Chronique locale.
Fête champêtre
Société Philharmonique
Archéologie.
La condamnation est conditionnelle en ce qni
concerne Vanden Bremtet Vanden Berghe.
Tons les membres de sociétés De ridders Van
De Mot et De Vrome strij/ers sont acquittés, grâce
au délai de prescription.
On nous assure que les frais du procès s'élè
vent une somme assez considérable.
POPERINGHE.
OFFERTE A 1*A PHILHARMONIE
H. Jules VAN MEIUUS, Président.
Depuis quinze jours on ne parlait plus Pope-
ringhe et dans les environs que de la fête que
M. Van Merris, Président de la Philharmonie,
offrait, le 19 Août, aux membres de cette société
et laquelle le public était admis.
Tous ceux qui avaient assisté aux fêtes de
l'année dernière en avaient conservé le meilleur
souvenir et se promettaient bien de ne pas man
quer une si belle occasion de se divertir.
Le programme de la fête était on ne peut plus
alléchant. 11 se composait d'un tir la cible chi
noise, d'un concert, d'un feu d'artifice diurne,
d'exercices acrobatiques par M. Ciriaque, sur
nommé le Blondin Bruxellois, d'une fête véni
tienne et d'un grand feu d'artifice. Ajoutez ces
multiples attractions que le cadre était digne de
la fête et que tout était organisé de façon satis
faire les plus difficiles et l'on comprend l'em
pressement du public pour aller admirer toutes
ces merveilles.
Pour que la réussite fût complète il ne man
quait donc qu'un temps favorable et le Dieu des
Philharmonistes s'était chargé de cette partie du
programme. La veille, le temps n'avait rien pré
sagé de bon et il avait assez bien plu on avait
des craintes pour le lendemain, mais le temps
B'est remis et tout s'est merveilleusement bien
passé.
A 2 heures, la phalange musicale de la Phil
harmonie faisait son entrée dans le parc et pre
nait part au tir la cible chinoise.
A partir de ce moment le monde commençait
arriver. Il s'agissait de trouver une bonne place
car il allait y avoir foule. Ce fut, en effet, une
véritable procession de spectateurs jusqu'au
commencement du feu d'artifice diurne.
Heureusement le parc de M. Van Merris est
très vaste et tout le monde put se placer de ma
nière tout voir convenablement. On peut, sans
exagération, évaluer de treize quatorze mille
le nombre des personnes qui ont pris part la
fête.
Après le tir la cible, un concert était donné
par les Philharmonistes. Il était charmant et les
morceaux étaient choisis pour plaire la grande
masse des auditeurs.
A 5 heures, commençait le feu d'artifice diur
ne et le public applaudissait avec entrain les bal
lons, les bons hommes et les animaux qui, par
un temps tranquille,s'élevaientmajestueusement
dans les airs.
Le clou de la fête était, sans conteste, les exer
cices acrobatiques de M. Ciriaque l'émule de
Blondin. C'était une* nouveauté pour le plus
grand nombre des spectateurs.
M. Ciriaque est tout fait surprenant dans ses
exercices. Son adresse est tellement grande que,
lorsqu'il s'avance sur le fil de fer, on ne ressent
aucune appréhension de lui voir faire une chute.
C'est surtout quand, entouré d'un feu d'artifice,
il traverse la mmce corde d'acier, que le specta
cle est empoignant. Aussi des acclamations en
thousiastes ont-elles salué l'artiste après ce péril
leux exercice.
La fête vénitienne qui suivait les exercices de
M. Ciriaque était également très goûtée, et tort
applaudie.
L'embrassement du parc aux flammes de Ben
gale donnait aux arbres une teinte féerique et
les parait des plus riches couleurs.
Le feu d'artifice, tiré par M. Caes, artificier du
Roi Bruxelles, terminait la fête et ce n'est cer
tainement pas la partie du programme la moins
réussie. Parmi les différentes pièces d'artifice, le
clown acrobate et le combat de coqs ont obtenu
le plus grand succès. Toutes les autres ont égale
ment été très applaudies par les spectateurs en
thousiasmés.
Pour nous résumer, la fête était superbe et sa
réussite complète. Elle a pris fin vers 10 1/2 heu
res et tous ceux qui y ont pris part ne cessaient
de faire l'éloge du généreux Président de la
Philharmonie qui use si largement de sa fortune
pour procurer des divertissements ses conci
toyens.
VILLE DE POPERINGHE.
Répétition-Concert
du vendredi 28 aout 1896.
1. Marche militaire
2. Ouverture de Thannhaûser
3. Heimkerh der truppen von
4. Grande marche internationale
5. La mascotte, mosaïque sur
l'opérette d'Audran
6. Cot, cot, codeik, Valse de la Poule Walpot
■nc(-
Ohé! nos bons administrateurs!
On travaille en ce moment-ci la toiture du Pa
lais de Justice.Des couvreurs détachent grands
coups de truelle les ardoises qui vont dégringo-
ler avec fracas sur le pavé de la petite rue Saint-
Martin.
Un assemblage de planches, n'ayant guère
plus d'un demi mètre de haut, barre la moitié
de la rue.
Ce qui n'empêche que, le vent aidant, beau
coup d'ardoises n'aillent se briser avec force
contre le mur du côté opposé au Jardin public.
Plusieurs personnes ont failli être atteintes
par des éclats.
Ce matin encore, une ardoise entière lancée
toute volée, a rasé l'épaule d'un passant alors
que celui-ci, par prudence, longeait la muraille.
N ul doute que s'il avait été atteint par le pro-
jectile, il n'eût été grièvement blessé.
Ces personnes, non sans raison, se sont plaintes
publiquement de l'incurie d'une administration
communale qui est si pou soucieuse de la vie de
nos concitoyens.
Pourquoi, puisqu'il y a du danger, la police
ne fait-elle pas intercepter complètement cette
rue étroite
N'est-ce pas son devoir de veiller
Combien faudra-t-il d'accidents, dans le genre
de ceux qui se sont produits dernièrement, près
de la maison Peirsegaele, pour que notre bourg
mestre, cet excellent administrateur, prenne les
mesures nécessaires
Société des Anciens Pompiers
de la ville cTYpres.
A vl S
Les personnes désireuses de participer l'œu
vre de bienfaisance au bénéfice de la veuve
Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur
obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société,
rue des Chiens. Le Comité.
Cxd V
{nnceau caractéristique vibrant d'expression sont
ort goûtés du public. Comme portraitiste Ceriez
est aussi très recommandable. Le nom Ceriez est
une forme flamande du nom français Cirier. A
Cambrai il y a un avocat qui porte ce nom.
On trouve dans l'église descapucins Ostende,
au maître-autel une descente de croixdue au
pinceau de Victor Bouquet né Furnes en 1619
mort en 1677. Cette peinture est considérée com
me un chef-d'œuvre.
(1) En wallon Kusquet.
PAS
PROGRAMME
i
Étude locale et Régionale
Cerieznom de famille Ypres. Th. Ceriez na
tif dePoperinghe est un artiste peintre de renom.
Ses tableaux de genre au coloris vif, au coup de
Guëns Geu'éns. Nom de famille Bruges.
Cette orthographie rappelle l'idiôme flamancLLe
nom primitif est Gunnd'origine anglaise.
WalkensWalchens. Nom de famille de la West-
flandre (Menin-Bruges etc). La famille Walkens
est d'origine allemande. Le nom réel est Walke.
Mazas. Nom de localité française a donné son
nom un artiste musicien très connu. Mazas a
composé une méthode de violon ainsi que des
études qui étaient déjà très appréciées il y a
vingt ans
VanderHeyden. Nom de famille noble originaire
de la Hollande. Au 15« siècle etc. on le ren
contre fréquemment Audenarde.
Bouquet (1). Nom de famille Ypres dont
l'étvmologie est parlante si primitivement il
était tel. Mais dans la Flandre française Bocquet
en patois Boucquet signifie caillou au figuré entêté.
La lamille Bouquet est d'origine française.
Van Aa, Van der Aa. Nom de famille qu'on
rencontre Dieghem, Louvain et Bruxelles
tire son origine de la rivière de VA a. Un concours
est ouvert Bruxelles pour la rédaction d'un
ouvrage portant pour titre La vie et la fondation
de Jean Van Aa. Un de nos concitoyens prendra
part ce concours.
Roelandts. Nom de famille Ixelles et ancien
nement Gand, originaire de Peteghem (lez
Deynze) Roelandts efct la forme en patois fla
mand du prénom français Roland. Il existait au
trefois Anvers une famille noble du nom de
Roelants dit Hamers. Un Jean-Baptiste Roelandts
eBt né Ophemen 1807,il épousa en 1846 Thérèse
Vanderith native de Ganshoren. Ils habitent pré
sentement Jette St-Pierre et Lundi prochain
leurs noces d'or y seront célébrées.
Zoon. Nom de famille Poperinghe, d'origine
wallonne. Zoon vient de Zona mot gothique signi
fiant femme.
Homme de paille. Cette expression vient proba
blement du mannequin que l'on brûlait quand
le condamné était en fuite.
Latin de cuisine. Il a fallu lutter longtemps con
tre l'obstination des tribunaux français faire
usage du latin dans leurs actes. En 1490 Charles
VIII avait prescrit d'écrire les dépositions en
français en 1510 Louis XII fut obligé de renou
veler cet édit. Ce que ces deux rois avaient exigé
pour les dépositions, François 1T l'étendit en 1532
aux actes des notaires, et en 1539, par l'ordon
nance de Villers-Cotterets, toutes les espèces
d'actes judiciaires. Cependant, vingt-six années
après cette ordonnance, les cours supérieures
persistaient encore dans l'emploi de la langue
latine pourler réponses sur les requêtes et pour
les enregistrements des lois royales quoique les
requêtes et les lois elles-mêmes, au bas desquel
les on les inscrivait, fussent en langue française,
et on fut forcé de le leur interdire en 1563 par
l'ordonnance de Roussillon. Bien plus, en 1629,
c'est dire 90 ans après l'ordonnance de Villers-
Cotterets, et soixante-dix ans après celle de Rous
sillon, on eut encore faire la même défense,
pour les procédures et jugements, aux tribunaux
ecclésiastiques. Cet amour opiniâtre du latin ne
se justifiait pas par une connaissance approfon
die de cette langue, car c'était souvent du vrai
Latin de cuisine Quant aux registres pa
roissiaux les actes ont été rédigés en latin jusqu'à
la révolution française. Dans certains établisse
ments d'instruction, le latin dans la conversation
était obligatoire pendant les récréations - Cet
usage a disparu vers 1830-1840.
Evè
Rich Wagner
Eilenberg
Th. Radoux