25. Dimanche, 56e ANNÉE. 29 Mars 1896. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Conseil communal d'Ypres. Les DéputatioDs permanentes. R FRANCS PAR AN. La séance est ouverte 5 heures 20 m. Sont présents MM Siirraont de Volsbergbe, Bourgmestre-Président Colaert et Berghman, Echevins Breyne, Boodo, Begerem, Bouquet, D'Huvettere, Decaesteker, Struye, Iweins, Fiers, Yandenboogaërde, Vanderghote, Fraeys, Con seillers Gorrissen, Secrétaire. Le Cercle commercial se plaint de l'insuffisan ce de la lumière et exprime le désir de voir in scrire le minimum de salaire dans les cahiers des charges. Il y a déjà un an, dit M. le Président, que le minimum de salaire est mtroduit dans les ca hiers des charges il est donc inutile de fixer notre attention sur cette demande. Sont approuvés, sans discussion, les comptes po ir l'exercice 1895 des Ecoles primaires, Ecole ménagère, Ecoles gardiennes, Ecole de musique, Académie des Beaux-Arts, Harmonie communa le, Corps des Pompiers, Caisse de secours des Pompiers, Musée, Garde civique et les budgets pour 1896 de la Bibliothèque communale ainsi que de la Fabrique d'église S1 Pierre. Avant de passer au vote sur le compte de l'Ecole industrielle, M Vanderghote demande que l'on organise un cours de tissage dans la dite école, pour que les industriels Yprois ne soient fias obligés d'aller chercher des ouvriers 'étranger. On placera 16 nouveaux étaux l'Abattoir. Il y a quelques jours, deux femmes s'étaient prises de querelle près du Jardin Botanique. Bientôt elles en vinrent aux mains et de suite la police était sur les lieux. Savourez-moi ça, amis lecteurs Cest toujours Henritje, avec sa lumière, qui parle Quel orateur Bone Deus Ce qui plus est, j'ai vu un jour au Sablon, Bruxelles, qu'on avait planté des perches pour une illumination. Une vingtaine de gamins trou vaient leur plaisir renverser ces perches. Et après avoir réussi, ils enlevèrent toutes les lan ternes sans que le moindre agent fut visible (Rires). Mais nous sommes déjà loin de l'Abattoir Construction d'un égoutrue de Lille. La construction d'un égout, rue de Lille, est votée. 11,300 francs. lices demande que l'on approuve d'urgence une ocation de terres. Il serait souhaiter que MM. les administrateurs soient un peu plus expédi- tifs, alors il ne serait plus nécessaire de nous presser. la séance. Comme il y en a beaucoup parmi les conseillers qui ne sont pas des rentiers, il serait plus facile de commencer les séances une heure plus tard principalement le Samedi, car cause du marché, il y a ce jour-là plus d'ou vrage. Il est espérer que Bruges port de mer four nira l'occasion de faire gagner un bon salaire un grand nombre d'ouvriers. La séance est levée 6-20. Nous avons publié, avant-hier, l'arrêté an nulant la décision de la Députation permanente de la Flandre Occidentale concernant les élec tions d'Oslende. Le gouvernement a compris que c'eût été un coup de parti trop violent que de suivre cette Députation permanente dans sa décision sec taire. On a vu, par cet arrêté, avec quelle légèreté les Députalions cléricales rendent des décisions favorables leur parti. Ainsi, on prétendait que l'administration communale d'Oslende n'avait admis des tra vaux effectués vers l'époque des élections que les seuls ouvriers qui justiffaienl de leur qualité d'électeur et qui promettaient de voter pour la liste libérale. Or, on a produit la liste nominative des ou vriers employés ces travaux, et non seulement OG PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VUES ACQOIBIT EUHDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. G-00 Idem. Pour le restant du pays. 7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 30. INSERTIONS Annonces la li^ne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRÈS, On traite forfait. Séance publique du 21 Mars 1896. M. le Président donne lecture d'une lettre de la Société de Secours Mutuels d^s Anciens Elè ves de l'Ecole communale contenant en même temps le bilan de cette Société pour l'exercice 1895. M. Colaert voudrait que les cours existants soient d'abord complétés. Ainsi pour l'architec ture, il n'existe aucun cours de construction ni de forge. Il serait de toute nécessité d'organiser d'abord ces cours avant de songer une école de tissage. M. Bouquet (Pierre). Il est cependant très urgent de prendre des mesures sérieuses, si vous voulez que l'industrie cotonnière ne disparaisse complètement. Si vous attendez encore deux ou trois ans, il sera malheureusement trop tard, car cette industrie dépérit vue d'œil. M. Colaert. Sous l'administration de M. Yanheule des essais ont été faits et l'atelier d'ap prentissage a disparu. M. Bouquet. Oui, c'est vrai, l'école de tis sage a disparu, mais aussi on n'a consulté per sonne, étant au courant du métier, pour la main tenir. D'après l'ancien système, l'organisation de cette école était défectueuse. M. Colaert. Nous pourrions nommer une Commission chargée d'examiner cette question, mais je vous prédis que ce sera très difficile. M. Bouquet. J'en couviens, ce n'est pas fa cile, mais toutefois est-ce un motif pour ne pas examiner la chose. M. le Président. - Le Collège échevinal nom mera donc une commission. (Avec cela les f'"~ crates chrétiens n'ont qu'à bien se tenir). Transformation et agrandissement de locaux VA battoir. M. Fraeys (Ernest pour les Dames) demande propos de l'Abattoir pourquoi l'on a supprimé ce petit chemin côté de l'Abattoir. M. Colaert. La ville pouvait le supprimer. Ce n'était pas une servitude. M. Breyne-Devos demande pourquoi l'on a fait disparaître tous les banc3 le long des boulevards. Il trouve aussi qu'on aurait mieux fait de main tenir ce petit chemin. M. Iweins d'Eechhoutte (avec sa lumière) pense que les bancs ont été détruits sans que la police s'en soit aperçue. La négligence de la police et la méchanceté des gamins dépassent toutes les bor nes. Saluez MM. les agents). M. Colaert. C'est sans doute parce qu'il n'y a pas assez de police. M. Iweins d'Eechhoutte. La police est plus vigilante ailleurs qu'ici. A Bruxelles, entr'au- tre, cela marche tout autrement. Y^ous ne savez pas faire un pas sans rencontrer un agent. M. le Président. Oui, mais Bruxelles il y a 700 agents et j'en ai huit. (Qu'en pense Henritje avec sa lumière M. D'Huvetlere. Est-ce une nécessité, ces nouveaux étaux, ou est-ce seulement parce qu'il y a beaucoup de livraisons M. le Président. C'est absolument nécessaire. M. Vanderghote. Pour ce qui concerne la viande de porc, elle n'est pas abattue ici M. le Président. Si, en partie. M. Fraeys demande que l'on construise un égout dans la rue Longue du Marais. En hiver, il y a là une glissoire et je n'aimerais pas que mes voisins se cassent bras et jambes. (M. Fra....eys obtiendra bientôt la décoration civi que pour cette action d'éclat). M. le Président. L'affaire sera examinée en temps et lien. M. Fraeys. Sera-ce encore cette année M. le Président. Je ne me lie aucunement. M. le Président. L'administration des Hos- M. Breyne-Devos désire savoir si une décision a été prise au sujet de la fixation de l'heure de M. Colaert. Ne trouvez-vous pas qu'il vau drait mieux de nous réunir une fois de plus et avoir un ordre du jour moins chargé. M. le Président. Nous sommes d'accord pour fixer les séances 6 heures du soir, en été, donc partir du mois d'Avril. M. Iweins d'Eechhoutte se plaint de nouveau du manque de lumière la gare. Il voudrait voir placer un réverbère au carrefour, au milieu du Square près de la gare, Henritjeinvoquez la lu mière du S1 Esprit et laissez-là les réverbères). M. le Président. Nous en prendrons note et cette affaire sera examinée. M. Vanderghote. Où en êtes-vous avec les deux établissements dont il a été question dans la séance d'installation du Conseil communal? La classe ouvrière a appris, avec joie, cette nouvelle et comme il y a un assez grand nombre d'ouvriers sans travail, cela viendrait bien point. M. le Président. Pour le premier établisse ment, les terrains sont déjà expropriés, les plans sont tracés pour l'autre, mais l'autorité supé rieure doit encore se prononcer. Il est même question d'un troisième grand établissement dont les pièces sont transmises la Députation permanente. Entretemps, nous tâchons de don ner de tous côtés de l'ouvrage aux ouvriers; nous payons leurs frais de voyage pour qu'ils puis sent se procurer de la besogne l'étranger. M. Vanderghote. Je remercie M. le Président de ses déclarationset je forme des vœux pour que l'on puisse donner, Y'près, le plus d'ouvrage possible la classe ouvrière. Ypres, le 28 Mars 1896.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 1