N° 6. Jeudi, 57e ANNÉE. 21 Janvier 1897, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Un Anniversaire. Pas de griefs 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. .out ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur,j*ue de Dixmude, 51. On traite forfait. Ypres, le 20 Janvier 1897. L'anniversaire de la mort de Frère-Orban a été marqué Liège par une touchante manifes tation. I Les délégations des différents cercles libé raux de l'arrondissement se sont rendues au cimetière où repose l'illustre homme d'Etat et ont déposé des couronnes sur sa tombe. Parmi célles-ci on remarquait celle des ouvriers libé raux du Nord. Au cimetière, M. De Try a prononcé ces élo quentes et émouvantes paroles I Jadis, dans la Gaule Belgique, la veille de quelque difficile et dangereux combat, de «^certaines dates mémorables, le peuple se réu- nissait autour de la tombe d'un chef vénéré. Là, dans le recueillement le plus profond, on disait les vertus de celui dont on honorait la mémoire la jeunesse apprenait n'aimer que les luttes nobles et périlleuses, les guer- riers s'enflammaient d'une valeureuse ambi- tion, les vieillards méditaient les virils exem- pies. I De même aujourd hui, fidèles nos saintes »'et antiques traditions, vous apportez au chef »;dévoué votre souvenir ému, l'assurance de votre éternelle fidélité. I Et du mystérieux infini où il repose, Wal- thère Frère rayonne en vos âmes, dirige vo- tre marche, réconforte vos cœurs. FEUILLETON DU PROGRES 1. jNotre belle commune, si bien en réputation dans tous les pays, voit chaque année sa popula tion augmenter dans des proportions qui dépas sent les probabilités basées sur le mouvement de son état-civil. Des maisons s'élèvent les unes après les autresdes rues entières ont été construites depuis deux lustres et tous ces immeubles sont immédia tement occupés. Le8 loyers au lieu de diminuer dans les limites que l'on constate ailleurs, aug mententet le commerce y conserve un courant d'affaires des plus satisfaisant, qui gagnera de l'empleur dans un bref délai. A quoi faut-il at tribuer cette ère de prospérité croissante Os- tende surnommée j uste titre La Reine des mers le doit sa situation absolument salubre, sa belle plage, la Résidence Royaleses nom breuses et faciles communications vers toutes les directions et notamment vers le Centre, le Nord et le Midi, 8a jolie ville aux belles artères et ses charmantes promenades. Les allemands et les anglais, gens pratiques, constituent Osten- de une colonie dont le nombre va sans cesse croissant. La plupart des châteaux sont délaissés, ceci s'explique très facilement par suite des lourdes charges qui incombent aux châtelains ceux-ci préfèrent avoir une villa au bord de la mer et N'est-il pas de ceux que la mort idéalisé? Son existence puissante ne se contmue-t-elle pas ce moment? La mort pour Frere ne fut pas un arrêt de la vie. L'énergie du héros, sa volonté de fer ont fait de la mort, cette force fatale imposée l'humanité, un docile in- strument de l'idée. C'est depuis sa disparition, en effet, que les libéraux ont compris la vérité de ses derniè- rcs paroles. Depuis dix ans, Messieurs, il vous répelait ce qu'il vous jetait encore du seuil de la tombe Vonsqui savez, vous qui êtes instruits, al- lez aux petits, éduquez-les, soyez de vrais libéraux. El vous, ouvriers, respectez les grands principes de solidarité aidez-vous, unissez-vous. Oui, Messieurs, vous avez compris et vous avez réalisé le dernier ordre du chef vénéré c'est le plus bel hommage que vous puissiez rendre la mémoire de Wallhère Frere. Mais notre pèlerinage a une autre signifi- cation, plus grande, plus belle, plus noble, r. s'il est possible. Avant que d'être libéral W. Frère fut pa- triole I Deux fois, il sauva la Belgique mena- cée par des conflits franco-allemands. Et tandis qu'aujourd'hui, la lâcheté des uns, legoïsme et l'ignorance des autres com- promettent l existence de la Patrie, nous vou- Ions prêter ici un solennel serment. Sur la tombe du plus grand des Belges, nous jurons de lutter avec la dernière éner- suivre la vogue générale tous les points do vue, c'est de l'argent bien placé. Ostende est une des villes les plus agréables par suite des fêtes et plaisirs de tous genres qui charment ce séjour d été, grâces notre intelli gente administration communalepleine d'initiative, grâces au généreux et sympathique Chevalier de Stuers, notre ancien représentant, qm en 1882 installait l'Hippodrome Wellington, grâces aux dévoués Messieurs Bouchery, Max Valcke et d'au tres qui créèrent en 1894 le magnifique vélo drome. L'éclairage de nos rues, éclairage qui est un facteur indispensable la circulation, l'ani mation et la gaîté publiques, est maussade, mais cette sombre et critiqué de tous. Oh nous le savons, année même, Ostende sera dotée d'un éclairage gai L'éclairage par Vélectricité I)o l'avenir d'Ostende-Banlieue. Le développement et l'embellissement d'Os- tende-banlieue éveille juste titre non-seulement l'intérêt public, mais aussi la sollicitude de notre Souverain bien-aimé et des Autorités. Ici, nous de vons rendre hommage un haut fonctionnaire M. de Squi s'intéresse vivement tout ce qui concerne le Littoral Ces questions de haute importance, surtout pour notre /re station bal néaire, ont acquis un caractère particulier d'ac tualité aujourd'hui que les expropriations Vordre du jour viennent d'opérer de fait, une fusion ap pelée donner un nouvel essor aux construc tions particulières ainsi qu'aux travaux d'utilité publique, d'installations maritimesnouvelles gares, nouvelles églises et autres monuments (théâtre, poste, gie pour les importantes réformes qu'impose la défense du pays de continuer 1 œuvre de l'illustre citoyen que nous pleurons et ainsi de garder intactes les libertés et les institu- lions la défense desquelles il apporta sa mâle énergie et sa large intelligence. Le Bien public, constatant l'indifférence du public pour les choses de la politique, en con clut triomphalement qu' 'il n'y a pas de griefs sérieux contre le Gouvernement Pas de griefs Le Rien public est vraiment bien outrecuidant d'avancer pareille affirma tion. Pas de griefs contre un Gouvernement qui vient de sacrifier l'intérêt de son parti l'in térêt du pays qui se refuse organiser l'ar mée conformément aux vues des patriotes pour ne pas contrecarrer les exigences des évéques qui expose le pays la plus dangereuse agita tion politique en fournissant aux socialistes une arme d'autant plus redoutable que chacun, en son for intérieur, la trouve légitime I Pas de griefs contre un Gouvernement qui a fait de toutes les nominations de l'ordre judi ciaire, du notariat, du haut enseignement et de l'administration, le paiement des services politiques rendus ou attendus Pas de griefs contre un Gouvernement qui a détruit l'enseignement public au profit de etc.) C'est ce qui nous engage livrer la pu blicité les considérations émises par nous ce sujet. Voici Les premières mesures adminis tratives adoptées dans la vue de régulariser les travaux de la voirie et les bâtisses dans Ostende remontent 1870. Dès cette époque Ostende ne fit que gagner et en 1880 l'extension que pre naient les constructions notamment l'avenue de la Reine et le quartier dit Petit Paris puis, du côté de Steene, l'immense bois, laissaient entre voir l'avenir réservé aux communes limitrophes de la Reine des mers. Un conseil des bâtisses fut in stitué. Sa mission était de diriger avec ordre le développement des bâtisses, en l'assujétissant absolument aux règles de l'art. Ainsi, on ne peut bâtir l'avenue de la Reine que suivant plan imposé et la partie Est qui se dirige vers la mer, un jardinet de deux mètres devant la villa est chose obligatoire. Les constructions, abandonnées jusque-là aux caprices des particuliers, furent soumises un contrôle d'une utilité incontestable au point de vue de VEsthétique. Malheureusement, ce progrès n'était pas complet. La Commission des bâtisses était composée de fonctionnaires éminents. Ne pouvant par suite de leurs occupations multiples apporter l'accomplissement de leur tâche, cette grande activité, un agent spécial fut nom mé, Monsieur l'ingénieur Besme, commissaire voyer et d'accord avec MM. les ingénieurs De- mey, Verraert et d'autres fonctionnaires dé voués, ils reçurent dès leur entrée en fonctions, la mission de dresser un plan général d'aligne ment. Monsieur Bosme dressa avec habileté un plan général pour la partie du territoire de Ma- LE PROGRÈS vires acqcirit eon'do. feONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00 Idem. Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour le restant ie la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROORÈS, PAR R. von Bôccard Yprensis.

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 1