Chronique locale. •n°n- A la Chambre. Fête des Infatigables. Suicide. Nécrologie. Archéologie. La diphtérie et son nouveau remède. Notre zélé représentant, M. Colaert, n'a pas paru la Chambre Mardi ni Vendredi. La lanterne d'Ypres y a rayonné. M. Berten est malade. Quand la société des Infatigables se met orga niser une fête, elle y apporte toujours toute l'ar deur et toute l'adresse qui constitue le caractère propre de son art. Jamais pourtant fête d'hiver n'a été aussi réussie il faut ajouter que le programme réu nissait toutes les qualités requises pour un suc cès mérité. Les exercices de gymnastique et d'escrime al ternaient avec l'exécution de morceaux de musi que et de chant. La partie musicale a dû satisfaire tous les goûts on a pu apprécier avec éloges une ouver ture de symphonie donnée par des artistes ama teurs, une romance de M"e Z. Devers, un air varié pour clarinette par M. J, Jolyt, une fan taisie pour piston par M. Tancré, et une chan sonnette comique par M. K. Deweerdt. Exécution parfaite sous tous les rapports Passons la partie gymnastique. Les Infatigables avaient réussi s'assurer le concours de deux artistes de premier choix M. Edouard Lees, de Lille, le pluB fort athlète amateur et M. Constant Zeurinck, de Lille, pro fesseur de gymnastique et champion de France, Yprois de naissance, s. v. p. Rendre compte détaillé du travail de ces Mes sieurs est chose impossible Tous les tours de force et d'adresse ont été faits avec une perfec tion inouïe et une méthode classique. Espérons que nous aurons encore le plaisir de pouvoir admirer Ypres ces artistes dans leurs travaux aussi difficiles que variés. Nous avons pu constater que les gymnastes de la Société marchent de progrès en progrès. Les mouvements d'assouplissement et d'ensemble des gymnastes sont bien rendus sans que rien ne vienne détonner sur le tout. On voit que ces jeunes gens ont pour devise travail et courage. Depuis quelques semaines on remarque dans la Société une vitalité nouvelle est-ce par suite de remaniements dans le sein de la Commission ou par suite de la fondation d'une société rivale le Voorwaarts n Peut-être cela tient-il ces deux causes Nous ne pouvons que nous en féliciter. En tout cas, c'est un motif de plus pour enga ger \e& Infatigables persévérer dans leur ligne de conduite et travailler de plus en plus pour la prospérité de leur belle société. Vendredi vers Q heures du soir, une jeune fille âgée de 20 ans, s'est suicidée, rue du Lombard, en se tirant deux coups de revolver. La perte de sa place de demoiselle de magasin a été la seule cause de cet acte de désespoir. M. le docteur Dalmote, appelé sur les lieux, n'a pu que constater l'agonie. Jeudi est mort en notre ville, l'âge de 59 ans, notre concitoyen et ami M. Emile Liebaert. Pendant un grand nombre d'années, M. Lie baert -a été administrateur du bureau de bien faisance et s'eBt dévoué au pauvre. Nous présentons la famille Liebaert non sin cères compliments de condoléances. Il y a quelques jours, est décédé Etterbeek Monsieur Charles Simar, ancien Lieutenant-chef de musique retraité, Chevalier de l'Ordre de Léopold, décoré de la Croix militaire. Le défunt a résidé longtemps Ypres comme chef de musiqne du premier régiment de ligne. Tous ceux qui l'ont connu auront appris sa mort avec un véritable regret. Homme jovial et aima ble autant que musicien distingué, Monsieur Simar ne comptait ici que des amis qui, bien sou vent, pour des fêtes diverses et de charité sur tout, mettaient contribution son inépuisable obligeance. Tous les fils du défunt sont devenus chefs de musique comme leur père, et c'est ce qui nous a fait dire un jour dans les colonnes de ce même journal, c'était encore l'heure des débuts et des premières promesses, que, chez Simar, les enfants naissaient artistes. Nous adressons l'honorable famille du dé funt nos plus vifa compliments do rondoloanoo De même Serpietersle seigneur Pierre fils de Pierre. noble de ce nom on rencontre ce nom Os tende. (1) Lisez dans le n° précédent du Progrès Belgique au lieu de France. (2) Par erreur inscrit de Croici dans le n° précédent. 11 a été beaucoup question dans ces derniers (emps du traitement de cette terrible affection. Nos lecteurs nous sauront certainement gré de leur faire connaître, aussi peu scientifiquement que possible, l'état de la question. Ce fut en 1890 que le docteur Behring publia un premier travail sur l'immunisation contre la diphtérie (immunion-rendre réfractaire). Mais cette communication passa presqu'inaperçue. Elle venait en effet après la découverte célèbre de Koch et la désillusion qui a suivi cette découverte après l'en thousiasme délirant de la première heure. C'est encore ce revers de la médaille, les méchants tours que le Kochine a joué, son auteur, qui fait qu'aujourd'hui le nouveau remède de la diphtérie n'est accueilli qu'avec plus ou moins de prudence par les mé decins et la presse médicale, qui tient se montrer plus réservée que la presse politique et d'information. La diphtérie comme beaucoup d'autres maladies (in fectieuses) serait produite par des organismes cellulai res, les microbes. Nos lecteurs qui ont suivi le résumé des leçons de M. De Bruyne savent maintenant ce qu'on entend par ces mots. Ces microbes, tout comme les grands animaux, sé crétant ou produisent des substances appelées toxines (du gru poison). Quoique des auteurs prétendent encore aujourd'hui que ces microbes et toxines ne surviennent qu'à l'occasion de certaines maladies, et n'eu sont pas la cause efficiente, l'opinion générale, comme nous le disons plus haut, c'est que les maladies nous sont ap portées par eux. Or, il se forme dans le sang des animaux soumis ces toxines une autre substance nommée antitoxine. Cette antitoxine est l'ennemie acharnée des toxines soit parce qu'elle les détruit comme le ferait un poison chimique qui par réaction en détruit un autre, soit parce qu'elle agit sur les cellules vivantes en leur accordant la propriété de réagir victorieusement contre les micro bes et leur toxine, de manière ne pas laisser éclater la maladie, ou de permettre une réaction salutaire, une guérison. De là la division entre le traitement curatif et le traitement préventif. On appelle pouvoir phagocytaire cette propriété des cellules blanches du sang de détruire les bacilles (mi crobes). Ces cellules sont aussi nommées pour ce fait phagocytes (cytas cellule et phagômanque détruire). Ainsi si dans un tissu non immunisé par l'antitoxine on injecte le bacille diphtentique, on remarque que quelques heures après on y trouve une grande quantité de cellules blanches du sang mortes, nécrosées, pen dant que les bacilles pulullent. Si au contraire on l'in jecte dans un tissu immunisé, quelque temps après on ne retrouve plus les bacilles qu'absorbés par les globules blancs du sang qui ont conservés toute leur puissance et leur pouvoir phagocytaire. Sur ces données est basé le traitement par le sérum ou sérothérapie. II s'agit donc tout simplement d'admi nistrer une personne (en lui faisant une piqûre par exemple, de manière produire une injection directe dans le sang) une solution contenant l'antitoxine. Et voilà tout le secret du traitement de la diphtérie. Nous n'en dirons pas plus long aujourd'hui. On a suffi samment décrit la manière de procéder, on a dit aussi que ce remède ne pouvait encore se préparer que par des injections répétées, des vaccinations successives sur des animaux, de préférence le cheval jusqu'au moment où il acquiert le maximum de force thérapeu tique. Disons encore qu'on appelle sérum la partie liquide du sang débarrassé de ses éléments c'est elle qui sert de véhicule au produit actif. Espérons que les expériences, qui d'ailleurs parais sent n'offrir aucu.i danger du moins quand elles sont bien faites, réussiront pleinement et ne viendront pas renouveler les déceptions qui ont suivi les premiers résultats de la tuberculine, laquelle peut peut-être elle- même se réhabiliter. Je lis ce propos dans une revue médicale, qu'ac tuellement six ou sept médecins seulement suivent la visite dans le service de Berlin, alors que lors de l'em ballement pour la tuberculine Koch, ils étaient 10,000 qui se précipitaient dans les différents services des hôpi taux, se renversant, criant, vociférant, et faisant res sembler ces asiles des places publiques, des halles qu'on devait faire garder militairement. Dr G. Mazeman de Couthove et de Tonlieux, famille no ble originaire de Poperinghe et d'Ypres. L'éty- mologie décompose ce nom en Maes (Meuse) et man (nomme). Scheldeman, nom de famille de Schelde (Escaut) et man (homme). BaertsoenBaertsoonenom de famille, se tra duit par le fils de l'homme barbe. Goubaunom espagnol qui veut dire Bossu. Baey, Baienom de famille, vient de Baye, sei gneurie en France. Weenen, Weene, Wenens, Wenes, traduction flamande de Vienne, famille originaire de cet endroit. SerruysSerruseetc.... de Ser et Huughs. Ser est la contraction du titre nobiliaire Mher on traduit donc le seigneur Hughes fils de Hughes nom de famille Ostende et environs d'Ypres et Thielt. r Il existait ci Ociiiil, au 10- si&ulo, uuo faixiillo Sersanderségalement de Ser pour Mher et Sanders, Alexandre, le seigneur Alexandre fils d'Alexandre. Nom patronymique très répandu. SandersZanderssignifie Alexandre, nom qui se rencontre souvent. Fleurynom de village en France, est le ber ceau d'une famille Belge de ce nom habitant Bruxelles. de Leaude Loofamille habitant au 17e et 18e siècle Gand, tire son nom de Leom ou Leurce qu'on prononce Leau en latin Leônia, fut fortifiée au 12e siècle par les Ducs de la Basse-Lorraine, située dans un terrain fort marécageux. Kenoque (1) situé près de Dixmude, sur le ca nal qui va Nieuport, lequel fort est dans l'éten due de la châtellenie de Furnes. Cuychsur la Meuse, autrefois comté libre et indépendant, existait déjà en 1128. 11 existait autrefois Gand une famille Van Cuyck d'an cienne extraction. Gravepetite ville située sur la Meuse, place forte, est le berceau d'une famille van Grave, de Grave. Lannoyville 2 lieues de Lille, fondée par de Lannoy au 14e siècle. Jean de Lannoy la fit entou rer de murailles en 1451. Cette famille a compté 16 chevaliers de la Toison d'Or. Il existe Brux elles une branche de cette noble famille entr'- autres Auguste de Lannoy, né Hal en 1832 dont les ancêtres sont nés Bruxelles (registres paroissiaux 1700-1800) famille alliée aux de Sor- îus, de Proft, van den Bossche, et descendant par les femmes deB Pipenpoy, une des sept fa milles privilégiées de la ville de Bruxelles. On rencontre dans les registres les formes Lannoy et de Lannoy. HallwinHallewynHalemyn, nom de terre ayant appartenu la maison de Croy ou de Croii (2).

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2