Guide illustré du Touriste
Chronique locale.
Une Conférence.
programme nouveau, qui correspond plus ou
moins mal aux intentions de la majorité. C'est
une chance laquelle elle préfère ne pas s'ex
poser.
Voilà pourquoi une erreur de politique, une
fois assumée par un gouvernement, est ratifiée
bon gré mal gré par tous ses partisans.
Le mécontement n'en règne pas moins. A la
Chambre française, par exemple, tandis que
l'opposition interpelle», le parti du gouver
nement 1 questionne
L'un et l'autre expriment un même sentiment,
mais le second le fait avec l'arrière-pensée
avouée de ne pas mettre le cabinet en minorité.
Ces symptômes se retrouvent bous des formes
peu près identiques dans les Parlements des
cinq puissances, la France, l'Angleterre, l'Au
triche, l'Italie, l'Allemagne.
Le phiîhellénisme se glisse, timidement enco
re, la tribune, mais autour de lui gronde, de
jour en jour plus formidable, ce phiîhellénisme
des foules, qui n'est que du bon sens en révolte.
Qu'un fait vienne l'exaspérer, le contre coup
s'en ressentira aux Chambres le choc produira
un déclanchement subit et l'on sera tout surpris
de voir s'abattre comme une masse le contre
poids deB majorités factices.
-)X(<>)r(-
Le Czar d'Ypres.
Le Journal d Ypres s'étonne de notre campagne
contre le Czar, l'occasion de sa conduite auto
ritaire et absolue dans la question du chemin de
fer d'Ypres Dixmude, le contraire devrait
l'étonner.
Quoi nous serions obligé, tout comme nos
braves Conseillers, d'accepter sans la moindre
protestation ses bévues et faire comme le Moni
teur de l'Hôtel de Ville, l'admirer quand même
Que les membres du Cercle Catholique et ceux
du Volkshuis saluent ce desposte altier, qui im
pose tout sa guise et la baguette, c'est leur
affaire; quant nous, jamais.
Le Czar, non content de son autorité absolue,
joue l'infaillible, et prétend être un adminis
trateur hors ligne un de ses actes récents
prouve bien que ses prétentions le servent mal.
En effet, n'a-t-il pas vendu au profit de la ville
dos arbres appartenant au gouvernement
Allez voir la place de la Station et vous ver
rez, chers lecteurs, des arbres abattus et qui
seront vendus publiquement non plus par la
ville, mais par le gouvernement N'est-ce pas
là un comble
On comprendrait une gaffe de ce genre de la
part d'un jeune conseiller, inexpérimenté, mais
de la part d'un administrateur comme notre
Czar, non, c'est trop fort.
Le Journal d'Y près nous prie de citer le nom
du Conseiller, qui nous a affirmé que tous les
membres du Conseil communal Bont forcés d'opi
ner du bonnet toutes les fois que le Czar l'exige;
nous n'en ferons rien, connaissant trop bien le
caractère charitable des chefs catholiques
nous ne voulons pas exposer l'ami au courroux
de ces vindicatifs et rancuniers personnages ce
qu'il a dit a été prouvé suffisamment par leur
vote dans la fameuse séance communale, ou les
vœux du Cercle Commercial ont été écartés sur
les affirmations aussi vides que gratuites du
Czar.
Le Cercle Commercial est bien naïf eD protes
tant contre les procédés du Journal d'Ypres, qui
veut lui endosser la responsabilité de notre po
lémique concernant le chemin de fer d'Ypres
Dixmude comme tout le monde, il sait par
faitement que le Cercle Commercial se contente
de formuler des vœux, d'envoyer aux Chambres,
au gouvernement, l'administration communa
le des requêtes, des pétitions en faveur de tout
ce qui peut contribuer au relèvement du com
merce et de l'industrie de la ville et de l'arron
dissement d'Ypres et qu'il ne s'occupe aucune
ment de politique et puisque le Journal d'Ypres
emploie le mot odieux, nous disons que c'est
odieusement altérer la vérité en soutenant le
contraire.
Mentir en temps pascal, cela n'est pas permis,
aussi l'auteur de l'article mérite une punition
exemplaire il est coutumier du fait, il ment
comme un arracheur de dents miséricorde
pour lui
Le Journal d'Ypres appelle l'attention du corps
électoral sur le vote de M. Boone, conseiller soi-
disant indépendant s'il a changé d'avis, lui le
grand partisan du chemin de fer international,
c'est, d'après les déclarations du Moniteur de
l'Hôtel de Ville, la suite des arguments don
nés par le Czar huis clos des contes tout cela
il a attrapé sur les ongles et il a dû s'incliner
comme les autres, qui se sont abstenus.
L'abstention est devenue l'attitude piteuse
des sans-caractère notre Czar en a montré le
triste exemple au Sénat. Après avoir combattu
avec acharnement la loi sur le flamand, que
fait-il au vote? Voter contre? Non, il s'abstient.
Le Journal d'Ypres s'est efforcé atténuer le
mauvais effet produit par ce manque d'énergie,
en soutenant que le Sénateur ne voulait pas
voter contre pour ne pas mécontenter le gouver
nement, dont la ville d'Ypres a tant 6e louer.
Ce gouvernement, cher nos maîtres, a son
actif la suppression de l'Athénée, l'inachève
ment du canal Lys-Ypres, le rejet du chemin
de fer grande section d'Ypres Dixmude la
demande du Czar) et bientôt le départ de l'Ecole
d'Equitation, dont les bâtiments demandent
deux cent mille francs de réparation et d'amé
lioration et pour lesquels on a déjà accordé
deux mille francs n'est-ce pas, Yprois, il y a
lieu de féliciter nos sénateurs et nos députés de
leur servilité N'est-ce pas qu'ils doivent de la
reconnaissance envers un gouvernement, si pro
digue pour notre chère ville.
Avec ce beau gouvernement, nous avons,
hélas un maïeur qui se rebiffe toutes les fois
que le Cercle Commercial demande le bienveil
lant concours de l'administration communale
en vue d'obtenir du gouvernement de nouvelles
communications, qui peuvent servir non seule
ment aux fermiers, mais tout le monde.
Pour notre Czar il n'y a qu'un commerce,
c'est celui dont les profits vont dans la poche du
propriétaire, c'est celui du beurre c'est le seul
qui doit être considéré, les autres ne méritent
pas que l'administration s'en occupe.
Le chemin de fer international, d'après lui, ne
rapportera rien,mais le chemin de fer vicinal fera
des affaires d'or quand on lui prouve qu'il se
trompe, il s'en fiche et comme conclusion,
bout de ressources, il affirme que le ministre
ne veut pas en entendre parler nous croyons,
nous, que ce sont les actionnaires des chemins
de fer vicinaux qui s'opposent au projet du
Cercle Commercial ils desirent faire du chemin
de fer vicinal une affaire, arrangée non la
margarine mais au bon beurre.
A Bruges, Monsieur Visart s'est entendu avec
le Cercle Commercial et a obtenu Bruges Port
de Mer après une lutte contre le gouvernement
de plus de vingt ans. Ce bourgmestre, il est vrai,
a toujours compris qu'une ville ne peut prospé
rer, qu'en se créant des voies de communications
par eau et par terre, devant servir, non
seulement pour le transport du beurre, mais
pour celui de toutes les marchandises indistinc
tement le maïeur de Bruges est l'opposé, com
me caractère du nôtre, autant l'un est coulant
et conciliant, autant l'autre est autocrate et
entier.
Pour finir, nous nous permettons de demander
au Journal d'Ypres son avis sur la validité de la
séance du Conseil communal du 27 Mars der
nier, dont la partie la plus intéressante, puis
qu'il s'agissait d'un travail d'utilité publique, a
été discutée huis clos, contrairement la loi,
qui prescrit que tout doit être traité en public,
sauf les questions de personnes.
Nous sommes curieux de connaître sa réponse.
L'aurons-nous
Nous aurons la bonne fortune d'entendre et
d'applaudir notre concitoyenne Mlle Marguerite
Coppin, la conférencière tant goûtée du public
Brugeois et dont les succès ne se comptent déjà
plus.
Si nos renseignements sont exacts, la confé
rence de M"' Marguerite Coppin aura lieu le
Lundi 26 Avril 1897, 8 heures du soir, la
grande salle de la Bourse. Elle traitera de
u La Femme Moderne un sujet
plein d'actualité.
Nous sommes persuadés que le public Yprois
tiendra cœur d'assister cette conférence et
témoignera par sa présence tout l'intérêt qu'il
porte au talent de notre concitoyenne.
On peut se procurer des cartes l'avance au
bureau du journal, rue de Dixmude, 51Y près.
A YPRES ET AUX ENVIRONS.
Nous pouvons donner l'assurance nos lec
teurs que c'est un très joli volume orné de plus
de 80 vues tant de la ville que des environs.
Nous engageons les amateurs qui désirent se
procurer cet ouvrage de se hâter car un grand
nombre d'exemplaires de ce petit chef-d'œuvre
sont déjà vendus et l'édition sera vite épuisée.
On peut se procurer le Guide illustré du Touriste
Ypres et aux environs au bureau du journal
Le Progrès rue de Dixmude, 51, Ypres, au
prix de fr. 1-50 l'exemplaire.
La deuxième foire aux chevaux Bruxelles
annoncée pour l'année courante aura lieu le
Mercredi 28 Avril prochain, de 9 heures du
matin 3 heures de relevée.
Tous les chevaux conduits au marché devront
être attachés aux cordes tendues dans l'allée des
piétons.
On ne pourra faire trotter ou galoper les che
vaux ailleurs que dans l'enceinte établie sur la
voie carrossable.
Les hangars existant sur les boulevards seront
mis la disposition des vendeurs.
Le cadran de vingt-quatre heures
Une circulaire de l'administration des chemins
de fer mentionne qu'en vue d'habituer le pu
blic et le personnel la notation des heures de
0 24, il convient dorénavant, dans les commu
nications adressées des particuliers, des socié
tés privées, des administrations publiques bel
ges, des administrations de chemins de fer ou
étrangères, de faire usage de cette notation pour
tout ce qui concerne le service.
Toutefois, outre la notation précitée, il faudra
citer la notation actuelle entre parenthèses pour
les heures de midi minuit avec addition des
mots Vieux Style ou en abrégé V. S. Ainsi
par exemple, 15 h. 30 m. (3 h. 30 soir V. S.)
A partir du lr Mai, il ne sera plus fait men
tion du Vieux Style dans les communications
l'intérieur du pays.
Cette mention ne sera maintenue que pour les
administrations étrangères qui n'auraient paB
encore adopté la nouvelle notation.
Catastrophe évitée
Coartrai.
On se souvient qu'il y a quelques années, un
incendie détruisait la plus grande partie du
Théâtre Flamand de Courtrai.
Ce même théâtre, aujourd'hui établi sur le
champ de foire, vient de menacer ruine.
Au cours de la première représentation qui
avait lieu Dimanche soir et dont le programme
comportait Rose Kateinterprêtée par l'artiste
fêtée, M11" Julia Cuypers, le directeur pria tout
coup le public de vouloir se retirer sans en
combre.
Le plancher menaçait de s'écrouler
La représentation devait forcément être inter
rompue et le directeur proposa de verser le pro
duit de la recette un millier de francs environ
entre les mains de l'autorité communale,
pour être distribués aux pauvres de la ville, M.
l'échevin Van Daele, présent dans la salle, ac-
Le Guide illustré du Touriste Ypres et aux envi
rons vient de paraître.