M0 26. Jeudi,
57e ANNÉE.
l'Avril 1897
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Conseil communal d'Ypres.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES AOQCIRIT EUNDO
On traite forfait.
La séance est ouverte 5 h. 20
Sont présents MM. Surmont de Volsberghe,
Bourgmestre-Président Colaert et Berghman,
Echevins Struye, Fraeys, Boone, Begerem,
Bouquet, Fiers, Vandenboogaerde,Decaestecker,
Vanderghote et D'Huvettere, Conseillers Gor-
rissen, Secrétaire.
(Nos honorables ont dû attendre 20 m. M.
Iweins avec sa lumière, avant de pouvoir ouvrir
la séance).
M. Breyne-Devos est absent.
Le procès-verbal de la séance du 13 Février
dernier est approuvé celui de la séance du 27
du même mois est déposé sur le bureau l'in
spection des membres.
Communications.
Le Sport Hippique de cette ville sollicite un
Bubside de 1000 fr. de l'Administration commu
nale pour l'organisation de ses courses il désire
en outre que la ville lui accorde l'harmonie
communale ainsi que le corps des pompiers.
Le Conseil décide d'en aviser le Sport Hippi
que et le subside est voté l'unanimité sur ces
réserves.
Règlement sur les sépultures modification.
M. le Président fait connaître aux membres les
nouvelles taxes adoptées par la Commission La
taxe pour les cercueils en zinc est portée 20 fr.
Adopté l'unanimité.
Eglise S1 Martin budget 1897.
Le Conseil de fabrique do l'église S' Martin
s'est adressé au Conseil communal pour qu'il
intervienne dans les frais exceptionnels résultant
des réparations faites la dite église. M. le
Bourgmestre déclare qu'il n'y a pas lfeu d'ac
corder cette demande pour ce qui regarde le
Conseilla jurisprudence s'y oppose, quant au
gouvernement il pourrait intervenir.
En ma qualité d'administrateur de la ville
d'Ypres, dit M. le Bourgmestre, il est de mon
devoir de soigner pour la caisse communale. Au
surplus, je maintiens mes dires le Conseil
pourrait emettre un vœu et solliciter du gouver
nement d'intervenir dans ce déficit résultant des
frais de restauration ce serait le seul moyen
d'éviter ce que les monuments ne tombent en
ruines.
Cette proposition est adoptée.
Demande d'émission dun vœu pour le vote du
projet de loi sur l emploi du flamand.
Les sections, après discussion, sont tombées
d'accord pour envoyer aux Chambres un vœu
demandant que l'égalité des deux langues fran
çaise et flamande soit établie dans la plus large
mesure possible.
MM. Colaert et Iweins s'abstiennent.
Construction dun tronçon dégoût,
rue au Beurre.
La construction d'un tronçon d'égout est né
cessaire entre le Café de la Halle et le Marché au
Poisson. M. le Président émet un avis favorable
et voudrait que les travaux se fassent le plutôt
possible. Il dit qu'après l'achèvement de ce tra
vail, on commencera le repavage de la rue au
Beurre et que les anciens pavés seront retaillés
et serviront d'autres repavages.
Finalement la demande est mise aux voix et
adoptée.
Finalement, M. le Président déclare qu'il fera
connaître cet état de choses la Commission des
Monuments.
Chemin de fer vicinal Ypres-Dixmude.
M. le Bourgmestre demande, qu'en présence
de l'impossibilité d'obtenir actuellement ce che
min de fer, la ville d'Ypres intervienne auprès
de la société des chemins de fer vicinaux pour la
construction d'un tramway vicinal.
LE PROGRÈS
ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00
Idem. Pour le restant du pays7-00
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, St.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour
le restant de la Belgique et de l'Etranger, également aux bureaux du journal LE PROGRES,
Séance publique du Samedi 57 Mars 1891.
M. Surmont rend hommage au dévoué conci
toyen, M. Jules Capron, et dit qu'ils seront tou
jours reconnaissants de ce qu'il a fait pour les
pauvres. Il faudra, dit-il, adopter un nouveau
mode de répartition de secours en rapport avec
les nouvelles ressources. Les secours distribués
seront proportionnellement plus abondants.
M. Bouquet demande s'il est vrai que certains
héritiers solliciteront, par l'intermédiaire de M.
Colaert, une réduction en leur faveur, ainsi que
cela a eu lieu pour le legs de M. Godtschalck
aux Hospices
M. Surmont répond qu'il n'en a rien entendu
mais, ajoute-t-il en souriant, tout est possible.
M. le Président communique l'assemblée le
rapport envoyé au Collège des Bourgmestre et
Echevins par M. l'Echevin des finances d'Ixelles
au sujet des crédits communaux il donne lec
ture de la lettre dudit magistrat et désire que
ces pièces soient vérifiées par le Conseil.
M. le Président critique cette demande et donne
le relevé des subsides reçus par cette société
depuis sa création il déclare qu'une société
doit pouvoir donner des fêtes de ses propres res
sources sans toujours avoir recours la caisse
communale, Il estime qu'il y a lieu de maintenir
les dispositions prises il y a un an, c'est-à-dire
que le subside soit octroyé condition que la
partie extérieure de la plaine du côté de la rue
d'Elverdinghe soit laissée la disposition du
public.
M. Fraeys persiste dans la demande faite par
le Conseil de fabrique et cite quelques chiffres
relatifs ces frais exceptionnels il déclare en
outre qu'en vertu de la loi le Conseil doit com
bler le déficit.
M. le Président répond M. Fraeys qu'il fait
erreur et que le Conseil de fabrique a oublié de
lui transmettre certaines pièces il prie M. le
Président du Conseil de fabrique qui est M.
Fraeys (que M. Surmont souligne malicieusementde
soigner leur prompt envoi.
M. le Président met cette proposition aux voix
qui est adoptée.
M. Boone. Ce travail sera sans doute mis en
adjudication publique.
M. Surmont (d'un air embarrassé). Nous
nous entendrons pour ce travail avec l'entrepre
neur qui effectue les travaux, rue de Lille, et
qui les fait très bien.
M. Boone se tait prudemment, regrettant,
coup sûr, son interruption maladroite.
M. Fraeys parle son tour de l'égout de la
rue du Marais. Ses observations mettent le Col
lège en gaieté.
M. Begerem demande quand on commencera
les travaux.
M. le Président. Il a été décidé de les com
mencer le Mardi de Pâques.
M. Begerem (en flamand). DusDinsdagsche
Paascheieren.
M. Vanderghote (en flamand) dit qu'il y a lieu
de restaurer les Halles. Par suite de l'ouragan du
Mercredi des Cendres plusieurs grosses pierres
se sont détachées des Halles du côté du Marché-
Bas.
M. Fiers (en flamand) déclare que les mêmes
faits se sont produits l'église S' Martin et que
lors de la restauration de cette église, ils n'ont
réparé que la moitié.
M. le Bourgmestre proteste et dit que le tout a
été très bien restauré.
M. Fiers balbutie encore quelques mots en
flamand qui ne parviennent pas jusqu'à nous.
M. Vandenboogaerde (en flamand) fait part d'une
pétition émanant de plusieurs commerçants, ba
teliers et autres, se plaignant du mauvais état
d'entretien du canal d'Ypres Furnes et vou
drait savoir si les membres du Conseil signeront
cette pétition qui sera envoyée aux Chambres.
Les réclamants désirent que le canal soit nettoyé
fond.
M. le Bourgmestre dit qu'il ne peut pas signer
cette pétition mais qu'un échevin peut le faire
et qu'elle sera adressée aux Chambres.
M. Vandenboogaerde dit qu'on a jeté des ordu
res sur la statue de M. Yandenpeereboom et de
mande que le Collège prenne dos mesures pour
la faire nettoyer.
M. Colaert pense que ce sont les miliciens qui
viennent aux conseils de milice qui s'en sont
rendus coupables.
M. le Président fera constater la chose et au
besoin fera nettoyer la statue.
M. le Président donne lecture d'une lettre du
Cercle Commercial d'Ypres et de l'Union com
merciale de Dixmude ayant trait la construc
tion d'un chemin de fer grande section et des
rapports de M. le conducteur Féneau. Il s'efforce
de démolir les arguments contenus dans ces let
tres et rapports. Il appert d'une correspondance
émanant de M. le Ministre des chemins de fer,
postes et télégraphes qu'il n'y a pas lieu d'accor
der la demande faite en vue d'obtenir un chemin
de fer grande section.
M. Colaert est d'avis que, dans le cas où un
tramway serait établi entre Ypres et Dixmude,
il serait inutile d'intervenir parce que la ville
d'Ypres n'est pas intéressée directement que
seules sont intéressées et devraient intervenir les
deux têtes Je ligne Dixmude-Boesingho et les
communes intermédiaires.
M. Surmont réplique que l'intervention pécu
niaire de la ville d'Ypres est réservée pour une
date ultérieure.
M. Colaert. Il ne s'agit pas de l'intervention
financière, ni de n'importe quelle intervention
quelle qu'en soit la nature; la ville d'Ypres