Chronique locale.
Aux Anciens Pompiers.
Théâtre d'Ypres.
Archéologie.
Les delles publiques
européeunes.
Les dettes publiques de l'Europe s'établis
saient ainsi en 1895
Dette publique
en 1895.
ÉTATS Total Par habitant
Milliers de fr.
Fr.
France
26,779,134
698
Allemagne
15,252,120
296
Autriche-Hongrie
14,021,781
338
Belgique
2,244,858
354
Bulgarie
218,000
66
Danemarck
253,135
116
Espagne
5,962,943
339
Grande-Bretagne
16,424,973
416
Grèce
730,979
334
Italie
12,941,000
418
Luxembourg
12,000
57
Norwège
227,882
114
Pays-Bas
2,291,562
477
Portugal
3,741,950
733
Roumanie
1,182,916
234
Russie
15,767,323
161
Finlande
71,180
30
Serbie
360,514
157
Suisse
84,680
25
Turquie
2,999,084
535
Notons ici, pour la bonne règle, que la Dette
de l'Allemagne comprend, en outre de la Dette
personnelle de l'empire allemand, celles de tous
les Etats confédérés et que, dans la Dette de
l'Autriche-Hongrie, sont comprises celle de
l'empire, celle des pays représentés au Reichs-
rath et celle de la Couronne de Hongrie.
C'est le Portugal qui tient la corde comme
impôt par tête d'habitant.
-)X(o)r<-
Il y avait fête Dimanche aux Anciens Pom
piers, et, comme toujours, salle comble, archi-
comble.
Joli concert suivi d'une amusante comédie,
avec une redoute brochant sur le tout.
Nous avons fait connaître le programme.
La vaillante Harmonie a fait les frais de la
lre partie.
A noter, comme ouverture, une entraînante
marche de l'habile chef, M. Moerman.
Et plus spécialement, comme 3me morceau,
Le dernier jour de la Terreur par Litolfî une
composition magistrale, empoignante, hérissée
de difficultés dont les musiciens se sont tirés en
vrais artistes qu'ils sont.
Dans la2me partie, deux jolies romances dites
par M. Bartier, le complaisant et sympathique
amateur la voix si harmonieuse et si cultivée
et, entre les deux, un plaisant monologue par
M. Dosveld, suivi d'un superbe solo pour clari
nette par M. Cailliez.
Après cela, Une chambre deux lits (en fla
mand), par MM. Mailhard et Deweerdt, deux
amatours aussi, deux comiques en chambre, soit
dit sans jeu de mots, dont la réputation n'est
plus faire.
Dieu a-t-on ri ri de ce bon rire des aïeux,
trauc, ouvert, sain, large, bruyant, se tenant les
côtes et parfois mêmecelles du voisin
Pour finir, une sauterie très animée qui a dé
passé quelque peu l'heure des fantômes....
Ajoutons, pour finir notre tour, qu'entre la
l1"® et la 2me partie, le dévoué Commandant a
fait remise de trois diplômes d'ancienneté.
Les diplômés, MM. Dehollander, Degroote et
Igodt ont été aussi chaleureusement acclamés.
Nos félicitations par surcroît ces braves an-
oiens.
La troupe du Théâtre Minard de Gand, sous la
direction de M. P. Esquier, donnera, ce soir,
8 heures, une brillante représentation composée
de
L'Abandonnée,
pièce dramatique en 2 actes de François Coppée,
de l'Académie Française
Ménages Parisiens,
pièce comique en 3 actes.
-
ÇDur prouver une chose, on donne une preuve.
roubadour est donc Trouvadeur. La contraction
de vadeur, valeur en veur est très commune en
français. Si sauveteur vaut sauveursi empereur
vient d'imperator, trouvadeur devient trouveur, ou
trouvere, suivant que e se prononce ai ou eu.
Ostende se divisera en deux parties l'une com
merciale et l'autre balnéaire, et ce, la satisfac
tion générale. Ostende compte aujourd'hui
30,000 habitants, et avant quatre lustres en
comptera 50,000. Lecteurs, prenez en note.
Dans la traduction flamande de l'arrêté royal qui
a conféré au général Boom le portefeuille de la
guerre ad-interim nous trouvons deux mots qui
n'ont absolument rien de flamand ce sont les
mots intérim et portefeuille. Passe encore pour
intérimmot latin qui existait depuis longtemps
déjà quand on a inventé le flamand. Mais porte
feuille
Evidemment, un mot d'un usage aussi journa
lier doit avoir son équivalent en moedertaal.
Voyez-vous le domestique de M. Coremans
criant tous les jours son maître, quand il se
rend la Chambre ou au tribunal Mijnheer
n'avez-vous pas oublié comment dit-on ça en fla
mand votre portefeuille (en français) M. Core
mans aurait bientôt fait de rappeler l'ordre un
domestique assez osé pour lui parler un langage
comme celui-là, moitié français, moitié flamand.
Nous sommes d'avis que le mot intérim peut
être employé. Quant au mot portefeuille c'est tout
bonnement absurde.
L'ophthalmie granuleuse.
Dans la Flandre orientale, il sévit depuis quel
que temps, en véritable épidémieune maladie
grave des plus contagieuses l'ophthalmie granu
leuse En Westflandre, il n'y a pour le moment
que quelques cas de cette maladie qui présente
pendant plusieurs jours les véritables symptô
mes de Cécité. Nous conseillons vivement nos
lecteurs, soucieux de leur santé, de demander
l'avis de leur médecin, afin de prendre immédia
tement les mesures préventives nécessairesSans con
teste, il faut une attention minutieuse de tous les
instants, quand on se trouve en présence d'un
sujet atteint d'ophthalmie et suivre scrupuleuse
ment les règles de précaution suivantes qui sont
les plus élémentaires 1°) se tenir distance du
malade, 2°) ne pas se servir du même linge, 3°) l'ac
tion de toucher les pommeaux des portes est
aussi très dangereuse, 4°) éviter tous prix le
partage du lit, 5°) se laver plusieurs fois par
jour les mains avec une solution antiseptique. 11
est remarquer que cette aflection a beaucoup
plus de prise sur les bu jets d'un tempérament
faible ou aflaibli par les privations, le travail,
les veilles, etc. En tous cas, une nourriture plus
substantielle s'impose aux sujets précités. Il est
vraiment regrettable que le pauvre ne soit pas
plus aidé, protégé et nourri du moins commo
tout être humain doit l'être. Il y a ici une oc
casion pour les gens de cœur de se signaler (et
Ypres il y en a), en venant au secours de ces
malheureux, en se substituant notre déplorable or
ganisation sociale. Les autorités supérieures vont
prendre, dit-on, des mesures énergiques pour
enrayer le mal.
Tenons-nous donc sur nos gardes, car un
homme averti en vaut deux.
R. von Bôccabd.
et
Demeersseman. Nom de famille Ypi*es, qu'on
rencontrait Dunkerque de 1750-1790.
Oosl (van). Oost était autrefois une seigneurie
dans le Nord.
Wemaer. Nom de famille Ypres, emprunté
l'ancien prénom Wemaer.
Joye. Nom de famille Ypres et Eerneghem,
d'origine française. Joye est une forme de l'idiô-
me flamand. Le nom réel est Joie. On rencontre
ce nom La Gorgue En 1247 Henri Joye était
échevin de Pamele.
Goes. Nom flamand Ostende et Eerneghem
encore du patois flamand, dont le nom est Goos,
alias Goossens.
TroubadoursTrouveres ou Trouveurs. Voilà trois
formes différentes qui appartiennent au même
mot. Pour les méridionaux, le B et le V sont
une même lettre et le D n'est qu'un t adouci. De
là Troubadour ou Trovator. La prononciation
des voyelles est de son côté tout aussi arbitraire;
our, or pour les uns, est eur pour les autres. Il y
a peine deux siècles, no disait-on pas: on Ireuve
pour on trouve Dans certains cas cependant
nous avons conservé les deux résonnances. Veut-
on éprouver quelqu'un on le met l'épreuveet
L'Artois. Pays plat et brumeux, mais d'une
plantureuse fécondité. L'Artois longtemps bal-
loté entre la France, l'Angleterre et l'Autriche
a fini par devenir français l'époque du traité
des Pyrénées en 1659. Outre l'Artois proprement
ditcette province contenait le Ponthieu, le Bou
lonnais et le Cambrésis. On en a formé un dépar
tement Le Pas-de-Calaischef-lieu Arras
sous préfectures Béthuue, Boulogne, Mon-
treuil, S4 Orner et S' Pol. Autrefois on divisait
l'Artois en 12 contrées, dont les principales vil
les étaient ArrasBélhune, S1 PolThérouanne
Aire, S1 Orner, HesdinLilhrsLens, Bapaume
Avesnes-le-Comle et Aubigny.
Portrait de l'Arthésien. L'Arthésien se distin
guait par sa droituresincérité et fidélité. Il était
laborieux, persévérant et profond. Cependant
doué d'un esprit lent la conception et peu in
ventif, exact remplir son devoir. D'une patience
peu commune, il ne s'irritait que vraiment
poussé bout, partant bon caractère. Il avait la
foi vive et sincère et s'adonnait une foule de
dévotions particulières. Le langage de l'Arthé
sien était le français outre certain patois, on
parlait aussi l'idiome flamand dans certaines loca
lités. Au physique, plutôt grand, le visage rond,
tête épaisse, chevelure châtain-foncé et très four
nie. Tel est le type local.
De Winler. Nom de famille Ostende. En
y630 un gentilhomme, Guislain Dewintereétait
Borghemester de la ville et de la Châtellenie
de Bergues. On trouve aussi un Charles Van Win-
tere natif de Bergues, décédé le 6 Octobre 1638.
Ostende-Moderne. Un de nos concitoyens va pu
blier l'an prochain un ouvrage in-4° portant
pour titre Ostende-Moderne. Il s'attachera tout
particulièrement la Vieille-Ostende (sic), c'est-
à-dire le quartier dit Hazegrasqui est appelé
un si brillant avenir par suite des installations
maritimes, de l'agrandissement du bois Marie-
Henriette, et de l'extension que va prendre tout
le hameau du Vuurtorre Viertorre). Il est sérieu
sement question de construire un Hôpital mili
taire près du nouveau Phare. De cette façon
Flamands de contrebande. Voici ce que la Meuse
nous apprend ces jours derniers Les écrivains
flamands qui sont chargés de traduire les arrê
tés du Moniteur dans la langue élégante de
M. Coremans paraissent se relâcher quelque peu
de leur zèle. Ils ne gagnent plus leur argent.
Pourquoi mettre ce mol en français dans une tra
duction flamande
Desruelle. Nom de famille Ypres. En 1712,
il y avait une branche de cette famille Dun
kerque.
Vande Woude. Nom de famille Mariakerke-
sur-Mer. Woude appartient au flamand et ré-
pond forêt comme Woudehoff veut dire
le manoir de la forêt.
Calloor. Vers 1750, Maître Charles-Jacques
Catoor était médecin Cassel.
Lauwers. Vers 1780 un Lauwers natif de Pope-
ringhe fils de Louis et de Anne Salomé. Un Jehan
(Jean) Laurcer était en 1329 échevin de la Châ
tellenie de Bourbourg (le même figure sous le
nom Lauwers.) Un Simon Lauwers était bailli de
Cassel en 1280 et se trouve qualifié chevalier.
Seeuwen. Nom de famille Ostende. En 1762
vivait Dunkerque un E loi-Jean Suywen.
—5—