Anciens Pompiers.
Etrange
Chez les Infatigables.
La suggestion
et le fonctionnement du
système nerveux.
Nous sommes curieux de connaître qui a su
captiver la confiance du clergé dont le choix,
commo toujours, s'imposera nos maîtres, de
meurant entendu que, avec ces merles, le savoir
compte peu ou prou.
Les Anciens Pompiers ont joyeusement clôtu
ré l'année 1896.
Le 31 Décembre, un concert suivi de redoute
avait lieu dans leur local.
Une fois de plus il nous a été donné l'occasion
d'admirer l'excellente exécution de notre belle
harmonie. Le directeur, M. Henri Moerman,
mérite tous nos éloges. La façon magistrale avec
laquelle il a exécuté les divers numéros du pro
gramme a, ditiérentes reprises, soulevé les ap
plaudissements de la foule qui remplissait la
vaste salle. Heureux les musiciens qui ont un tel
chef Heureux le chef qui possède de tels musi
ciens Qu'ils reçoivent toute notre gratitude et
nos plus sincères félicitations
La seconde partie du concert a été contrariée
par l'absence du sous-chef, M. Aug. Igodt, rete
nu chez lui pour cause de maladie. L'ouverture
pour flûte, violon et bandonium n'a pu être exé
cutée et a été remplacée, au dernier moment,
par une fantaisie pour saxophone donnée par
M. Georges Lamote. Cette exécution parfaite
nous a révélé chez M. Lamote un réel talent.
MM. Ordies, Delmotte, Criem, Mailliard et
Deweerdt nous ont fait bien plaisir et ont, eux
aussi, largement contribué au succès de la fête.
Les Anciens Pompiers leur témoignent toute leur
reconnaissance
La troisième partie était la redoute tradition
nelle, tant goûtée par les membres de la Société.
Comme toujours, il aurait fallu une salle de di
mensions doubles pour permettre aux amis de
la danse de s'en donner cœur joie. L'entrain
n'a cessé qu'avec la dernière mesure du galop
final,et chacun s'en est retourné gaîment chez soi
en escomptant déjà les prochaines fêtes que don
neront les Anciens Pompiers auxquels on sou
haite de tout cœur de longues années de
prospérité.
Ma foi, la prédiction du Journal à1 Y près ne se
produira pas encore de si-» tôt. 1* enfant qu'à
grands fracas il annonçait mort-nése porte
merveille,et grandira malgré toutes les malédic
tions auxquelles il est en butte.
Polilesse et charité chrétienne.
il y a deux mois environ, deux messieurs d'Os-
tende sont venus demander notre aimable
bourgmestre d'organiser, l'instar de quelques
villes du pays, un concert de bienfaisance au
profit des malheureuses victimes de la tempête
qui a sévi sur notre littoral au mois d'Octobre
dernier.
M. Surmont leur a promis de saisir le collège
échevinal de leur démarche et de leur donner
réponse. Nous sommes au 8 Janvier 1897 et cette
réponse est encore attendue avec impatience.
C'était le moment pour nos maîtres de faire
acte de charité chrétienne et de confondre ceux
qui les accusent de n'être que des faiseurs de
phrases et de n'être chrétiens pas plus que ça.
Bah oui, n'avions-nous pas toujours dit que ce
n'étaient que de vulgaires comédiens au service
de Itome? Toujours est-il qu'à l'étranger on doit
avoir une singulière opinion de la politesse du
premier magistrat de la ville d'Ypres, M. le ba
ron Arthur Surmont de Volsberghe, sénateur
Il nous est revenu que la Commission des An
ciens Pompiers, réunie vers le 20 Décembre, a
refusé, pour divers motifs, d'admettre comme
membres une dizaine de personnes qui avaient
demandé leur admission.
Sous le titre Le réveillon au Cercle catholique
d'Ypres, Le Journal d'Ypres du 6 Janvier dit A
l'occasion du renouvellement de l'annéenous sommes
heureux de constater que dix nouveaux membres se
sont fait inscrire comme membres du Cercle.
Seraieut-ce par hasard les mêmes V
Peut-être bien.
Une nouvelle l'êt e l'horizon
Nous apprenons avec plaisir que la vaillante
société de gymnastique et d'armes, les Infatiga
bles donnera le 31 Janvier prochain, une ma
gnifique fête, dont voici le programme
1. Ouverture joyeuse trompette, polka pour
Trompettes.
2. Mouvements d'ensemble, mains libres.
3. Romance chantée par M. E. Bartier.
4. Carré de cannes.
5. Morceau pour piano par M. Beele.
6. Mouvements d'ensemble avec bâtons.
7Duo pour saxophones par MM. Lamote Irères.
8. Boxe française.
9. Chansonnette dite par M. Mailliard.
2e partie.
10. Ballet Normand.
11. Apothéose.
3e partie.
10 1/4 h. R E D OU T E.
Décoration civique.
La médaille de première classe est décernée
notre concitoyen M. Diegerick, conservateur
des archives de l'Etat, Gand.
Nous adressons M. Diegerick, nos plus sin
cères félicitations.
Notre concitoyen, M. le docteur Alfred Vande
Lanoitte, ancien élève du Collège communal
supprimé, Directeur de l'Institut hypnotique de
Yerviers, vient de publier dans un des derniers
n08 de la Revue de l'Hypnotisme, une curieuse étu
de sur la suggestion et le fonctionnement du
système nerveux.
Il paraît que les savants, jusqu'il y a 2 ou 3
ans, avaient des conceptions absolument erro
nées sur la structure intime du système nerveux;
c'est là cependant que se trouve la clef du fonc
tionnement de l'organisme entier, et du curieux
problème de la vie, qui a lassé la patience et la
sagacité de tant de chercheurs. Des idées entiè
rement nouvelles ont été introduites dans la
science par les découvertes toutes récentes de
deux savants étrangers, dont l'un italien, s'ap
pelle Colji, l'autre est le professeur espagnol
Cajal leurs travaux ont ouvert des horizons
nouveaux la physiologie et la psychologie,
en même temps qu'ils ont révolutionné l'étude
des maladies nerveuses. On avait cru jusqu'alors
que les expansions des cellules du cerveau et de
la moelle communiquaient entre elles et avec les
fibres nerveuses par continuité directe ils ont
démontré qu'au contraire, il s'y produit une vé
ritable induction distance, absolument comme
dans nos machines électriques courant induit
cela est universellement admis aujourd'hui de
plus, cette distance pourrait varier, c'est-à-dire,
que les prolongements s'allongeraient et se ré
tracteraient, comme on le constate pour les glo
bules blancs du sang et de la lymphe, aussi bien
que pour les amibles d'eau douce, suivant les
circonstances et les influences extérieures.
Ces amibes sont de très intéressants animalcu
les microscopiques, constitués, pourrait-on dire,
par une goutte de blanc d'œuf animée de vie (du
protoplasme) pouvant étaler des espèces de pat
tes, (les savants appellent cela des pseudopodes),
qui vont englober les particules alimentaires, et
même des végétaux inférieurs encore plus petits,
tels que certaines diatomées, qui se présentent
dans leur voisinage ensuite l'amibe retire ces
prolongements, digère plus ou moins sa nourri
ture, et eu rejette les résidus. Cet organisme,
qui est le plus simple de tous, peut se déplacer
pour chercher l'air et la lumière quand il s'en
dort, par exemple dans un milieu privé d'oxi-
gène, il se contracte en boule, comme les ani
maux ressuscitants et les animaux hibernants,
jusqu'à ce que l'air pur revienne, ou qu'une ex
citation spéciale le réveille. Eh bien il parai-
trait que nos cellules nerveuses présentent des
phénomènes analogues, c'est-à-dire qu'elles aus
si pourraient développer des expansions qui
iraient créer des communications avec les cellu
les voisines, et avec les fibres nerveuses, et en re
cueillir les impressions venues du dehors ou du
dedans celles-ci deviennent dans le cerveau des
perceptions, par comparaison avec d'autres sen
sations reçues antérieurement il en résulte des
réactions que nous sommes plus ou moins maî
tres de gouverner. Lorsqu'au contraire ces com
munications se retirant, les perceptions cessent,
et le sommeil arrive. C'est du moins la nouvelle
théorie du savant histologiste français. Mathias
Duval, et c'est ce que nous explique le Dr Vande
Lanoitte, directeur de l'Institut hypnotique de Ver
riers, dans une curieuse étude qu'il a publiée
dans un des derniers numéros de la Revue de
l'Hypnotisme, sur la suggestion et le fonctionne
ment du système nerveux.
Le professeur Cajal a démontré que ces pro
longements des cellules nerveuses sont d'autant
plus compliqués que l'on a aflaire une cellule
plus avancée soit en âge, soit dans la série zoolo
gique, un être plus intelligent, mieux équili
bré ainsi chez la grenouille, le rat et l'homme,
de même que chez les embryons, cette gradua
tion s'observe. Or l'intelligence consiste dans la
possession d'un grand nombre de faits que l'on
sait bien associer, et elle serait due aux nom
breux points de contact des cellules psychiques
l'habitude et l'exercice persévérant dans un
même sens les multiplient, de même que tout or
gane souvent en fonction s'hypertrophie par
conséquent le passage du courant nerveux de
viendrait plus facile par plus de proximité, d'où
par exemple le jeu quasi automatique des pia
nistes exercés. MM. Duval et Azoulay, dans
leurs communications la Société de Biologie
ont expliqué ainsi le développement de la mé
moire, de l'imagination, et les résultats de l'ha
bitude et de l'éducation.
Il compare les associations de cellules nerveu
ses de petites piles électriques, qui ont besoin
d'être alimentées au bout d'un certain temps
pour réparer les pertes c'est ainsi que l'on ob
serve que le thé, le café, l'alcool, le tabac,
certaines doses, rendent plus actives l'imagina
tion, la mémoire, l'association des idées mais
on sait aussi depuis longtemps que les excès sont
nuisibles, et qu'à force d'être mises en vibration,
ie partie.
-s- i
L'Étoile Belge consacre au travail de notre
concitoyen un intéressant article que nous nous
faisons un plaisir de reproduire
Le docteur Vande Lanoitte montre de la même
façon comment la force de volonté si variable
avec les individus et avec les circonstances, peut
dominer l'instinct et les actes réflexes, par
exemple quand on nous chatouille et il émet
l'hypothèse que les mouvements automatiques
des convulsions et des chorées, des épilepsies et
des hystéries pourraient être également dûs la
suppression de l'influence modératrice du cer
veau par un retrait des communications. Pour
l'hystérie, MM. Duval et Azoulay avaient déjà
eu l'idée que les troubles divers qui en résul
tent, tels que paralysies, insensibilités, perte de
la voix, etc., qui sont souvent engendrés par
une émotion, et disparaissent fréquemment par
une secousse nouvelle, étaient peut-être dûs la
mise enjeu d'un mécanisme analogue les mê
mes phénomènes se remarquent du re^te quel
quefois chez des personnes nullement hystéri
ques ni même névropathes. Ensuite notre com
patriote établit une comparaison entre som
meil hypnotique, où on peut suggérer tous ceB
troubles, ainsi que leur disparition, et les états
analogues, tels que les absences, le somnambu
lisme naturel, et le sommeil ordinaire, où par
tout on retrouve, des degrés divers, ce qu'il
appelle pittoresquement le retrait des pseudo
podes de la conscience; il croit que dans "les
manies diverses celle de l'alcool, du tabac, la
manie de se ronger les ongles, il y a une sorte
d'inconscience et conclut l'irresponsabilité
dans beaucoup de cas, des impulsifs et des alcoo
liques, commo des épileptiques et des hystéri
ques, qui seraient donc, comme il le dit, des in
conscients intermittents.