ASSOCIATION.LIBÉRALE D'YPRES 71. Dimanche, 56e ANNÉE. 6 Septembre 1896. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les droits sur les vins. Entre frères chrétiens. Le service personnel. Encore les démocrates chrétiens. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIBES ACQDIR1T ECNDO. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25. Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRÈS, On traite forfait. Revision des listes électorales Le bureau de l'Association libérale lait un pressant appel aux électeurs qui, pendant la dernière période électorale, ont constaté qu'ils n'étaient pas inscrits sur la liste électorale ou ne l'étaient pas avec le nombre de votes auxquels ils ont droit il les engage faire valoir leurs droits auprès de leurs administrations commu nales respectives. Les électeurs qui recevraient de la part d'une administration communale la notification de la radiation de leur nom ou de la diminution de leurs votes sont priés de vouloir s'adresser avec les pièces justificatives au bureau de l'Associa tion libérale, rue du Séminaire, les Dimanches de 11 1 h., et tous les jours de la semaine de 5 7 h. du soir. Le dernier délai pour réclamer devant l'auto rité communale expire le 31 Octobre prochain. Ypbes, le 5 Septembre 1896. On a annoncé que le gouvernement avait envoyé un questionnaire aux marchands de vins pour savoir s'il serait possible de distinguer les vins fins des vins ordinaires ceux-ci se raient dégrevés, tandis que ceux-là seraient frappés de droits plus élevés. On a démenti ensuite l'information. Néanmoins, on discute toujours la question. Un de nos confrères émet celte idée qu'il faudrait surgrever les vins en bouteilles, qui sont généralement des vins fins ou bien des champagnes, et dégrever les vins en fût. 11 s'exprime ainsi Nous reprendrons, nous, une proposition que nous avons faite ici même il y a quelque six ans surgrever les vins en bouteilles, qui sont généralement des vins fins ou bien des champagnes, et dégrever les vins en fût. C'est le moyen de frapper les vins de luxe et de fôte dont usent seulement les personnes aisées, et de permettre tout le monde de substituer une certaine quantité de vins aux hectolitres de bière qu'on absorbe pour se désaltérer ou aux alcools qu'on prend pour se stimuler. On paie aujourd'hui un droit daccise de 50 fr. 60 c. pour une barrique de 220 litres, soit qu'on achète du Château-Laflite, du Chamber- tin, du Roederer, des vins fins du Rhin et de la Moselle, ou bien du vin de l'Hérault, qui est épais, mais sain et réconfortant quand il est coupé avec l'eau, et qui vaut sur place de 30 40 centimes la bouteille. Cela n'est juste ni logique. Dautre part, priver l'Etat, par un dégrève ment général des vins, d'un revenu annuel de plus de cinq millions de francs est impossible. Que faut-il donc faire Imposer aux personnes qui consomment les vins fins une surtaxe de 50 60 centimes par bouteille et dégrever les vins en cercle. De cette manière, on permettrait aux ouvriers de boire du vin bon marché, et d'acquérir jus qu'à un certain point la vivacité d'allures qu'on se plaît reconnaître aux ouvriers de France. Il y a un inconvénient dans ce système, ou un avantage, comme on veut, cela dépend du point de vue auquel on se place. C'est que ce seront ceux qui boiront le plus de vins fins qui seront les moins imposés. En effet, les riches achèteront directement leurs vins en barriques, comme cela a déjà lieu maintenant, les feront mettre eux-mêmes en bouteilles, les laisseront vieillir, les feront bo nifier en cave. Au contraire, ceux qui, pour une circonstance extraordinaire, achèteront quel ques bouteilles de vin fin, payeront l'impôt. Dans ce système, les consommateurs de vin ordinaire ne subiront pas l'impôt mais les forts consommateurs de vins fins, ceux qui peuvent se payer des provisions, se monter une cave, ne payeront rien non plus ce seront les consommateurs occasionnels de vins fins qui supporteront toute la charge. Il n'y aura que l impôt sur le Champagne qui sera payé par tous ceux qui en achèteront. On lit dans l'Indépendant de Gand, une feuille toute en Dieu Sous prétexte d'apprécier l'élection de Turnhout, le Patriote de ce matin contient une colonne et demie de la plus basse et la plus in fecte prose, où, en bonne place, il bave stir l'élu, M le comte de Mérode-Weslerloo, de toute l'écume que la rage de sa honteuse défaite lui met sur la bouche. Cela, parce que l'honorable député de Turnhout n'a pas voulu courber la tête sous les injonctions insolentes de quelques malfai teurs de taverne et d'écritoire I Nous dénonçons cet article l'indignation et au dégoût de tous les honnêtes gens. quel que parti qu'on appartienne, on ne peut man quer de se sentir le cœur soulevé devant un tel égarement. Les feuilles ouvertement révo lutionnaires ont plus de tenue et de savoir- vivre. Intellectuellement et moralement, cette diatribe est en dessous de toute flétrissure elle respire cet esprit de vertige et d'erreur qui est l avant-coureur des plus dégradan tes chutes... Sans commentaires, n'est-ce pas Le général Brassine, ce ministre d'opérette qui a son plan en portefeuille, mais qui se garde bien de le déposer, parce qu'il sait qu'a vec le dépôt coïncidera sa retraite, a prononcé Huy, dans un banquet militaire organisé l'occasion paroles des manœuvres, ces remarquables J'espère qu'à la rentrée des Chambres, quand nous aurons obtenus ce qui doit faire le complément de notre organisation, plus que jamais nous serons capables de remplir notre rôle. Et là-dessus toute la presse épilogue Il y a même des naïfs qui voient dans ce pa thos une promesse d'établir le service person- nel 1 Comme si on" pouvait attendre cet acte de justice d'une chambre catholique Nous lisons dans la Chronique Il parait que le R. P. Boom a résolu de mettre gratuitement les avocats de son déparlement la disposition de ceux de ses fonctionnaires qui seraient l'objet d'observations trop vives de la part du public. La plupart du temps, les vivacités que l'on reproche certains clients des chemins de fer, postes et télégraphes sont dues l'absurdité et aux multiples vexations dont fourmillent les règlements et les instructions ministérielles. Au lieu de faire disparaître celte cause de conflits, le R. P. Boom préfère faire poursuivre en dommages-intérêts les victimes qui protes tent un peu trop fort. Le public raisonneur payera ainsi un petit supplément de traitement aux fonctionnaires. Il faudra donc que les clients du R. P. Boom se forment en syndicat pour s'assurer mutuel lement contre les procès que leur feront MM. les employés. Ce sera le bouquet I sgSsg c -g o Isrz*s En dépit de tous les appels la discipline, le parti démocrate chrétien est décidé vivre de sa vie propre, sans tenir aucun compte des avis, conseils et ordres du parti conservateur. Il a son organe, ses chefs et cercles Bruxel les, et dorénavant ce n'est plus d'Alosl mais de la capitale que viendra la lumière 1 La pensée de l'Etal-major de la démocratie chrétienne est de répandre de plus en plus les idées du quatrième parti et de manifester sa force en toute occasion. Suivant le mot de l'un de ses membres les plus influents il n'y aura plus d'élections en Flandre et Bruxelles sans que les démocrates chrétiens ne soient de la petite fête. Mais pourquoi ne donneraient-ils pas signe de vie dans la wallonnie, pourquoi ne pas se répandre dans le pays entier? L'élection de Tournai leur offre une occasion superbe de déployer leur drapeau et de lutter contre un candidat conservateur, M. Stiènon... Vont-ils se dérober Evidemment. C'est là le vice de leur organi sation et le secret au fond de la comédie cléri cale. Partout où le parti libéral a encore de la LE PROGRES ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.

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Le Progrès (1841-1914) | 1896 | | pagina 1