Cas de^ rage. Chronique locale. N® 6. Jeudi, 56e ANNÉE 25 Janvier 1896. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Séance d'installation de nos maîtres. Waar is Seys? Nomination de notre Maïeur. Nominations. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Donc, il y a eu un cas de rage au Pro grès, et de rage extraordinaire encore. S'indigner contre d'indignes tripatouil lages s'emporter contre la fraude s'ir riter contre la corruption vitupérer la fourberie dénoncer et flétrir le cynisme, c'est du rabisine lout cela Ainsi le décrète le Journal par la plume sceptique, gouailleuse et roublarde de son Rédacteur (avec une majuscule s. v. p.) des grands jours. Vraiment, si nos puniques adversaires avaient vécu au temps du Christ chassant du Temple, qu'ils profanaient, les faux dévots, c'est-à-dire les cléricaux de l'épo que, ils eussent, sans le moindre doute, qualifié aussi d'enragé le doux et divin Nazaréen. Mais laissons l'épithète pour une simple comparaison. Un voyageur, qui a parcouru la Chine il y a quelque cent ans, rapporte qui;, dans la Mandchourie, la Justice est rendue par un collège composé de mandarins plu sieurs boutons (sur le bonnet et non sur le nez, s'entend). Ce collège, ajoute-t-il, (espèce de Pépu- tation permanente sans doute en ee pays lointain et barbare) a une forme singu lière de procéder; pour juger les différends, il n'entend (quand il lui plaît d'entendre, bien compris) que les réclamants, leurs pro ches et leurs serviteurs. La raison C'est que tout témoignage émanant de person nes non dévouées et non soumises doit pa raître suspect comme entaché de malveil lance. On s'étonnera sans doute d'une justice et d'une procédure semblables, se disant, non sans une grande apparence de raison, que cela est absurde, inique, indigne même d'un peuple de sauvages. Eh bien qu'on ne se hâte trop de crier. Mous avons ici, en pleine lielgique, en pleine civilisation et au seuil du XXe siè cle, des juges et une justice exactement pareils. Veut-on savoir quels témoins on a en tendus lors de la demande en annulation des élections de 1890 Rien que ceux qui avaient fait la de mande ou étaient intéressés la voir ac cueillir Tous cléricaux de la plus belle eau, parmi lesquels plusieurs étaient notoire ment eux-mêmes coupables de fraude et de corruption Et pas un seul libéral, pas même un seul électeur passant pour être d'opinion neutre La justice comme en Mandchourie il y a un siècle et peut-être pire Et on dira que cela n'est pas scanda leux Et on ne pourra, peine de passer pour enragé, flétrir des procédés pareils et fus tiger ceux qui les provoquent, les mettent en œuvre, les défendent et en retirent, avec tous les honteux profits qui en dé coulent, des prétextes pour railler et persifler ceux qui en sont les dupes Allons donc Il y a encore, dans le parti clérical même, ci et là, des âmes honnêtes, des cœurs loyaux, des esprits droits qui ne peuvent manquer de con spuer avec nous la bande des maltôtiers qui font ainsi litière de toute justice et de toute pudeur. Que le Journal veuille aussi, pour ceux-là qui ne peuvent nous lire peut- être, reproduire le présent article, et nous l'en remercierons, encore que ces repro ductions n'ajoutent guère la publicité du Progrès. Le Journal r'Ypres est si peu lu. Comme nous l'avions annoncé dans notre nu méro du 19 courant, c'est Lundi dernier, 5 heures du soir, que nos nouveaux aigles ont prêté serment devant le Père de la Cité. Pour la nomination des deux échevins, il y a eu du tirage. Plusieurs conseillers avaient propo sé Henrietje pour l'échevinat de l'Instruction publique, d'autres voulaient le sémillaut M. Fra...eys, tout pommadé et astiqué, pour les travaux publics, en lieu et place du conseiller ouvrier Fiers, mais pour ne pas faire des jaloux et jugeant l'incapacité notoire de MM. Iweins et Fra...eys, les deux anciens titulaires ont consenti conserver leur écharpe. La ville d'Ypres aura donc le bonheur de voir de nouveau MM. Colaertet Berghman l'œuvre et nul doute que ces deux hommes si expérimentés et si capables ne fassent de notre ville un petit Eldorado. Le Maïeur a prononcé un grand discours que nous publierons dans notre prochain numéro ainsi qu'un compte-rendu plus détaillé de cette séance d'installation. A l'issue de la séance, nos honorables se sont embrassés et ont juré leurs grands Dieux que sous leur sage gestion Végalité, la liberté, la frater nité, le progrès, la justicela paix et une foule d'au tres choses encore régneront pour tout le monde. Heureuse ville Heureux Yprois Le Président de la jeune garde catholique avait arboré, Lundi dernier, le drapeau national l'occasion de l'installation des nouveaux con seillers. D'aucuns prétendent qu'en souvenir des bien faits que lui avaient rendus, dans le temps, plu sieurs familles libérales, il était allé faire un pè lerinage Oostacker Waar is Seys Par arrêté royal du 20 Janvier 1896, M. le baron Surmont de Volsberghe est renommé bourgmestre de la ville d'Ypres. Cette nomination a causé une joie immense parmi les habitants de l'ancien chef-lieu de la Westflandre qui seront fiers d'avoir leur tête un étranger chargé des destinées de leur ville. Sous l'administration du Père de la Citél'anti que cité Yproise ne fera que croître et embellir. M. le baron Surmont de Volsberghe est un financier de grande envergure et il va sans dire, qu'il fera do notre ville un second Monaco on fiourras'en convaincre, sons peu, en examinant es billets de contributions. Pendant ces quatre dernières années, nous avons en un tout petit échantillon de son habi leté financière. Allons Sonnez, sonnez trompettes Dansez braves Yprois Par arrêtés royaux du 20 Janvier 1896, sont nommés bourgmestres dans les communes ci- après de l'arroudis8ement d'Ypres LE PROGRÈS vires acqcihit ecndo (ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arroadiaseineoi administratif ei judiciaire d'Y près, fr. 6-01 INSERTIONS Annonces: la lig ie ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, lin franc. Idem. Pour le restant du pays7-00 fout ce qui concerne le )5urnal doit être adressé l'edii ur. rue an Beurre. 20. Les annonces sont reçue» Pour l'arrondi-senaent d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour ie lytLsnfde la Belgique et de i'E rang r, également aux bureaux du journal LE PROGRÈS. tin traite a forfait. Hespe et Vollaert a été remercier l'éloquent Président do la garde au sujet de sa délicate at tention, mais malheureusement il s'était éclipsé. Crombehe. M. Deblock, H.

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