Constatations navrantes.
cagots voire même l'ccrivassier du pieux or
gane.
Le Journaly selon sa louable habitude, a de
nouveau menti pour donner le change l'opi
nion publique.
Il est vrai que tous les moyens sont bons pour
ces disciples ae Loyola.
Les élucubratioiis
du Moniteur de l'Hôtel de Ville.
Le Journal d'Ypres, d'un ton gouailleur, vou
drait rendre notre humble avis sur le tracé
suivre du chemin de fer vicinal Zillebeke la
risée de ses bénévoles lecteurs il traite les pro
meneurs l'étang de désœuvrés cependant
nous avons remarqué parmi eux beaucoup de ses
amis, si pas les deux tiers il nous semble que
c'est peu prudent de sa part et encore beaucoup
moins galant, car dans ce grand nombre de dé
classés, le beau sexe est très-bien représenté.
Nous ne voulons pas mettre de la politique
dans une affaire d'intérêt général nous ne sui
vrons donc pas la voie, où le Moniteur de l'Hô
tel de Ville voudrait nous mener et nous nous
contenterons de prêcher la conciliation de l'utile
et de l'agréable.
La preuve nous abandonnons volontiers
notre idée première de suivre la ligne du che
min de fer d'Ypres Roulers pour nous rallier
au projet de nos maîtres, qui consiste contour
ner la ville par la Plaine d'Amour mais arrivé
la porte de Menin, au lieu de prendre la gran
de route, nous préconisons la continuation du
tram par le boulevard extérieur, afin de pouvoir
desservir l'établissement pénitentier et l'étang
de Zillebeke.
En faisant la ligne de la sorte, tout le monde
serait satisfait, le Journal d'Ypres et nous autres;
ce serait vraiment cocasse de voir deux adver
saires irréconciliables sur les questions de prin
cipe en politique, se donner la main propos
d'un tracé de tramway ce serait trop beau,
cela n'aura pas lieu.
En quoi le Journal d'Ypres se trompe et se fait
de singulières illusions, c'est en avançant que ce
chemin de fer vicinal rendra en ville de grands
services aux usines, par où il passera erreur
profonde.
La discussion du budget de l'instruction pu
blique a amené toute une série de tristes révé
lations.
La guerre qui fait le gouvernement clérical
l'enseignement officiel continue de sévir. Cha
que jour amène la suppression de quelque école,
jetée en pâture aux haines du clergé et aux con
voitises monacales.
Et tandis que disparaît l'école nationale, le
gouvernement puise dans le trésor public,
c'est-à-dire dans la poche des contribuables,
de quoi subsidier en son lieu et place l'école
congréganiste, l école sectaire, l'école des igno-
rantins.
Nos maitres appellent cela, dans leur absurde
langage, pratiquer la liberté de l'enseignement.
Comme si cette liberté précieuse, conquête
de l'esprit d'examen sur l'absolutisme théocra-
tique, était autre chose que le droit de propa
ger librement telle science, telle foi, telle édu
cation que l'on préfère 1 Comme si ce droit
naturel, qu'il a fallu des siècles pour faire re
connaître, impliquait l'obligation pour les
pouvoirs publics de doter toutes les écoles et de
prendre sous sa protection toutes les doctrines
A ce compte, la liberté de la presse n'irait
pas sans le droit pour les journalistes d émarger
au budget de l'Etat, et la liberté d'association
ne se concevrait point sans le privilège de la
main morte perpétuelle et des immuni tés fisca
les qu'elle entraine.
Etrange et stupéfiante perversion des mots et
des idées I
Dans le dernier rapport triennal sur I en
seignement primaire, on lit qua l'heure pré
sente dix pour cent des Belges sont absolument
illettrés, étrangers tout courant d idées, pri
vés de tout commerce intellectuel et voues
l inévilable abrutissement.
Le remède ce mal, il s'indique, il s'impose.
Partout ailleurs, on l'a appliqué avec énergie et
succès. C'est l'instruction obligatoire.
Hélas, nos maîtres n'en veulent pas. Ils dési
rent maintenir l'ignorance des masses ils l'en
tretiennent, comme le malade entretien la plaie
qui le fait vivre.
La substitution de l'école libre ou adoptée
lécole officielle contribue développer cette
fatale et désolante ignorance. Alors que, dans
les écoles officielles, 26 pour cent des élèves
achèvent un cours complet d instruction pri
maire, celle proportion descend, dans les écoles
cléricales, 17 pour cent.
Voilà ce que révèlent des documents offi
ciels.
Nous assistons, grâce l'universelle conspira
tion des cléricaux tous puissants contre ren
seignement public, une épouvantable
décadence.
L'heure sonnera bientôt où notre pauvre
Belgique sera devenue la Béolie de l'Europe.
La protection de l'agriculture.
L'intervention du Gouvernement, c'est la fo
lie de l'époque.
La discussion récente du budget de l'agri
culture en a fait ressortir les nombreux et
contagieux symptômes.
Car c'est surtout dans ce domaine que sévit,
en ce moment, l'interventionnisme aigu.
Partout surgit la réglementation, la surveil
lance, la prohibition. 11 y aura bientôt des
règles légales observer pour planter des
choux.
La tendance manifeste du département de
l'agriculture est la mise sous tutelle de tous les
paysans ce sont de pauvres ignorants incapa
bles de la moindre initiative aussi faut-il
multiplier sans cesse le nombre des fonction
naires qui se chargent d'en avoir pour eux.
On a créé vingt places d'inspecteurs et une
quantité d'agronomes de l'Etat on a établi des
bureaux de renseignements et des laboratoi
res, desservis par une multitude de fonction
naires et de techniciens tous les ans, on dé
pense près de trois cent mille francs pour
l'inspection vétérinaire on paie des conféren
ciers, des statisticiens, des surveillants, des
gratte-papier foison, et l'immense machine
bureaucratique voit s'augmenter chaque jour le
nombre de ses coûteux engrenages.
L'agriculture, hélas, ne s'en porte pas mieux,
mais le fonctionnarisme est dans la jubilation.
Personne, la Chambre des représentants,
n'a protesté ni contre cette manie de réglemen
tation outrance, ni contre l'extension crois
sante du fonctionnarisme agricole. Cléricaux
et socialistes ont été unanimes pour demander
l'Etat encore plus d'intervention.
N'a-l-on pas vu M. Vandervelde demander
au Gouvernement de désigner des inspecteurs
spéciaux chargés de surveiller la réception des
betteraves dans les sucreries
N'est-ce pas là un véritable comble
Mais, àce compte là, où donc s'arrêtera-l- on
Sans doute, le paysan a le droit de n'être pas
exploité par le fabricant de sucre, mais son
droit n'est ni plus sacré ni plus évident que
celui de tous les fournisseurs, et si l interven-
tion de l Etat se justifie pour les achats et les
ventes de betteraves, elle se justifie pour toutes
les transactions commerciales, de quelque na
ture qu'elles soient.
On abouti ainsi, tout simplement, l im-
mixlion de I Etat dans tous les actes de la vie
commerciale et industrielle.
Qu'on ne s'imagine pas que nous exagérons.
Voici un extrait d'un discours prononcé,
Mardi dernier, par un député socialiste de
Liège, M. Browier
On a créé, a-t-il dit, des bureaux de con-
sultations en matière forestière, en matière
d'entomologie, de laiterie, etc., on consacre
même des fonds pour l'enseignement de l'api-
culture ne pourrait-on aussi et plus juste
raison peut être, nommer un fonctionnaire
qui serait chargé du service des consultations
en matière de comptabilité agricole
11 aurait pour mission notamment de ré-
pondre aux demandes d'avis qui lui seraient
adressées, de donner des cours de comptabilité
dans les centres agricoles, de se rendre chez
les fermiers pour les aider ouvrir leur
comptabilité.
Vous avez bien lu, n'est-ce pas, ami lecteur
Il faut créer des fonctionnaires chargés de sur
veiller la comptabilité agricole des paysans.
Oui, on en est là.
Et, demain, on ne se bornera plus deman
der l'envoi de comptables chez les paysans pour
les aider tenir leurs livres, on demandera des
architectes pour surveiller la construction de
leurs élables, des agronomes pour doser leurs
engrais, des ingénieurs pour installer leurs
moissonneuses et leurs batteuses.
C'est, tout simplement, de la démence.
i 9 c8p 0
Rogier et le curé de Tirlemont.
Comme nos lecteurs le savent, M. Vandenpee-
reboom, ministre de la guerre, grâce aux menéeB
du clan Coremans, a cru devoir refuser le con
cours de l'armée aux organisateurs de la mani
festation Rogier.
Ce refus, absurde et odieux en lui-même,
puisque Rogier fut un des fondateurs de notre
nationalité, apparaît sous un jour plus absurde
et plus odieux encore, dit Etoilelorsqu'on le
rapproche de la réponse favorable donnée par le
ministre de la guerre aux organisateurs de cer
taine manifestation en l'honneur d'un prêtre de
Tirlemont.
M. Vandenpeereboom vient, en effet, d'ordon
ner au régiment d'artillerie en garnison Tirle
mont de prendre part aux fêtes que l'on prépare
en l'honneur du curé-doyen.
Comme nous ne connaissons pas le curé de
Tirlemont, nous n'avons pas discuter la ques
tion de savoir s'il mérite les honneurs que M.
Vandenpeereboom lui décerne. Mais le doyen de
Tirlemont serait le meillenr des prêtres, et les
égards qu'on lui témoigne seraient parfaitement
justifiés, qu'il n'en résulterait pas encore qu'il
ait droit des honneurs qu'on refuse un père
de la patrie.
Nous sommes fort disposé croire que le curé-
doyen de Tirlemont est la providence de ses
ouailles, mais entre le rôle modeste et utile que
nous nous plaisons lui attribuer et le rôle glo
rieux joué par Rogier en 1830, il nous semble
qu'il existe une différence qui devrait être sen
sible au gouvernement.
Si l'on accorde un régiment d'artillerie au
curé de Tirlemont, Rogier a droit, pensons-
nous, l'armée tout entière.
Mais l'état d'esprit du capucin raté qui détient
le portefeuille de la guerre est tel que l'armée
Journal d'Ypresavant de soutenir des choses,
ui vous échappent complètement, n'étant pas
ans Je commerce, ni dans l'industrie, étudiez
d'abord sérieusement les besoins de ces usines
et leurs provenances voyez après, si les matiè
res premières, qu'elles emploient, peuvent arri
ver pied d'œuvre sans devoir être transbordées
et quand vous aurez coordonné les fruits de vos
études, vous saurez en parler en connaissance
de cause, alors seulement vous serez écouté
pour le moment nous vous conseillons beaucoup
de prendre vos renseignements ce sujet au
Cercle Commercial, qui sera très-probablement
assez gracieux pour vous les fournir il vous
plaît souvent de parler de choses, dont vous
ignorez le premier mot, c'est un tort que vous
avez, ne vous rendez jamais ridicule.