Chronique locale. Actes officiels. Le Guide (TYpres. Prime nos lecteurs. lesquelles lignes suivantes l'adresse de l'abbé f)aens, en vue des prochaines élections légis latives On nous fait remarquer que les canailles vertes (groene lonassen) sont devenues encore lus violentes depuis quelque temps. C'est ien ainsi mais nous pensons qo'ils crachent leur dernier venin. Ils s aperçoivent qu'ils sont irrémédiablement perdus et que dans le pays entier, ils sont condamnés par les vrais catho liques comme des facteurs de discorde, des chercheurs de fortune et des pécheurs en eau trouble. Courage I luttons avec acharnement encore quinze mois et nous donnerons ces méprisables fanfarons (verachtelijke snakers), le coup de grâce qui les supprimera de la scène politique et les empêchera dy reparaître jamais. inewooww" Le ballottage de Dimanche entre socialistes et catholiques pour les élections des prud'hom mes Gand a donné le résultat suivant La liste catholique a obtenu 10,197 suffrages et est elue la liste socialiste a obtenu, 9,697 voix. Le projet de réorganisation de la garde civi que ne sera pas discuté dans celte session, dit la Gazette de Charleroi. On s'en doutait. Mais notre confrere ajoute que les élections quinque- nales de 1898 n auront pas lieu et que les offi ciers seront prorogés dans leurs grades, ainsi qu'il a été fait pour les mandats de conseillers communaux, lors de la révision de la loi élec torale. -C(o)X(- Nouvelles Yproises. Les travaux avancent pas de géant la place de la Station. Vraiment c'est très-intéressant de voir ces cen taines d'ouvriers occupés au déplacement des routes de Dickebusch et de Vlamertinghe quelle fourmilière Les arbres disparaissent comme par enchante ment couchés depuis plus de dix jours sur le flanc par la hache du bûcheron, ils ont l'air de solliciter la ville de les faireenleverlestement, honteux de leur triste sort. Malheureusement l'échevin des travaux pu blics a d'autres occupations les arbres reste ront. Les paris Bont ouverts les uns disent qu'ils seront enlevés d'ici un mois, d'autres prétendent qu'ils y passeront l'hiver prochain. Les Ponts et Chaussées ainsi que la Société des chemins de fer vicinaux trouveront que le non enlèvement des arbres constitue pour eux une raison très-plausible remettre les travaux, dont ils sont saisis et qui auraient dû être ache vés l'année dernière, au printemps prochain. Et pourquoi pas Jusqu'à présent aucune décision n'a été prise concernant le pont près de la Maison Jaune les instructions très- probablementarriveront quand le chemin de fer vicinal sera achevé. Question d'aller vite, quoi A voir si les propositions des changements effectuer, envoyées en haut lieu, ne dorment pas dans les cartons d'un rond-cuir. On en a vu bien plus fort I Malgré notre réclamation contre la tolérance de l'administration envers les bouchers, dont les étalages empêchent les passants d'utiliser les trottoirs, nous avons vu Samedi dernier, au tournaut de la rue de la Station, l'entrée de la rue du Temple, un étranger donner en plein contre le quartier d'un bœuf, exposé l'étalage du boucher du coin. Quelle agréable surprise Faudra-t-il un malheur ou une action en dom mage et intérêt contre la ville pour blessures ou effets abîmés avant qu'elle ne se décide supprimer cet abus. On comprendrait, la rigueur, que dans les larges rues, dont les trottoirs mesurent plus d'un mètre, on fût plus tolérant, mais empêcher, dans une rue, où le voiturage est très-dangereux et dont les trottoirs ont en certains endroits tout au plus une trentaine de centimètres, les pas sants de s'en servir, cela n'est pas admissible cet abus doit disparaître. Les trottoirs ont été créés, non pour l'étalage des bouchers, mais pour les piétons les contri buables peuvent bien, nous semble-t-il, jouir des trottoirs, dans la construction desquels ils sont intervenus directement pour un bon tiers. Il est question d'un emprunt par la ville, en prévision des grands travaux décrétés par l'ad ministration et de sa part d'intervention dans le chemin de fer vicinal de Poperinghe Dixmude. A Bixschote et Zuidschote l'intervention n'est arrêtée, que pour autant que le chemin de fer vicinal passe par la commune, le contraire doncd'Ypres; dans cette bonne ville, l'intelli gente administration a décidé au plus loin se trouvera la ligne, au plus grande sera sa part d'intervention. C'est sur les instances du Czar, faites huis clos, que ce principe d'écono mie politique a été admis. Le châtelain d'Elverdinghe en jubile. Contribuables Yprois, inclinez-vous devant les aigles de l'Hôtel de Ville A vos poches bien tôt. Ordre de Léopold. Par arrêté royal en date du 11 courant, Mon sieur Th. Wouters, Procureur du Roi près de notre Tribunal, a été nommé Chevalier de l'Ordre de Léopold. Il n'y a eu qu'une voix pour applaudir cette distinction tous égards méritée. Magistrat hors pair, M. Wouters, de l'avis de beaucoup, méritait encore autre chose. Tout en le félicitant, nous félicitons en même temps l'Ordre que pareilles nominations hono rent plus qu'elles n'honorent ceux qui en sont l'objet. Par arrêté de la même date, M. Dhondt, Juge de Paix Poperinghe, est également nommé Chevalier. Nos félicitations aussi l'honorable magistrat qui compte déjà de longues années de fonctions. Affreux accident notre gare. Un manœuvre de la station, Alexandre De- puydt, était occupé la formation d'un train de marchandises lorsqu'il glissa et tomba en travers des rails. Dès qu'on s'en aperçut, le train s'ar rêta et on se précipita au secours du malheu reux ouvrier, dont les j ambes avaient été tran chées net et projetées sur la voie. Les chairs pantelantes étant réduites en bouillie. Le malheureux Depuydt n'avait pas perdu connaissance et appelait au secours. Les pre miers soins lui furent prodigués dans le bureau du chef de station. Peu après, il fut transporté l'hôpital civil où l'amputation a été déclarée nécessaire. On a peu d'espoir de le sauver. Depuydt était un ouvrier modèle. Il était âgé de 27 ans, marié et père de famille. Le Guide d'Fpres et des environs vient de pa raître. Nous pouvons donner l'assurance nos lec teurs que c'est un très joli volume orné de plus de 80 vues tant de la ville que des environs. Les personnes qui désirent se procurer cet ouvrage devront se hâter car les exemplaires de ce petit chef d'œuvre seront bien vite épuisés. On peut se procurer le Guide d'Ypres au bureau du journal au prix de fr. 1-50 l'exemplaire. Voici, d'après une revue anglaise, la recette du roman de famille cet article de commer ce d'un écoulement assuré dans tous les pays de race anglo-saxonne Prenez une petite maison de campagne aux blanches murailles, ombragée de magnifiques châtaigniers et située dans une paisible vallée. Placez dans cette maison de campagne la veuve Perkins, Lee, Osgood ou Palmer. Donnez-lui une fille Mary ou Ruth. Si la jeune fille s'appelle Ruth, dites bien qu' elle Porte le vieux nom biblique si cher son père renez encore un pensionnaire de vacances en la personne d'un jeune artiste parcourant la vallée la recherche de motifs pour ses ta bleaux N'oubliez pas que ce peintre doit avoir de larges épaules et une barbe brune. Son visage doit être hâlé par le soleil. Son prénom doit être Lionel, Gérard ou Réginald. Quant son nom de famille, choisissez entre Beresford, Ravenshac ou Arundel. Laissez mi joter ces divers ingrédients au toride soleil d'Août pendant trois semaines, Ajoutez quelques épices sous forme de cha grin d'amour. Que Ruth trouve sur la table du peintre une lettre écrite par une main féminine. Que ses yeux tombent sur ces mots Mon cher Lionel Qu'elle s'élance alors dans la nuit solitaire, comprimant avec sa main les battements de son cœur Soyez prudent et prenez bien soin que Mary ou Ruth sorte dans la nuit solitaire sans lire dans la lettre de Lionel, de Gérard ou de Réginald rien de plus que la première ligne. Sinon, le mystère se dissiperait soudain et toutes les traditions que les jeunes filles ont cultivées de temps immémorial seraient violées. Les semaines qui suivent cet épisode doivent être remplies par des peines de cœur. Pendant ce temps le mélange se refroidira et une légère croûte se formera sa surface. Cependant l'été tire sa fin et la veuve songe avec tristesse que son pensionnaire va partir et que Ba fille va lui rester. A ce moment, donnez au ragoût son fumet suprême en taisant intervenir la sœur du bien- aimé. Grâce. C'est elle qui a écrit la lettre. Sau poudrez le tout d'une réconciliation, et servez chaud. La Petite Revue Internationale. Jules Claretie, Paul Bonrget, Alphonse Daudet, François Coppée, Henri de Bornier, Sally-Prndhom- four répondre au désir qui nous a été souvent exprimé, nous offrons aujourd'hui nos lecteurs, dans des condi tions exceptionnelles de bon marché, un nouveau recueil littéraire dont le choix des collaborateurs et le luxe de l'édition sont le gage certain d'un immense succès La Petite Revue Internationale paraîtra tous les Di manches partir du 28 Mars. Sérieuse sans pédanterie, gaie sans licence, elle aura pour mission de contribuer la diffusion des idées et tous les problèmes du jour y se ront agités sous une forme alerte et vivante, tout en gar dant la plus stricle impartialité. La Petite Revue Internationale publiera dans chaque numéro un article sur la Politique européenne du célèbre écrivain Emilio Castelar et des Nouvelles, Contes, Lé gendes, Romans, Chroniques, Etudes politiques, littérai res, artistiques, philosophiques et scientifiques, Comédies, Saynètes, Poésies, Récits de voyages et d'aventures iné dits des plus illustres auteurs.

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Le Progrès (1841-1914) | 1897 | | pagina 2