Chez les Anciens Pompiers Le Banquet des officiers de la Garde civique. Patriotisme des cléricaux. Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. AVIS. L'Exposition de 1900. Chronique judiciaire. La fête offerte, Dimanche dernier, aux mem bres de la société a réussi en tous points. Les 1500 personnes qui se pressaient dans la Salle n'oublieront pas de si tôt cette charmante soirée L'harmonie a été la hauteur de sa réputation. Le concerto pour clarinettes, par Wettge, a été fortement applaudi. L'andante de ce morceau, dans lequel le jeu de l'orgue est produit par les saxophones, a été donné la perfection. Comme seconde partie il y avait une petite comédie, un mari en grande vitesse, jouée par des amateurs. Depuis longtemps déjà nous connais sons M"® Creus et MM. Ch. et Em. Deweerdt, nous avons le plaisir de les applaudir toutes les représentations flamandes. Mais nous avons trouvé Dimanche un nouveau et réel talent M. Em. Bartier, le sympathique chanteur que tout Ypres connaît, a fait ses premiers débuts. Les applaudissements de la salle entière prouvent l'evidence combien il a été apprécié. Qu'il re çoive nos meilleures félicitations. Le bal qui clôturait la fête a été très animé. A minuit et demi on s'est séparé regret et eu sou haitant de voir se répéter souvent ces fêtes de famille. o og^Ooo- Charmante fête que celle qui réunissait en un banquet, Jeudi dernier, l'occasion de la fête patronale de notre Roi bien-aimé, le corps d'of- ticiers de la Garde civique active de notre ville. La plus franche cordialité n'a cessé de régner pendant toute la durée du banquet. Au dessert, M. Toussaert, notre sympathique Major, s'est levé et a porté le toast au Roi qui a été vivement applaudi. Nous regrettons de ne pouvoir donner un compte-rendu détaillé de cette réunion qui lais sera parmi tous les convives le plus agréable souvenir. On lit dans la très cléricale Feuille d'Os tende du 13 Janvier 1889 UNE BROCHURE! La presse libérale doctrinaire fait grand bruit d'une brochure intitulée La Belgique actu- elle au point de vue commercial et militaire. Programme de politique nationale. (aie) Nous attendons que des plus autorisés que a nous réfutent cette brochure attribuée une iplume haute placée,et ils n'y manqueront pas. Nous nous bornons dire, si l'auteur est bien celui qu'on désigne, il y aurait peut-être lieu de demander avis aux ministres Bavarois du temps de Louis II. Et nous ajouterons, que ce qui a été consti- b tué sous le nom de Belgique, n'est qu'une ex- b pression géographique appliquée une lisière s de territoires internationaux neutralisés sans a l'avis des occupants, appartenant des natio- 8 nalités voisines et diverses. a Que le plus grand bonheur des habitants de a ces territoires serait de rentrer chacun dans le a sein de leurs patries voisines et d'y jouir des s avantages d'une grande nation, dussent-ils y s subir le service personnel. II y aurait largement a compensation, tout gagner et rien perdre. 8 II se peut que ceux qui se sont taillés de s grosses places bien rentees en un budget an- s nuel ronflant dans le fromage officielne 8 soient pas du même avis: et se fassent des a illusions sur le degré de viabilité qui reste un 8 navire malade,que son équipage, l'exception 8 de son état-major, semble avoir hâte d'aban- 8 donner et fort peu se soucier de défendre per- 8 sonnellement contre les flots, certains qu'ils a sont de trouver une côte hospitalière. Dimanche, 25 courant, 10 1/2 heures du matin, sortie de la musique. De midi une heure, Concert-promenade au local On s'occupe déjà beaucoup eu France de la prochaine Exposition, et il existe, au sein de la commission supérieure, une sous-commission uni quement chargée d'examiner les projets d'initia tive privée qui parviennent en grand nombre au ministère du commerce. Voici quelques-unes des idées émises par des particuliers, et dont il a été donné connaissance la dernière séance de la sous-commission sus- désignée A. B. Y. Z. Conseille d'établir un chemin de fer reliant la place de la Concorde au premier étage de la tour Eiffel. MM. Armelin et C. Flammarion, Paris. Demandent la concession d'un emplacement pour y exposer une reproduction du globe lu naire au 1/35000, avec figuration des montagnes, des mers, des cratères, des rainures, etc. Un bal lon captif contournant la surface lunaire donne rait aux visiteurs l'illusion d'un voyage autour de la lune. M. Beaudonnat, Paris. Offre de prouver que les astres ne sont pas habités et que la terre ne tourne pas. MM. Gugenheim et Le Faure, Paris. Pro posent une reconstitution de la vieille France, par anciennes provinces, avec ateliers, bouti ques, habitations, etc. Une salle centrale serait réservée aux réjouissances et fêtes typiques. M. Heulard, Paris. Propose de reconsti tuer le Pont au Change, avec ses opérations do change, de banque, de commerce des matières d'or et d'argent. M. Hoffmann, Anvers. Demande établir une montagne de 100 mètres plus haute que la tour Eiffel, avec restaurant, café et théâtre au sommet. M. Jules Hoffmann, Constantinople. Pro pose la construction d'une tour de Babel, ayant la même hauteur que la tour Eiffel et mise en communication avec elle par un ballon captif. M. Huchet, Nantes. Conseille de projeter sur des nuages artificiels les grandes scènes in ternationales de toutes les époques. M. Lunsdtrœm, Paris. Propose de réunir les portraits des souverains et hommes célèbres, avec mensuration et conformation de la tête. M. Besson, Thouars. Offre de faire voir la lune, Mars et Vénus. M. Du Bousquet, Paris. Conseille une ex position du clergé français depuis Clovis jusqu'à nos jours (Portraits, statues, etc.). On voit que les esprits ingénieux se donnent libre carrière, et que plusieurs sont inspirés par le succès que remporta notre vieil Anvers. Beau coup de projets, sont l'instar. Théâtre Royal de l'Alcazar. A l'Alcazar de Bruxelles, la revue de fin d'an née de M. Théo Hannon, Bruxelles Sans-Gêne, en est sa trentième représentation et la salle ne désemplit pas. Chaque soir l'heureux théâtre de la rue d'Aremberg réalise le maximum de sa recette. C'est que rarement revue spectacle fut montée Bruxelles avec plus de soin, avec plus de luxe. L'interprétation est remarquable, la mise en scène éblouissante. Il n'est pas possible de faire mieux au théâtre, que le merveilleux ballet électrique qui termine si brillamment le tableau des Pierres précieuses le ballet de l'Ecarté, au deuxième acte, est ra vissant. Le spectateur assiste une partie d'é carté jouée par le compère et la commère avec trente-deux carteB vivantestrente-deux danseu ses portant des costumes exquis, qui font sensa tion. Le piologue, avec sou tableau de Garnier qui s'anime sous l'invocation du compère, le lever de la commère t-ui'lie de sou cadre dans le coquet appareil d'une très jolie femme qu'on arrache au sommeil, la scène du ballon dirigeable, celle des marchandes de volailles chassées de leur domaine par l'incendie du Pôle-Nord et réduites imiter le quatuor des sisters Barrisson, autant de clous qui assurent la revue de l'Alcazar un retentissant et durable succès. Décidément, c'est une série une série la noire Et nos cours de justice passent le temps que leur laisse l'interprétation des chinoiseries du nouveau code électoral, rétréner les abus d'autorité du chef actuel de notre gouvernement. On peut lire cette semaine dans les recueils juridiques un arrêt rendu dans une espèce parti culièrement intéressante. Un instituteur de campagne, M. De Veirman, mis en 1884 en disponibilité par suppression d'emploi, jouissait, en vertu d'une décision du conseil communal, d'un traitement d'attente de 1,000 fr. Nommé ministre de l'intérieur et de l'instruc tion publique, le 2 Mars 1891, M. Jules de Burlet, dont on sait la sollicitude pour les pionniers de la civilisation B, nous avons publié de lui une circulaire édifiante, relative leurs deman des de mise la retraite pour cause d'infirmités, M. de Burlet s'empressa, par un arrêté minis tériel du 13 Août, de réduire ce traitement 500 fr. Naturellement, la mesure ne fut pas du goût de M. De Veirman, qui, sans barguigner, attanii* l'Etat. Débouté en première instance, il vient de ga gner sa cause devant la cour d'appel de Gand. Nous ne pouvons songer reproduire ici, in-ex- tensol'arrêt de la Cour, très long et très forte ment motivé. Mais en voici la partie essentielle, laquelle servira de direction aux instituteurs, nombreux sans doute, qui se trouvent dans le cas de M. de Veirman Attendu qu'aux termes de l'art. 7, 9 de la loi du 20 Septembre 1884, le traitement ne peut, dans l'espèce, descendre au-dessous de 750 francs n Que c'est dans cette limite seulement qu'ont pu être fixées les bases et les conditions du trai tement par arrête royal, ainsi qu'elles l'ont été notamment, l'article 3 §6 de l'arrêté du 21 Sep tembre qu'aux termes de l'art. 6 du même ar rêté, le traitement légal doit être payé pendant le temps nécessaire pour procurer l'intéressé une autre position équivalente dans l'enseigne ment officiel, sauf le cas de démission par refus d'accepter une position équivalente, ou bien en core le cas d'acceptation d'autres fonctions dont le produit permet de réduire le traitement sans porter atteinte au minimum de ressources assuré par la loi n Attendu que le pouvoir délégué au Roi n'est point susceptible de subdélégation Que si, par l'article 7 de l'arrêté royal susvisé, le ministre compétent est chargé de statuer par arrêté motivé sur la cessation, ou la réduction du traitement, ces mesures d'exécution doivent, peine de nullité pour excès de pouvoir, être rigou reusement limitées aux bases et conditions fixées par le pouvoir royal aux articles 3 et 6 prémen tionnés s Que c'est donc sans fondement que, dans l'espèce, l'Etat se prévaut de cortain arrêté minis tériel du 13 Août 1891, réduisant le traitement d'attente de l'appelant 500 francs par an, par tir du 1er Octobrel891 n Que cet arrêté, motivé sur ce que l'appelant a joui d'un traitement d'attente pendant près de sept années et qu'il lui a donc été accordé un terme très long pour se procurer une autre posi- Bruxelles Sans-Gêne sera jouée en matinée Dimanche, 2 heures, avec toute la mise en scène de la soirée. Les excès de pouroir de M. de Burlet.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2