Chronique locale.
Elections législatives.
Notre dette.
A Alost.
Encore
notre nouveau canal.
Chronique ornithologique.
La loi de 1895 a bien aboli les concours.
Mais Monseigneur larchevêque n'en a cure.
Les écoles publiques sont ses écoles et il faut
bien qu'il fasse voir qu'il en est le maître. MM.
les instituteurs officiels ne sont plus les fonc
tionnaires de la commune. Tout est renversé.
La commune qui les paye n'a pas le droit de les
régir lEtat qui les inspecte n'a pas le droit de
surveiller l'éducation morale qu'ils donnent.
L'Eglise qui ne paye pas les écoles, qui a des
chefs indépendants de l'Etat et de la commune,
qui enseigne ce qu'elle veut, est la maîtresse
souveraine elle seule est chargée de l'éducation
morale dans les écoles publiques, elle nomme
ses chanoines inspecteurs des ecoles commnna-
les, et M. Schollaert leur envoie des ordonnan
ces de payement sur le trésor public, pour un
travail que lEtat ne peut pas même contrôler
Les gros chanoines vont dévotement palper les
billets de mille. N'ayez crainte qu'aucun d'eux
soit obligé d'attendre, comme certains institu
teurs laïques, des dix et des vingt mois sans
recevoir leur salaire pour ces bons et gros cé
libataires grassement rentés par lEtat. on se
hâte douvrir largement et régulièrement le
trésor public dans lequel ils plongent le bras
jusqu'au coude, avec délices Maintenant Mon
seigneur l'Archevêque ordonne en maître que,
malgré la loi et son faux prophète Schollaert. il
y aura un concours de religion entre tous les
élèves des écoles communales et libres. Gare
aux instituteurs communaux qui oseront résis
ter Déjà l'un d'eux, celui d'une grosse com
mune rurale de l'arrondissement de Bruxelles,
est invité comparaître devant le conseil com
munal composé d'un lot de rustres et de sacris
tains la dévotion du curé, pour s'entendre ad
monester parce qu'il a répondu au chanoine-
inspecteur de l'archevêque que la loi de 1895
a aboli les concours et qu'il estimait, qu'en bon
citoyen, c'est la loi qu'il devait obéir
Comme s'il y avait des lois en Belgique sous
le gouvernement de MM. Schollaert et C1#. Le
clergé est le maître des écoles et M. Schollaert
est son valet.
Nous verrons donc en Juillet prochain une
flagrante illégalité se produire au grand jour en
matière scolaire. Déjà dans les écoles libres et
dans pas mal d'écoles communales, les institu
teurs et les institutrices timorés ont mis au ran
cart les livres d étude et les leçons propres dé
velopper l'intelligence et la moralité, pour ne
plus soccuper que de la répétition mécanique
des prières et du catéchisme. Il faut bien, n'est-
ce pas qu'ils ne se laissent pas dévorer par le
monstre du concours de religion que l'archevê
que lance leurs trousses On va poser aux
mioches des questions de catéchisme les in
specteurs ecclésiastiques seuls vont apprécier
les réponses, les coter et classer les écoles. Plai
gnons les instituteurs qui sont mal notés par le
clergé 1 Leur école sera signalée comme mau
vaise, vouée au mépris public, frappée danat-
hème.
Ah M. Schollaert a promis la Chambre de
mettre fin la guerre scolaire et il a lui-même
proposé l'abolition des concours des écoles, cet
abominable concours qui donnait lieu un las
d'abus scandaleux et mécanisait tout J'enseigne-
meni 1 Monseigneur l'Archevêque, qui lient
ce que l'enseignement soit mécanisé, et pour
cause, qui n'entend cesser la guerre scolaire
que le jour où il n'y aura plus une seule école
communale échappant sa despotique autorité,
rétablit le concours conspué et aboli, espérant
le faire servir l'aplatissement des instituteurs
communaux qui n'ont pas l'échiné assez souple.
Qu'en pensez-vous M Schollaert? Vous voilà
votre tour révoqué moralement de vos fonc
tions ministérielles. Mais le titre, les honneurs,
le traitement vous restent. Cela vous suffit—il
.".'JMisirJijoaann h
Un arrêté royal porte
Les collèges électoraux des arrondissements
appartenant aux provinces d'Anvers, de Brabant,
de la Flandre occidentale, de Luxembourg et de
Namur, sont convoqués pour le dimanche 5 Juil
let, entre 8 h. du matin et 1 h. de l'après-midi,
l'effet d'élire respectivement le nombre de re
présentants et le sénateur indiqués dans l'état
annexé au présent arrêté.
En cas de ballottage, le scrutin aura lieu, sans
convocation nouvelle, le Dimanche 12 Juillet,
de 8 h. 1 h.
Les candidats devront être présentés avant le
Dimanche 21 Juin. Chaque présentation devra
être signée par 100 électeurs au moins dans les
arrondissements d'Anvers, Malines, Turnhout,
Bruxelles, Louvain, Nivelles, Bruges, Courtrai
et Namur, et par 50 électeurs au moins dans les
arrondissements d'Ypres, Thielt, Roulera, Osten-
de, Fûmes, Dixmude, Arlon, Virton, Bastogne,
Marche, Neufchâteau, Philippeville et Dinant.
Une vieille chanson nous apprend que
Quand il contemple son drapeau,
Le Belge est lier de sa patrie
Nous ne disons pas non. Mais quand il contem
ple sa dette, le Belge peut-il être fier de son
gouvernement
Nous pensons que non, car, depuis que les
cléricaux sont au pouvoir, cette pauvre dette
nationale ne s'est accrue que d'un demi-mil
liard...
Bien que ça
A propos des dernières élections.
218 accusés doivent comparaître devant le tri
bunal de Termonde.
58 citations ont été envoyées pour la première
audience.
9 passeront en cours d'assises.
Nos bons cléricaux se trouvent dans de petits
souliers et tort peu leur aise.
-)Z(o)r(-
La ville, d'ici longtemps, ne doit plus songer
voir son canal achevé.
Malgré l'observation faite M. Debruyn,
qui avait déclaré notre célèbre Henritje que
le canal ne s'achèvera pas, que sa déclaration
était intempestive et impolitique, surtout la
veille des élections, le ministre, avec un flegme
imperturbable, a bien voulu dire et cela pour
donner une certaine satisfaction M. Coiaert
qui a renouvelé son discours de l'année dernière,
revu et corrigé, en faveur du canal, que celui-ci
était mis en observation
Oh ma tête
Si avec cela les négociants, les industriels et
les cultivateurs ne sont pas satisfaits, il faudra
convenir avec nous, qu'ils ont le caractère mal
fait.
Les conclusions de M. l'ingénieur, auquel le
ministre a fait allusion qui a été chargé par le
gouvernement d'étudier l'étranger un travail
peu près similaire, sont parfaitement connues
elles sont loin d'être pessimistes nous croyons
ne pas nous tromper en affirmant qu'elles sont
pour l'achèvement. Si celui-ci est retardé, il
faut l'attribuer au mauvais vouloir de nos dépu
tés et de nos sénateurs qui ne veulent entendre
parler d'aucune démarche sérieuse faire en
faveur de tout ce qui est demandé dans l'intérêt
du commerce et de l'industrie ensuite au drai
nage de notre bel argent pour le Congo et les
embellissements des grandes villes.
Rien pour notre bel arrondissement c'est une
véritable honte qui doit retomber non seulement
sur le gouvernement, mais également Bur ceux
ui sont chargés dans les Chambres de la défense
e nos intérêts et qui ne font absolument rien
pour les sauvegarder.
Ce serait un bonheur pour notre ville si un
cultivateur ou un négociant du terroir pouvait
la représenter la Chambre il y ferait meil
leure besogne qu'un propriétaire ou un avocat.
Société des Anciens Pompiers
La société des Anciens Pompiers de notre ville
a ouvert, Dimanche dernier, la série de ses fêtes
d'été par un magnifique concert donné au Jardin
de la Citadelle
Malgré la chaleur tropicale, une foule énorme
s'y est donnée rendez-vous pour entendre les
jolis morceaux dont se composait le programme.
Inutile de dire que l'exécution en a été parfai
te. La Valse des amoureuses, une composition de
l'habile et Bavant directeur, M. Henri Moerman,
a eu les honneurs du rappel. Toutes nos félicita
tions cet artiste distingué.
A 8 1/2 heures a eu lieu la redoute. Les dan
ses ont été fort animées et elles se sont prolon
gées jusqu'à minuit.
En somme, fête charmante et qui laissera le
plus agréable souvenir parmi tous ceux qui y ont
assisté.
■a ocbyen
TOMBOlaK.
C'est Dimanche 21 Juin, qu'aura lieu irrévo
cablement le tirage de la tombola des deux ob
jets d'art sculptés par M. Emile Coffyn.
Ce tirage aura lieu aux Halles, midi précis
les rnpubles y seront exposés et l'on peut avoir
des lots jusqu'au commencement de la tombola.
Un de nos confrères ardennais s'attendrit,
juste titre d'ailleurs, sur le sort des nids et passe
en revue les oiseaux les plus utiles l'agricul
ture.
Transcrivons ces lignes pittoresques
Au moment où la destruction des nids est
vraisemblablement pratiquée sur une vaste
échelle, bien que sans le secours de l'échelle,
rappelons les oiseaux qui viennent en aide
nos cultivateurs.
Au premier rang doit être placée la pie, qui
passe sa vie poursuivre et détruire les insec
tes de toute espèce.
Tout en se promenant dans nos jardins en pan
toufles [sic) jaunes, comme un oiseau qui est
chez lui, le merle dévore lui seul des millions
de limaces, sans compter les colimaçons et les
œufs de papillons, qu il sait parfaitement décou
vrir sous les feuilles où ils sont cachés.
Une seule mésange apporte chaque jour ses
petits des centaines de chenilles et absorbe pour
son propre compte plus de cinq cents larves ou
œufs d'insecte.
La poule d'eau sait trouver dans les herbes
aquatiques où elle circule la punaise d'eau, di
gne sœur de celle des bois et de l'autre.
Recommandée, cette poule-là, certains maî
tres d'hôtel... Pas de réclame
Et notre peu banal confrère termine par cette
péroraison pour le moins lyrique
Donc, respect cette armée de voltigeurs vol
tigeant, cette aimable et vigilante gendarmerie
ailée qui traque sans relâche et sans merci les
ravageurs de nos champB, de nos bois et de nos
jardins.
Bien rugi, lion des Ardennes
François Vandewaele, fermier, vivait depuis
quelque temps déjà, éloigné de Ba maison.
Sa femme, aidée de ses enfants, R'occnpe de
l'exploitation de ses terres.
A tout moment des disputes éclataient dans
le ménage qui dégénéraient souvent en rixe.
Depuis Vendredi dernier, Vandewaele avait
quitté son habitation et avait rendu visite tous
les établissements de liqueurs de l'endroit.
O C>0 I
Un père qui veut tuer ses deux Jils. Un
drame sanglant vient de mettre en émoi la paisi
ble commune de Thollembeek, située une di
zaine de kilomètres de Lennick Saint-Quentin,
près d'Enghein.