Chronique locale.
-n»n-
Incendie.
La logique de M. Surmont.
Le nouveau sénateur de
Bruxelles.
Comment veut on, après cela, que l'esprit de
devoir et de sacrifice se manifeste en bas,
quand en haut on donne l'exemple de 1 egoïsme
et de la simonie
Que voulez-vous que devienne le peuple
quand jamais ceux qui le dirigent ne lui font
entendre un langage viril et vraiment désinté
ressé
La nation s'amollit, elle discute ses devoirs,
maugrée contre toutes les charges, elle perd
tout ressort, toute volonté, tout idéal.
Elle est mûre, alors, pour l'annexion ou la
révolution sociale.
Voilà ce qu'a pensé et voulu dire le Roi.
Un journal flamand de Bruxelles, visant sans
doute la réclame, a fait distribuer en ville un
grand nombre de numéros qui reproduisent un
article d'un autre journal également flamand,
dans lequel le sénateur Surmont est traité de
traître et de lâche et cela pourquoi Parce
3n'il a osé dire en plein Sénat ce que beaucoup
e flamands pensent du flamingantisme.
Les extravagances, d'où qu'elles viennent, ont
nui et fini par perdre les meilleures causes il
en sera ainsi avec celle-là
Au début, beaucoup de flamands, nous dirons
même tous, étaient tombés d'accord pour
réclamer le redressement des griefs fondés, re
levés dans toutes les administrations mais aus
sitôt que justice leur a été rendue, ils ont dû
reconnaître dans la continuation de ce mou
vement, devenu dangereux pour l'union du
pays, le travail occulte de quelques ambitieux,
la recherche d'un bon fromage.
On nous traitera de fransquillon, soit Nous
firévenons d'avance ces critiques que cela nous
aissera parfaitement troid, n'ayant pas l'habi
tude d'écrire pour plaire, encore beaucoup
moins pour être agréable quelques exaltés,
des fous, pour mieux dire, qui prêchent, dans
leurs conférences, l'annexion du pays flamand
la Hollande et celle de la wallonie la France.
S'il y a des lâches et des sans-patrie, en voilà
Quant nous, qui sommes belges et tenons le
rester, nous ne travaillerons jamais en faveur
de ce qui peut provoquer la désunion dans le
pays, et favoriser l'enseignement clérical dont la
langue véhiculaire est restée partout le fran
çais, alors que, dans tous les établissements de
l'Etat, c'est le flamand qui est employé, ce mal
gré la volonté des parents.
4") Boulevard du Midi. La nouvelle église St-
Joseph le remblai du 3° bassin et dans un
avenir très proche une nouvelle gare Ostende-
ville qui sera plus rapprochée, voilà autant de
travaux qui donneront au boulevard, aux jolis
squares le cachet qu'il mérite.
5 Théâtre. En remontant la ville, nous trou
vons l'angle de la rue d'ouest, un vieux bâti
ment. C'est le Théâtre Oh nous le savons, il
est généralement critiqué. Aussi notre administra
tion communale a décidé l'érection d'unnouveau
théâtre et a choisi comme emplacement, la rue
longue, là où se trouvent les écuries du Roi. Le
Théâtre d'Ostende est connu de tous les osten-
dais et de la colonie étrangère qui s'y rendent
volontiers ce théâtre a su se mettre au premier
rang littéraire et artistique.
Pour finir, nous devons déclarer au sénateur
Surmont que sa conduite ne donne pas pleine
satisfaction aux parents flamands soucieux de
l'avenir de leurs enfants, auxquels ils désirent
donner une instruction solide et complète dans
les deux langues sou devoir est de voter con
tre et non de s'abstenir. Quand un législateur
reconnaît eu âme et conscience qu'une loi, pré
sentée par le gouvernement, est mauvaise et fu
neste, il doit faire preuve d'indépendance et de
caractère. S'abstenir, alors qu'on a combattu un
projet de loi, est la conduite, non d'un homme
sérieux, mais d'un comédien.
Un incendie qui aurait pu prendre des propor
tions considérables s'e^t déclaré, la nuit du lr
au 2 Février dernier, dans la maison occupée
par M. Dekeerle, tapissier, rue des Chiens. C est
grâce au courage et au dévouement d'un voisin,
M. Emile Dehollander, ancien pompier, que
nous n'avons pas enregistrer un vrai sinistre.
Vers les trois heures du matin, M. Emile De
hollander s'étant levé pour veiller un membre
de sa famille malade, vit que la cuisine de son
voisin était en feu. Il escalada le mur de la cour
et pénétra dans la maison pour donner l'alarme:
parents et enfants dormaient. Impossible d'é
teindre l'incendie JL'El A.TT DE
VILLE MANQUAIT. De
hollander courut au commissariat de police et
pria l'agent de service, Brisard, de téléphoner
au guet de la tour de sonner le tocsin. Revenu
chez Dekeerle, n'ayant pas encore entendu la
cloche d'alarme, il retourna au commissariat et
demanda la clef du magasin des pompes incen
die on lui remit un trousseau de clefs mais cel
le du magasin ne s'y trouvait point. Il s'en re
tournait chez Dekeerle, quand il rencontra MM.
Edmond D'Haeyer et René Lemaire qui vinrent
son aide. Il se trouve un puits dans la cour de
la maison Dehollander D'Haeyer se tint sur le
mur de séparation des deux cours et on fit la
chaîne. Quand, une demi-heure après, arrivèrent
quinze pompiers doutplusieurs
musiciens le feu était éteintLes
pompiers ont néanmoins voulu essayer,
mais ils sont restés a quia devant les bouches
qu'ils ont eu beaucoup die peine
ouvrir et devant
I>*JEA^XT. Nous pouvons dire que M. Emile
Dehollander et ses aides ont conj uré un immense
incendie. Leur conduite mérite une récompense.
Nous espérons bien que celle-ci ne leur sera pas
marchandée
Cet incendie nous suggère quelques réflexions:
1" Il faut se rendre deux fois au commissariat
de police avant que l'agent de service veuille
téléphoner au guet ou que celui-ci veuille son
ner le tocsin.
2° Les agents de police n'ont pas la clef du
magasin des pompes incendie dans leur bu
reau. Du temps de l'administration libérale
la clef s'y trouvait et il suffisait, pour l'avoir,
de casser un petit carreau de vitre.
3° Le3 anciens officiers des pompiers étaient
constamment porteurs de la clef du magasin. Il
paraît que maintenant cette clef est trop lourde,
attendu que M. le sous-lieutenant Ceriez, quand
il s'est présenté devant la porte du magasin qui
s'obstinait ne pas s'ouvrir, a déclaré qu'il en
avait la clef mais..>... qu'elle était chez lui.
4" Du temps de l'administration libérale, les
bouches incendie étaient minutieusement en
tretenues en hiver on y mettait du fumier et
du sel Aujourd'hui il n'en est plus de même.
5° Il faut une demi-heure aux pompiers pour
se rendre sur les lieux d'un sinistre. On dirait
vraiment qu'ils ont du plomb quelque part.
6" Etait-ce vraiment la peine de gaspiller des
milliers et des milliers de francs pour avoir une
compagnie de pompiers de 70 hommes environ
et un corps de musique communal de 50 musi
ciens environ et n'avoir, en cas d'incendie, que
la présence d'une quinzaine de pompiers et mu
siciens
7° Les pompiers et la musique communale,
forment-ils un seul corps ou deux corps dis
tincts. Il n'est pa3 nécessaire d'avoir des musi
ciens pour éteindre les incendies n'est-ce pas
M. Colaert Qui donc parlait autrefois de pom
piers de parade
8° A quoi servent les nombreux clairons et
tambours équipés et entretenus grands frais?
Ils avaient 1 occasion belle de se faire entendre,
mais ils ont préféré ne pas interrompre leur
sommeil et laisser toute la besogne au guet de la
tour.
9° Dans la séance du conseil communal du 23
Janvier, M. le bourgmestre Surmont, répondant
une demande de M. D'Huvettere, a dit en ce
qui regarde la question d'éteindre les incendiesil
n'existe pas le moindre danger. Ou M. Surmont ne
sait pas ce qu'il dit ou il avance des choses in
exactes. L'eau manquait totale
ment.
10° Nous conseillons M. Surmont de ne pas
fermer complètement, la nuit, la distribution
d'eau. S'il invoque la recherche des pertes d'eau
qui se produisent, il devrait procéder par rue,
ce serait plus prudent.
11° Les nouvelles pompes incendie, achetées
grand frais, ne sont d'aucune utilité quand la
pression de l'eau de la ville vient faire détaut.
12° Plus d'administration et moins de politique
disaient nos maîtres leur avènement l'hôtel-
de-ville. Tout ce qu'ils ont fait jusqu'à présent,
c'est du tape-à-l'œil, de l'épate pour les imbéci
les beaucoup de décorum et peu de sérieux.
- ""■ieeeeC<r?PCt t|t<.-"
.«Au Sénat.
M. SURMONT. Je suis entièrement opposé
au projet de loi Devriendt-Coremans, voté par la
Chambre. Ce projet est anti-constitutionnel, il
n'est réclamé que par une poignée de Jlamen-
diants qui se font un tremplin du flamingantisme
pour se créer des positions lucratives. Ce projet
est archi mauvais et je n'en veux aucun prix
c'est pourquoi au vote JEM'ABSTIENDRAI.
~==-s~==>~»
Accident au Château d'eau.
Nous apprenons que ce matin le sieur Bae-
ckelandt, préposé au service des eaux, a été
assez grièvement blessé la suite d'une impru
dence qui aurait été commise dans la chambre
des machines.
L'administration communale a-t-elle toutes
ses garanties quant aux connaissances mécani
ques que doivent posséder ceux qu'elle bom
barde mécaniciens Il y a là pour elle une très
lourde responsabilité
M. Solvay a été proclamé Samedi quatre
heures, sénateur de Bruxelles, sa seule candida
ture ayant été présentée au bureau principal.
La présentation de M. Solvay était signée par
des membres des trois partis anticléricaux.
Avant-hier, s'est produit sur la route de Rou
lera Courtrai, un effroyable malheur.
Un voiturier de M. Houtzaegers, de Roulera,
est tombé de son véhicule et a eu les deux jam
bes enlevées par les roues.
On craint pour sa vie.
La victime a été transportée mourante sa
demeure.
Depuis quelque temps, de mauvaises gens ont
tenté pour la 14e fois de mettre le feu la de
meure du brasseur Ed. De Witte, Courtrai.
Vendredi nuit, le brasseur se réveilla encore
une fois aux crépitements d'un incendie.
Il sautait de son lit, et étant parvenu au salon,
il remarqua qu'une main incendiaire avait mis
le feu aux rideaux heureusement il put étein
dre les flammes.
moderneAsschen signifiant cendrées et dael val
lée. Vancien mot Assche, signifiait eau Nous
apprenons que Monsieur C. van den D. vient de
faire l'acquisition d'un grand terrain entre la
rue de l'hippodrome et Asschendael, ainsi que
du terrain qui traverse la chaussée de Thourout
près de la pharmacie de Monsieur Louis Marys-
sael, ancien échevin. Ce terrain s'étend jusque
vers l'hôpital et on nous assure que le coût s'é
lève 250,000 fr. Voilà des terrains qui certes
jouiront d'une grande faveur
6J) La nouvelle Poste. Monsieur le ministre
Van den Pee.reboom a promis de doter la ville
d'Ostende d'une nouvelle poste A cet ettet
l'hôpital militaire disparaîtra sous peu et un
joli boulevard partant de l'avenue Léopold pro
longée conduira au nouveau bâtiment.
(Reproduction interdite). (a suivre).
Terrible malheur.
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Incendie.