Chez les Infatigables. La soirée du lr Mars. Le Carnaval Ypres. Une solennité. Nécrologie. Théâtre (T Ypres. Et pas plus tard que la semaine passée, un journal ultra-calottin d'Alost, le Denderlode, qua lifiait grossièrement l'abbé Daens de Homme de Plattekees, soldat de carton, gâteux, ra- molli, etc., etc M. Naudet en a entendu bien d'autres M. Pottier aussi, sans compter nombre de chrétiens laïcs non moins injuriés dans les hauts prix. (1) Au surplus, et pour finir, peut-être bien n'est- ce que pour détourner les yeux, distraire l'at tention de ces querelles-là, que les patrons du Journal voudraient une empoignade entre jour naux libéraux. Eh bien pas si naît, oh plaisants augures La grande soirée dansante, parée, masquée et travestie, organisée par notre Société de gym nastique l'occasion du Carnaval, a été couron née d'un succès réellement éclatant, dépassant les espérances des plus optimistes. L'idée était nouvelle, l'innovation hardie. Certains, les crain tifs, avaient entrevu dans la stricte obligation du déguisement un obstacle la réussite de la fête. Le résultat les a confondus, en prouvant une fois de plus que ce que la jeunesse veut, elle le peut. Audaces fortuna juxat. Tous, jeunes et vieux, ont rivalisé de zèle pour donner la fête le plus grand éclat possible ils y ont plei nement réussi. La grande salle de la Bourse pré sentait une animation jusqu'ici inconnue dans nos fêtes. Le coup d'oeil était ravissant. Le bal con était garni de drapeaux et de verdure. Un immense lustre, adroitement confectionné en lierre, était suspendu au milieu de la salle. Les portes étaient encadrées de lauriers. D'élégantes guirlandes de feuillage, d'où se détachaient et là de magnifiques lanternes japonaises, croi saient la salle en tous sens. C'est dans cette salle, transformée en jardin d'hiver, que s'étaient don né rendez-vous, de jolis pierrots, d'intrépides marins, de gentilles bouquetières, des hommes d'Etat, d'élégants postillons, de gracieuses dan seuses, de nobles marquis et marquises, bref tout un monde choisi, affublé de riches et luxueux costurnes. Aucun ne déparait tous ont fait preuve d'énormément de bon goût. L'ouverture de la soirée était réservée aux pupilles. Leur ballet a été exécuté la perfec tion et conduit de maîtresse façon par le dé voué moniteur de la Société, M. Victor Demey, auquel nous adressons nos plus sincères félicita tions. Nos jeunes postillons ont été vivement applaudis. Le second point du programme a eu l'heur de jeter la gaîte dans la salle. Nos gym nastes, déguisés, musique en tête, ont exécuté, sous la direction du sympathique directeur, M. Gustave Houzé, leur grande marche de3 Infati gables. Toute la salle s'est mise de la partie, entonnant avec entrain le nouveau chœur de la Société. Puis a commencé le bal au milieu de la plus grande animation. Une agréable surprise attendait danseurs et danseuses. Les trois dernières danses de la pre mière partie étaient réservées aux dames. Deux postillons vinrent annoncer la grève des cava liers laissant aux danseuses le soin de faire leurs invitations. Pendant ce temps trois autres pos tillons faisaient leur entrée avec une immense corbeille de fleurs et distribuaient des bouquets profusion. Jamais fête n'a eu pareil succès. Tous ceux qui y ont assisté se sont bien promis d'y revenir 1 an prochain. Le rendez-vous est donné pour 1898 il sera tenu. Vers la fin du bal, l'assis tance a fait une chaleureuse ovation au prési dent de la Société, preuve que la fête a été goû tée par tous. En terminant ce très imparfait compte-rendu, nous ne saurions assez remercier tous ceux qui ont contribué l'organisation de cette fête. Et tout d'abord la Commission d'honneur, dont le dévoûment la Société est sans bornes; la Com mission effective et les membres effectifs, dont la fraternelle amitié est une garantie de prospérité pour la Société M. Emile Bartier, la servia- bilitô duquel les Infatigables sont redevables de la réussite de tontes leurs fêtes enfin MM. Maurice Bagein et Maurice Weckesser, qui ont déployé l'ornementation de la salle, tant de zèle et tant de goût Une mention d'honneur est due encore l'or chestre, qui sous l'habile direction de Monsieur Georges Lamote a largement contribué la bonne marche du bal. C'est la troisième fête que les Infatigables viennent de donner cetto année nous espérons les retrouver sous peu lors de leurs fêtes d'été. En attendant nous leur souhaitons courage et persévérance. Le Carnaval, avouons-le, a été piteux le jour. Faut-il demander si la population, jadis si gaie et si joviale, souffre d'un malaise depuis que les cléricaux sont l'Hôtel de Ville Les bals par contre ont eu du succès partout il y avait de l'entrain et de l'amusement. Dans ces réunions d'amis, disons de famille, on respire l'aise et pleins poumons l'air de la liberté. Aux cafés peu d'accidents signaler part une prise de bec, qui aurait pu avoir des suites fâcheuses, heureusement aplanie, entre un pan dore civilisé et un, qui a grand intérêt s'obser ver davantage, tout s'est bien passé. Le cas est très-regrettable s'il était arrivé un catholique de l'ancienne école, coutumière du fait, personne n'en eut été surpris, mais de la part d'un de ces grands disciples du Christ, d'un démocrate chrétien, c'est tout simplement renversant. Nous avons toujours cru que les apôtres de la nouvelle école étaient d'une douceur évangéli- que, portés pour la tolérance et la paix, qu'ils n'avaient plus rien de commun avec ces fanati ques qui, comme unique argumentation politi que, se servent dans toutes les manifestations d'affreux gourdins sur le dos des paisibles et in offensifs passants. Comme on peut se tromper "-_■!» BBM Mercredi dernier, notre Tribunal a remis so lennellement MM. Breyne et Verhaeghe, huis siers audienciers, la récompense honorifique accordée ces fonctionnaires par le gouverne ment. Toutes nos félicitations. Nous apprenons, avec un vif sentiment de re gret, la mort de M. Gustave Hoogen, hôtelier Ypres, décédé en cette ville, le 4 Mars dernier, l'âge de 53 ans. Ses funérailles ont été célébrées, cette après- midi, au milieu d'un immense concours de mon de. Le défunt comptait beaucoup d'amis. Nous présentons sa famille éplorée nos plus sincères compliments de condoléance. Tournée-Cli. Baret. La représentation ^du PETIT LORD est définitivement fixée au Jeudi 11 Mars 1897. Rappelons nos lecteurs le succès qu'obtient partout cette pièce interprétée par Pierre Berton l'éminent artiste si souvent acclamé au Vaude ville, au Gymnase, la Porte Saint-Martin, dans ses admirables créations de Fédora, la Tosca, etc... La IPetite Parfait l'exquise gamine qui a joué la Comédie-Fran çaise 60 fois le Malade imaginaire, 80 fois Froufrou, 50 fois Galrielle50 fois Par le Glaiveetc... Jeanne Dulac la créatrice remarquable de Blanchette, Jeanne d'Aïc, etc... Le PETIT LORD (dit le journal 11 Autorité) est une pièce écrite avec un tact, une délicatesse d'idées et d'expressions digne de l'âme d'une femmeOn se sent tout doucement ému par tant de patience, d'élévation et de vertu. On vit dans un monde propre enfin et cela fait du bien au milieu de l'essaim de vilenies dont la littéra ture théâtrale moderne est de plus en plus affligée. Le critique du journal Y F clair écrivait au sujet du PETIT LORD Cette pièce avait été annoncée comme un divertissement pour les enfants Aussi, l'étonne- ment a été grand lorsque l'on s'est trouvé en face d'une véritable pièce bien construite et fort amusante et chacun de dire Mais c'est mieux que pour les enfants, mais c'est délicieux. Ajoutons que la Petite Parfait obtient dans ce nouveau rôle un vif succès de rire... et de larmes. Curieuse coïncidence l'âge de la Petite Parfait est exactement celui du personnage qu'elle représente le PETIT LORD est, en effet, âgé de douze ans. Voilà certes une belle soirée en perspective. TOUT A CREDIT CRÉDIT A TOUS Meubles de luxe et ordinaires Choix considérable de confections 100 Ô00 500 .1000 Liste des établissements forains, qui s'établi ront sur le champ de foire d'Ypres durant la Kattefeest foire du 14 Mars 1897. 1. Hippodrome, Rombach. 2. Balançoire, Schneider. 3. Grand cirque des sing6s, Glasner-Delafioure. 4. Gondoles Russes, Karel Benner. 5. Hollandsch Oliekoekkraam, J. Vuur. 6. Carrousel, 7. Carrousel couvert, 8. Négresse-colosse, 9. Phonographe, 10. Photographie, 11. Spiritisme-Théâtre, 12. Aquarium, 13. Tir, 14. Photographie, 15. Balançoire, 16. Tourniquet, 17. Carrousel, 18. Théâtre dramatique, 19. Tête décapitée, 20. Chiens savants, 21. Friture, 22. Voyage en Suisse, 23. Femme-chien, 24. Ménagerie, 25 Tir mécanique, 26. Moulin mécanique, 27. Le Bagne, 28. Friture, 29. Marionettes, 30. Confiserie, 31. Artiste tronc, 32. Tourniquet, 33. Photographie, 34. Musée mécanique, O vermeer-Lagae Opitz. Byl. Hofman. Hofman. Mullens. Lorange. Vandriessche. Marrecau. De Speghel. Denutte Jean B". Lagae, Sœurs. Simon. Pavot. D'Halluin. Deweerdt. Opitz. Boshouwers. Jonckheere. Liefooghe. Samyn. Den Ronden. Desmedt. Dunée. Cremer, Léopold. Kobelkoff. Baelden. Ceuninck. Delbauve. (ij L'abbé Gayraud, le nouveau député de Brest, a été plus malmené encore, comme on sait même par des re ligieux, ses anciens frères de couvent /N. de la R.J Chambres co'icher complètes, tous stjles, depuis 115 fr. Salles manger 125 Garnitures pour salons 125 Cuisines complètes a 80 Lits et ressort 30 GARDE-ROBES. ARMOIRES A GLACE. BUREAUX MINIS TRE. LAVABOS. IUFFËT. TABLES EN MARBRE, MEUBLES POUR CAFÉ. TABLES, CHAISES, ETC. Tapis, glaces, lustres, suspensions, poêles, cuisinières, etc. ÊLA 8>MtovBMPurveMi 71, rue Saut-Port, 71, (7AND. pour hommes et enFants. Vêtements sur mesure pour hom mes, dames et enFants. Draperies, Aunages, Articles blancs. Soieries, Couvertures, Nappages, ete. Bottines, Parapluies, Montres, Garnitures de cheminée, Régulateurs, etc. Pour les achats supérieurs 1000 fr., arrangement au gré du client. 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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 2