Élections législatives Association libérale 48. Jeudi, 56® ANNÉE. 18 Juin 1896. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. de la ville d'Ypres. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Discussion du programme. Le remplacement militaire. M. Schollaert révoqué moralement par l'Archevêque de Malines. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRÈS, On traite forfait. Formule E. Collège électoral de l'arrondissement d'Ypres. BUREAU PRINCIPAL. AVIS. du 5 Juillet 1896. Ypres, le 14 Juin 1896. Le Président du bureau principal informe MM. les électeurs généraux de l'arrondissement qu'il recevra les présentations de candidats et leurs acceptations dater du Vendredi 19 jus qu'au Samedi 20 Juin 1896 inclusivement de 4 heures de la près-midi, au Palais de Justice, Chambre du Conseil. Passé ce délai, aucune présentation ou accep tation de candidature ne sera plus recevable. Les signataires des actes de présentation, qui sont électeurs dans une commune de l'arrondis sement autre que le chef-lieu, sont priés de Ïiroduire un extrait de la liste électorale sur aquelle ils sont inscrits. Le Mardi 30 Juin 1896, aux lieux et heures indiqués ci-dessus, le président du bureau principal recevra les présentations des témoins désignés pour assister aux opérations du vote. A partir du Mardi 30 Juin 1896, le président du bureau principal communiquera la liste officielle des candidats régulièrement présentés et acceptants ceux-ci et aux électeurs qui les ont présentés s'ils le demandent. Le Président FERD. VAN DAELE. Instructions au sujet des candidatures. La présentation de candidats doit être signée par 50 électeurs au moins. Elle doit indiquer les noms, prénoms, profes sion et domicile des candidats ainsi que des élec teurs qui les présentent. Elle doit être datée et signée et remise par trois des signataires au président du bureau principal qui en donnera récépissé. Les candidats acceptants dont les noms figu rent Bur un même acte de présentation sont con sidérés comme formant une seule liste. Aucune liste ne peut comprendre un nombre de candidats supérieur celui des membres élire. Instructions» au sujet de la désignation des témoins. Les candidats peuvent désigner, pour assister aux opérations du vote, un témoin et un témoin suppléant, au plus, pour chacun des bureaux de vote. Les candidats qui se présentent ensemble ne peuvent désigner qu'un témoin et un témoin suppléant par bureau. Les témoins doivent être électeurs pour la Chambre des représentants dans l'arrondisse ment. Les candidats peuvent être désignés comme témoins ou témoins suppléants, même s'ils ne sont pas électeurs. Les candidats indiqueront le bureau où chaque témoin siégera. Ils en informeront eux-mêmes les témoins qu'ils auront désignés au moyen d'une lettre contresignée par le président du bureau principal. ET CONSTITUTIONNELLE des» membres de l'Associa tion libérale et constitu tionnelle de la ville d'Y près, le Samedi, SO Juin pro chain, S heures du soir, au local des Anciens Pom piers, rue du Séminaire, Y près. ORDRE DU JOUR: Ypres, le 17 Juin 1896. On sait quà la Chambre des représentants, le général Brassine, ministre de la guerre, a, contrairement tous les usages parlementaires reçus, repoussé la prise en considération de la proposition de M. Bertrand supprimant le rem placement militaire. Il a motivé cette grave résolution par les dé terminations suivantes A différentes reprises, j'ai affirmé dans cette Chambre mes convictions au sujet de la néces site de l'introduction du service personnel dans notre loi de recrutement de l'armée. Mon opinion ne s'est pas modifiée sur ce point. Néanmoins, messieurs, quel que soit mon désir de voir adopter la réforme inscrite dans le projet de loi de l'honorable M. Bertrand, j'éprouve le regret de me trouver obligé de vous convier, le premier, en rejeter la prise en considération. Tel qu'il est formulé, en etfet, ce projet de loi est incomplet et boiteux. L'adoption du service personnel appelle com me corollaire toute une série de mesures com plémentaires ayant pour but dempêcher que cette reforme ne vienne jeter le trouble dans la vie sociale de la nation. Parmi ces mesures complémentaires je cite rai 1* La faculté pour les miliciens de devancer l'appel de leur classe de milice dès l'âge de 18 ans ou de la relarder jusque 23 ans, afin de sauvegarder les intérêts de leurs éludes ou de l'apprentissage d'un métier manuel difficile 2* L'extension de cas d'exemption ou d'a journement en faveur des indigents et surtout des soutiens de famille 3" La réduction notable du temps de service en faveur des jeunes gens possédant une in struction assez développée qui leur permettrait de s'assimiler rapidement l'instruction militaire et les rendrait apte rendre des services com me sous-officiers de réserve. L'introduction du service personnel sous la forme brutale que lui a donnée l'hono rable M. Bertrand, me parait absolument inadmissible, et je crains fort s'il était admis de cette façon, que la réforme que j'appelle de tous mes vœux ne puisse résister même l'expé rience d une mise en pratique de peu de durée. En France môme, où les idées égalilaires ont tant de force, le parlement reculerait devant une formule d'application du service militaire, semblable celle que nous propose l'hono rable M. Bertrand. En résumé, j'estime que le projet de loi de l'honorable membre n'a pas été assez mûri et n'est pas né viable ce n'est pas en jetant la hâte quelques mots sur le papier, sans s'in quiéter de leurs conséquences, qu'on lait acte de législateur. Les raisons invoquées par le général Brassine pour combattre la proposition Bertrand en elle- même, seront approuvées par tous les officiers, par tous les spécialistes, mais elles ne moti vaient nullement le rejet de la prise en consi dération. N'a-t-on pas vu la majorité prendre en considération maints projets de la minorité Qui donc empêchait les sections de repousser la proposition du député socialiste ou legouver- nement de les amender Non on a voulu écarter du terrain parlementaire la question du remplacement par une manœuvre beaucoup filus électorale que patriotique. Suivant les po- iticiens de la droite, elle doit être étouffée au pays la poser solennellement le 5 Juillet. Monseigneur l'Archevêque de Malines vient de prendre ostensiblement, nous apprend YE- toilela direction du ministère de f instruction >ublique, reléguant M. Schollaert carrément arrière-plan, le révoquant moralement. Par intermédiaire de ses inspecteurs payés par Etat, il a envoyé tous les instituteurs officiels et libres il ne fait plus de distinction, tous sont ses féaux sujets l'ordre d'envoyer en Juillet prochain leurs élèves au concours de re ligion qu'il organise proprio motuexactement comme si le gouvernement c'était lui et lui seul. LE PROGRÈS VIRES AC0U1B1T EONDO.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 1