Il arrivera
Chronique locale.
Favoritisme.
-ont-
Le Czar d'Ypres.
Corps diplomatique.
Le Guide d'Ypres.
la»» l
On est plus quemu, dans le monde des
fonctionnaires, de la façon dont le ministère
procède aux nominations.
Les anciens employés, qui espéraient être
promus aux emplois supérieurs devenus va
cants, se voient supplantés par de nouveaux
venus que rien ne recommande une faveur
exceptionnelle.
Sans doute, l'ancienne.ne doit pas être
l'unique règle pour l'avancement. Mais,
moins wAçrçwyser que les cadres subalternes
de l'administration se composent exclusivement
d'incapables, il faut bien admettre que les fonc
tionnaires occupant un emploi ont quelque
droit acquis l'emploi supérieur Encore si les
gens qu on leur préfère étaient d'un mérite
transcendant Mais non, ce sont en général des
bonshommes dont l'unique recommandation est
d'être de fanatiques cléricaux.
Depuis longtemps, les libéraux sontà 1 index,
on le sait I Maintenant, c'est le tour des fonc
tionnaires qui ne font pas ouvertement profes
sion dêtre les agents électoraux du ministère.
Du propre I
Le compte-rendu fantaisiste du Journal d'Yprès
de la séance du Conseil communal du 27 Mars
dernier, nous démontre une fois de plus que la
boutique cléricale n'aime pas qu'on s'occupe
d'elle elle n'a d'autre préoccupation que celle
de tromper sciemment le public.
Quelle école de morale A qui sait mentir le
plus est le plus respecté et le plus écouté.
Un qui a la spécialité d'affirmer le contraire
de la vérité est bien notre Czar d'autres, que
nous, peuvent en dire long et en connaissance
de cause dous nous contenterons de nous occu
per des paroles, qu'il a prononcées au Conseil,
un véritaole tissu de contre vérités
En parlant du Cercle Commercial, c'est le
même, dit-il, qui a combattu le chemin de
fer vicinal d'Ypres Furnes. L'audace ne lui
fait pas défaut il sait mieux que tout autre
que c'est grâce aux eflorts du Cercle Commer
cial qu'il a été construit hostile tout ce qu'il
propose, ne l'aimant pas, le maïeur profitait de
l'occasion pour amoindrir autant que possible
le mérite, qui est dû aux négociants, toujours
sur la brèche pour les intérêts de la ville.
En effet, le Cercle Commercial a débuté par
la demande d'un chemin de fer grande section
d'Ypres Furnes, qui n'a pas été admispuis
il a insisté en faveur d'un chemin de fer vicinal
direct d'Ypres Furnes, ayant la largeur des
chemins de fer grande section, afin de faciliter
le transport des marchandises pondéreuses Bans
devoir passer par les inconvénients du transbor
dement, également refusé comme ses deux
premières propositions n'avaient pas réussi, il a
sollicité la construction d'un chemin de fer vici
nal d'Ypres Furnes, avec embranchement
d'Hoogstalende Dixmude passant par Pollinc-
hove, Loo et Yorthem et a combattu le tracé
existant, parce qu'il prolonge le trajet d'Ypres
Furnes et ne dessert pas la commune d'Hoog
stalende et d'autres qui se trouvent sur le côté
gauche de la grande route voilà l'histoire il
nous semble que Monsieur le Czar, avant de
vouloir la tronquer, ferait beaucoup mieux de
l'étudier on ne le mettrait peut-être pas aussi
facilement au pied du mur.
Noua sommes très-étonné que cet accroc la
vérité niait pas été relevé par le membre du
Cïftfnié du CeFclèlCommercial, Conseiller; on
prétend qu'il a dVicellentes intentions, mais
aussitôt qu'il se voit n?» dy regard impérieux
du Czar, il balbutie, sa langutS^épaisit et finit
par ne plus savoir s'il doit parler le français ou
le flamand, il perd la carte son vote en faveur
du chemin de fer vicinal est là, qui le prouva
suffisamment. v
Que faut-il, en présence de cela, penser du
caractère des autres Conseillers, même de ceux
qui se sont abstenus an vote
Les premiers sont des polichinelles, les autres
voudraient bien satisfaire l'opinion publique,
3ui se prononce carrément en faveur du chemin
e fer d'Ypres Dixmude, mais ils ne peuvent
pas ils sont bridés par le Czar.
Les raisons invoquées pour motiver leur ab
stention le disent assez.
Le notaire D'Huvettere, ne désirant pas
s'aventurer trop loin, s'abstient, parce qu'il ne
sait pas très-bien (d'après le Journal d) Ypres) de
quoi il s'agit, Monsieur Colaert en fait autant,
vivant d'espoir que le chemin de fer se fera et
Monsieur Fraeys suit ses collègues, mécontent
parce que le chemin de fer vicinal n'a pas la
ville d Ypres comme terminus, en quoi il a rai
son.
Un référendum pqr les négociants et les indus
triels de la ville auraient bien vite raison de tou
tes les balivernes et les racontars du Czar il
prouverait de suite qu'il a grandement tort de
s'obstiner, comme un mulet rétif, combattre
un travail d'utilité publique, demandé depuis
des années par le Cercle Commercial le grand
seigneur n'en voudra pas, sachant très-bien,
qu'il est en opposition formelle sur cette ques
tion avec l'opinion publique.
Nous pouvons terminer en concluant, que tout
ce qui a été dit par le Maïeur et Czar est d'une
absurdité indigne de lui comme échantillon
il dit avoir consulté un chef de gare qui a sou
tenu, qu'aucun négociant de la ville ne fait assez
d'affaires pour avoir avant ou après l'achève
ment du canal, un magasin assez vaste emma
gasiner un bateau de charbon nous avouons ne
pas connaître aussi bien l'avenir que le chef de
gare, qui évidemment prêche pour sa chapelle,
mais ces propoâ sont-ils sérieux et devraient-ils
être rapportés en Conseil par un bourgmestre,
soucieux de sa dignité
Le restant de ses arguments est l'avenant,
nous ne parlerons pas de ceux qu'il a exposés
huis clos (le huis clos pour traiter un travail
d'utilité publique nous ne les connaissons
pas, mais nous présumons avec raison, qu'ils
avaient tous un caractère politique contenter
quelques châtelains et disposer plus tard du
personnel.
La comédie prévue a été jouée avec brio par
le Czar, comédien accompli, avec mollesse par
quelques conseillers aux allures indépendantes
et d'une façon piètre et ridicule par tous les
autres, de véritables pantins.
Le vote enlevé est regrettable, car il écarte,
très probablement tout jamais, la ligne in
ternationale et engage, contrairement ses inté
rêts, les finances de la ville d'Ypres.
Le Czar l'a voulu
Par arrêté royal du 24 Mars 1897, M. Léopold
Merghelynck, attaché de légation, fils de notre
sympathique Commissaire d'arrondissement, est
nommé secrétaire de légation de 29 classe.
Toutes nos félicitations au jeune diplomate.
Si nos informations sont exactes, le Guide
d? Ypres paraîtra dans quelques jours.
Nous pouvons donner l'assurance nos lec
teurs que ce sera un très joli volume orné de
plus de 80 vues tant de la ville que des environs.
Les personnes qui désirent se procurer cet
ouvrage devront se hâter car les exemplaires de
ce petit chef d'oeuvre seront bien vite épuisés.
On peut se procurer le Guide d'Ypres au bureau
du journal au prix de fr. 1-50 l'exemplaire.
Comme nous l'avons annoncé dans notre der
nier numéro, le Grand Cirque Franco-Américain
arrivera en notre ville, le Lundi 12 Avril pro
chain.
Le Grand Cirque Franco-Américain a @0
artistes,plus delOO chevaux,
<les éléphants, des lions, etc.,
ete. il sera établi sur la Grand'Place et ne
pourra donner qu'une seule représentation.
Pour donner nos lecteurs une idée de l'im
portance de ce Cirque, nous citerons le travail
surprenant et incomparable des éléphants dres
sés par le dompteur Collier le travail de vo
lonté et do patience des lions dressés et présen
tés par le dompteur Drowisky les purs sang et
les étalons de race Indienne, Mexicaine et Russe
les Clowns mélomanes les plus drôles et les plus
comiques que le siècle a produits les acrobates
les plus forts connus les célèbres américains,
le nec plus ultra des équilibristes les gymnas
tes les plus renommés l'écuyère, la plus forte
du siècle, M"u Iona Ginnett, directrice M.
Georges Rowland, l'incomparable Jockey d'Ep
son, etc., etc.
Une grande et brillante cavalcade parcourra
les principales rues de la ville.
Le Grand Cirque Franco-Américain a obtenu
dans toutes les villes de l'Amérique et de l'Eu
rope le plus grand succès et nul doute que tous
les habitants de la ville et des environs s'y don
neront rendez-vous.
Nous avons reçu d'un dilettante Yprois le
compte-rendu suivant du grand concert donné
dernièrement la Société Philharmonique de
Poperinghe
Ypres, 3 Avril 1897.
C'est avec un véritable plaisir que nous avons
assisté au grand concert donné par la Société
Philharmonique de Poperinghe le 31 Mars.
Cette excellente harmonie marche de progrès en
progrès. Elle a exécuté, la perfection, on peut
le dire, VOuverture d'Obéron un Allegro militaire
très distingué et de bonne allure de M. H. Moer-
man la ScMller-Marsck de Meyerbeer une
suite de Valses de Farbach et Y Entrée des Dieux
au Walhalla de l'Or du Rhin de R. Wagner. Ce
dernier morceau a été particulièrement goûté.
Rarement les exécutants ont joué avec plus
d'âme, de style et de nuances graduées convic
tion et intelligence dans l'interprétation. Toutes
ces qualités sont dues particulièrement l'émi-
nent directeur, M. E. Van Elslande (un enthou
siaste de Wagner) que nous avons eu maintes
fois l'occasion de louer, et dont l'interprétation
personnelle et profonde se réfiétait merveille
dans l'exécution.
n C'était admirable.
Comme solistes M. Lambrecht, un clari
nettiste de première force, au son ample et
moelleux MM. Huys et Oreel, flûtistes, élèves
de M. Van Elslande qui est lui-même un lr prix
avec grande distinction du Conservatoire Royal
de Bruxelles. Ces deux jeunes gens ont fait le
plus grand honneur leur maître, dans un
magnifique duo concertant. Citons encore la
cantatrice M"4 K. qui nous a paru un tant soit
peu privée de ses moyens parsuite d'un enroue
ment persistant M. De Brevy, fort ténor, ar
tiste de grand avenir, la voix chaude et puis
sante qui a interprêté le grand air de Jean
d'flérodiade avec beaucoup de style et d'am
pleur. 11 a été applaudi avec enthousiasme et
c'était justice. M. DeKemper, l'enfant gâté des
concerts de Poperinghe et d'Ypres, a dit une
série de chansonnettes et de monologues qui lui
ont valu, comme toujours, une moisson de bis
et de bravos. M. Strauwen, pianiste-accompa
gnateur, lr prix du Conservatoire, directeur de
l'Ecole de musique de Laeken, etc., s'est ac
quitté de sa lourde tâche en véritable artiste
qu'il est. Nous lui adressons tous nos compli
ments.
En somme le concert donné par la Société
de M. J. Van Merris était digne d'une grande
ville. Honneur l'homme qui fait un si noble
usage de sa fortune.
Ecole renversée par la tempête. Treize victimes.
On écrit d'Atlanta (Georgiej
nawceBflWW»™
Un dilettante Yprois.
Pendant une violente tempête Arlington, une école a
été renversée treize enfants ont été tués. Plusieurs au
tres, ainsi que des professeurs, ont été grièvement blessés.