcher les autori tés et les particuliers de leur accorder des lo caux. Ils ont enlevé des locaux qui avaient été accordés pour des réunions qui étaient même déjà affichées. Mentir, calomnier des adversaires et les em pêcher de faire connaître la vérité et de répon dre, cela est-il honnête, loyal, chrétien, Journal d'Ypres Pour le commun des mortels, cela est scanda leux, odieux, révoltant, lâche! Et c'est là le rôle de notre clergé. Il ne doit étonner personne, que le peuple, prenant en dégoût ce régime clérical abomina ble, se jette dans la démocratie et même dans le socialisme. Chacun sent qu'il faudra le bras vigoureux de nos honnêtes travailleurs pour nettoyer effi cacement cette écurie d'Augias. Les cléricaux ont fait de tels accrocs la vé rité, la justice, l'honnêteté, la liberté, que l'on sent instinctivement que tout changement sera une délivrance. Bibliothèques publique et populaire d'Ypres. Liste des; ouvi'ajges ENTRÉS DU 15 AOUT AU lr OCTOBRE 1894. Médard Vanden Weghe. Geschiedenis van Moorslede. Ypor, Callewaert-Demeulenaere, s. d. 1 vol. in-8°. Namêche. Cours d'histoire nationale. Tome XXX. Table alph. Louvain, Fonteyn, 1894. 1 vol. in-8°. Mémoires de l'Académie royale des scien ces, etc. Tome LII. Brux., Hayez, 1894, 1 vol. in-4°. Mémoires couronnés et mémoires des sa vants étrangers, etc. Brux., Hayez, 1894, 1 vol. in-4°. Maurits de Ramaix en Edward Poffé. Be- schaving en rijkdom van Belgisch-Congo. Antw. Van Os, 18t>4, 1 vol. in-8°. Sylvain Balau. La Belgique sous l'Empire et la défaite de Waterloo, 1804-1815. Paris, Pion, 1894, 2 vol. in-8°. Constant Casier et Ch. Stallaert. Coutu mes du pays et Duché de Brabant. Brux., Goe- maere, 1894, 1 vol. in-4°. Nieuwe Belgische illustratie. Antwerpen, Wachtelaer, 1893-94. 1 vol. in-4°. Rapport de la Commission médicale de la Flandre Occidentale. Brux. Weissenbruch, 1894, 1 broch. in-8°. Volk en taal. Maandschrift over gebrui- ken, enz. Waereghem, Du Catillon, 1893-94, 1 vol. in-8°. Alph. Dubois. Faune illustrée des vertébrés de la Belgique. Série II. Les oiseaux. Livr. 146 154 (fin). Brux., Falk, 1894, 7 fasc. in-8°. Grétry. Le jugement de Midas. Comédie. (Partition complète). Leipzig et Brux., Breitkopf et Haertel, 1 vol. in-f°. Un écrivain allemand, M. Cari Seefeld, qui a été quelque temps le correspondant parisien d'un journal viennois, offre aujourd'hui ses compatriotes, dans un élégant petit volume de deux cents pages, le résumé des impressions qu'il a rapportées de Paris. L'auteur est partout d'une sévérité outrée, comme on en j ugera par ce petit passage Nulle part, dit-il, on n'est aussi coudoyé que dans les rues de Paris. L'impertinence des cochers parisiens est intolérable même pour les indigènes, et rien n'égale la mauvaise éducation des garçons de café m la désinvolture qu'ils ap portent dans tous leurs procédés. Vous arrêtez- vous devant un rassemblement et demandez- vous votre voisin de quoi il s'agit Sais as voilà tout ce que vous obtiendrez en guise e réponse. Jamais, en dehors des salons, je n'ai assisté une conversation calme et sérieuse entre deux Français. Ou bien ils restent assis l'un près de l'autre sans se dire un mot, ou bien ils crient et se querellent et menacent do se battre. Dans les omnibus et tramways, pas une seule fois je n'ai vu un homme se déranger pour céder sa place une dame. Le client qui vient s'installer votre table, dans un restaurant, ne prend pas même la peine do vous saluer et jamais ne s'avi sera de lier conversation avec vous. Jolie façon de mettre en pratique le mot républicain de Fraternité Et la gifle, quel rôle elle joue dans les mœurs parisiennes Vous pouvez vous en rendre compte par les cinq ou six pièces que vient de jouer Vienne la troupe de Mme Judic il n'y en a pas une où l'on ne se donne des cla ques L'Américain John Russell Young, qui fut durant une longue suite d'années ministre des Etats-Unis Pékin, exprima l'opinion suivante sur le compte du peuple chinois, dans un ou - ^>v - - n Le trésorierLe secrétaire L'Avenir du Luxembourgfeuille inspirée par le Saint-Esprit, n'est pas contente du résultat de l'élection d'Arlon. Et au lieu de s'en prendre la divinité, laquelle le clergé avait adressé d'ardentes prières pour le succès clérical, Y Avenir invective les électeurs arlonais. Il s'ex prime en ces termes gracieux Communiqué

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2