Chronique locale. La question militaire. La défense nationale. Élections législatives. •n«n- Aux hommes d'ordre du Journal d'Ypres. Grave nouvelle. Exposition d'Horticulture Huit heures de travail. Dana chacun do ces charbonnages, l'extraction de la houille a diminué dans la proportion de 22 32 p. c. par contre, le prix de revient a aug mente de 4 pence 1 shilling environ. Los sa laires avaient été réduits en proportion de la di minution des heures de travail. S'ils avaient été maintenus au taux actuel, l'augmentation du prix de revient eût été alors de 19 pence 2 shel- lings. Pour être tout fait impartial, il convient d'ajouter que, si l'expérience s'était prolongée, l'écart entre la réduction de production et l'aug mentation du prix de revient eût peut-être lé gèrement diminué. .Mais ce n'est là qu'une hypo thèse. Quoi qu'il en soit, ces résultats sont peu près identiques ceux qui ont été précédem ment obtenus dans des circonstances analogues. Lors de la discussion du bill des huit heures la Chambre des communes en Angleterre, M. Tho mas a donné les résultats d'une expérience faite pendant treize mois consécutifs. Li'eXtraCtlon OD- tenue par homme et par jour fut alors de 1 tonne 67, tandis qu'elle avait été auparavant de 2.06. On sait qu'en Angleterre la journée du Samedi est réduite 8 heures. Or, tous les propriétaires de charbonnages ont constaté que la différence entre l'extraction des autres jours et l'extraction du Samedi est sensiblement proportionnelle la différence entre le nombre d'heures de travail de la journée complète et celui de la journée rédui te. On a pu lire dans le National, donc dans le Patriote Un journal a annoncé la semaine dernière que le gouvernement songeait remettre en jeu la question du service personnel. Personne n'a relevé cette calembredaine. A propos de la réu nion de la droite, le même journal constate avec joie qu'il n'y a pas été question du ser vice personnel. Si nous faisons allusion ce trait puéril, c'est pour annoncer que le gouvernement songe, au contraire, améliorer notre système militaire, non pas en y introduisant le service personnel, mais en diminuant le temps de service, en orga nisant la réserve, en augmentant la rémunéra tion accordée aux miliciens et en adoptant, sur cette matière, une série de mesures démocrati ques. Heste savoir si le ministre de la guerre jugera de sa dignité de faire partie d un cabi net sappuyant sur un parti où l on traite le service personnel de calembredaine. -5—- Nous comprenons maintenant pourquoi le ministère, dans l'expose de son programme, n'a touché que très vaguement la question mili taire ses principaux organes déclarent qu'il ne peut être question ni du service personnel, ni de la nation armée ils ne veulent que du volontariat sera soldat qui voudra L'idee est jolie. Si on pouvait rappliquer au paiement des contributions, elle aurait un succès fou payera qui voudra Puisque l'on est dans ce courant didees, pourquoi ne pas s adresser cette maison amé ricaine qui, au dire de certains confrères, entreprendrait, forfait, la defense des pays qui lui prendraient un abonnement? Ce serait encore plus pratique. Un arrêté royal porte Le collège électoraldel'arrondissementd'Alost est convoqué pour le Dimanche 9 Décembre 1894, entre 8 heures du matin et 2 heures de l'après-midi, l'effet de procéder un scrutin de ballottage entre MM. Woeste, Van Wambeke, Daens et De Backer pour l'élection de deux re présentants. L'élection d'un député pour l'arrondissement de Liège, en remplacement de M. L. Defuis- seaux, aura lieu le 23 Décembre. Dans notre numéro du 11 Novembre dernier, nous avons relevé le défi lancé par le Torchon <TYpres au sujet des attaques de journaux cléri caux contre la Royauté. Il laut croire que le Torchon d'Ypres n'est pas satisfait de notre réponse puisque, d'une part, il écrit Il nous est impossible de vérifier si le Progrès dit la vérité et que, d'autre part, il raconte: que M. Thonissen a flétri en pleine Chambre certain article du Constitutionnel sorti de quelques cerveaux brûlés. Or, c'est précisément cet article du Constitutionnel que nous avons reproduit. Ce qualificatif impossible est tout bonne ment typique. Nos lecteurs pourront donc se convaincre, une fois de plus, de la bonne foi de certains scribes du Torchon d'Ypres. Le bruit circule en ville que Mons Colaert a fait une chute, la semaine passée, en retournant de Bruxelles. D'après ce qu'on nous a raconté, cet accident se serait passé au moment oû il s'entretenait, avec un de ses collègues, des radico-socialistes Yprois et nonobstant la lumière de M. Iweins d'Eeckhoutte. Nous n'ajouterons foi cette rumeur que quand le Journal d'Ypres, qui doit être bien ren seigné ce sujet, nous aura annoncé cette triste nouvelle. Il serait vraiment dommage que la ville d'Ypres et le Parlement fussent privés, pendant quelque temps, des lumières et de l'éloquence de l'aigle de Poperiaghe. DU 18 ET 19 NOVEMBRE 1894. N° 33 No 287 N° 541 N° 719 44 307 546 728 57 9 320 567 747 88 322 588 750 139 324 9 608 761 143 337 609 773 160 9 380 621 9 776 181 423 622 9 782 184 427 ?l 626 796 191 431 636 803 209 434 9 638 815 9 218 464 9 643 817 236 493 681 818 239 498 9 684 9 832 250 517 687 839 258 533 708 842 281 539 716 P. S. Les gagnants peuvent réclamer leur prix au local de ta Société Lions apprivoisésMarché au Beurre, Ypres. Oontri butions Par arrêté royal du 9 Novembre 1894, est nommé receveur des contributions directes, douanes et accises, Warnêton, M. De Saint- Hubert, actuellement receveur des contributions directes et des accises Belleghem. Nieuport. Le tram vicinal Nieuport- Furnes a écrasé un vieillard près de Furnes, Mardi matin, neuf heures. Exposition Belge de Genève. Le tirage de la tombola est définitivement fixé au 31 Janvier prochain. Nombre d'oeuvres sont déjà acquises, parmi lesquelles Stevens, Cour- tens, etc., etc. Nous rappelons nos lecteurs que le prix du billet est de 50 centimes et qu'ils se trouvent en vente partout. Au moment où tous les pays industriels s'oc cupent de la réglementation du travail, notam ment du travail dans les mines, il n'est pas sans intérêt de signaler l'expérience qui vient d'être tentée par un des principaux propriétaires usi niers du Yorkshire, M. Bainbridge, qui occupe plus de 15,000 ouvriers. Il a vouTu juger prati- 3uement de l'effet que produirait l'application es prescriptions qui seraient insérées dans le bill des huit heures. L'expérience a été faite simultanément dans trois charbonnages placés dans des conditions sensiblement différentes. Enfin, il a été reconnu que la journée de huit heures provoquerait une perturbation profonde dans l'organisation du travail des mines. En effet, cette mesure aurait pour résultat de rédui re de beaucoup au-dessous de huit heures le tra vail effectif des piqueurs. Pour que ceux-ci puis sent abattre la houille, ils doivent trouver le chantier en état le matin il faut donc que les aides restent, après les piqueurs, le temps néces saire pour tout déblayer, boiser, etc. Si les aides doivent limiter strictement huit heures la du rée du travail au fond, les piqueurs n'auront Elus que six heures au plus de travail effectif, eurs salaires et celui des aides, payés par eux, s'en ressentiront donc dans une très sensible pro portion. Il est vrai que cette considération n'est pas de nature impressionner les socialistes, puis que dans leur système, les salaires doivent rester constants, quelles que soient la réduction des heures de travail et la diminution des produits. Il resterait indiquer le moyen de concilier ces deux éléments en apparence inconciliables, mais les socialistes n'ont pas encore daigné nous révé ler leur secret. Si le système de huit heures est impraticable en Angleterre, où les mines sont si riches et si bien situées, près des ports d'embarquement et presque fleur de terre, combien difficile n'en serait pas l'application dans un pays comme le nôtre et quelles conséquences graves n'en résul terait-il pas pour nos industriels et pour nos ou vriers Chez nous, les charbons s'extraient des profondeurs considérables et doivent parcourir plusieurs lieues pour arriver l'Escaut, ce qui en augmente le prix de revient. Nos combusti bles luttent déjà si péniblement sur les marchés étrangers et la lutte serait d'autant plus difficile si le prix venait être relevé par suite de l'ex traction moindre occasionnée par la mise en vi gueur du système de huit heures de travail. Nous sommes loin d'être opposés aux huit heures de travail et ne demanderions pas mieux que d'en voir même réduire le nombre. Mais il n'y a pas moyen de résoudre cette question légis- lativement et d'une manière générale. Il appar tient aux ouvriers d'étudier chaque cas en parti culier, et là où il sera possible de travailler huit heures par jour ou moins encore, sans compro mettre la situation, les intéressés seront les pre miers réaliser la mesure. Les sciences et les nouvelles inventions contribueront du reste beau coup atteindre ce résultat. Rien de plus aisé pour les socialistes d'inscrire dans leur programme la journée de huit heures. Ce sont là de grands mots qui frappent l'esprit des ouvriers et attendrissent ceux qui s'apitoient sur leur sort. En pratique, le système donnerait actuellement du moins, des résultats générale ment opposés aux intérêts des ouvriers, en ce sens qu'il conduirait la ruine de l'industrie dans laquelle ils sont engagés et par conséquent au chômage. Liste des numéros gagnants de la tombola: 9 V 9 n 9 n 9 n 9 n 9 9 9 9 n 9 n 9 9 n 9 n 9 n 9 9 n n 9 n n 9 9 9 n 9

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2