Chronique locale.
Chez les Infatigables.
Décoration civique.
Distinction.
POPERIHGHE.
Mais il ne snfiit pas de considérer la superficie,
il faut considérer aussi la valeur des terres car
les terres labourables Bont estimées 2,197 fr.
l'hectare au lieu que les bois ne Bont estimés
que 745 fr., et les landes 206 fr. Or, c'est dans
la grande propriété que sont compris la plus
grande partie des bois et des landes de sorte
que sa valeur relative eBt très inférieure sa
proportion comme Burface. Et, l'inverse, c'est
la petite propriété qui possède les terres les plus
productives. L'enquête agricole de 1882 con
state que les exploitations au dessous de 1 hec
tare sont surtout nombreuses là où se dévelop
pent la culture maraîchère et les cultures indus
trielles.
Lorsqu'on regarde de près le mouvement des
parcelles cadastrales et dès cotes depuis soixante
ans, on voit que, dans nos campagnes, le mor
cellement est bien moindre qu'on ne le dit, et
que c'est surtout dans les villes et dans les ban
lieues des villes et des bourgs qu'ont eu lieu de
nombreuses divisions de la propriété. Les très
petites cotes représentent souvent le jardin qui
entoure la maison habitée par le propriétaire
c'est là ce que, dans le langage socialiste, on ap
pelle un haillon de propriété n
Si nous comparons maintenant les deux en
quêtes agricoles de 1862 et de 1882 (nous n'avons
pas encore les résultats de celle de 1892), nous
voyons que, pendant ces vingt ans, le nombre
des exploitations au dessus de 20 ares a augmen
té de 8,63 L'augmentation a porté sur la
moyenne et la petite culture au contraire, il y
a une diminution de près de 8 °/0 sur la grande
exploitation
Les propriétaires cultivant eux-mêmes leur
bien, ont augmenté de 330,000. Les propriétai
res cultivant leur bien avec l'aide d'un régisseur,
ont augmenté de 8,000 les fermiers, de 81,500.
A l'inverse, les propriétaires cultivant leur
terre, mais travaillant aussi pour autrui en qua
lité de fermiers, ont diminué de 148.000. Les
métayers ou colons, également propriétaires,
ont diminué de 56,000. Les journaliers-proprié
taires ont diminué de 407,000. Les métayers ou
colons non propriétaires ont diminué de 7,000.
Enfin, les journaliers ont diminué de 116,000.
Ainsi donc, d'un côté, il y a eu augmentation,
d'abord pour les propriétaires cultivant eux-
mêmes, puis pour les fermiers l'inverse, il y
a eu diminution pour les salariés.
En vingt ans, 340,000 personnes ont acquis de
nouvelles propriétés, soit près de 16,000 par an,
et cela, malgré la guerre et le phylloxéra.
Il n'y a pas aujourd'hui en France 15,000 per
sonnes (sur huit millions et demi de propriétai
res fonciers) ayant 15,000 fr. de revenu foncier
rural ou davantage, non compris les hypothè
ques.
La reconstitution de la grande propriété sur
les ruines de la petite n'est donc pas plus crain
dre que la pulvérisation du sol. La terre fran
çaise se répartit en un nombre de mains toujours
plus grand.
-)Z(o)X(-
Choses et autres.
Nous faisons nôtres les observations présen
tées par la Lutte dans la auestion de l'exploita
tion de la ligne vicinale d Ypres Neuve-Eglise,
qui figure l'ordre du jour de la séance du 23 c*.
Ne voyez-vous pas deux sociétés, l'une exploi
tant la ligne de Fumes, l'autre celle de Neuve-
Eglise, qui ne s'entendent plus, très-souvent
pour des futilités Ce serait une guerre conti
nuelle coups de tarifs et de retards dans les
correspondances, qu'auraient subir les contri
buables.
Que l'administration yproise, déjà si bien
jouée dans le fameux tracé, qui impose le termi
nus de la ligne, non proximité d'une grande
agglomération, mais en pleins champs de pom
mes de terre et de navets, ne commette plus de
nouvelles gaffes elle deviendrait la risée de
tout le monde.
A la rigueur on comprendrait une pareille dé
termination, si la Société, qui exploite la ligne
de Furnes, ne remplissait pas convenablement
bos obligations jusqu'à présent nous ignorons
complètement les raisons, que notre administra
tion va invoquer pour décider les communes
intéressées agir de la sorte.
Nous ne faisons d'ailleurs aucune illusion sur
la décision qui sera prise c'est une chose arrê
tée par les hauts bonnets et qui sera votée pour
la forme.
Les négociants,conseillers communaux, n'ont-
ils rien dire, quand des questions vitales pour
l'avenir du commerce yprois sont soulevées par
le Collège échevinal Ne sont-ils là que pour
voter des règlements sur la pêche, le vogelpik,
etc.
Ils se conduisent très-modestement, ces Mes
sieurs ils se distinguent par leur mutisme.
Le Journal d1 Ypres annonce longuement qu'il
reviendra sur les raisons qu'ont fait valoir nos
maîtres en faveur de la suppression des orgues
et autres instruments de musique il reconnaît
qu'elles ne sont pas suffisamment probantes pour
convaincre les amis de l'ouvrier de la nécessité,
qu'il y avait d'enlever ces derniers leur uni
que plaisir, la danse, en temps de kermesse et
les jours fériés.
Et que le Journal d?Ypres ne vienne pas nous
seriner que c'est dans les bals que les immorali
tés se commettent, c'est de la blague elles se
commettent partout où pénètre un coeur cor
rompu, même dans des lieux chers au clergé
même dans des écoles cléricales même dans
des églises ou des sacristies Le diable, voyez-
vous, se faufile partout et ne perd jamais une
occasion. Que d'exemples nous pourrions citer
l'appui
L'organe de l'hôtel de ville constate avec joie
que nous approuvons l'idée de nos maîtres, de
donner au Marché au Bétail un caractère déco
ratif et artistique; nous n'avons jamais refusé,
comme nous l'avons déjà dit, notre bienveillant
appui tout ce qu'ils feront dans l'intérêt de
l'embellissement et de la prospérité de la ville;
si nous avons été sobre de compliments flatteurs,
nous n'en pouvons rien les travaux exécutés
jusqu'à présent, sous leurs auspices, ne l'ont-ils
pas été en dépit du bon sens ne citons que le
jardin de la station, la démolition de la porte du
Temple et la distribution d'eau, qui ont englouti
des milliers de francs d'une façon peu intelli
gente, frisant le gaspillage sans utilité et sans
études approfondies-
Société des Anciens Pompiers.
Les membres de la Société des Anciens Pom
piers de la ville d'Ypres sont priés de vouloir as
sister l'assemblée générale qui aura lieu au lo
cal, rue du Séminaire, le Dimanche, 24 courant,
11 heures précises du matin.
ORDRE DU JOUR
Comptes et budgets.
Une nouvelle f eto l'horizon
Nous apprenons avec plaisir que la vaillante
société de gymnastique et d'armes, les Infatiga
bles donnera le 31 Janvier prochain, une ma
gnifique fête, dont voici le programme
1. Ouverture joyeuse trompette, polka pour
Trompettes.
2. Mouvements d'ensemble, mains libres.
3. Romance chantée par M. E. Bartier.
4. Carré de cannes.
5. Morceau pour piano par M. Beele.
6. Mouvements d'ensemble avec bâtons.
7. Duo pour saxophones par MM. Lamote frères.
8. Boxe française.
9. Chansonnette dite par M. Mailliard.
2e partie.
10. Ballet Normand.
11. Apothéose.
3« partie.
10 1/4 h. R E D O U T E
La médaille de Ie classe est décernée MM.
Breyne et Verhaeghe, huissiers audienciers, près
le Tribunal de première instance d'Ypres.
Nous apprenons avec plaisir que la brasserie
E Yproise rue de la Bouche Ypres, vient
d'obtenir un diplôme, médaille pour ses bières
hygiéniques au grand concours international do
brasserie qui vient d'avoir lieu Bruxelles.
Nous lisons dans le Journal de Bruges
La promotion de M. Vanden Bogaerde, direc
teur-gérant du chemin de fer de la Flandre oc
cidentale, au grade d'officier de l'Ordre de
Léopold, que nous avons annoncée, rencontre
partout d'unanimes sympathies.
Ce n'est pas seulement Bruges que l'on se ré
jouit de cette distinction, les grands centres in
dustriels de la province y voient une récompense
méritée pour de longs et réels services rendus
l'industrie dont les améliorations de communi
cations sur la ligne ont aidé et facilité les trafics.
La classe laborieuse, le personnel de la so
ciété, dont le directeur ne cesse d'améliorer le
sort, elle aussi, a éprouvé une vive satisfaction
en apprenant la nouvelle de cette promotion.
Le Concert de la Philharmonie.
Si jamais les absents ont eu tort, c'était bien
Dimanche dernier le cas pour les membres de la
Philharmonie qui n'ont pas assisté au concert
qui se donnait, ce jour, cette société. Artistes
chanteurs et instrumentistes ont rivalisé de ta
lent et obtenu le meilleur succès.
Nous devons cependant mettre hors pair M.
Debusschere. Jusqu'à ce jour nous n'avons pas
entendu la Philharmonie un artiste aussi com
plet. Il possède tout au suprême degré une
voix splendide, une diction irréprochable et un
sentiment musical exquis. Dans l'air de Buzanne
et dans celui de Sigurd, il a été bissé avec en
train et, se rendant avec beaucoup de bonne
grâce aux désirs du public, il a chanté avec le
même charme deux autres morceaux. Il nous est
revenu que M. Debusscher se destinait au théâ
tre s'il en est ainsi, nous prédisons cet artiste
réellement remarquable, un succès splendide et
nous sommes convaincus que l'avenir ne démen
tira pas notre prédiction.
M. Nossent que nous avions déjà eu le plaisir
d'apprécier est toujours l'habile chanteur que
nous connaissions et que le public, dont il a
l'art de provoquer le rire, ne se lasse pas d'en
tendre.
MM. Huys et Oreel méritent aussi d'être spé
cialement mentionnés pour le goût dont ils ont
fait preuve dans l'exécution d'un duo concertant
pour deux flûtes. Us ont été vivement applaudis.
Un concerto pour piston exécuté par M. Del-
porte a été également fort goûté et nous félici
tons ce jeune membre de la société pour le brio
et la netteté avec lesquels il a joué Jes variations
assez compliquées de ce morceau.
Mentionner que la partie de piano a été tenue,
dans les accompagnements, par M. Strauwen,
c'est dire que là encore tout était parfait.
Parmi 1 s morceaux exécutés par la phalange
philharmonique, nous avons surtout remarqué
l'ouverture si difficile du Pardon de Ploërmel et
une fantaisie sur la Vivandière de Godard. Com
me d'habitude nos artistes amateurs y ont
fait admirer les qualités qui partout les ont dis
tingués et fait valoir un bel ensemble et le sen
timent des nuances.
Toutes nos félicitations et les meilleures pour
notre habile directeur M. Van Elslande qui,
avec les moyens dont il dispose, est parvenu
obtenir un pareil résultat.
partie.
De Landbouwerjournal qui se publie Rou-
lers, contient un article qui énumère les diffé
rents titres de M. Vanden Bogaerde la recon
naissance de beaucoup.