Les Infatigables Paroles d'avenir. Nos Ministres Tromper pour rè but los revendications justifiées du commerce yprois, nous continuerons faire, avec nos maî tres, ce que font les enfants avec les hannetons, qui sont trop paresseux pour voler: eux les pous sent Bur les pattes nous, nous les talonnerons toutes les fois qu'ils s'occuperont plus de po litique que des intérêts matériels de la ville. Nous saurons rappeler leurs promesses électo rales qu'ils voudraient laisser passer inaperçues, tant elles sont fallacieuses et inexécutables tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à ne pas les faire Hommage un jeune savant. Notre jeune concitoyen M. Pierre Nolf, doc teur en médecine, vient d'être classé pre mier* au concours universitaire pour l'obten tion des bourses de voyage. Nous présentons M Pierre Nolf et sa fa mille nos cordiales félicitations, et nous sommes heureux de pouvoir rappeler une fois de plus nos lecteurs les brillants succès que M. P. Nolf a obtenus dans le cours de ses études. Il fut un des plus remarquables élèves du Col lège communal supprimé au concours général de 1890 entre les établissements d'enseignement moyen du premier degré, il obtint quatre tlissii notions. Entré l'Université l'âge de 17 ans, il en est sorti il y a six mois avec le diplôme final de doc teur en médecine. Il a su passer en six années les sept examens de médecine, et les a subis tous avec la plus grande distinc tion. Ses professeurs ont su immédiatement distin guer son mérite il a été pendant trois ans l'as sistant de l'illustre professeur Ed. Van Beneden l'Institut Zoologique de Liège. Etant encore étudiant, il avait déjà attiré sur lui l'attention du monde savant, en faisant pu blier par l'Académie de Belgique des travaux que la classe des sciences de cette Académie ac cueillait avec éloges. Hier, le jeune savant obtenait la première place au concours pour les bourses de voyage, avec un remarquable travail de biologie. Dès le lendemain de ce succès, il partait pour Mar- bourg (Allemagne), où il va étendre et perfec tionner ses connaissances en chimie biologique. Nous sommes convaincus qu'à son retour en Belgique, M. Pierre Nolf, malgré les conditions défavorables où se trouvent chez nous ceux qui aiment la science, saura se créer l'avenir que font présager ses succès passés, et qu'il fera un jour honneur la science belge et sa ville na tale. SOCIÉTÉ DE GYMNASTIQUE ET D'ARMES Programme de la fête donnée par la société de gymnastique et d'armes, les Infatigables le Dimanche 31 Janvier 1897. ie partie. 1. Ouverture joyeuse tbompette, polka pour Trompettes. 2. Mouvements d'ensemble, mains libres. 3. Romance chantée par M. E. Bartier. 4. Carré de cannes. 5. Morceau pour piano par M. Beele. 6. Mouvements d'ensemble avec bâtons. 7. Duo pour saxophones par MM. Lamote frères. 8. Boxe française. 9. Chansonnette dite par M. Mailliard. 2e partie. 10. Ballet Normand. 11. Apothéose. 3e partie. 10 1/4 h. REDOUTE. INSTITUTION ROYALE DE MESSINES. M. G. Breydel, administrateur délégué de la Banque de Courtrai, est nommé membre de la commission administrative de l'Institution roya le de Messines. L'évolution du suffrage universel vers le libé ralisme n'est peut-être pas encore en train de s'accomplir. Mais elle s annonce, cl l'on peut esperer pour le parti de la liberté des jours de revanche et de triomphe. Peu d'annees se passeront avant la banque route du socialisme. Et l'ouvrier qui se dégoû tera des socialistes n'ira pas aux cléricaux. II suivra ses instincts d homme libre et ira au li béralisme. Il comprendra, il comprend de plus en plus, que lagilalion socialiste est une agitation sté rile. et que les semblants de sympathie dont il est l'objet de la part des cléricaux ne sont que de grossières manœuvres d embauchage. Quel avantage peut-il bien retirer de la co médie qui se joue au ministère du travail et qui a pour titre les lois ouvrières La dénomination est pompeuse et a permis aux cléricaux de créer plusieurs centaines de places nouvelles, dont ils ont gratifie leurs créa tures. Mais après Après, il n'y a rien. Des réglementations, toujours des réglemen tations, des interventions tracassières, des at tentats la liberté des personnes et des con trats, la méfiance inspirée aux travailleurs, le soupçon jete sur l industrie, et voilà tout, il n y a pas autre chose. Nous voudrions bien savoir en quoi tout cela a amélioré la situation des ouvriers Les seuls bienfaiteurs réels du peuple ont été les libéraux. Il leur doit l'abolition des octrois, la création des conseils de prud'hommes, l'éga- lité du serviteur et du maître devant la justice, les sociétés coopératives, le droit de greve et de coalition. Voilà au moins des réformes posi tives, fécondes en bienfaits immédiatement tangibles et appréciables. 11 leur doit, en plus, la réforme électorale et son avenement la dignité civique. Cette ré forme nous a été fatale nous le savions d'a- vance. Ce nest que par lexercice réitéré du droit de suffrage que le suffrage universel peut faire son éducation. Il en est encore sa période d'inexpérience et d'aveugle entraînement. El de quel droit, si le parti libéral a été utile au peuple dans le passé, lui conlesle-t-on le pouvoir et la volonté de lui être utile l'ave nir 11 n'a pas I habitude de lhypocrisie il ne flagorne pas la foule imbécile, en lui faisant de mensongères promesses. Mais n a-t-il pas son programme légalité du service militaire, qui est dans les vœux de la nation, l'impôt sur la fortune mobilière, qui redresserait les inégali tés de notre régime fiscal Et ce qu on qualifie de lois sociales, la révision du contrat de tra vail, le régime des unions professionnelles, les assurances ouvrières, se refuse-t-il les exa miner N en fait-il pas, au contraire, l'objet de ses études et de ses préoccupations Mais il entend ne pas être un parti do classe il n'entend pas persécuter les uns pour plaire aux autres il veut gouverner dans 1 intérêt de tout le monde. Ennemi du privilège, il met au même rang l'ouvrier, le bourgeois et le noble, et c'est ce qui fait de lui un parti gouverne mental. L'invincible amour de la liberté, de l'égalité vraie, de la démocratie conciliante et pacifique lui ramènera fatalement les sym pathies nationales. Dès aujourd'hui, ces idées font des progrès journaliers chez les ouvriers, un moment éblouis par les chimères socialistes. Quant aux bourgeois, si I on excepte les am bitieux qui font du socialisme une affaire, ceux qui font profession de socialisme deviennent de plus en plus rares. Ils en comprennent l'ina- nite, et sentent que la propagation du socia lisme ne peut avoir qu'un seul effet, c'est de renforcer la puissance cléricale. C'est là qu'est le danger. La force du cléricalisme provient de ce qu'il n'a plus devant lui un parti de gouvernement. 11 faut que le libéralisme se reconstitue, et il se reconstituera. N'est-ce pas déjà un phénomène bien carac téristique, ce point de vue, que cette concen tration libérale qui, spontanément, par l'effet d une impulsion universellement ressentie, s'est operée Bruxelles l'occasion de la prochaine élection sénatoriale L'entente des libéraux de toutes nuances est voulue par l'opinion publi que. Laissons faire celle-ci elle sera bientôt venue bout des dissentiments qui nous ont valu tant de défaites. Le moment n'est pas éloigné où le besoin de l'union s'imposera de lui-même et où le corps électoral, plus sage que ceux qui prétendent le diriger, au lieu de s attarder aux vieilles que relles et aux vieux classements, dira qu'il est une chose urgente, préalable tout, qui seule doit fixer lattention et provoquer les dévoue ments se débarrasser du cléricalisme Rien de plus édifiant sur la valeur et les re marquables talents de nos maîtres, que cette boutade de l'un de leurs amis rapportée par le compte-rendu analytique de la séance du Sénat du 15 Décembre M. Jules Lejeuxe. M. le Ministre des Fi nances a dit qu'il était regrettable qu'on parlât ici de choses qu'on ne connaît pas parfaite ment. M. de Smet de Nayer, Ministre des Finances. Ce n'est pas pour vous que j'ai dit cela. M. Lejeune. Cette observation, même si elle ne s'applique pas moi, mérite qu'on y réponde. J ai vu en Suisse une chaise musique, qui, quand on s'asseyait dessus, jouait Au clair de la lune Il semble vraiment que le banc des ministres soit devenu une chaise musique. Chaque fois que M. le Ministre des Finances s'y agite parce qu'un orateur n'est pas de son avis, la chaise joue cet air Celui qui émet cet avis ne connaît rien la question dont il parle. {Hilarité.) Du reste, je ne me plains que d'une chose c'est que ce soit toujours le même air. La chaise musique Suisse en jouait plusieurs. Nous avons donc un gouvernement chaise musique, mais dont le mécanisme est si peu perfectionné, que malgré qu'on se laisse tom ber plat, dans cette chaise nouveau modèle, elle ne rend jamais qu'une seule musique. Quelle fichue machine que semblable gou vernement Le jugement que nous avons émis après tant d'autres, sur la politique cléricale belge est aussi, d'après un document récent, partagé 1 étranger par des hommes remarquables ap partenant l'opinion catholique. Nous ne résistons pas au plaisir de repro duire notamment l'appréciation extraite d'un ouvrage très important, intitulé le Socialisme catholiquepar xNetti, économiste italien très distingué Ils ont fait faire, en 1886, une enquête qui a mis en évidence les abus et les injustices de l'industrialisme jusque dans les villes les plus florissantes du royaume mais le ministère ne s'est servi de l'énorme majorité catholique que pour faire.voler des lois sur l'ivrognerie qui ne remédient pas au mal, des lois sur l'inséques- aie aie

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 2