Chronique locale.
Justice militaire.
Concours général
Course deRoubaixOstende
des millions pour rémunérer les écoles libres,
alors que l'on a un enseignement communal que
le gouvernement clérical a établi et qu'il sur
veille.
Les écoles libres feront donc double emploi
avec les écoles publiques.
On paie de gros traitements aux inspecteurs
ecclésiastiques de l'enseignement, et bientôt il
n'y aura plus un religieux ou une religieuse qui
ne soit un fonctionnaire payé et renté par l'Etat.
Les finances communales sont mises aussi
contribution et doivent pourvoir l'existence de
ce double enseignement.
Encore si toutes ces mesures économiques et
financières avaient amélioré la situation du pays
11 n'en est rien.
L'agriculture qui l'on allait rendre la vie, se
plaint de plus en plus.
On lui a promis des distilleries agricoles nous
verrons bien quoi elles serviront.
L'ouvrier, le pauvre, se plaint de voir toutes
les charges et corvées militaires tomber presque
sur lui seul le riche se désintéresse de la défen
se et du maintien de notre indépendance et de
notre nationalité. La guerre entre les divers ci
toyens est de plus en plus âpre, et de prétendus
démocrates chrétiens y poussent avec ardeur.
Aucune question ne reçoit de solution. Les
projets de loi abondent, on n'ose les aborder. La
vie parlementaire se dissipe et se perd en dis
cussion sans portée, sans résultat, au milieu de
l'indifférence et de la lassitude de l'opinion pu
blique, qui, trompée, n'y prête même pas atten
tion. On est heureux, quand, au bout de l'année,
on a pu, pour toute besogne, voter les budgets.
L'armée, découragée, menacée dans ses inté
rêts les plus vifs, voyant la faillite des promesses
gouvernementales, ne sait même si elle peut
compter sur son existence pour demain. La Bel
gique l'étranger est attaquée de la manière la
{ilus violente par la presse, et l'Angleterre et
'Allemagne, nous confondant avec le Congo,
semblent observer, vis-à-vis de nous, une attitu
de froide et pleine de périls. La Russie nous re
fuse, ce qui ne se refuse jamais, son concours
pour une simple Exposition. (Sensation prolon
gée.)
Le parti clérical est au pouvoir, mais ses chefs
semblent abandonner le gouvernement, et n'en
{>lus vouloir la responsabilité. Ils ont laissé là
eurs portefeuilles et ce sont d'autres que les
chefs qui détiennent ceux-ci. Le gouvernement
lui-même, bien qu'ainsi compose, n'a aucune
cohésion.
Est-il pour le Congo Est-il contre On n'en
sait rien. En attendant, jusqu'ici il n'a refusé
aucun concours.
Est-il pour le service personnel Oui, si l'on
en croit le ministre de la guerre. Non, si l'on
ajoute foi la presse cléricale. Le gouvernement
exécutera honnêtement les promesses du général
Brassine, disent les uns le général Brassine est
dupé et mystifié, et même complice, selon les
autres.
On ne veut pas du minimum de salaire, M.
Nyssens le condamne, le trouve absurde, inad
missible. Et voilà le gouvernement qui l'appli
que avec l'ardeur d'un néophyte.
On veut blanc aujourd'hui, noir demain. Et
pendant ce temps on prodigue au pays force
Sromesses de toutes sortes. L'âge d'or va arriver.
lais voilà douze ans et plus que les cléricaux
sont au pouvoir, et rien n'arrive. Le pays a re
culé au lieu de faire un progrès.
N'est-il pas temps que l'opinion se réveille,
ue chaque citoyen consente s'occuper un peu
es affaires du pays qui sont en définitive les
siennes Croit-on que Iob honorables ministres
sont de taille faire mieux que leurs prédéces
seurs, que la presse cléricale encensait et consi
dérait comme les nec plus ultra de la science
politique
Va-t-on les laisser continuer faire tout ce
qu'ils voudront, tort et travers, sans bous
sole, le plus Bouvent au détriment du pays, avec
la préoccupation maladive de conquérir une po
pularité malsaine qui ne leur échoit même pas
(Applaudissements)
Nous lisons dans la Meuse
Quand verra-l-on enfin aboutir le projet de
revision du Code de procédure militaire, atten
du depuis si longtemps
La loi qui règle aujourd'hui cette procédure
est un décret provisoire qui remonte 1814 et
le provisoire dure toujours.
En Belgique, comme le rappelait récem
ment la Chroniqueles séances des Conseils de
guerre sont publiques seulement, ce qui dé
concerte quelque peu ceux qui tiennent la
régularité des débats et leur impartialité, le
ministère public se retire, au moment du déli
béré, avec les membres du Conseil. 11 peut,
hors de la présence de l'inculpé et de son avo
cat, recommencer son réquisitoire et môme y
ajouter de nouveaux arguments, si le cœur lui
en dit.
Sans doute, les auditeurs militaires, qui sont
d'honnêtes gens, n'abusent pas du droit exces
sif que leur donne la loi. Eux mêmes le déplo
rent et demandent qu'on mette leur impartiali
té l'abri du soupçon mais l'abus est possi
ble dès lors, on a eu tort d'attendre depuis
3uatre-vingt-deux ans pour... ne pas le faire
isparaitre.
11 faudrait aussi, disent nos officiers, revoir
tout le code pénal militaire, souvent trop sévè
re pour une première laute.
Pourquoi ne pas y introduire le généreux
principe de la condamnation conditionnelle?
Il a été dit la Chambre que ce serait pour
plus tard
il faui étudier la question.
En Belgique, étudier est synonyme
d'enterrer
Il serait pourtant si pratique de permettre
aux juges militaires de pardonner une première
infraction abandon du régiment la suite d'un
coup de tête, réplique un peu vive un supé
rieur, bref, tous ces délits qui guettent le jeune
soldat, mal plié aux exigences de la discipline.
La peine conditionnelle l'avertirait qu'en cas
de récidive un châtiment sévère l'atteindra sans
rémission.
Au lieu de perdre un soldat, car tout sol
dat envoyé la correction est généralement
perdu pour l'armée, le régiment conserve
rait une recrue qui, avertie par la sentence du
Conseil, s'efforcerait de corriger sa conduite.
Je ne crois pas qu'il y ait dans l'armée un
seul officier hostile cette amélioration.
-)r(»)X(-
Au Weekblad.
L'organe de la rue de Lille s'est mis dans une
colère bleue, parce que nous avons tancé un peu
vertement, la conduite tenue par un certain
écrivassier l'égard des libéraux les plus esti
més de notre ville et là-dessus il brode un arti
cle d'une colonne pour faire croire ses lecteurs
que nous avons commis une mauvaise action
voire même une série de méfaits
A l'en croire, nous aurions commis une mau
vaise action une vilénie en exprimant toute
notre indignation au sujet de ses attaques réité
rées. Le Weekblad lance là un crachat en l'air
?[ui retombe sur son propre nez et pour lui ra-
raîchir la mémoire nous reproduisons ci-dessous
la protestation indignée de deux sociétés libé
rales au sujet de sa mauvaise action de sa vilénie
débitée dans son article du 7 Février 1892,
l'adresse d'un de nos chefs les plus dévoués.
Voici cette protestation
La Bociété des Progressistes ainsi que la
société des Capacitaires libéraux, réunies en
leur local la *Téte£A rgent protestent de toutes
leurs forces contre l'article publié par le Week-
n blad le 7 courant, sous la rubrique Van 1**
Nos lecteurs se rappelleront, sans nul doute,
cet article du Weekblad. Inutile de reproduire
cette vilénie de l'organe flamand.
Donc, Weekblad si vous voulez que nous ne
relevions plus le gant, cessez vos provocations et
vos attaques insensées, car vous aurez tout ga
gner en laissant en paix ceux qui se sont sacrifiés
pendant un quart de siècle au bien être de notre
chère cité.
Avez-vous compris
DE L'ENSEIGNEMENT MOYEN DU 1" DEGRÉ,
EN 1896.
Monsieur Lemahieu, Maurice,
de Dickebusch, élève du Collège de l Union,
Ypres, obtient la lr* mention hono
rable avec 60 points sur ÎOO.
Il est classé ÎO" sur 130 concurrents
inscrits.
Nos félicitations au jeune lauréat.
i I i-Q'i I n
Le championnat de 50 kilomtres.
Nous apprenons que le championnat de 50 ki
lomètres sur route se courra le 20 Septembre
1896, Ypres, sous le patronage de la L. V. B.
Il est organisé par M. Eug. Creton, consul de
la Ligue Vélocipédique Belge, Ypres.
Le Rapid Club Yprois se chargera des contrô
les.
La course vélocipédique Roubaix Ostende a
réuni 46 partants au départ de Roubaix. Ce dé
part a eu lieu 1,26 h. C'est un Brugeois, Mor eau
qui a décroché la timbale, arrivant beau premier
au vélodrome d'Ostende 3. h. 42, suivi 10
minutes d'intervalle par Garin de Roubaix, puis
Comeyne de Landeleu et ensuite François Eoflack
d'Ypres. Vers 5 heures une vingtaine de coureurs
étaient arrivés, entr'autres Vanderstuyft d'Ypres.
Moreau a effectué le trajet en deux heures
seize minutes soit pour les 73 kilomètres d'Os
tende Roubaix la vitesse d'environ 30 kilomètres
Vheure. Notons que les routes sont très mauvai
ses et qu'on met en train 2 h. 1/2 pour le même
trajet.
Moreau a été reçu au vélodrome aux acclama
tions de la foule et aux accents de la Braban
çonne, bientôt suivie par la Marseillaise l'arri
vée du Becond coureur français.
Cette journée de fêtes vélocipédiques est dûe
l'initiative de M. Jonckheere de Roubaix, un
de nos fidèles habitués qui tous les ans nous ré
serve une charmante et intéressante fête de con
cert avec ses amis du Nord de la France, très
nombreux Ostende.
Le Congrès des Instituteurs.
On écrit de Liège
Les instituteurs, venus pour assister au
Congrès, ont été reçus officiellement midi,
l'hôtel de ville, par MM. Kleyer, Rutten et
Digneffe,échevins représentant l'administration
communale.
M. Kleyer, après avoir souhaité la bienvenue
aux instituteurs, les a, dans un discours, féli
cités d'être restés sur le terrain professionnel.
Au nom des instituteurs, M. Vandendungen
a remercié l'administration communale après
quoi le vin d'honneur a été offert.
A I heure, en la salle académique de l'Uni
versité, a eu lieu la séance d'ouverture, prési
dée par M. Vanderdungen, président de la Fé
dération des instituteurs belges.
Weekblad soyez donc plus calme et plus rai
sonnable car il ne vous appartient pas de nous
reprocher de faire des personnalités, vous qui,
pendant quatre ans, dans votre strijdpenning
n'avez fait que cela, tel point que vos propres
amis en étaient écœurés.
n Februari 4891 tôt 11611 Februari 1892, et qui ne
tend qu'à semer la discorde dans Je camp li
ft béral.
Résultat du Concours en Mathématiques
de la Seconde des Humanités Anciennes
(section gréco-latine)