Chronique locale. Incurable mauvaise foi. Une poignée de vérités parmi une volée de bois vert Echos de la dernière séance du Conseil communal. Entre cléricaux. L'élection d'Ath. Ville de Poperinghe. RÉPÉTITION-CONCERT -c(o>r(- Plus d'une fois, nous avons signalé l'incurable mauvaise toi que le Journal prodigue dans ses polémiques. On dirait qn'il ne lui est pas possible d'ouvrir la bouche, sans qu'aussitôt il doive en échapper descontre-vérités Voici qu'il vient encore de fournir un exemple l'appui de nos dires. Le Progrès avait écrit, comme on sait, qu'il semblait que les électeurs en eussent assez de la querelle religieuse de la longue lutte entre clé rical exclusif et libéral exclusif; de la guerre entre deux intolérances dont l'une ne vaut guère mieux que l'autre... Pour quiconque possède quelque peu de com préhension et entend tant «oit peu la langue, cela veut évidemment dire que cléricalisme exclu«if et libéralisme exclusif sont deux in tolérances qui se valent. Cela n'a, et ne peut avoir, d'autre sens. Eh bien non Le Journal cous fait dire que l'intolérance libérale vaut moins encore que l'intolérance cléricale, et il persiste dans cette jésuistique version en dépit de notre remarque, en dépit du bon Bens. Et ce n'est pas tout Payant de duplicité et renchérissant sur son escobarderie, il invoque le témoignage de la Lutte qui aurait compris comme lui. Or, ce journal a compris d'une autre ma nière. Il a entendu que nous avions dit que le libéralisme est une intolérance, sans plus. Nous avonB détrompé ce confrère, et il faut croire qu'il a reconnu son tort, puisqu'il n'a plus insisté. Au surplus, cette belle persévérance dans le manque de loyauté n'est propre qu'aux cléri caux de l'espèce de ceux qui tiennent la plume au Journal. Cent fois nous avons eu l'occasion de le consta ter, et presque chaque numéro de la pieuse feuille en fournit des preuves nouvelles. Il est même de ces prises de main dans le sac qui sont devenues légendaires. Bien des catholiques savent, du reste, quoi s'en tenir au sujet de la sincérité de certains chefs de leur parti, et le proverbe faux comme X par ex. est devenu monnaie courante parmi eux Comment, d'ailleurs, pourraient être autres ceux qui, en politique, n usent que de cartes bi seautées et de dés pipés Ceux qui, en matière électorale, ne reculent devant aucune fraude Les lettres que M. Planquaert, le jeune démo crate chrétien de Somergem. a adressées au tiien public, contiennent une suite de petits tableaux artistemenl croqués, d une sincérité parfaite et d'une expression intense. On voit que lauteur a fréquenté avec grand fruit le monde clérical de robe courte ou longue. Voyez comme il dépeint les paysans et le cierge campagnard. On a tenu, dit-il, les pay sans dans 1 ignorance pour faire d'eux des in struments dociles et inconscients. C'est la vérité pure. El il n'est pour les libéraux de plus beau titre de gloire que d'avoir lutté toujours contre le cierge pour I émancipation intellectuelle du peuple. La liberté civile, dit encore M. Planquaert, n'existe pas la campagne. Sur toutes choses il faut penser comme le prêtre, au risque d être dénonce du haut de la chaire, et persécuté avec acharnement. La domination et la persécution de l'Eglise et des châteaux ont fait du paysan un être craintif et dissimule. Et les prêtres. S ils sont d actifs et puissants agents électoraux, ils sont, au point de vue des connaissances, de bien pauvres sires. Ils ne tra vaillent pas, ils netudient pas, du M. Plan quaert, et ils ne connaissent souvent leurs pa roissiens que par les dires des intéresses et des flatteurs qui les entourent. Du haut en bas de l'échelle ecclésiastique, du reste, tout n'est que flatterie. Le haut cierge est un adversaire pour le peuple des lors, de tous côtes, les prêtres parlent contre les démo crates afin d'obtenir de l avancement. Les quel ques rares qui voudraient defendre les intérêts du peuple en sont empêchés par les vilénies, la persécution et lé martyre moral quon leur fait subir. A de très rares exceptions près, 1 influence de la religion est mise au service des ambitieux, qui eux-mêmes abdiquent entre les mains du haut clergé. Tout cela est dur entendre pour les cléri caux, mais comme tout cela est vrai Ignoran ce, intolérance et platitude, telles sont les qua lités du prêtre rural. Toute la politique du clergé, comme l'a dit M. Planquaert, est auto ritaire et reactionnaire. Dans leur lutte contre ceux qui défendent le peuple, les cléricaux n'ont ni dignité, ni générosité, ni esprit de justice, ni tolérance. Vis-à-vis des jeunes leur altitude est hautaine ils ont contre tout mouvement d'idées et contre l'esprit moderne une haine in vétérée. Et leurs journaux. Us retardent ordinaire ment d'un quart de siècle sur leur époque. Les comtes romains qui les rédigent n'ont vu ano blir leur roture que pour compenser leurs am bitions déçues. La presse cléricale n'a aucune indépendance, parce qu'elle est la solde des caisses diocésaines. Jadis elle conspuait la Con stitution qu'elle traitait de charretée d'ordures aujourd hui elle s'agenouille devant elle, parce qu'elle a pu la faire tourner son profit. Enfin le mensonge et la calomnie sont les armes spé ciales de la cause conservatrice. Voilà, en propres termes, comment s'est ex primé M. Planquaert. Tant que nous avons nous-même dénoncé les sombres et vilains ca ractères de la politique du cierge et du clérica lisme en général, on a pu croire que nous exa gérions. Mais maintenant que la vérité est dite par un catholique avéré, croyant et pratiquant, le doute peut-il encore continuer subsister Au contraire, M. Planquaert ledit la con fiance dans le clergé et dans les catholiques disparaît de l'âme du peuple il se méfie d'eux Malheureusement, pour avoir été privé pen dant si longtemps de la bienfaisante influence des idees libérales, le peuple campagnard ris que de tomber dans le socialisme chrétien ou dans lautre. Ce sont les cléricaux qui l'auront voulu. Flandre libérale.) c L'Escaut pousse la haine envers fabbé Daens, jusqu'à être insolent envers l'évêque De par les événements et l'appel direct et public de M. Daens, Mgr Slillemans se trouve donc appelé, comme il l'est depuis longtemps si nous sommes bien informes, par la con fiance de Borne, trancher un différend per sonnel et doctrinal qui n'a que trop duré. C'est assurément une tâche grave, et nous nous plaisons espérer, pour l'avenir du parti catholique belge, que 8a Grandeur Mgr de Gand ne déclinera pas plus longtempsde la rem plir. Nous sommes bien persuadés en tous cas que Mgr Slillemans est trop au courant de la vertu irritante des polémiques de presse pour ne pas déplorer que quelques journaux parais sent vouloir se substituer lui pour répondre I appel solennel par lequel M. Daens a déclaré le 4 Février se soumettre l'avance la décision de l'autorité religieuse. Aussi attendrons-nous, avec confiance, cette décision qui, d'après nous, ne saurait être un instant douteuse. C'est une sommation en due forme adressée l'évêque d avoir exécuter M. Daens. Le Patriote trouve le langage du journal An- versois inqualifiablenon point parce qu'il est cruel envers M. Daens, mais parce qu'il est ir révérencieux envers l'évêque. Cette manière de voir est tout fait diocésaine. Voici les chifires officiels du scrutin Houzeau14,557 voix d'Oultremont. 17,703 voix Le canton d'Ath a donné Houzeau. 3,270 voix d'Oultremont3,626 voix M. Houzeau est battu, mais il tombe avec honneur, et le parti libéral tout entier lui doit de la reconnaissance pour le dévouement avec lequel il s'est mis la disposition de nos amis d'Ath, et aussi pour la belle vaillance dont il a fait preuve pendant la campagne. Société Philharmonique 1. De pied ferme Quick Step Eilenberg. 2. Festival Ouverture Liitner. 3. Danse macabre Saint Saëns. -A-ixdition d'élèves. 4. Revue musicale Schrôder. 5. Vienne reste Vienne, marche Schrammel. 6. Bataille de fleurs, valse. Wittmann. Nousdonnons ci-après la suite et fin du compte- rendu de la mémorable séance du Conseil com munal de Poperinghe du 21 Mars 1896 Gemeenteraad van Poperinghe. Errare humanum Perseverare diabolicum. Ce sont les libéraux qui disent cela. {Tous les journaux cléricaux) if. Breyne-Devos, se plaignant du mauvais état de nos rues Si on menait un tombereau chargé d'oeufs par la rue S4 Jacques, il ne serait pas arrivé mi-chemin que tous les oeufs seraient cassés. (Rires). M. Véchevin Colaertrêveur, songeant encore au legs Godtschalck dont il vient d'être de nou veau question, et part lui Ah ce serait très bien Quelle belle nouvelle omelette cela ferait M. Bouquet, qui a vaguement entendu, en aparté aussi Ah de lapper Hij droomt maar van ommeletten - jBJQoan BU VENDREDI 24 A VRIL 1896. programme. Verslag der zitting van 21 Maart 1896. Suite et fin. M. Vcrscheure. Hoeveel hebben de ontvangsten be- loopen in de Hommelschaal voor 1895 M. Vautours, secretaris. Rond de 12,000 fr. M. Verscheure. De ontvangers vau Stad, Disch en Hospicen zijn verplicht borg te stellen. Ingezien het bedrag der ontvangsten in de Hommelsehaal, zou ik vragen dat de Weger ook borg zoude stelleo.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 2