52. Jeudi,
56e ANNÉE.
25 Avril 1896.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Conseil communal d'Ypres.
AéUÉÉ
6 FRANCS PAR A\.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
On traite forfait.
La séance est ouverte 6 3/4 heures au lieu
de 6 heures.
Sont présents MM. Surmont de Volsberghe,
Bourgmestre-Président Colaert et Berghman,
Echevins Breyne, Boone, Begerem, Bouquet,
D'huvettere, ûecaesteker, Struye, Fiers, Van-
denboogaerde, Vanderghote,Fraeys, Conseillers;
Gorrissen, Secrétaire.
M. Henritje est absent.
Il résulte de cette statistique que le beurre
n'a pas augmenté de prix par suite des droits
d'entrée et que la quantité vendue est plus forte
que jadis.
Une pétition a été envoyée au Collège des
Bourgmestre et Echevins pour demander que la
pêche dans les fossés de la ville ne soit plus mise
en adjudication, mais que la pêche la ligne
soit seule tolérée moyennant une petite rede
vance de 50 centimes par an.
La situation de la caisse communale a été exa
minée et toute la comptabilité est en règle. Il y
a, pour le moment, 79,000 francs en caisse, bien
entendu avec la somme de 50,000 francs que la
province a payé pour le Palais de Justice.
La ville a fait accord avec un Ostendais pour
la fourniture de 100,000 kilos de glace.
A cet effet, nos honorables votent un crédit de
2,300 francs.
Le sport hippique demande un subside de
1000 francs pour les courses, le concours gratuit
de l'Harmonie communale ainsi que du corps
des Pompiers.
Comme cette fête attire assez bien de monde
en ville, il y aurait lieu, pour ce motif, de la
maintenir.
Mais d'un autre côté, eu égard l'importance
du subside que la ville accorde, l'Administra-
tiou communale désirerait que le Comité donne
gratuitement des places aux ouvriers afin de leur
permettre de voir les courses.
La Commission a répondu que cette demande
ne peut être admise, elle ne parviendrait plus
couvrir les frais.
Le Collège échevinal demande s'aboucher
avec la Commission et tâchera de trouver un
accord satisfaisant.
L'Ecole d'Equitation prêtera son concours
la fête qui aura lieu la fin du mois de Mai ou
au commencement du mois de Juin. Adopté.
Le Comité de la Société les Horticulteurs
réunis demande un subside de 300 francs pour
organiser en Septembre prochain une exposition
de légumes et de fruits.
Tous les fonds se dissipent en fêtes et voyages
de plaisir.
Il vaudrait beaucoup mieux réparer nos che
mins et y consacrer notre argent.
Quant ce qui regarde les rues et chemins, je
sais mieux que personne c^u'il y a nécessité de
les réparer. Mais l'un n'empêche pas l'autre.
(Saluez M. Breyne
Depuis l'année 1881, il y avait un différend
pendant entre la ville et M. Angillis, père, qui
avait eu l'adjudication des travaux pour les
eaux de la ville cette époque.
M. Angillis réclamait encore 16,000 francs
environ et la ville refusait de les payer. De là
des difficultés qui n'étaient pas encore aplanies
ce moment.
Le Collège échevinal propose de payer pour
solde de compte fr. 10,183-00 et M. Angillis ac
cepte. De cette façon la question sera terminée
pour de bon. Cette proposition est adoptée Vuna-
nimité)
Le Conseil approuve des ventes d'arbres pour
l'administration des Hospices.
Le devis pour la construction de l'égout de la
rue de Lille était de 4,000 fr. et deux entrepre
neurs seulement s'étaient fait inscrire le pre
mier pour 8,012 fr. 15 c. et le second pour
8,430 francs.
Le Collège propose de n'accepter aucune de
ces deux propositions et de faire une nouvelle
entreprise, mais de faire construire l'égout en
béton.
Le prix des briques de Boom est tellement eu
hausse que c'est cela qu'il faut imputer cette
grande différence. (Adopté).
L'alignement de la rue S1 Jacques est adopté
l'unanimité.
Le chemin de fer vicinal d'Ypres Neuve-
Eglise sera mis probablement encore ce mois-ci
en adjudication.
Le Conseil de fabrique de l'église S' Martin
demande l'autorisation de placer deux vitraux
peints.
L'administration des Hospices demande l'au
torisation de vendre ce bien il est estimé fr.
187,833-01. (Rires).
L'autorisation en question est votée l'unani
mité, moins trois abstentions MM. Colaert,
Fraeys et D'huvettere.
Les Hospices demandent acheter un terrain
attenant la maison de santé pour la somme de
24,000 fr. Ce prix n'est pas exagéré et l'autorisa
tion est votée.
La séance est levée 7 3/4 heures.
LE PROGRÈS
VIRES ACyCIRIT ECKDO
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00
Idem. Pour le restant du pays7-00
tout ce qui coneerne le journal doit être adressé h l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25.
Insertions judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
lé restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRÈS,
Séance •publique du Samedi 11 Avril 1896.
M. le Président donne lecture d'une statistique
comparative des prix et des quantités de beurre
vendu pendant les derniers mois.
M. Colaert. Notre marché au beurre ne
court donc aucun danger.
M. le Président. Je ne le pense pas. (1* acte
de la comédie).
M. le Président a autorisé M. E. Desagher,
archiviste, d'acheter plusieurs anciens manus
crits qui ont un certain intérêt pour la ville
d'Ypres. Il demande l'approbation du Conseil et
propose le vote d'un crédit de 100 francs cet
effet. Approuvé l'iiiianimité.
M. Colaert appuie cette proposition qui est
renvoyée l'examen du Collège.
M. Boone. Est-ce une nouvelle société
M. le Président. Ce sont des membres dé
missionnaires de l'ancienne société ayant son
siège u aux Lions apprivoisés qui ont formé un
cercle part.
M. Breyne-Devos. J'ai entendu dire que
beaucoup de membres de l'ancienne société se
sont retirés parce qu'on y fait tant de dépenses
inutiles.
M. Colaert. Puisque nous avons donné un
subside l'année passée, l'autre société, pour
quoi n'en accorderions-nous pas également un
la nouvelle
M. Breyne-Devos. Si la ville donne bien, il
en viendra encore d'autres. (Rires).
M. Colaert. Mon opinion est que nous de
vons soutenir toutes les sociétés qui ont un but
vraiment utile. Existe-t-il plusieurs sociétés du
même genre, tant mieux il y a alors plus
d'émulation, elles iont d'autant plus ce qu'elles
peuvent pour mériter la faveur publique.
M. Breyne-DevosSi l'on devait passer par
la rue S1 Jacques avec une charette remplie
d'oeufs, ils seraient tous cassés avant d'être mi-
chemin. (Rires). (Attrapez Mons Colaert
M. le Président. Le Collège échevinal exa
minera la question du subside donner la so
ciété d'horticulture et fera plus tard des propo
sitions.
Af. Bouquet demande un bout d'égout pour la
rue Bellewaert. Quand il pleut, l'eau reste sta-
tionnaire au tournant de la rue et avec quelques
mètres d'égout cet inconvénient disparaîtrait.
M. Fraeys. (Ernest pour les Dames). Ce n'est
qu'unqu'un.commencement, il en vien
dra encore trois.
M. le Président. 11 serait préférable d'atten
dre et de donner l'autorisation pour tous les
cinq. Nous verrions aloi's s'il y a concordance.
(Adopté).
M. le Président fait rapport au sujet d'une vi
site qu'il a faite la propriété de M. Godt-
schalck, Wytschaete, en compagnie de M.
Pol, directeur de Ruysselede, chargé d'examiner
s'il y avait possibilité de faire de cette propriété
une école de bienfaisance. M. Pol a fait un
rapport de cette visite et il conclut qu'il
est absolument impossible de faire de cette cam
pagne un établissement de ce genre. L'aplanis-
sement du sol coûterait plus qu'il ne vaut et que
la valeur du bâtiment construire.
(M. le Président regarde avec étonnement).
M. Colaert. C'est de cette fraction d'un cen
time qu'on rit. (Nouvelle hilarité).
M. le Président. Cela prouve que les calculs
ont été faits sérieusement.
M. Colaert. Je trouve qu'il est regrettable
qu'on ne puisse exécuter les dernières volontés
de M. Godtschalck, Wytschaete, mais puis
qu'il n'y a pas moyen, je n'insiste pas. (2e acte
de la comédie