Chronique locale. Le parti libéral Ypres et le Laatste Nieuws. L'affaire de Warnêton. (i) 11 est curieux de voir ces journaux étrangers s'oc cuper de nos affaires politiques, alors qu'ils ne connais sent pas même nos hommes en vue Lire ce sujet le n* du Laatste Nieuws de Dimanche passé, qui con fond, plaisamment, en un seul et même personnage, rai- parti homme d'église, mi-parti homme de cheval, les deux honorables MM. Struye frères, le Sénateur, et l'ancien conseiller provincial (N. D. L. RJ le moment, on pourrait en empêcher le passage et prendre des mesures ce sujet, l'été prochain. M. Colaert. La ville et les Hospices civils devront s'entendre au sujet de rétablissement Godtschalck. Tous les membres du Conseil sont invités la réunion extraordinaire qui aura lieu Samedi prochain. Dans cette séance on pourra traiter de cette question, {approuvé.) M. /;r«7tx(avec sa lumièbe)appelle l'attention des membres sur les réclamations qui out été adressées au Conseil par les riverains du chemin dit Pannestraat. Comme le gouvernement a voté un important crédit pour l'achat de briquaillons devant servir améliorer et réparer les chemins, il lui sem ble que la ville pourrait également en profiter, de la sorte il y aurait moyen de satisfaire les riverains dudit chemin. Au besoin on pourrait s'entendre avec l'Etat. M. le Président. Ce chemin n'est pas assez large. L'Etat exige des plans et beaucoup de formalités qui nous entraîneraient des difficul tés Bans nombre il serait préférable de s'en tendre avec Voormezeele. M. Imins. Ce chemin est assez large. M. le Président. Nous n'avons pas rencontré, de la part des riverains du susdit chemin, la même bonne volonté qu'ailleurs. Un seul veut intervenir dans les frais. M. Iiteins. Pas plus tard qu'aujourd'hui, on m'a dit que la commune de Voormezeele est disposée réparer ce chemin sur son territoire dès que la ville d'Ypres l'aura fait sur le sien. M. le Président. Nous attendrons jusqu'à ce que Voormezeele ait fait les réparations sur le Bien. (De toutes parts c'est un peu fort M. Iweins. Il faudrait a oir le chemin. On pourrait s'entendre avec l'Etat comme d'autres communes l'ont fait, M. le Président. Mon ami, dans la matière qui nouB occupe, je suis mieux au courant que vous Personne ne demandant plus la parole, l'inci dent est clo3. Une discussion s'engage entre plusieurs mem bres au sujet du démantèlement du bastion situé de l'autre côté de la gare. Les uns en sont fiartisans, d'autres, préfèrent le maintien. Fma- ement, M. Colaert raconte l'assemblée, qu'un jour, M. le Ministre Vandenpeereboom lui a tenu le propos suivant Mais vous êtes des Vandales Ypres ne démolissez pas l'autre côté, comme j'ai entendu dire, sinon je ne vous donnerai plus rien. Après un échange d'observations entre plu sieurs membres, il est décidé de porter cette question l'ordre du jour de la prochaine séance. La séance publique est levée 6 3/4 heures. Dans son Comité secret,le Conseil communal a nommé concierge du Musée, le sieur Coutrez, Emile, en remplacement de M. Théodoro Fiers, décédé. Dernièrement, propos du vote au Sénat sur le projet de loi De Vriendt, le Laatste Nieuws, b'attaquant nos sénateurs MM. Struye et Sur mont de Volsberghe, a fait faire en ville une distribution extraordinaire de son journal. Nous n'avons pas intervenir dans cette que relle d'allemand soulevée par la feuille radicale, et au sujet de laquelle celle-ci se fait croyons- nous, nous qui, mieux qu'elle, connaissons l'arrondissement, de bien étranges illusions. (1) Mais il y a, dans le même numéro, notre adres se personnelle, un article que nous ne voulons passer sous silence, ne fut-ce que pour qu'on ne s'imagine pas que l'attaque a fait sur nous un autre effet que celui de quelques gouttes d'eau sur le dos d'un canard. Nous voulons reproduire l'article en son en tier et même en sa langue qui ne nous est peut- être pas moins chère qu'à 1 auteur. Voici donc Een onzer lepersclie lezers schrijft ons het volgen- de Gij hebt wel gelijk, in hetbijvoegsel aan uw nrvan verleden Zondag, eens naar do z:el te tasten van het frauskiljonsblad, Le Progrèsvan lepereu. Gij kunt u niet aanbeelden, welke sckade dat papier aan de li- berale partij in onze stad berokkend heeit, eerst door zijn al te verregaaud achteruitkruipend doctrinarism eu tweedens door zijn verblind frauskiljonism. In geeu enkele stad "vau ohs land zou men een tweede voorbeeld vinden van een blad, die in korte jaren tijds, in dergelijke mate het graf zqner eigene par- tij gedolven heett. Door het voorstaan eener midde- leeuwache politiek, door het bespotten der Vlamin- gen die den 11" Juli hunne huizen bavlaggen, door n het aanvallen der beste libérale strijders vau Ieperen, door zijn geheimen tegenstand tegen Vlaamsehgezin- de maatschappijen, door het belachelijk maken der Vlaamsohe Deweging en der Vlaainsohgezinden, heett dat doctrinair papier zoodanig de sympathie van het volk (ik zeg van het volkvoor de libérale gedachten vervreemd, dat de libérale partij, na al- hier vijftig jaar gezegepraald te hebben, eindelijk gevallen is, en in eene tweede kiezing nog veel dieper dan eene eerste maal. Dat hebben wij hier aan het franschgezind libera- lism genre Progrès te danken en toch willen zijne rédacteurs, zelfs met een bril voor hun mooi gezicht, niet bemerken dat het heil van het libera- lism in Vlaanderen besloten ligt in een democra- tisch ffamingantism Notre réponse sera brève, car il serait superflu de l'étendre. Pour qui connaît le terroir et l'histoire du parti libéral Ypres et dans les environs depuis trente ans, ce ne sont là que de vaines déclama tions et des affirmations absolument menson- gères. La vérité est que la chute du parti libéral est duo surtout, ici comme ailleurs, les mêmes cau ses produisant partout les mêmes effets, aux faits et gestes des prétendus avancés ou radicaux leur étroit exclusivisme, leur intolérance de sectaires, leurs excès de langage et, surtout, leurs procédés, procédés de dénigrement systé matique et d'eunuques au sérail. On sait leur devise Plutôt l'Archevêque que Frère-Orban Sans doute que les tricheries du parti clérical, de certains chefs du moins de ce parti, car nous ne voulons accuser en bloc, ont été pour quelque chose dans la débâcle, et c'est ce que le Laatste Nieuws note lui-même dans l'article de tête en disant, parlant de M. Surmont, in I89i,geluhle n het mannekedank aan de gekende kiesschandalen n op het 6'ladhuis te geraken n mais il n'en est pas moins certain que, pour tous les esprits un peu clairvoyants, l'avènement des cléricaux l'Hôtel de Ville, après les triomphes aux élec tions législatives et provinciales, n'était plus qu'une question de temps. La majorité libérale, d'élection en élection, s'était successivement ré duite un peu de patience encore, et les cléri caux allaient arriver tout naturellement, par la libre volonté des électeurs, effrayés, en grand nombre, des tendances des radicaux. Cette pa tience, qui aurait rendu les fraudes et les cor ruptions inutiles, certains faiseurs ne l'ont pas eue ils n'ont pas su l'avoir, et c'est là ce qui aggrave encore la malhonnêteté de leurs procé dés. Us ont brusqué la situation, on sait sous quelle poussée d'ambition effrénée, d'insatiables appétits, et, résolus recourir tous les moyens, l'argent surtout, ils ont, après une annulation scandaleuse, trouvé, dans un certain nombre d'électeurs miséreux, l'appoint voulu pour triompher enlin, grâce encore l'abstention as surée, si pas la trahison, d'une soixantaine de purs. Voilà les faits vrais, tels que doivent les ad mettre, et les admettent, tous ceux qui ont con servé quelque bonne foi. (ij Et ne se sont-ils même publiquement vantés d'avoir abattu le vieux parti libéral. fN. de la RJ Et ce no sont pas les jactances, les criailleries, les récriminations et les mensonges de Mess, les radicaux partout tombés dans un égal discrédit et répudiés aujourd'hui par les socialistes même, pas plus que les protestations intéressées des cléricaux, qui changeront quoi que ce soit la notoire et brutale réalité de ces faits Le Journal d'Ypres, dans un stupéfiant article de plusieurs colonnes, revient sur l'affaire dite de Warnêton propos de l'acquittement, par le tribunal correctionnel, du sr Velle, l'insti tuteur inculpé. A moins que le Journal n'ait eu pour unique souci do battre la grosse-caisse au profit du défenseur, Mlr" Colaert, le grandiéloquent avocat qui ferait pleurer les pierresnous ne comprenons vraiment pas ce que tout ce tapage, ces risibles apostrophes, cet interrogatoire boursouflé, imi tation eu fer blanc de celui du peuple juif par de La Mennais, ces sottes déclamations et toute cette vaine rhétorique viennent faire en l'occur rence. Beaucoup mieux eut valu, pour le Journal et son parti, ne rien dire, ou se borner annoncer en deux mots au plus l'acquittement du prévenu. Il y a des cas où le silence est d'or, et c'était précisément un de ces cas-là. Que Velle fût innocent, c'est possible. La jus tice a déclaré, sans délibérération note étourdi- ment le Journalque les faits n'étaient pas éta blis. Soit Tenons donc pour la non-culpabilité. Mais partir de là pour tomber, comme le fait le Journal d'Ypres, oublieux de la récente més aventure de son frère le Nieuwsblad, les quelques journaux qui se sont faits l'écho des rumeurs mi ses en cours par des élèves de l'instituteur et leurs parents, tous bons et honnêtes catholiques, c'est vraiment trop d'impudence ou trop d'étourderie Car il n'est point niable que les accusations soient provenues des enfants eux-mêmes. Ceux- ci se sont retractés, depuis, a-t-on dit nous le voulons mais il est résulté des débats qne, durant l'instruction, le prévenu, qui a été laissé en pleine liberté, a fait agir près d'eux pour obtenir ces rétractations.. C'était, objectera-t-on, son droit son devoir même si les enfants l'a vaient accusé tort. Soit encore Mais il n'en reste pas moins vrai qu'après cela on a plus mauvaise grâce encore de s'en prendre des tiers qui n'ont été absolument pour rien dans les pre miers bruits C'est de trop déjà qu'un instituteur soit accusé par ses élèves... Celui qui a charge d'âmes doit, comme la femme de César, être l'abri et au- dessus du soupçon et lorsque, ne fut-ce que par des imprudences, ou des légèretés, comme s'exprime le Journal, il prête critique, c'est déjà de trop, beaucoup de trop, nous le répé tons Le plus sage, le plus prudent, eut été pour le Journal de se taire, heureux et content du résul tat obtenu. Mais voilà Il fallait exalter Maître Colaert, dont le talent, soyons juste, n'avait guère besoin de cette tintamarresque réclame de marchand d'orviétan ou de dentiste il fallait, de plus, et surtout, faire accroire au public que toute l'affaire était de la fumée sans feu que toute la prévention n'était basée que sur do fausses dénonciations en un mot, que l'instruction n'avait été alimentée que par les odieuses machinations d'adversaires politiques, infâmes disciples de Voltaire, etc., etc. Eh bien s'il y a quelque chose d'odieux dans l'affaire, c'est précisément cela Ce sont ces imputations, volontairement, sciemment men songères l'adresse de tiers qui n'ont rien in venté, rien suggéré et ne sont en rien intervenus dans celte instruction où n'ont été entendus, outre les en fants et leurs parents, que des amis de l'accusé in struction que néanmoins on s'est complu quali fier témérairement de vicieuse, sans doute pour avoir l'occasion de prêter au ministère public, qui a requis en l'affaire, une attitude qu'il n'a pas prise et un langage qu'il n'a pas tenu Non non l'infamie, puisqu'on s'est servi du mot, n'est pis chez des tiers, injustement, perfidement pris partie mais elle est tout en-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 2