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LES MANUFACTURES DE LIANCOURT.
Chronique locale.
ri o t i e e.
Théâtre d Ypres.
Ville de Poperinghe.
Société anonyme au capital de 2,000,000 francs.
Des tours, des arcs de triomphe, des écussona
et autres motifs de décoration, qui seront bril
lamment pavoisés, s'élèvent, dès aujourd'hui, de
distance en distance dans la rue Tverskaïa, la
Blace des Théâtres et les alentours du Kremlin.
u procède en même temps aux préparatifs de
l'illumination de l'Université, qui sera superbe,
car des cordons de feu suivront tontes les lignes
architecturales de l'édifice et Bur son escalier
d'honneur ainsi que sur sa toiture, des flammes
de Bengale brûleront dans des trépieds de forme
antique.
Différents essais déjà opérés promettent égale
ment quelque chose de feerique pour l'illumina
tion de Kremlin et de ses jardins, aussi bien que
pour celle du musée historique. Au milieu du
champ de KhodinBkoé se dresse le pavillon des
tiné abriter la famille impériale pendant la
fête populaire. Il est en style russe, du quinziè
me siècle, deux étages, avec nne énorme cou
pole et un magnifique fronton. Deux autres pa
villons se construisent côté pour les hôtels de
distinction, puis plus loin s'étendent des tribu
nes capables de contenir jusqu'à 4,300 person
nes, et, par-ci par-là des mâts de cocagne, des
estrades pour les chœurs de chant et de musi
que, des carrousels, des balançoires, etc., se
trouveront disséminés travers l'immense pla
ce. Les principaux spectacles joués la fêtepo-
ulaire seront l'opéra de Gleinka, Rousslaneet
ioudmilale ballet Koniok Gorbounok {le Petit
Cheval bossu) et Yermak Timofeïcvitch ou VHistoire
du conquérant de la Sibérie.
->r(o)X(-
Un mot au Strijd.
Le Strijdpropos, non d'un article de fond,
comme il se plaît le dire, mais de quelques
lignes d'avant-lire (comme dirait Mtre Picard)
S récédant la reproduction d'un compte-rendu
'une séance du Conseil communal de Poperin-
ghe, le Strijd, disons-nous, demande au Progrès
de s'expliquer, et notamment sur la phrase où
il déclare que le libéralisme est une intolérance.
Où diable le confrère a-t-il pris cela Sans
doute qu'il n'aura pas lu l'articulet qu'il vise,
moins que, l'ayant lu, il n'ait été singulièrement
distrait.
Dieu nous garde bien de dire que le libéralis
me est une intolérance, car ce serait précisément
le contraire de notre pensée, le contraire de
l'idée que nous nous sommes toujours faite, et
qu'il faut se faire, du libéralisme.
Celui-ci en eflet doit, notre avis, être la to
lérance même, peine de mentir son origine
et de manquer sa mission peine, en d'autres
termes, de perdre sa raison d'être
Et ce n'est pas hier seulement que nous avons
émis cette opinion, mais, de tous temps, d'ac
cord en cela avec tous ceux qui ont été les plus
fermes appuis du libéralisme dans le passé.
Nous avons parlé des exclusifs, des violents,
de ceux qui, poussant tous les extrêmes, ne
veulent de la liberté que pour eux-mêmes, ne
respectent et. ne trouvent respectables que leurs
propres opinions.
U y a loin, comme on voit.
Aussi, nous plaisons-nous espérer que le
Strijd sera satisfait de notre petite explication,
et qu'il n'insistera pas pour continuer une polé
mique laquelle nous ne verrions aucune utilité.
Nous avons dit, une fois de plus, notre façon
nette de voir,façon commune bien des esprits;
libre aux autres d'avoir une opinion diflérente.
Le Journal dTpres pourrait-il nouB dire pour
quel motif les administrateurs des Hospices
civils ont intimé l'ordre aux vieillards du Naza
reth et de YOude Afannenhuis de ne plus mettre
le pied dans les estaminets le Tigre et aux
A rmes de France
Il faut que quelque chose de grave se passe
dans ces cafés pour défendre aux vieillards de
ces deux établissements charitables d'y mettre
encore le pied
La 3® représentation donnée, la Salle de
Spectacle de notre ville, par la troupe d'Opéra
du Théâtre municipal de Duukerque, a obtenu
beaucoup de succès et a attiré plus de monde
3u'à la précédente représentation preuve évi-
ente que le public Yprois apprécie de plus en
plus le talent de cette troupe d élite.
Le lr acte de Faust a été enlevé de maîtresse
façon par MM. SLMaurice et Aubert. Le premier,
dans le rôle de Faust, a chanté, avec un vérita
ble talent, les passages les plus difficiles de cet
opéra et le second, avec toute l'ampleur de sa
belle voix de basse, a rendu le rôle de Méphis-
tophélès avec âme et sentiment aussi ces deux
artistes ont-ils été vivement applaudis.
Quoique l'opéra-comique de Maillart les
Dragons de Villars ait été donné déjà plusieurs
fois sur notre scène, nous nous faisons un devoir
d'exprimer aux interprêtes de cet opéra toute
notre admiration pour l'exécution parfaite de
leurs rôles. Que MMmes Marville, de Mailly et
MM. S1 Maurice, Aubert, Billot et Hertz reçoi
vent ici toutes nos félicitations et disons-leur au
revoir
On écrit de Warnêton
Une agression nocturne suivie de vol a été
commise Lundi soir, vers 11 h.
Des passants ont trouvé, rue de la Bassée, un
homme gisant inanimé, la figure couverte de
sang.
Quand il eut repris ses sens, le blessé, un do
mestique, raconta qu'il avait été assailli par un
ouvrier agricole connu sous le nom de Pitchou-
li qui, après lui avoir porté un coup formi
dable la tête, lui avait enlevé une somme de
15 francs.
Le garde champêtre se rendit aussitôt au do
micile de l'agresseur et l'arrêta.
Mais au moment d'être incarcéré dans la
chambre de sûreté, le prisonnier parvint
s'échapper des mains de son gardien, et c'est
seulement hier matin qu'on a pu l'arrêter de
nouveau pour le diriger sur la prison.
L'état de la victime est grave.
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE.
^Programme de la Sérénade donnée
M. Jules Van Merris, l occasion de sa Fête
patronale, le Dimanche 12 Avril 1896, 11
h. du matin.
1. Marche militaire avec trompettes et
tambours (G. Nazy).
2. Die Irrfhart, ouverture. (de Suppé).
3 Mazurka Viennoise. (Ziehrer).
4. Fantaisie sur Rigoletto. (Verdi).
5. Polka du moulin. (Buot).
6. Souvenir des beaux jours, valse. (G. Faust).
A 8 h. du soir, Souper offert par M. le Prési
dent aux membres exécutants, elèves et anciens
pompiers.
Contingent pour 1890.
Le contingent de la levée de 1896 est réparti
entre les provinces ainsi qu'il suit Anvers,
1,532 hommes Brabant, 2,422 Flandre occi
dentale, 1,609; Flandre orientale, 2,031; Hai-
naut, 2,381 Liège, 1,621 Limbourg, 511
Luxembourg, 481 Namur, 712.
Siège social et Usines a LIANCOURT (Oise).
Année
Chiffres d'affaires
Bénéfices nets
Répartition des bénéfices nets
Des dépôts seront installés incessamment dans les
pins grandes villes de Belgique et notamment
Bruxelles.
Agression nocturne suivie de vol.
Les Anciens Etablissements Kf.nard, situés h Liancourt
(Oise), 10 kilom. de Creil, sur la ligne de Paris Bru
xelles, dans la position la plus favorable, constitués de
puis le 23 Novembre dernier en Société anonyme au capi
tal de deux millions de francs, sous la raison sociale Les
Manufactures de Liancourt sont la constatation effec
tive et prospère de la transformation de l'industrie de la
chaussure.
Au moyen d'un admirable outillage économique, les
Manufactures de Liancourt produisent, en grandes quan
tités, des chaussures aussi élégantes et aussi solides que
celles cousues la main, au prix uniforme de 7 fr. 45 c.
la paire, c'est-à-dire un bon marché exceptionnel et ab
solument sans égal, assurant une vente toujours de plus
en plus considérable.
Le dépôt central est établi, H, rue Tiquetonne Paris,
et des magasins de vente fonctionnent Paris, Bennes et
Limoges.
La progression constante des affaires et des bénéfices a
été, en effet, la suivante
1889
292,467,15
30,364,20
1890
355,472,35
34,117,30
1891
418,125,65
35,884,30
1892
480,890,75
47,615,00
1893
597,655,50
60,063,95
1894
668,969,20
71,429,35
1895
945,700
89,650
Le but de la Société anonyme des Manufactures de
Liancourt est de développer et de porter sa fabrication au
maximum d'intensité, comme d'étendre en France et
l'étranger les dépôts de ses produits, de façon s'adresser
de plus en plus directement au consommateur.
C'est pour cela que de nouvelles usines sont en voie de
construction en face des usines actuelles, sans qu'il y ait
aucune interruption dans les services. Elles pourront
fournir au moins 2,500 paires de chaussures par jour avec
130 140 ouvriers.
Aux termes d'un rapport, dressé avec le plus grand
soin, le 9 Juillet 1895, par MM. Masson, ingénieur,
ancien fondé de pouvoirs de M. Péreire, président du
Conseil d'administration de la Compagnie Générale Trans
atlantique, et Cadot, architecte-expert de la ville de
Troyes, voici quelle sera la répartition des bénéfices
nets de la nouvelle Société, évalués au minimum
555,400 fr.
5 p c. la réserve27,700
5 p. c. aux actions100,000
20 p. c. amortissement67,500
195,200
Il reste donc 360,200 fr., permettant de répartir en
sus
10 p. c. au Conseil d'administration.
40 p. c. la Direction.
50 p. c. aux actionnaires.
Les actionnaires recevront ainsi 9 p. c. du Capital no
minal, ou 14 p. c. si l'on tient compte de l'intérêt légal.
Ce dividende sera atteint au second exercice, dès que
la nouvelle usine sera en plein rapport et que les nouvel
les succursales seront ouvertes.
Pour le premier exercice courant, outre l'intérêt légal
de 5 p. c. déjà acquis, un dividende supplémentaire de
3 4 p. c est plus que probable, soit au total 8 9 p. c.
Avec leur capital actuel, les Manufactures de Lian
court, la tête desquelles M. Renard, reste placé comme
Directeur, révolutionneront l'industrie de la chaussure,
leur grand avantage comme celui des consommateurs,
et on peut compter sur un très vif succès.
il s'agit donc ici d'un placement non seulement de
toute sincérité, mais encore d'un avenir particulièrement
fructueux.
Les titres de 100 fr., qui valent déjà 109 fr., devront
doubler rapidement de valeur.