Chronique locale.
-)X(°)r(-
L'Union cléricale.
Pensions ouvrières.
n'étant pas intéressée, n'a aucune demande
faire.
M. Bouquet s'exprime d'abord en français et
désire qu'on ne passe pas au vote jusqu'à ce
qu'une nouvelle demande soit adressée M. le
ministre des chemins de fer. Il préfère continuer
en flamand, et dit que le tramway d'Y près Fur-
nes est constamment en retard vers midi et fait
perdre, la plupart du temps, la correspondance
aux voyageurs il émet un vœu pour que le
Conseil fasse des démarches auprès de la société
des chemina de fer vicinaux afin d'obvier cet
état de choses.
Une discussion confuse s'engage entre MM.
Boone, Surmont, Colaert et Bouquet.
Il tâche de créer une confusion entre chemin
de fer de communication internationale et che
min de fer d'intérêt commercial et industriel.
(Le Conseil se réunit en comité secret, nous
ignorons quel a été le résultat de sa délibéra
tion).
Au courant de la précédente discussion, M.
Colaert a demandé M. Surmont où en était la
question du canal Lys-Yperlée.
M. le Président trouve que ce canal n'est d'au
cune utilité; si la ville d'Ypres, dit-il, doit
de l'achèvement du canal et de la con
struction d'une ligne directe Dixmude, sa
prospérité, elle devra attendre longtemps enco
re. Il en est de la ville d'Ypres comme de la
ville de Bruges la construction d'un port de
mer dans cette dernière localité ne la rendra
pas plus prospère. M Surmont trouve toutes ces
dépenses inutiles néanmoins, quoique hostile
au canal, il demandera en haut lieu son achève
ment.
Demandes de services de transport entre
Poelcappelle et Ypres
et entre Nieuivcappelle et Ypres.
Hospices. Location de biens ruraux
vente de taillisetc.
vente d'immeubles en Hollande.
Les procès-verbaux de la location et des ven
tes sont approuvés.
MM. Fraeys et Iweins, en leur qualité de
membres de la Commission des Hospices, s'ab-
stiennent.
La séance publique est levée 6 h. 40 m.
La foire est terminée, personne ne s'en plain
dra.
Le moment est venu de songer sérieusement
aux affaires pendantes, aux travaux toujours en
souffrance et la réalisation des promesses faites
avant les élections.
Pendant la foire, il faut se distraire, s'amuser
un brin aussi a-t-on vu avec infiniment de plai
sir le Czar, le Bourgmestre d'Ypres, s'en donner
chez Opitz, juste comme un jeune premier.
Devant le beau sexe bien représenté, sur un
coursier fringant, il a su aux applaudissements
d'un nombreux public, étaler avec grâce ses
connaissances équestres quels jarrets et quelle
souplesse dans la voltige un instructeur de
l'école, quoique rarement satisfait, n'en revenait
pas il était extasié.
Comme on le voit, on peut être un vrai con
servateur, avoir conservé ses doux penchants de
jeunesse et en jouir au moment opportun.
Et puis quelle réclame pour l'homme poli
tique.
Être baron et faire au carrousel un tour com
me le premier socialiste venu.
En descendant du cheval, un soir, il se trouva
nez nez avec un sceptique, auquel il demanda
ce que ses électeurs allaient penser de lui en le
voyant faire un tour sur un cheval de bois. Oh
soyez sans inquiétude, répondit-il ils se con
tenteront de dire que vous leur jouez un tour
de plus. Là-dessus il se retira, n'insistant pas
et pour cause.
Le ma'ieur et l'éohevin de l'instruction publi
que ayant remarqué, que, depuis que l'un joue
au czar et l'autre au démolisseur de l'instruction
publique, le mécontentement contre eux va tou
jours en grandissant, ils ont décidé de regagner
la popularité perdue, l'un par l'équitation, l'au
tre par la pêche c'est ainsi que nous voyons le
baron Surmont chez Opitz et Colaert devenir
président de la Fédération des Pêcheurs Yprois
Quoi deux farceurs
Armée. Promotions.
N ominations
Par divers arrêtés royaux en date du 26 Mars
1897, leB nominations suivantes ont eu lieu dans
les divers services de l'armée, savoir
Lieutenant-Colonel. Le major Chev. Hyn-
derick de Bheulegoet.
Capitaine en second de Ie classe. Le capi
taine en second de 2e classe, Iweins du lr Guides.
Capitaine en second de 2e classe. Le lieute
nant Bifflet du 3e Lanciers.
Capitaine en second de 2e classe. Le lieute
nant Leleup.
Capitaine commandant. Le capitaine en
second de 1° classe Van Dyck.
Capitaine en second de 1* classe. Le capi
taine en second de 2® classe Durrant.
Lieutenant. Le sous-lieutenant Herman
détaché la Place d'Ypres.
SouB-Lieutenant. Le maréchal des logis
cheval Ruquoy.
Croix militaire.
La croix militaire de 2e classe est décernée
M. Dethier, capitaine commandant au 23 batail
lon du 3e de ligne, en garnison Ypres.
Ooiitril>tâtioxis>.
M. Maurissen est nommé contrôleur des con
tributions directes, des accises et de comptabi
lité de 4e classe, Ypres.
Nous lisons dans l Avenir des Flandres
On se rappellera les plaisanteries si spiri
tuelles et les gorges chaudes que fit la presse
cléricale, en général, et la Patrieen parti
culier, chaque fois que par le désaccord entre
libéraux, ceux-ci échouèrent dans une lutte
électorale quelconque.
Or, «chaqueson tour», comme disait Van
Wambeke.
La désunion la plus complète règne aujourd'
hui dans le camp clérical, môme dans notre
bonne ville de Bruges.
Nous n'avons besoin d'autres preuves que
l'affiche dont les Démocrates-Chrétiens vien
nent découvrir nos murs et dont voici la tra
duction
La Patrie s'efforce de répondre ce mani
feste, mais elle le fait d'une façon si pileuse
que sa réponse ne vaut pas la peine d'être re
levée.
Allons 1 nous en verrons encore de belles
dans le camp clérical la galerie promet de
s'amuser
il a été question, la Chambre, des pensions
ouvrières.
M. Vincent Dierickxa fait cette observation
que tout Belge qui, depuis un moment donné,
ou depuis sa vingtième année, verserait, jusqu'à
lâgede soixante ans, un franc par an la
Caisse de retraite, verrait sa rente majorée de
vingt centimes par jour.
(M. Surmont paraît fort embarrassé.)
M. Boompour faire diversion, demande le
plan du trace du tramway projeté ce plan lui
est soumis.
M. Colaert demande si l'établissement d'une
ligne vicinale écarte tout jamais la construc
tion d'un chemin de fer grande section.
M. Surmont. Evidemment, moins qu'on
ne dût un jour utiliser ce trajet pour une corres
pondance internationale.
M. le Président prétend, en donnant un fort
accroc la vérité, n'avoir pas dit précédemment
que la construction de la ligne vicinale écartait
celle de la ligne du chemin de fer.
(Timides protestations).
M. Colaert, pour tirer M. Surmont de ce mau
vais pas, lui souffle quelques mots l'oreille et
immédiatement M. le Bourgmestre déclare qu'il
fera connaître quelques raisons en comité secret
et qu'on votera la proposition après la séance
huis-clos.
M. le Président déclare qu'il y a lieu d'émettre
un avis favorable et ces demandes sont adoptées
l'unanimité.
Pans le corps d'Etat-Major.
Dans la Cavalerie.
Dans VArtillerie.
Dans l'Infanterie.
Dans les compagnies Sédentaires.
Dans la Gendarmerie.
Brugeois
Comme sifflent les nobles messieurs de la Concorde,
ainsi dansent leurs portequeue, les chefs de la Gilde der
Ambachten.
Ces nobles messieurs, qui craignent pour leur coterie,
ont déclaré publiquement la guerre au parti démocratique
chrétien et leurs frotteurs de manches et leurs cireurs de
bottes ont ouvert le feu.
L'honnête Patrie, le digne Brugsche Vrije et d'autres
journaux au service de la clique de la Concorde, jettent
feu el flammes contre les démocrates chrétiens.
Les démocrates chrétiens sont des socialistes verts et
des vauriens (l), écrit le Brugsche Vrije. Le baron Sur
mont est surpassé les Flamands étaient déjà des men
diants les partisans de l'abbé Daens sont devenus des
vauriens.
Les démocrates chrétiens injurient les ouvriers, écrit
encore le même journal. Non. nous laissons ce soin vous,
Brugsche Vrije, et vos amis, traîtres au peuple et qui
l'injurient au Sénat mais nous, nous demandons des
droits et du pain pour les ouvriers, et voilà pourquoi
vo'is nous en voulez.
Les démocrates chrétiens, disent de plus les feuilles au
service de la Concorde, ont pactisé avec les libéraux et
les socialistes l'élection du conseil des prud'hommes.
Mensonges mensonges Ils n'ont pas fait cela, ils n'ont
pas donné ou reçu de mot d'ordre, mais les meneurs de la
Gilde der Ambachten ont conclu une alliance avec les
patrons libéraux du conseil des prud'hommes. Voilà la
vérité.
Les pharisiens veulent étouffer par le mensonge la
lutte du peuple chrétien. C'est l'ancienne tactique des
cliques conservatrices qui sentent s'effondrer leur omnipo
tence.
Qni injuriait jadis l'abbé Daens, un prêtre cependant,
qui avait le cœur de se lever et de parler en faveur des
droits du peuple
Qui lui jeta de la boue, qui le calomnia
La Patrie, le Nieuws van dcn dag et d'autres feuilles
conservatrices
Brugeois,
Nous défendons les droits de la bourgeoisie et des
ouvriers qui, la Gilde der Ambachten, sont trop foulés
aux pieds par les chefs qui ne paraissent se soucier que
de satisfaire les goûts et les caprices des nobles messieurs
de la Concorde.
Pour dieu et le peuple, pour le droit et le pain, voilà
notre devise.
Peuple de Bruges
La guerre est donc déclarée par les grands hommes.
Et la lutte est acceptée par le parti démocratique chré
tien.
Ils ont lui, les beaux jours de la guerre entre l'intérêt
populaire, qui est le droit, et la force de l'argent qui seul
veut dominer
Le Dimanche de Pâques closes, 25 Avril, le parti dé
mocratique chrétien organisera des meetings Bruges,
4 h. de relevée, au Makelaars Heester, de même qu'à
Oostcamp, Sainte-Croix et Assebroucke, le matin l'is
sue de la grand'messe.
Peuple Brugeois,
Lisez le Becht et le Klokke Roeland qui défendent si
énergiquement vos droits.
Lisez Dimanche dans le Becht notre réponse au Brug
sche Vrije.
En avant pour Dieu et le peuple et la justice
Au nom du parti démocratique chrétien de Bruges.
Imp. Klokke Boeland, Ninove.
(1) Le Brugsche Vrije a appelé en effet ainsi les auteurs de certaines
vilénles parues dans le Recht et dans lesquelles on Impute les choses les
plus abominables d'honnêtes ouvriers. L'affaire est du reste déférée
aux tribunaux.
(Note de la Patrie