Chronique locale. Phariséens, va La Ste Cécile chez les Anciens Pompiers. Cléricaux et socialistes. Répétition-Concert. Conseil communal d'Ypres. Histoire de pick pocket. ou ce qu'il en resle. 11 devra, d'ailleurs, impu ter sur celle part les libéralités qu'il aurait re çues. Le survivant, sans enfants du mariage, a droit une pension alimentaire qui devient une charge de la succession, supportée par les héritiers, et en cas d'insuffisances, par le lé gataire, proportionnellement aux legs, sauf le bénéfice des legs de preference prévus par le défunt. Celle disposition a pour but de com penser les inconvénients [de l'ex-hérédalion. Au moment où les Chambres vont avoir s'occuper des budgets, plusieurs de nos confrè res signalent avec raison la situation insuffi sante faite aux commis des parquets, ces utiles collaborateurs de la magistrature. M. Le Jeune avait entrepris d'améliorer leur sort, paralt-il, et un arrêté signe de sa main leur en avait fait entrevoir l'espoir. Mais helas, cette reforme n'a sorti aucun de ses effets. Il appartient M. Begerem de parfaire l'œu vre commencée et il ne faudra pour cela qu'un peu de bonne volonté Aucun budget ne pou vant être mis en péril par l'augmentation des traitements de cinquante employés, car ils sont 50 dans le Royaume ceux dont le sort nous in téresse. Espérons qu'il suffira d'avoir signalé celte situation pour qu'on y apporte le remède qu'elle réclame. Le gouvernement serait acquis, parait-il, pour ce qui concerne la loi électorale commu nale. au vote plural trente ans, avec la repré sentation proportionnelle. Ainsi se termine, en brouille avec la gram maire, un Premier-Ypres du dernier numé ro du Journalportant pour titre socialistes et catholiques. Le Pharisaïsme, nous connaissons cela pour l'avoir vu, depuis du temps, se pratiquer et s'épanouir en nos murs mêmes. Les Phariséens, personne ne l'ignore, sont ces faux dévots qui, sous des apparences religieu ses, cachent les plus vulgaires ambitions, les plus terrestres appétences ce sont les descen dants de ceux que le Christ, en un jour de sainte colère, chassa coup de trique du Temple qu'ils profanaient par leurs hypocrisies et leurs trafics. Il y en a beaucoup parmi nos cléricaux. Un de leurs vices, c'est de nier l'évidence quand elle contrarie leurs desseins ou leurs inté rêts. C'est ainsi qu'en dépit de la notoriété que, dans certains collèges, Mons, Molenbeek, et dans quelques cantons de Liège, les électeurs catholiques ont, aux dernières élections provin ciales, voté pour les socialistes, les Phariséens du Journal nient obstinément que cela se soit lait. Elle est bien formelle cependant, bien claire, cette circulaire de l'Association conservatrice de Mons, où il est dit que si on laisse les socialistes arriver au Conseil provincialles catholiques enlève ront la majorité aux libéraux sans la donner aux so cialistes... Que signifie, que peut signifier cet avis si ce n'est que non seulement les catholi ques ne peuvent voter pour les libéraux, mais encore qu'ils doivent voter pour les socialistes Qu'on ergote tant qu'on voudra, mais ce ne sont pas les finasseries, les distinguo et la ca suistique des XXII qui empêcheront les esprits droits d'entendre autrement la chose. Le Patriote a eu un peu plus de sincérité que le Journal. A propos des scandaleuses élections d'Alost et du désarroi dans lequel l'attitude de M. l'abbé Daens et de ses tenants a jeté le parti de M. Woeste, voici ce qu'il a écrit On ne peut reprocher une liste de rallier des voix ennemies c'est affaire de tactique de la part de l'ennemi. Nous aussinous usons de cette tactique l'occasion d'un bout l'autre du pays. C'est un aveu peine déguisé. Et non seulement les cléricaux se contentent de rallier les voix ennemiesmais ils savent l'oc casion, comme les événements l'ont bien prouvé, se rallier eux-mêmes, ajoutant leurs voix celles de tel ou de tel ennemi déterminé pour diviser les ennemis entre eux, ainsi que dit le Journal. Affaire de tactique toujours, en laquelle les cléricaux sont passés maîtres. Et pour ne pas sortir de notre petite ville, n'est-ce pas par un jeu de tactique semblable que Mons Colaert est entré dans le Conseil com munal en 1887 Ne sont-ce pas les socialistes, habilement gagnés, de cette époque, qui ont fait échouer l'honorable Colonel Parsy au premier tour du scrutin et triompher son compétiteur au ballottage Allons, scribes intègres du Journalniez en core, niez toujours; il restera peut-être quel que chose de vos démentis Dimanche dernier, l'Harmonie des Anciens Pompiers a fêté la patronne des musiciens promenade en ville de 11 h. midi, concert au local de midi 1 heure, 2 heures banquet servi chez M. Gust. Hoogen, Hôtel de la Tête d'Or. Chaque année, pareille date, les musiciens se réunissent en un banquet auquel ils invitent leur chef et Messieurs les membres de la Com mission des Anciens Pompiers. Le menu se composait de Huîtres d'Ostende. Potage vert-pré. Turbot beurre pommes de terre. Aloyau rôti céléris. Yol-au-vent de volailles. Cuissot de daim sauce venaison. Gâteau au Kirsch. Fruits. Dessert. Dans notre numéro du 22 Novembre dernier nous avons cité divers exemples qui ont révélé une coopération équivoque et honteuse des clé ricaux avec les socialistes. Le Torchon d'Ypres s'est mis dans une sainte colère, par suite de ces révélations, et il ose écrire que nulle part le parti catholique n'a n contracté avec les socialistes un pacte quelcon- que, une alliance qui serait pour le moins im- morale. Or voici ce qu'un membre du Conseil provin cial du Brabanta déclaré dans la séance du 21 Novembre dernier Les catholiques qui dénoncent publique- ment les socialistes au mépris de leurs conci- toyens, savent l'occasion leur offrir secrète- n ment de s'entendre avec eux. C'est ce qui est arrivé Anderlecht et Molenbeek S1 Jean. Que pensez-vous, lecteurs, des scribes du Torchon T Ypres Toujours la même bonne foi chez ces défen seurs de la religion, de la propriété et de la famille Comme vous le voyez, les cléricaux n'oseraient pas se commettre avec les socialistes pour les besoins de leur cause Oh les tartufes Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. Jeudi, â9 Novembre 1894., 8 heures du soir, Une personne généreuse offre, titre gracieux, aux bibliophiles et aux communes de l'arron dissement qui pourraient s'en servir pour com pléter leurs bibliothèques, un grand nombre de volumes des Recueilslois et arrêtés du département de la Lys (province de la Flandre occidentale), Annales parlementairesPasinomie belgeetc., etc. Pour plus amples renseignements s'adresser au bureau du journal. 1. Communications. 2. Académie des Beaux-Arts budget 1895. 3. Ecole industrielle budget 1895. 4. Construction d'un égout rue Sto Godelieve plan, etc. 5. Construction d'une glacière plan, etc. 6. Eglise S1 Pierre aliénation d'un titre de rente. 7. Idem budget 1895. Le Journal de Bruxelles déclare inexacts les renseignements publiés propos d'un projet gou vernemental de réforme militaire. Le Patriote dit ce sujet Il n'est pas exact que la droito soit convo quée afin d'examiner le projet militaire du gou vernement. La vérité est que ce projet n'est pas encore arrêté. L'honorable ministre de la guerre tient soumettre les grandes lignes de son sys tème ses amis de la droite. A cet effet, ceux-ci sont convoqués par groupes La première ré union était composée des représentants d'Anvers et de Turnhout. Mercredi, il y aura une nouvelle assemblée de délégués d'autres arrondissements. Le gouvernement veut d'abord connaître les intentions des députés de la droite avant de pré senter définitivement son projet de loi. Celui-ci ne viendra pas en discussion avant cinq ou six mois. Les pick pockets, en Angleterre, ont une répu tation d'audace et d'habileté bien ustifiée mais, il paraît qu'en Russie les voleurs de profession n'ont rien leur envier. Il y a quelque temps, un diner donné par un grand-duc, l'ambassadeur de France vantait l'habileté de ses compatriotes, surtout en ce qui concerne les pick pockets. Je crois, répondit le prince, que nos pick pockets ne leur sont pas inférieurs. Voyant un sourire d'incrédulité sur le visage de l'ambassadeur, il lui dit c Je pane qu'avant que vous quittiez la table votre montre et quel ques objets de valeur vous seront enlevés, sans que vous vous en aperceviez. L'ambassadeur accepta le pari comme objet d'amusement. Le grand-duc aussitôt téléphona un officier supérieur de police de lui envoyer le plus habile pick-pocket qu'il pourrait ren contrer, avec l'assurance que ce dernier aurait la valeur de ce qu'il déroberait et qu'il ne se rait pas puni. Séance publique du Samedi P Décembre 1894, 5 heures du soir. ORDRE DU JOUR m nui» et"ii

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2